#Artist : Interview DROPS

Après un passage remarqué à The Black Lab en première partie de Terror, nous sommes allés à la rencontre des hardcoreux arrageois de DROPS juste avant leur passage au Métal CH4 le 2 septembre dernier. L’occasion de discuter de l’histoire du groupe, de la scène hardcore française et de leur futures sorties. 

Propos recueillis par JB


Si on peut commencer par une petite présentation pour chacun et connaître un peu plus vos horizons, savoir que la majorité du groupe vient de Raise Your Shield ?

Quentin : Moi c’est Quentin, bassiste. J’étais avant chez MindSlow et dans un autre groupe appelé Insurgent à la guitare et j’organise aussi des concerts avec Play Loud Asso dans le Nord pas de calais depuis 7 – 8 ans.

Res : Moi c’est Res, je suis sur le chant de Drops, comme tu l’as dit, on a commencé la musique avec Pierre et Jerem dans Raise Your Shield et je file des petits coups de main à Quentin parfois.

Pierre : Moi je fais la batterie dans Drops, j’étais aussi dans Raise Your Shield, je viens du melodic et punk Hardcore.

Jeremy : Moi c’est Jeremy, guitariste dans Drops, et j’ai commencé dans Raise Your Shield, qui a duré à peu près 6 ans avec beaucoup de turnover le groupe est venu à la fin car avec les disponibilités de chacun ce n’était plus possible, on a donc voulu continuer à 3 avec Res, Pierre et moi même pour Drops. On a voulu s’adapter à un nouveau style car avec Raise Your Shield on était plus beatdown, hardcore violent. Le projet avec Drops est plus de faire du positif hardcore. Avant que Quentin arrive dans le groupe on était avec un autre bassiste, on a trouvé un autre guitariste qui est venu beaucoup plus longtemps après. Il y avait une volonté d’être seul guitariste mais ça a changé pour amener plus de possibilité même si ce soir je suis tout seul en guitariste. On est plutôt content du travail de Quentin.

Rés : Comme dit Jerem, d’habitude on est cinq avec Grenouille, qui n’est pas là ce soir mais en vacances, et on a pu s’arranger pour trouver guitariste de dépannage.

De ce fait vous allez arranger toutes les chansons pour ce soir ?

Jerem : Je pense que je vais reprendre les parties rythmiques, on va laisser un peu tomber tout ce qui va être mélodique et technique, ça va simplifier le show sans être dérangeant.

Res : Après à l’heure actuelle la 2ème guitare n’a pas vraiment de partie vraiment définie, on l’utilise principalement pour avoir plus de lourdeur en live.

Jerem : Après on a des parties différentes, mais qui sont assez minimes, c’est des choses qui seront amenés plus tard dans les futurs sons.

Vous parlez de cette volonté de passer sur du positif hadcore, quels sont les artistes qui vous ont poussé à ce changement ?

Res : Au niveau de mes influences, c’est plutôt récemment Turnstile pour le côté positif et festif, que ça soit un peu du nouveau mais surtout l’ancien Turnstile sinon après des bails de BackTrack, Trapped Under Ice.

Jerem : Un peu à la Drain 

Res : Oui sans un peu le côté Trash, mais ça va se manifester par des sons rapides, du groove , changement de voix, des rythmiques un peu cassées pour apporter tout ça. On veut juste que les gens kiffent quand on joue. Au niveau texte, pour ceux que j’écris, c’est surtout des sujets qui me touchent moi mais qui peuvent toucher plein de gens. On essaie de sortir des choses introspectives.

Jerem : C’est ça, sans politiser mais toujours des paroles assez universelles

Res : Voila, des paroles et idées postives qui incombent au hardcore et à coté de ça qui nous touchent aussi. tout en essayant de respecter l’espace de chacun , tolérance etc…

Peut être une question qui est pas mal revenue mais on a vu faire la première partie de Terror, Comment ça s’est passé, qu’est ce que ça fait ?

