Le samedi, nous avons décidé de laisser la voix aux artistes dont nous apprécions le travail. Pour cela, nous leur proposons de composer leur playlist musicale des titres qui les font vibrer. Cette semaine, c’est Maxime Mouquet, bassiste de Sylvaine, Queen(Ares), entre autres, et également en solo sous le nom Coole Max qui nous fait l’honneur de nous partager ses morceaux coup de coeur.
A propos de Sylvaine : Sylvaine est un projet solo de la multi-instrumentaliste Kathrine Shepard, vous emmenant en voyage dans le post-black métal Norvégien. Maxime a rejoint Sylvaine sur scène depuis 2019.
A propos de Queen(Ares) : Queen(Ares) est un groupe de post-métal Lillois fondé en 2018 avec un premier album, From This Ground, From This Sea, sorti en 2021 que nous vous conseillons.
A propos de Coole Max : Coole Max, c’est le projet solo de Maxime. Accroché à sa guitare, Maxime nous fait voir le monde depuis 2021, râce à son EP « Through My Eyes ».
Marcus King – Goodbye Carolina (2018, Album Carolina Confessions chez Fantasy Records)
Sorti en 2018, j’ai découvert ce titre plus tard un peu par hasard mais il m’a vraiment frappé en pleine face. On est sur quelque chose de finalement très vintage dans certains des hooks. Mais je trouve que la production du titre confronte un son old school et moderne à la fois. Marcus King est un excellent chanteur, guitariste et songwriter, les phrasés sont ici vraiment subtils et pourtant assez puissants dans leur façon d’intervenir dans l’espace sonore.
C’est une chanson qui parle de cassure, de quitter, de se séparer de quelque chose ou quelqu’un qu’on aime. Ce qui fait sens à pleins de moments de nos vies respectives.
Nathaniel Rateliff – And It’s Still Alright (2020, Album And It’s Still Alright chez Stax Records)
J’ai découvert Nathaniel Rateliff à travers le road movie/documentaire Austin to Boston et je suis tombé si fort amoureux de son écriture et de sa voix. C’est un de mes chanteurs préférés, surtout dans son projet folk. Cette chanson qui est tirée de son dernier album du même nom est, pour moi, juste parfaite. L’arrangement, les sons des instruments, cette partie instrumentale si douce. And It’s Still Alright c’est pour moi comme manger une barbe à papa, même que ce serait la meilleure du monde.
Willie Nelson – On The Road Again (1980 BO Film)
Cette chanson qui est si cool, si naïve, si entraînante, est le premier titre que je mets sur chacune de mes playlists de tournée. À l’origine, elle a été écrite pour le film ShowBus (ou HoneySuckle Rose, 1980) avant de devenir une de ses chansons signatures. Ce titre c’est un hymne à la vie de musicien.ne sur la route, ensemble contre le monde. Je trouve que pour cette raison elle est parfaite et pleine de sens.
Benjamin Tod – Using Again (2017, Album I Will Rise – Autoproduit)
Benjamin Tod c’est un songwriter du Texas qui écrit et chante certaines des chansons les plus tristes et poignantes que j’ai pu écouter. J’ai pu le découvrir grâce à une de mes chaines YouTube préférées GemsOnVHS. Using Again parle de sa lutte face à l’addiction qui est sa seule porte de sortie dans une vie souvent trop rude, la difficulté de la quitter, et cette mort certaine qui l’attend.
« The memories I’ve got torture my head
And I don’t know God but I heard he was dead
And if I am wrong and in judgement I stand
I will not repent, cause I don’t give a damn
You can send me to Hell with the rest of my friends. »
Tout l’album est magnifiquement brut, enregistré en un simple mais suffisant guitare voix, Tod raconte sa vie d’ancien vagabond toxicomane et alcoolique dont il dit avoir été sauvé par sa femme, violoniste, avec qui il a un projet appelé The Lost Dogs Street Band.
John Prine – Angel from Montgomery (1971, Album John Prine chez Atlantic Records)
Angel from Montgomery est l’histoire d’une femme qui s’est laissée avoir par sa vie banale et qui nous raconte comme elle est malheureuse et attend encore après un changement dans sa vie. Cette chanson est devenue un vrai hit aux états-unis et c’est aujourd’hui un classique qui met en lumière tout le génie d’écriture de John Prine, un de mes artistes éternels qui à dédié sa vie à raconter les histoires de vies de monsieur personne et madame tout le monde. Que ce soit émouvant, triste ou vraiment drôle.
The War On Drugs – Strangest Things (2017, Album A Deeper Understanding chez Atlantic Records)
TWOD est un groupe qui est tout simplement énorme. BO de la plupart de mes longs trajets vespéraux, Strangest Things en est un des moments clés. Cette chanson est comme un rêve un peu nébuleux qui prendrait d’un coup place dans notre réalité, un peu comme Schwarzie dans Last Action Hero. C’est un des ces titres qui m’impressionnent beaucoup, car il prend tellement son temps pour démarrer et lorsque ça part c’est si satisfaisant…
Emma Ruth Rundle – Darkhorse (2018, Album On Dark Horses chez Sargent House)
Tout est parfait dans cette chanson, le son des guitares, de basse, de batterie, tout est tellement à sa place, laissant l’espace parfait pour la voix de ERR. Quand j’écoute ce titre ça me procure deux émotions principales, de la mélancolie et de la nostalgie. Et je voyage entre ces deux sentiments pendant 6 minutes. C’est un de mes classiques sans discussion possible.
Charley Crockett – The Man From Waco (2020, Album The Man From Waco chez Son of Davy)
Alors là les ptits potes on parle de mon crush. J’ai découvert Charley Crockett par hasard grâce à ma chaîne YouTube pref’ Western AF et c’est devenu un truc de fou pour moi. Cette chanson c’est le Texas, l’ouest Américain, les chapeaux de Cow-Boys. C’est assez drôle car ce titre était vraiment pas mon préféré de M. Crockett jusqu’à ce que je l’entende en live (le 11 septembre 2023 au Café de la Danse à Paris) et là j’ai été submergé! Ça a pris vie devant moi, ce mec à une voix de ouf c’est clair mais quand le thème de The Man From Waco à résonné à travers la trompette dans la salle de concert… Ça a extrait des larmes de joies de mes yeux. Ça peut paraître fou mais ça m’a fortement marqué et aujourd’hui je peux plus me passer de cette chanson.
Death Cab For Cutie – I will Follow you Into The Dark (2005, Album Plans chez Atlantic Records; Barsuk Records)
J’ai découvert Death Cab avec ce titre là. C’est assez étrange parce que ce titre représente pas tellement ce que fait le groupe, c’est plutôt un titre du chanteur Ben Gibbard au sein d’un album de DCFC. Mais cette chanson à un pouvoir spécial sur mon âme, à chaque fois que je l’écoute je ressens la même chose que la première fois que je l’ai entendue. Peut-être que c’est de moins en moins fort mais tout de même. Ce titre est tout simplement la parfaite Love song que j’aurais aimé avoir écrite et je suis heureux d’avoir la chance de l’écouter. Death Cab c’est aujourd’hui une grosse ref’ pour moi et d’ailleurs tout l’album Plans
est génial.
Playlist à retrouver sur Spotify ici :