Le 13 janvier dernier, Marye vous parlait du tout nouvel album de Polar « Everything Everywhere » qu’on espére vous a plu autant qu’à nous. Aujourd’hui, nous retrouvons son chanteur Adam Woodford pour un entretien avec Victor autour de la composition de cet album, un bilan de ces deux dernières années et des musiques qui le font vibrer.
Propos recueilli par Victor Brunerie
English version below
Comment se sont passées les deux dernières années pour vous ?
Très dures, je pense que si vous allez en détail dans l’album, c’est l’album le plus dur que nous ayons jamais fait. Je ne vais pas trop entrer dans la pandémie, parce que tout le monde en a assez et tout le monde l’a vécu. Donc si nous revenons en 2020, nous étions en tournée avec After The Burial, Spiritbox, et Make Them Suffer, c’était probablement la meilleure tournée que Polar ait jamais faite et la première fois que nous pouvions sentir que nous étions remarqués par les gens, et nous avons donc décidé de faire un album. Quand on est revenu de la tournée, tout le monde faisait face à la situation. On a deux nouveaux membres, pas si nouveaux maintenant, mais en 2020 ils l’étaient, Gav Thane à la basse et Noah See à la batterie. Nous avons dû apprendre à construire un album ensemble, sans avoir été dans une pièce ensemble. C’était vraiment difficile, mais nous avons passé un très bon moment à composer les chansons. Cela a eu un impact sur notre santé mentale, nous n’étions pas ensemble, notre relation personnelle en a vraiment souffert dans le sens où nous n’avions pas l’alchimie nécessaire pour faire un album, elle nous a été enlevée. On s’est vraiment battus pour ça, on a surmonté les difficultés tous ensemble. Même si les temps étaient durs et difficiles, ça nous rend plus indestructibles maintenant. Et être ici maintenant pour en parler est un sentiment incroyable, sachant qu’on a tous traversé le tunnel. L’album qui devait prendre six mois, a pris deux ans et demi à être composé.
Cette période d’écriture qui a été plus longue que prévu, quel est son impact sur le matériel, les chansons ?
Cela nous a donné plus de temps pour réfléchir. Pour Everywhere, Everything, nous avons écrit 14 chansons au total, nous en avions 13 avec des idées de paroles. Nous avons vraiment eu le temps de fixer les idées. Le gros travail que j’ai fait pour le chant est que j’ai mis du chant clair dans la musique pour la toute première fois, et ça a pris du temps ! J’ai dû apprendre à faire ces choses. Nous avons eu beaucoup de chance d’avoir Elli Price, elle a été mon roc. Elle m’a aidé à apprendre comment faire plus de choses avec ma voix. Et aussi, cette période nous permet d’être très critique sur les mélodies, et les paroles. Avec les disques précédents, nous avions un temps très strict pour faire un album et pour celui-ci, nous avons eu le temps de nous concentrer sur des détails que nous n’avions jamais eu le temps de regarder auparavant. Je ne dis pas que les précédents sont mauvais, mais il y a moins de détails. Quand je regarde les nouvelles chansons, quand je les évalue, on peut clairement voir que nous nous sommes poussés musicalement et personnellement.
« Sans musique live, j’ai l’impression que le monde est sans émotion ! La musique live scelle l’âme des gens ! »
Vous étiez en tournée juste avant que la pandémie ne frappe, et la pandémie a peut-être eu un impact sur votre façon de voir les tournées et la musique live?
