Les ténèbres se sont levés sur La Bulle Café ce jeudi 8 juin ! En une belle après-midi d’été, ce grand soleil fût vite éclipsé par une nuit noire et envoutante de sa rage légendaire ! Les blackeux sont là, tous (ou presque) vêtus de noir et près à en découdre face à un mur de son délicieusement sombre et brutal, tout droit sorti de la plus noire des forêts sous une froide lune de glace… Préparez-vous pour une funeste et obscure bataille en compagnie d’Afsky et Panopticon !
Photos et report par Oreÿ
English version below
Quelques bougies brûlent posées tranquillement sur deux grandes branches de bois. Le décor est posé. Rien besoin de plus pour les danois d’Afsky qui, ouvrant le bal dans une brume menaçante, nous assomment de leurs premières notes d’une mélancolie nous prenant du cœur aux entrailles. S’en vient ensuite cette rage délectable, maitresse de cette tristesse abyssale et pourtant tellement agréable. Le projet solo d’Ole Pedersen Luk est parfaitement ficelé : la rapidité d’exécution de leurs riffs, de la rythmique, ainsi que de sa voix hargneuse sont tout simplement sensationnels, captivant nos âmes et jouant avec nos émotions les plus bestiales et primales. La magie opère, douce magie noire des temps anciens, faisant danser cette transe spirituelle dans nos êtres tout entiers. Afsky sont là, pour faire sonner l’heure fatale d’un combat puissant, sanglant, d’une rare intensité. On en prends plein les oreilles, saignantes à souhait, entre la lourdeur accablante et aiguisée d’une hache poignante, frappant toujours au bon moment, nous faisant revivre des flash back moyenâgeux, ceux d’une autre vie, ainsi que d’une intense, obscure et mystérieuse morosité morbide. Tout est là pour nous faire oublier ce monde moderne, celui d’un monde où nos âmes, happées et dévorées par la technologie, se délivrent enfin pour se nourrir de leurs états les plus purs primitifs et originels, laissant entrer l’exquise noirceur grâce à la musique sombre, sublime, et apocalyptique d’Afsky !
Sublime introduction que nous offrent les Américains de Panopticon, dans la beauté la plus aérienne et immaculée de l’ivresse des contrées d’un Kentucky d’un autre monde. Quand la magnificence absolue touche notre esprit, la sensibilité s’empare d’une émotion des plus brute, puissante et intensive, et ça Panopticon l’ont bien compris ! Ce savant mélange entre éclats de grâce alliés à une cruauté presque animale, nous invite à des états d’âme d’une savoureuse intensité suave sauvage et agréable. Quelle puissance que nous envoient Austin Lunn et ses musiciens, avec en y ajoutant à leur musique par moment, quelques touches presque amusantes d’American Folk ! Il fallait y penser, et ils l’ont fait ! Le résultat de ce cadeau qu’ils nous font et un black metal atmospheric spirituel, teinté d’un céleste violon qui nous enivre d’une rare élégance, nous faisant voyager et transportant nos êtres tout entier comme un étincelant joyau au milieu des ronces piquantes et acerbes. On en veut encore, on en redemande, et ils sont là pour nous en redonner. Merci à Panopticon pour avoir clôturé cette belle soirée d’été, imbibée tantôt de rage noire, de froide mélancolie et de douce beauté.
Un grand merci à Cerbère Coryphée pour les accréditations et l’organisation de cette soirée et à La Bulle Café pour l’accueil.
The darkness rose over La Bulle Café on Thursday 8 June! On a beautiful summer’s afternoon, the bright sun was quickly eclipsed by a dark night bewitching with its legendary rage! The blacketeers are there, all (or almost all) dressed in black and ready to do battle against a wall of deliciously dark and brutal sound, straight out of the darkest of forests under a cold ice moon… Get ready for a dark and sinister battle with Afsky and Panopticon!
Pictures and report by Oreÿ
A few candles burn quietly on two large wooden branches. The stage is set. That’s all it takes for Denmark’s Afsky to open the ball in a threatening fog, and stun us with their first notes of melancholy that take us from the heart to the gut. Then comes this delectable rage, master of this abysmal yet so pleasant sadness. Ole Pedersen Luk‘s solo project is perfectly crafted: the speed of their riffs, their rhythm and their snarling vocals are simply sensational, captivating our souls and playing with our most bestial and primal emotions. The magic works, the sweet black magic of ancient times, making this spiritual trance dance in our entire beings. Afsky are here to ring in the fatal hour of a powerful, bloody battle of rare intensity. We’re in for an earful, bleeding to death, between the overwhelming heaviness and sharpness of a poignant axe, always striking at the right moment, making us relive medieval flashbacks, those of another life, as well as an intense, obscure and mysterious morbidness. Everything is there to make us forget this modern world, a world where our souls, snatched up and devoured by technology, finally free themselves to feed on their purest primitive and original states, letting in the exquisite darkness thanks to Afsky’s dark, sublime, apocalyptic music!
A sublime introduction from the Americans in Panopticon, in the most ethereal, immaculate beauty of the intoxicating Kentucky lands of another world. When absolute magnificence touches our spirit, our sensibility is seized with the most raw, powerful and intense emotion, and Panopticon have understood this! This skilful blend of graceful flashes and almost animal cruelty invites us into moods of savoury, suave, wild and pleasurable intensity. The power of Austin Lunn and his musicians, adding a few almost amusing touches of American Folk to their music at times! You had to think of it, and they did! The result of their gift to us is an atmospheric, spiritual black metal, tinged with a celestial violin that intoxicates us with a rare elegance, taking us on a journey and transporting our whole being like a sparkling jewel in the midst of prickly, acerbic brambles.
We want more, we want more, and they’re here to give us more. Thank you to Panopticon for bringing this beautiful summer evening to a close, soaked as it was in black rage, cold melancholy and sweet beauty.
Sounding Shivers 