En ce début de week-end, The Black Lab et à Gauche de la Lune nous proposent une soirée consacrée au métal industriel avec l’Industrial Night Two. Et pour cela rien de tel que les deux co-headliners Combichrist et Megaherz ! Ils sont accompagnés par Janosh Moldau qui ouvre les hostilités. Une soirée immanquable où nous étions, tout comme le public venu en nombre.

Report par Mégane Canis

Photos par Oreÿ

English version below

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On entame donc cette soirée avec Janosch Moldau. Cet artiste allemand est une découverte pour la quasi-totalité du public, qui est pourtant déjà assez nombreux lors de son entrée sur scène. Avant même les premières notes, on sent l’influence visuelle de la cold/synth wave. Janosch Moldau, seul sur scène, nous propose une synth pop qui permet de commencer la soirée très tranquillement. Le synthé est évidemment l’élément principal de la musique de cet artiste, mais la présence de la guitare sur une grande partie des titres est également très appréciée. On commence à voir quelques déhanchés timides dans la fosse. Janosch Moldau arrive à créer une atmosphère au sein de cette salle dont le public est pourtant venu pour de l’indus beaucoup plus rythmé. On regrette tout de même que le back drop « The Black Lab » nous empêche de profiter pleinement des projections, ce qui aurait pu renforcer notre plongée dans cet univers. On apprécie tout de même ce temps un peu suspendu, plutôt calme, qui pour le coup n’annonce pas vraiment la couleur de la suite!

Et la suite ne se fait pas attendre avec Megaherz qui entrent en scène. Avant le début du concert, on entend les interrogations des personnes venues découvrir le groupe en live : « va-t-on réussir à se détacher de leur grand frère bien plus connu? » Finalement la réponse est vite trouvée et on voit que le public adhère complètement au show. Le maquillage, les mimiques et la gestuelle des musiciens sont efficaces et transmettent une atmosphère qu’on attendait tous! Le show s’ouvre sur « In Teufels Namen », premier titre de l’album éponyme. Le son est d’une qualité incroyable et permet de profiter pleinement du métal indus des allemands. Le public reprend avec entrain le fameux « Alles Arschlöcher », titre phare du dernier album et dont on vous laissera trouver la traduction… Et au cas où le message ne serait pas encore bien passé, Alexander Wohnhaas (chant) décide de changer de t-shirt pour un joli message « Fuck racism », qu’il arborera pour le reste du concert. La chaleur monte comme le prouve le maquillage d’Alexander qui commence à sérieusement couler. Les morceaux s’enchaînent, avec un visuel impressionnant, à l’instar du regard de Christian Bystron à la guitare. Ce dernier ainsi que ses acolytes Wenz Weninger (basse), Maxx Hertweck (batterie) et Christoph « Chris » Klinke (guitare rythmique) prendront une pause pour laisser Alexander seul sur une version piano de «Für Immer». Cela nous permettra également d’apprécier les qualités de justesse vocale du frontman. Le retour des musiciens pour « Der König der Dummen » permettra de prolonger ce temps suspendu. Mais le naturel (qu’on aime beaucoup) revient au galop et Megaherz enchaîne avec « Miststück » et « Jagdzeit ». Finalement « Himmelsstürmer » clôturera ce set qui nous aura fait autant transpirer qu’admirer la qualité live de Megaherz !

 

On respire un peu et Combichrist s’apprête à nous délivrer sa version du métal industriel. Même si on est sur un concert en co-headliner, le groupe est sûrement le plus attendu. Il est d’ailleurs difficile de se frayer un chemin vers l’avant de la fosse, quelques minutes avant le début du show. Andy LaPlegua et ses musiciens vont rapidement nous mettre dans leur ambiance avec « Blut Royale », issu de leur période électro, mais remis à la sauce métal indus pour cette soirée. Il ne faut que quelques secondes pour que la salle s’ambiance et que ça commence à danser un peu partout ! La fête est réellement lancée sur le deuxième titre de la soirée « Maggots at the party », le dancefloor se généralise ! Le groupe va alterner morceaux anciens et plus récents, faisant la part belle à l’album We Love You (2014), ainsi qu’à l’EP Heads Off (2022). Le public scande les refrains sans même qu’on le sollicite. Encore une fois, mention spéciale pour le son. Celui-ci est d’ailleurs un peu plus poussé que pour le groupe précédent, en témoigne le compteur de décibels de la salle qui s’envole. Le groupe est aussi survolté que son public. Le bassiste tentera notamment de slammer mais tombe au bout de la fosse et remontera celle-ci à pieds.  Un autre temps fort de ce show sera également « Fuck that shit » durant lequel Andy LaPlegua fera lever le majeur et hurler « Fuck Combichrist » à une salle plus chaude que jamais.  Après un mot d’amour dans lequel Andy nous assure que nous sommes ce soir une grande famille, nous avons le droit au titre « Hate like me ». Après quelques morceaux qui enflamment encore la fosse, s’apparentant presque à un dancefloor désormais, le groupe nous quitte sur « Never Surrender »… Mais Combichrist n’est pas n’importe qui et il est hors de question de laisser le public sur sa faim ! Tout le monde est donc rappelé sur scène à l’unanimité pour un dernier titre. On en aurait bien redemandé après ce show de plus d’une heure et quart mais il est temps de reposer les corps, qui auront bien bougé durant cette Industrial Night endiablée.