Nous avons réalisé que les tournées sont très importantes. Par exemple, toi et moi nous sommes rencontrés par le biais de la musique live, et la musique live est une communauté, elle donne aux gens des souvenirs, elle donne aux gens des endroits où aller, elle donne aux gens de bons moments, ou parfois de mauvais moments, une gamme d’émotions. Sans la musique live, j’ai l’impression que le monde est sans émotion ! La musique live scelle l’âme des gens ! La pandémie a montré à quel point les gens ont besoin de musique live. Maintenant, nous voulons juste partir en tournée ! Malheureusement, vu la situation actuelle du monde, nous avons un million de choses à mettre en place avant de partir en tournée. Nous devons surmonter les problèmes liés au BREXIT, nous devons surmonter les problèmes liés au Covid, nous devons surmonter les problèmes financiers. Toutes ces choses peuvent avoir un impact sur les tournées maintenant, et nous sommes conscients que ce n’est pas aussi facile qu’avant ! Mais l’envie d’être en tournée n’a jamais été aussi forte pour ce groupe. Nous avons un tout nouvel album, et nous voulons le jouer devant tout le monde et partout, et être capable d’être sur la route à nouveau. On adore partir en tournée, et quand on est à la maison, on a beaucoup de choses à gérer. En tournée, j’ai l’impression que nous sommes dans une bulle et certains des meilleurs souvenirs que j’ai avec le groupe sont en tournée. Nous devons vraiment être capables de ressentir le public en direct, l’adrénaline qui te fait vibrer quand tu es sur scène, c’est une sensation incomparable. C’est aussi incroyable de voir les gens revenir à nos concerts, de voir les gens sur Twitter partager des photos, des vidéos et discuter de la musique. Ces choses sont si importantes ! Lorsque ce genre de choses nous a été enlevé, je me suis senti triste pour le groupe, mais aussi pour tout le monde. La musique live fait partie de la vie des gens, et se voir retirer cela, sans contrôle, c’est très triste.
Qu’avez vous voulu transmettre dans les paroles de cet album ?
Sur le plan des paroles, c’était difficile car nous écrivons toujours des choses très personnelles ! Je pense que l’impact majeur de Polar, tant au niveau des paroles que de la voix, est l’émotion que nous dégageons, le fait que nous faisons cela à partir de notre expérience personnelle. Quand je suis revenu de tournée pendant la pandémie, je suis retourné dans la maison de mes parents avec ma femme dans une zone très rurale, et c’était l’environnement de mon enfance. Quand j’étais enfant ou adolescent, j’avais l’habitude de jouer dans cet endroit. J’ai donc fini par m’y promener et j’ai ressenti une grande nostalgie. Ce que j’ai ressenti et sur lequel j’ai écrit, c’est le lien humain et la façon dont la pandémie a affecté mes relations personnelles et celles du groupe. Tout était très différent et cela a créé ce sentiment de nostalgie, le sentiment de vouloir que les choses redeviennent comme avant, le sentiment de perte, de bonheur. Je l’ai vraiment ressenti, c’était un sentiment fort et d’autres personnes pouvaient s’y identifier. Nous nous sommes donc concentrés sur ce sentiment, et cette connexion humaine est si importante dans la vie quotidienne. Et dans l’album, il y a un sentiment personnel de cette connexion humaine. Nous ne voulions pas écrire un album sur la pandémie elle-même, car tout le monde la vivait. Mais ce qui nous a vraiment touchés, c’est l’effet qu’elle a eu sur les relations entre les gens, et la façon dont elles ont changé. Cette sensation de changement, de temps, de mouvement. J’avais l’impression que les événements se déroulaient en boucle. C’est un peu la direction que nous avons prise, et c’est pourquoi le logo de l’infini en fait partie. Même chose pour le titre, tout tournait autour de ces boucles. C’est là que nous avons amené l’album en terme de paroles.
Y a-t-il un lien entre le titre de l’album et le film Everything, Everywhere All At Once (Film de Daniel Knaw & Daniel Scheinert)?
Je vais mettre ça sur le compte des grands esprits ! La chanson « Everywhere, Everything » est venue en premier, le titre de l’album en second. Je ne connaissais pas ce film quand j’ai inventé tout ça, mais le film est incroyable et je comprends pourquoi les gens peuvent trouver un lien entre les deux. Mais non, il n’y a pas de lien, c’est juste une grande coïncidence que nous soyons arrivés à cette idée qui est un peu la même. C’est une bonne chose d’y être associé, car c’est un film fantastique, et je vois clairement les parallèles entre les deux.
