Partons dans le rock progressif avec Elements, mais en français cette fois-ci. Avec un tout nouvelle album, Nouvelle ére, sorti le 10 mars prochain via M&O music, Elements proposent un voyage rappelant Porcupine Tree, les Pink Floyd parfois ou encore Leprous. De beaux noms pour beaucoup d’ambition autour d’un thème simple mais important : la reconnexion au Soi.
par Marye Davenne
English version below
Bienvenu dans ce monde. Le premier titre, « intro » et ses sonorités électro nous font décoller vers un autre univers tels les voyages intergalactiques dans les films de science-fiction. Mais c’est bien sur la Terre que nous atterrissons, ou du moins devrai je dire sur la Terre des Hommes. La Basse de Carlos Fernandez et la batterie de Maxime Séror nous font retomber instantanément dès les premières notes du titre « Le Sort ». Quelle place avons-nous sur cette Terre ? en voilà une question compliqué. Pour y répondre, William Desprez au chant va faire un constat du monde qui l’entoure. Ce constat sera d’autant plus fort que grâce à la stéréo, les instruments voyagent d’une oreille à une autre, comme on pourrait balader nos yeux autour de nous. Ne vous privez pas d’utiliser un casque pour plonger dans cette quête de sens (et de son). Malheureusement, la réponse ne sera pas joyeuse : nous vivons dans un monde incertain. On est face ici à une montagne de questionnements, une accumulation d’incertitude et « Dors » sera construit avec de nombreuses montées en puissance jusqu’à un growl très lointain tel les morceaux de désespoir dans le black-métal. Il y a de quoi comprendre ce sentiment. « Interlude » le dit lui même : « Je vois au loin la fin d’une aire, la fin du monde ». On voudrait stopper ce temps, restez dans le présent. Sur le morceau « maintenant », le « tictac » d’une montre légèrement accélérée nous oppresse et illustre à la perfection le sentiment du temps qui passe. Les musiciens sont déchaînés et offrent un mélange de riffs dans tous les sens avant de se calmer à l’arrivée d’un beau piano. La fin du monde est peut-être bel et bien arrivé. « Les jours sont longs » nous donnent un sentiment postapocalyptique, et le chant est d’une douceur folle.
Cet album est un pur voyage qui s’illustre facilement dans notre imaginaire. Les images nous viennent avec une facilité folle, qu’on frôle avec la B.O de film. Et « Encore » va totalement sonner comme un titre de film. La rythmique, le piano calme et cette façon de chanter comme un personnage qui récite un conte y sont d’autant plus forte.
Elements offrent un très bon album, se délectant dans les sonorités prog des plus grands, avec une thématique forte : le questionnement de soi, notre place sur terre, cette Terre en perdition. L’album est puissant, coloré, et fait appel à notre inconscient pour illustrer ces thèmes. On adhère totalement !

Tracklist :
- Intro
- Le Sort
- Dors
- Interlude
- Maintenant
- Les jours sont longs
- Encore
- Outro
Let’s go into progressive rock with Elements, but in French this time. With a brand new album, Nouvelle ére, released on March 10th via M&O music, Elements offer a journey reminiscent of Porcupine Tree, Pink Floyd or even Leprous. Beautiful names for a lot of ambition around a simple but important theme: the reconnection to the Self.
Welcome to this world. The first track, « intro » and its electro sounds take us to another universe like the intergalactic travels in science-fiction movies. But it is indeed on Earth that we land, or at least I should say on the Earth of Men. Carlos Fernandez‘ bass and Maxime Séror‘s drums make us fall back instantly from the first notes of the title « Le Sort ». What place do we have on this Earth? To answer it, William Desprez on vocals is going to make a statement about the world around him. This observation will be all the more powerful as, thanks to the stereo, the instruments travel from one ear to another, just as we could move our eyes around us. Don’t hesitate to use headphones to dive into this quest for meaning (and sound). Unfortunately, the answer will not be joyful: we live in an uncertain world. We are faced here with a mountain of questioning, an accumulation of uncertainty and « Dors » will be built with numerous climbs to a very distant growl like the pieces of despair in black metal. There’s something to be said for this feeling. « Interlude » says it itself: « I see in the distance the end of an area, the end of the world ». One would like to stop this time, stay in the present. On the track « Now », the « ticking » of a slightly accelerated watch oppresses us and perfectly illustrates the feeling of time passing. The musicians are unleashed and offer a mixture of riffs in all directions before calming down with the arrival of a beautiful piano. The end of the world may well have arrived. « The days are long » gives us a post-apocalyptic feeling, and the vocals are insanely sweet.
This album is a pure journey that easily illustrates itself in our imagination. The images come to us with a crazy ease, that we come close to the soundtrack of a movie. And « Encore » will totally sound like a film title. The rhythm, the calm piano and the way of singing like a character reciting a tale are all the more powerful.
Elements offer a very good album, revelling in the prog sounds of the greats, with a strong theme: the questioning of oneself, our place on earth, this Earth in perdition. The album is powerful, colourful, and appeals to our subconscious to illustrate these themes. We’re totally on board!
[…] nous sommes ravis de pouvoir enfin voir en live les français d’Eléments, dont l’album Nouvelle Ere nous avait totalement conquis lors de sa sortie. C’est dans une salle déjà très remplie […]
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