On poursuit ce week-end chargé en concerts avec une date qu’on attendait pas et qui est apparu tardivement au planning de janvier. Year Of No Light sont de retour dans la métropole lilloise après un concert en octobre dernier à Tourcoing. Pour ce début d’année, c’est The Black Lab qui accueille le groupe de post métal bordelais. Déjà que la soirée s’annonçait belle, mais c’était sans compter sur la présence de Aluk Todolo et Sordide pour compléter cette belle affiche.  Autant le dire d’entrée, les groupes ont subi la concentration de concerts métal à Lille ce samedi soir, mais un public fidèle a néanmoins fait le déplacement. 

Report par Victor BRUNERIE

Photos par Marye DAVENNE

English version below

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On commence donc cette soirée avec le black métal des rouennais de Sordide. Nous avions découvert le groupe au Tyrant Fest de 2022, mais il était temps pour nous de repartir faire un tour dans ce que le groupe a à nous proposer. L’entrée des musiciens se fait sans fioritures et on part directement dans le vif du sujet: un black métal précis, souvent très efficace et au chant parfaitement audible. On peut donc profiter pleinement de l’écriture de Nehluj, qui acène des textes criants (c’est le cas de le dire) de vérité sur le monde actuel et ses problématiques. On est clairement face à un groupe qui sait où il va musicalement et c’est un plaisir à écouter. Le public est attentif et profite pleinement de chaque note. Nous resterons frappés par la puissance d’un morceau comme « La Peur Du Noir ». Le groupe termine son set avec le magnifique « Vers Jamais » qui nous laisse clairement sans voix.

La puissance de Sordide réside dans son interprétation, et ce concert n’aura clairement pas dérogé à la règle. La première bonne impression de novembre dernier se confirme et il serait grand temps pour nous d’aller nous pencher sur leur discographie. Une soirée qui commence de la plus belle des manières!

On enchaine rapidement avec Aluk Todolo! Et la première chose qui frappe est la présence d’une très grosse ampoule en milieu de scène, seul éclairage de leur set pour ce soir. Ce décor nous plonge déjà dans l’univers mystique des grenoblois, et on a hâte de découvrir ce groupe dont on ne sait rien en arrivant dans la salle. Le public lui, semble bien connaître la discographie du groupe puisqu’une grande partie du public présent se presse devant la scène. Dès le premier titre le verdict tombe, nous sommes face à un groupe en état de grâce! Chaque note du trio vient trouver une résonnance particulière en nous. Leur style indescriptible nous en met clairement plein la vue, et la puissance du jeu des musicien est à saluer. Le public lillois n’en perds pas une miette et se laisse porter par des morceaux d’une force évocatrice folle. Pas besoin de paroles pour avoir une idée personnelle de ce que chaque titre véhicule. Visuellement, c’est majestueux de beauté à la lumière de cette ampoule unique reliée au signal de la guitare. Le set file à toute allure et on se serait bien laisser tenter par un ou deux morceaux supplémentaires.

Aluk Todolo nous ont clairement mis une gigantesque claque ce soir! Nous ne connaissions pas le groupe avant de rentrer dans la salle et nous en ressortirons totalement retournés par un set d’une qualité indiscutable, qui aura su mêler des influences multiples au service d’une musique qu’on ne se lasse pas d’écouter. Foncez les voir dès que possible, on vous promet une expérience qui restera gravée en vous!

On termine la soirée avec Year Of No Light, qu’on avait hâte de voir en live pour la première fois. Et autant vous dire que le premier morceau du set nous en a mis plein la vue. « Hiérophante » nous transporte avec les trois guitares de Jérôme Alban, Pierre Anouilh et Shiran Kaïdine qui se mêlent avec chacune leur son bien distinct pour un ensemble de riffs d’une force incroyable. A la batterie, Bobby alterne entre parties douces et matraquage de fûts en règle. Il est ensuite rejoint par Mathieu Mégemont, qui quitte ses claviers pour un petit set de batterie, et à deux il nous offrent des rythmiques qui retournent totalement le public. On est face à un bulldozer du post métal tellement le groupe nous détruit par la puissance de ses compositions. La setlist courte, laisse à chaque titre l’occasion à chaque membre du groupe de s’illustrer pleinement. L’écoute est religieuse et les applaudissements seront proportionnels aux mandales musicales qu’on prend à chaque titre. Le groupe ne nous laisse aucun répit et « Interdit Aux Vivants, Aux Morts et Aux Chiens » arrive pour remettre une couche d’un post métal digne des plus grands. On se demande ce que le groupe va nous proposer pour clôturer cette soirée, et ce seront les lignes de basse dantesques de « Stella Rectrix » qui viennent nous donner un dernier aperçu de ce que ce groupe peut avoir sous le pied.