Quel retour avez-vous eu sur les nouvelles chansons de la part des fans et des gens en général ?
C’est vraiment énorme ! Pendant un an, un an et demi, nous, notre famille et nos amis l’avons entendu et soudain, tout le monde l’a entendu. La musique est subjective, les gens ont des opinions sur ce qu’ils entendent, mais tu ne sais jamais ce que ces opinions vont être. Et nous avons disparu des réseaux sociaux pendant deux ans. Quand nous sommes revenus, nous ne savions pas si les gens s’intéressaient encore à nous, si les gens avaient encore une place pour nous dans la scène musicale. Voir les réponses de chacun, les critiques, les mots gentils, ce qu’ils en ont retiré est vraiment bouleversant. Et c’est difficile à exprimer avec des mots, mais je suis heureux que tout le monde en ait retiré quelque chose et ça, c’est tellement spécial pour moi. Et même si les gens n’ont pas trouvé ce qu’ils attendaient ou ce qu’ils aiment en musique, le fait qu’ils aient pris le temps de l’écouter signifie quand même beaucoup.
Tu as dit que tu as mis du chant clair pour la première fois sur l’album, comment vois-tu l’évolution du son de Polar au fil des années ?
En tant que groupe, nous sommes d’accord pour dire que nous considérons cet album comme le premier. Ce n’est pas que nous ignorons les quatre albums précédents, mais c’est le début du changement pour lequel Polar a opté. Il y a deux nouveaux gars avec des idées fraîches qui arrivent, et le fait que nous ayons eu le temps d’expérimenter, a ouvert les portes parce que la peur a disparu, nous avons essayé des choses et elles ont marché. Dans les albums précédents, je ne dirais pas que nous n’avons pas essayé des choses, mais nous étions plus prudents avec l’idée d’essayer des choses. Et le fait qu’à l’époque nous n’avions pas beaucoup de temps pour travailler sur les albums, nous nous concentrions pour faire de notre mieux. Pour celui-ci, le temps que nous avions nous a permis d’expérimenter. Nous voulons simplement écrire de la musique qui soit un défi pour nous, et si cela signifie que cela va changer le son de Polar, il faut l’accueillir. Et nous espérons que les gens accueilleront ce changement avec nous, et ils l’ont fait avec cet album. Nous voyons cet album comme un nouveau départ pour nous, une feuille blanche. Nous sommes très fiers des quatre albums précédents, et sans eux nous ne serions pas là aujourd’hui, mais ce nouvel album représente ce que Polar va devenir. C’est le nouveau groupe, le nouveau son et Everywhere, Everything est le point de départ pour cela.
Quels sont vos projets pour les prochains mois ?
Nous travaillons toujours sur le lancement d’une tournée, c’est un travail en cours. Nous travaillons sur des chansons de l’album dans un style revisité. Il n’y a pas de version définitive sur laquelle nous travaillons pour l’instant mais nous avons des idées en tête. Je pense que nous allons travailler avec Ellie sur certaines choses. Nous allons faire des essais vocaux sur des chansons, des choses que je n’ai jamais fait auparavant. Nous voulons créer du contenu que nous n’avons jamais eu l’occasion de faire auparavant. Tout le temps où nous ne pouvons pas tourner, nous voulons construire et créer, et je pense que nous allons lentement commencer à écrire plus de musique. Il y a des idées qui circulent, rien de précis pour l’instant, mais il y a des idées qui circulent.
En France, les salles et les producteurs de concerts sont confrontés à une baisse de vente de billets, est-ce le cas en Angleterre, et quel est votre point de vue à ce sujet ?