Jerem : En vrai on dit caca culotte mais ça s’est super bien passé et on était assez confiant 

Pierre : Les 10 minutes avant le set, ont été les pires de ma vie, le bac à côté c’était rien

Res : En plus là c’était vraiment en première partie, parce qu’on a déjà joué avec des autres grands noms mais en festival ou dans des concerts avec plusieurs groupes. 

Jerem : Oui c’est vrai qu’on a déjà joué avec Nasty et d’autres mais là Terror c’est les darons quoi. On avait peur mais plus dans l’aspect positif pour peur de louper mais on sorti un bon set et on a pu discuter avec eux après franchement c’était top

Res : Perso en ce qui me concerne j’ai eu du mal au niveau de la prestance scénique, à me lancer, à ne pas rester statique et après au fur et à mesure du set j’ai réussi à me lâcher. Là ce soir, on va s’amuser. Mais oui Terror ça s’est super bien passé, ils m’ont prêté leur loge pour que je puisse me laver.

Vous avez pas mal de sortie en ce moment, déjà 3 titres un EP en prévision l’année prochaine ?

Res : A là y’a débat, on a enregistré les sons, 7 sons en tout dont les 3 déjà sortis. Mais on ne sait pas si on les garde, si on en rajoute et qu’on sort un album et le full package vinyle etc ou bien juste un EP. Pour l’instant j’ai pas mal composé solo, mais dans les semaines à venir Jerem et Quentin vont se caler pour faire des sessions et composer. A part de tout ce nouveau matériel, on verra si on ajoute ou enlève des choses et définir la direction du projet 

Quentin : Là le but c’est fin du premier trimestre 2024, c’est sortir un ensemble de morceaux EP ou album, mais un truc relativement uniforme en vinyle, K7, mais surtout qu’on va défendre en mai 2024 avec une tournée en France.

Res : Quentin il n’aime pas qu’on sorte les singles au compte goutte

Quentin : Oui effectivement, c’était surtout des singles sans teaser rien du tout, qui n’était pas sur une production destinée à une sortie physique.

Rés : Moi ça ne me dérange pas tant qu’il y a de la matière qui sort ça fait parler, mais maintenant qu’on a une formation solide, faut qu’on se remette à envisager le futur et partir sur un gros projet sachant qu’on a bientôt 2 ans d’existence. L’EP ou l’album c’est une étape obligatoire et on va la faire.

On a remarqué que depuis la fin du Covid, une certaine relance au niveau du hardcore et metalcore et cette envie de se défouler, comment ,vous, vous ressentez la scène française dans ce sens au niveau du hardcore ? 

Jerem : Mon avis personnel pendant le covid y’avait rien évidemment, mais post covid je t’avoue que j’ai eu l’impression que ça avait du mal à se mettre en route et y’a eu bcp d’asso, de festivals qui ont du mal à se remettre de la période comme je pense au ieper par exemple. mais je trouve que là maintenant c’est reparti.

Res : Oui à Paris, c’est en train de rouler sur la France avec plains de nouveaux groupes, t’as Eiffel Asso, Arak Asso, Paris Hardcore Show. Ils ont pas tant par le nombre de show qu’ils proposent mais par la mentalité des gens, la diversité, par l’implication des gens. On voit de plus en plus de parisiens qui viennent dans notre coin pour aller voir des concerts ou jouer. Lyon, après, c’est le St Graal, ils ont toujours été là.

Jerem : Oui mais j’ai l’impression qu’on est tous parti sur un nouveau point de départ et qu’on a fait table rase de l’ancien et reparti avec des nouvelles personnes une nouvelle dynamique ça a mis un petit peu de temps mais c’est reparti.

Res : Et pour notre scène, elle reste active sans pour autant exploser comme Lyon et Paris.

D’ailleurs avec Broken, en concert il n’y a pas longtemps à Boulogne avec vous, pas mal de concerts en ce moment, ça pousse la scène quand même à avoir plus qu’avant. 

Res : Avec des assos comme Taste of Mind, des orga indé, Play Loud asso, là le Métal CH4 effectivement ça avance.