Ce concert de Year Of No Light, est clairement la première grosse claque de l’année. Nous attendions de voir ce groupe depuis longtemps et nous avons passé un moment inoubliable! On ne peut que saluer la performance et vous inviter à aller voir le groupe au plus vite. Le public sonné par un set majestueux de bout en bout quitte The Black Lab ravi de la soirée passée en compagnie de trois groupes plus talentueux les uns que les autres.

On remercie Cerbère Coryphée pour les invitations et pour l’organisation de cette belle soirée. Et merci à The Black Lab pour cet accueil toujours au top !

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We continue this weekend full of concerts with a date that we did not expect and that appeared late in the schedule of January. Year Of No Light are back in the Lille metropolis after a concert last October in Tourcoing. For this beginning of the year, it’s The Black Lab that welcomes the post metal band from Bordeaux. Already the evening was going to be beautiful, but it was without counting on the presence of Aluk Todolo and Sordide to complete this beautiful poster.  I might as well say it from the start, the bands have suffered the concentration of metal concerts in Lille this Saturday night, but a faithful audience has nevertheless made the trip. 

We start this evening with the black metal of the Rouen-based band Sordide. We had discovered the band at the Tyrant Fest of 2022, but it was time for us to go back and have a look at what the band has to offer. The entrance of the musicians is done without frills and we go directly to the heart of the matter: a precise black metal, often very effective and with perfectly audible vocals. We can therefore fully enjoy the writing of Nehluj, which acenes lyrics screamingnthe truth on the current world and its problems. We are clearly in front of a band that knows where it goes musically and it is a pleasure to listen to. The public is attentive and takes full advantage of each note. We will remain struck by the power of a track like « La Peur Du Noir ». The band ends its set with the magnificent « Vers Jamais » which clearly leaves us speechless.

The power of Sordide lies in its interpretation, and this concert was clearly no exception to the rule. The first good impression of last November is confirmed and it is high time for us to go and have a look at their discography. An evening that starts in the most beautiful way!

We quickly go on with Aluk Todolo! And the first thing that strikes is the presence of a very big light bulb in the middle of the stage, the only lighting of their set for this evening. This decoration already plunges us in the mystical universe of the Grenoble’s musicians, and we can’t wait to discover this group of which we know nothing while arriving in the room. The public seems to know well the discography of the group because a big part of the present public rushes in front of the stage. From the first track the verdict falls, we are facing a band in a state of grace! Each note of the trio comes to find a particular resonance in us. Their indescribable style clearly puts us in full sight, and the power of the game of the musicians is to be greeted. The audience of Lille doesn’t lose a crumb and is carried by pieces of a crazy evocative force. No need of words to have a personal idea of what each title conveys. Visually it is majestic of beauty in the light of this unique bulb connected to the signal of the guitar. The set goes by at full speed and we would have been tempted by one or two more tracks.

Aluk Todolo clearly gave us a gigantic slap tonight! We didn’t know the band before entering the room and we’ll come out totally turned around by a set of an indisputable quality, which will have been able to mix multiple influences in the service of a music that we never get tired of listening to. Go see them as soon as possible, we promise you an experience that will remain engraved in you!

We end the evening with Year Of No Light, that we were eager to see live for the first time. And as much to say that the first piece of the set put us full of sight. « Hierophant » transports us with the three guitars of Jérôme Alban, Pierre Anouilh and Shiran Kaïdine who mix with each one their well distict sound for a set of riffs of an incredible force. On the drums Bobby  alternates between soft parts and drum bludgeoning. He is then joined by Mathieu Mégemont, who leaves his keyboards for a small set of drums, and both of them offer us rhythms that totally turn the audience. We are in front of a post metal bulldozer so much the group destroys us by the power of its compositions. The short setlist, leaves to each title the occasion to each member of the group to illustrate himself fully. The listening is religious and the applause will be proportional to the musical mandals that we take at each title. The band doesn’t leave us any respite and « Interdit Aux Vivants, Aux Morts et Aux Chiens » arrives to give a layer of post metal worthy of the greatest. We wonder what the band will offer us to close this evening, and it will be the Dantesque bass lines of « Stella Rectrix » that will give us a last glimpse of what this band can have under the foot.

This concert of Year Of No Light, is clearly the first big slap of the year. We were waiting to see this band for a long time and we had an unforgettable time! We can only salute the performance and invite you to go see the band as soon as possible. The audience was stunned by a majestic set from start to finish and left The Black Lab delighted with the evening spent in the company of three bands, each more talented than the last.