Je pense que ça a été un gros choc pour le système. Je pense que lorsque nous étions en confinement et en isolement, tout le monde pensait que lorsque tout reviendrait à la normale, que les gens feraient la même chose qu’avant. Mais les gens ont oublié que cette période a créé beaucoup de peur et d’inquiétude et qu’il faut respecter cela. Certaines personnes ne voulaient pas se retrouver dans de grandes salles avec des centaines de personnes. Nous avons passé tellement de temps à être isolés qu’à l’ouverture, nous étions plus préoccupés de savoir comment allaient nos amis et nos familles que de rencontrer un grand nombre de personnes agglutinées dans une pièce. Je pense simplement qu’il a fallu du temps pour que les gens reprennent confiance. Le coût de la vie a augmenté, ce n’est pas que les gens ne veulent pas aller aux concerts, mais parfois ils ne peuvent pas se le permettre. Cela a pris du temps, mais je sens que la confiance dans les spectacles revient. Et j’espère que lorsque la situation financière se résorbera, les gens reviendront aux concerts, car ils veulent soutenir les groupes. Tout a fait un retour plus lent que prévu, mais il y a un retour et il y a du bon dans tout ça. Les concerts dont j’ai vu les photos, et ceux que nous avons eu la chance de faire, étaient vraiment bien remplis. Il y a donc un intérêt pour les concerts, mais il faut plus de temps pour revenir à ce qu’il était avant tout cela.
Dernière question, quels sont les derniers albums ou artistes qui t’ont donné des frissons ?
Il y a deux groupes. Le premier s’appelle Fleshwater, un groupe américain. Ils font de la musique shoegazy, presque comme du grunge des années 90, mais avec un twist. Ils ont une très bonne dynamique vocale entre le chanteur et la chanteuse. J’ai adoré le son qu’ils ont produit, ainsi que son côté brut. L’autre groupe qui a beaucoup compté pour moi ces douze derniers mois est LS Dunes. J’adore leur disque et j’ai hâte de les voir en concert. Dans notre musique, il y a beaucoup d’électronique parce que je m’intéresse beaucoup à la musique électronique et à l’EDM, mais ces disques étaient comme des disques de punk rock à l’ancienne. Il y avait de l’esprit et de l’énergie et ça m’a donné un sentiment de nostalgie. Ces deux groupes ont été des très belles découvertes pour moi au cours des douze derniers mois.
Merci beaucoup pour tes réponses et ton temps et j’espère vous voir en concert très bientôt !
Merci beaucoup pour tes questions ! Et nous sommes impatients d’être de retour en Europe !
On January 13th, Marye told you about Polar’s brand new album « Everything Everywhere » which we hope you liked as much as we did. Today, we meet his singer Adam Woodford for an interview with Victor about the composition of this album, a review of the last two years and the music that makes him tick.
Interview by Victor Brunerie
How were the two last years for you ?
Very hard, I think if you’re going to detail into the album, it was the hardest album we ever made. I not going to enter too much into the pandemic, because everyone is sick to death of it and everyone leaved it. So if we came back to 2020, we were on a tour with After The Burial, Spiritbox, and Make Them Suffer, it was probably the best tour Polar ever been on and the first time we could probably feel we were noticed by people, and really selling stuff and we decided we’re gonna do an album. We came back for tour, everyone was dealing with the situation. We’ve got two news members, not so new now, but in 2020 they were, Gav Thane at the bass and Noah See is our new drummer. We had to learn how to build an alum together, without been in a room together. It was really tough, but we had a really good time accomplishing the songs. It took a big toll on our mental health, we weren’t together, our personal relationship really suffer from it in the sense that we didn’t had the chemistry we need to do an album, it was taken away from us. We really battled for it, we got over the struggling all together. As challenging and tough the times were, It makes us more indestructible now. And to be here now talking about it is an amazing feeling, knowing you got through the tunnel. The album which was suppose to take six months, took two and a half years.
This period of writing which was longer than expected, how does it impact the material, the songs ?