Quentin : Après la scène, elle tient toujours à pas grand chose à chaque fois c’est une personne qui a son asso, une autre qui a son asso mais ça reste dans la famille avec la copine, le copain qui tient la caisse mais c’est a chaque fois limite. On n’est pas à l’abri que si quelqu’un arrête toute la scène d’une ville puisse disparaître comme ça.

Jerem : Même si en ce moment ça pousse à se professionnaliser, des gens commence à avoir leur réseau, se bougent plus.

Quentin : Ca marche pour les asso qui gèrent des gros groupes mais pour la scène underground c’est encore pas mal compliqué. Pour revenir à ta question, le covid a peut être eu un effet où il manque un peu de jeunesse . Etant donné qu’on allait en concert assez jeune, si t’as pas pris le pli de venir et à cause du covid bah tu le prends pas et ça bloque.

Res : Depuis 2 ans les nouveaux visages tu peux les compter sur les doigts d’une main en vrai, mais le truc c’est qu’en contrepartie les gens continuent de se bouger encore mais avec les obligations du boulot, la vie etc Si on prend un peu de recul on est pas trop à plaindre. Mais on fait une scène avec plusieurs groupes mais avec pas mal de même membres dedans.

C’est un peu ce qu’on avait vu post covid avec Resolve, Landmvrks, Glassbone, où toute une bande de pote qui se mettent ensemble, se tirent vers le haut et se font de la pub entre eux

Jerem : Oui comme au states avec les triple B, mais c’est pour ça aussi qu’à Paris ça bouge pas mal, ils font venir bcp de groupes émergents post covid et ça revit bien.

Res : Paris à l’époque c’était les gros groupes qui tournaient, et y avait pas trop trop de monde. Maintenant , t’as 3 assos bien présentes qui permettent de faire des petits bébés d’asso et de groupe. Je pense à Montpellier et Grenoble qui pop, je pense à Citrus par exemple. En France on est dans une bonne passe du hardcore, rien qu’a voir des groupes comme Sorcerer qui commencent à tourner et être reconnu par les belges, et pour que les belges mettent des groupes français en avant c’est que ça marche vraiment bien. La scène française met son nom sur la carte du hardcore et ça fait du bien.

Chez Sounding Shivers on a pour habitude de vous demander des petites reco, des groupes qui vous font vibrer ? 

Pierre : Moi j’ai les belges de Mindwar qui viennent de signer chez Triple B et Broken Ankles parce que c’est les potes, la famille et aussi Insurgent.

Res : Citrus de Montpellier, tous les groupes lyonnais et parisiens.  Il y en a un qui va sortir d’ailleurs, Corruption Pact et sur notre scène , Broken Ankles, Insurgent, Soul Blame. En Belgique des groupes comme Weak Link, Game Changer même si ça fait un moment qu’ils sont là.

J’ai vu aussi que vous étiez en collab avec Hardcore Cares, ça va vient de qui ? une volonté du groupe ?

Res : L’idée vient de la deuxième tournée avec Raise your Shield, on a joué à Dijon. Avec un groupe de Paris, One reason collapse un bail deathcore, et la chanteuse est dans l’asso elle nous en a parlé et de fil en aiguille on est venu à proposer des choses sur le stand ou dans la tirelire sur notre table de merch. 

On arrive à la fin de l’interview, j’ai envie de vous demander quand est ce qu’on pourra vous retrouver sur de prochaine dates ?

Res : 10 novembre aux Bruits D’Eté, 25 novembre festival au Pharos (Barak Asso) et le 2 décembre à Lille

Quentin : Et puis en mai 2024 dans toute la France avec on l’espère la release party à Arras. Après on n’exclut pas la Belgique, Hollande, l’Allemagne, la Suisse. On espère une date à Lyon car je suis le seul à y avoir déjà joué. A chaque fois, il y a eu des merdes avec Raise your Shield, mais le seul concert que j’ai fait la bas s’est interrompu par des gars du GUD c’était avec mon ancien groupe Mind slow

Parfait, je vais vous dire encore une fois un grand merci pour le temps accordé et vous souhaitant un bon concert.

 

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