It gave us more thinking time. For Everything, Everywhere, we wrote 14 songs in total, we had 13 with vocal ideas. We really had the time to fix the ideas. The big work I did for the vocal is that I put clean singing in the music for the first time ever, and that took time ! I had to learn how to be able to do these things. We were very lucky to have Elli Price, she was my rock. She helps me learn how to do more aspect with my voice. And also, this period allows us to be very critical to the melodies, and the lyrics. With the previous records, we had very strict time to make an album and for this one, we had the time to focus more on detail we never had the time before. I’m not saying the previous one are bad, but it has less details. When I look at the new song, when I evaluate them, we can clearly see that we pushed ourselves musically and personally.
« Without live music, I feel that the world is emotionless ! Live music seals people souls ! »
You were on tour just before the pandemic hit, and the pandemic might had an impact on the way you see tours and live music…
We realized that the tours are very important. For example, you and I met via live music, and live music is community, it gives people memories, it gives people places to go, it gives people good times, or sometimes bad times, a range of emotions. Without live music, I feel that the world is emotionless ! Live music seals people souls ! The pandemic shown how much people need live music. Now, we just want to go on tour ! Unfortunately, the way the world is at the moment, we have a million things to put in place before touring. We have to overcome issues with BREXIT, we have to overcome issues with Covid, we have to overcome financial issues. All these things can have an impact on touring now, and we are aware that it’s not as easy as it used to be ! But the hunger to be on tour is the highest it ever been on this band. We have a brand new record, and we want to play this record to everyone and everywhere, and be able to be on the road again. We love touring, and when we’re home, you have a lot of thing to deal with. On tour, I feel like we’re on a bubble and some of the best memories I have with the band in on tour. We really need to be able to feel live audience, the adrenaline that buzz you when you’re on stage, it’s incomparable to another feeling in the world. It’s also amazing to see people come back to our show, see people on Twitter sharing pictures, videos and discuss about music. This stuffs are so important ! When this kind of thing were taken away from us, I felt sad for the band, but also for everyone. Live music is part of people lives, and having this taken away from you, without your control, it’s very sad.
Where do you wanted to go lyrically with that new album ?
Lyrically, it was a tough one because we’re always writing stuff very personally ! I think the major impact with Polar lyrically and vocally has been the emotion that we draw, the fact we doing this from our personal experience. When I came back for the pandemic, I moved back in my parent’s house with my wife in a very rural area, and it was my childhood environment. When I was a kid or a teenager, I used to play in this room. So what I did is I ended up going for walks up there and it felt really nostalgic for me. What that made me feel and write about is the human connection and how the pandemic has effected my and the band personal relationships. Everything was very different and it created this feeling of nostalgia, the feeling to want things to come back to the way they were, the felling of loss, of hapiness. I really felt that, and it was a strong felling and other people would relate to it. So we homed it on it, and that human connection is so important in everyday life. And within the album, there is a personal feeling of that human connection. We did not want to write an album about the pandemic itself because everyone was living that. But the thing that really struck a nerve with us was the effect it had on people’s relationships, and how it was changing. That whole feeling of change, of time, of movement. It felt for me like the events were in a continuous loop. That’s kind of where we went with it, and that’s why the infinity logo became a part of it. Same for the title, it was all about those loops. That’s where we took the album lyrically.
Is there a link between the title of the album and the movie Everything, Everywhere All At Once (Movie by Daniel Knaw & Daniel Scheinert) ?
I’m gonna put this down to great minds! The song « Everywhere, Everything » came first, the album title came second. I was not aware of that film when I came up with this stuff, but the film is amazing and I can see why people can find a link between the two. But no, it’s not linked, it’s just a big coincidence that we came up with this idea that is kind of the similar. It’s a good thing to be associated with it, because it’s a fantastic film, and I clearly see the parallels between both.
What feedback did you have on the new songs by the fans and by people in general?
It’s been really overwhelming! For like a year, a year and a half us, family and friends have heard it and suddenly everyone heard it. Music is subjective, people have opinions on what they hear, but you never know what those opinions are going to be. And we disappeared from social platforms for two years. When we came back, we did not know if people still cared, if people stil had a place for us in the music scene. To see everyone responses, reviews, kind words, what they have taken from it is really overwhelming. And it’s hard to put into words, but I’m glad everyone has taken something from it and that to me is so special. And even if people did not find that they expected or what they are into musicaly, the fact that they have taken time to listen to it still means the world.
You said you put clean singing for the first time on the album, how do you see the evolution of the Polar sound over the years?
We, as a band, agree that we see this album as the first. Not that we’re ignoring the four albums that came before, but this is the begining of the change that Polar is going for. There’s two new guys with fresh ideas coming in , and the fact that we had time to experiment, it opened the doors because the fear fact is kind of gone, we tried things and they worked. Previous albums, i would not say we did not try things , but we were more cautious with the idea of trying things. And the fact that at the time we did not had loads of time working on albums, we were focusing on doing our best. For this one, the time we had helped us experimenting. We just want to write music that is challenging to us, and if it means it’s going to change the Polar sound you have to welcome it. And we hope people will welcome this change with us, and they have with this record. We see this album as a fresh start for us, a clean canvas. We’re super proud of the four albums that came before, and without them we would not be here now but this new album is what Polar is going to become. This is the new band, the new sound and Everywhere, Everything is that starting block for that.
What are your projects in the next few months?
We’re still working on starting the touring cycle, that’s a work in progress. We’re working on reimagined style songs from the album. There is no set in stone version we’re working on as of yet but we’re getting the ideas going. I think we’re going to work with Ellie on some stuff. We’re going to do vocal playthoroughs on songs, and I’ve really not done that before. We want to create some content that we’ve never had the chance to do before. All the time we can’t tour we want to build and create, and I think we will slowly start writing more music. Some ideas running around, nothing to shout about just yet but they are some bits flying around.
In France venues and gig producers are strugeling with ticket sales, do you have that in England, and what’s your views on this subject?
I think it has been a big shock to the system. I think when we were on lockdown and segregated, everyone thought that when everything is going back to normal people are going to do the same as they did before. But people forgot that period of time created a lot of fear, of worry and you’ve got to respect that. Some people did not want to be in big rooms with hundreds of over people. We’ve spent so long being isolated that when it opended we were more concerned to know how our friends and families were than to meet lots of over people in a room. I just think it took time for people to put trust back into it. And the other things that’s kind of horrible at the moment, is the financial side of it, the cost of living has gone up so it’s not that people don’t want to go to shows, sometimes they just can’t afford it. It’s taken time but I feel the trust in shows is coming back. And hopefuly when this financial situation will resolve itself in time people will come back to shows, because they want to suport bands. Eveything made a comeback slower than everyone expected but there is a comeback and there is good in that. The gigs I see pictures of, of the ones we have been lucky enough to play were really well attended. So they is interest for shows but it’s taking longer to go back to what it was before all that.
Last question, what are the last albums or artists that gave you shivers ?
There’s two bands. First one called Fleshwater, a US band. They’re doing shoegazy music, almost like 90s grunge but with a twist. They have a very good vocal dynamic between the male and female vocalist. I loved the sound that they generated, the rawness of it as well. And the other band that meant a lot to me in the last twelve months is LS Dunes. I absolutely love their record and can’t wait to see them live. In our music we have lots of electronics cause I’ve big interest in electronic music and EDM music, but those records were like grassroots punk rock records. It had like spirit and agression and it gave me a cool nostalgia feeling. Both of those bands were highlights for me in the last twelve months.
Thanks a lot for your answers and your time and hope to see you live very soon!
Thanks a lot for your questions! And we can’t wait to be back in Europe!
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