 

Un grand merci à Perrine et Louise pour les accréditations, à A Gauche de La Lune et The Black Lab pour l’organisation de la soirée et pour l’accueil au top!

As the weekend gets underway, The Black Lab and à Gauche de la Lune are bringing us an evening of industrial metal with Industrial Night Two. And there’s nothing better than co-headliners Combichrist and Megaherz! They’re joined by Janosh Moldau, who kicks things off. It was an evening not to be missed, and we were there, as was the audience.

Review by Mégane Canis

Pictures by Oreÿ

The evening kicks off with Janosch Moldau. This German artist was a discovery for most of the audience, even though there were already quite a few of them when he took to the stage. Even before the first notes, you can feel the visual influence of cold/synth wave. Janosch Moldau, alone on stage, delivers a synth pop sound that gets the evening off to a quiet start. The synth is obviously the main element in this artist’s music, but the presence of the guitar on many of the tracks is also much appreciated. We start to see a few shy wiggles in the pit. Janosch Moldau succeeded in creating an atmosphere in this venue where the audience had come for much more rhythmic indus. We regret, however, that the back drop of « The Black Lab » prevents us from taking full advantage of the projections, which could have enhanced our immersion in this universe. Still, we appreciate this rather calm, slightly suspended moment, which doesn’t really set the tone for what’s to come!

And it doesn’t take long before Megaherz take to the stage. Before the start of the concert, you can hear the questions from people who have come to discover the band live: « Will they manage to separate themselves from their much better-known big brother? In the end, the answer was quickly found, and it was clear that the audience was completely behind the show. The musicians’ make-up, mimicry and body language were all effective, conveying an atmosphere we’d all been waiting for! The show opened with « In Teufels Namen », the first track from the eponymous album. The sound was of incredible quality, allowing us to take full advantage of the Germans’ indus metal. The crowd sing along to the famous ‘Alles Arschlöcher’, the highlight of the latest album, and we’ll let you work out the translation… And just in case the message hasn’t got through yet, Alexander Wohnhaas (vocals) decides to change his t-shirt for a nice « Fuck racism » message, which he’ll be wearing for the rest of the concert. The heat is rising, as evidenced by Alexander‘s make-up, which is starting to run seriously. The songs follow one another, with impressive visuals, such as the look in Christian Bystron‘s eyes on guitar. He and his sidekicks Wenz Weninger (bass), Maxx Hertweck (drums) and Christoph ‘Chris’ Klinke (rhythm guitar) take a break to leave Alexander alone on a piano version of ‘Für Immer’. This will also give us a chance to appreciate the frontman’s vocal accuracy. The return of the musicians for ‘Der König der Dummen’ prolongs this suspended time. But nature (which we love) comes back at a gallop and Megaherz follow up with ‘Miststück’ and ‘Jagdzeit’. Finally, ‘Himmelsstürmer’ brings the set to a close, making us sweat as much as we admire the live quality of Megaherz!

 

Take a deep breath and Combichrist are about to deliver their version of industrial metal. Even though this was a co-headlining gig, the band were surely the most eagerly awaited. In fact, it’s hard to make your way to the front of the pit a few minutes before the show starts. Andy LaPlegua and his musicians quickly put us in the mood with ‘Blut Royale’, a song from their electro days, but given an indus metal twist for the evening. It only takes a few seconds for the room to get into the mood and start dancing all over the place! The party really gets going on the second track of the evening, ‘Maggots at the party’, and the dancefloor goes wild! The band will alternate between older and more recent tracks, with a particular focus on the album We Love You (2014) and the EP Heads Off (2022). The audience chanted the choruses without even being asked. Once again, a special mention for the sound. It’s a little more advanced than for the previous band, as evidenced by the decibel meter in the room, which is soaring. The band are as excited as their audience. The bassist tried to slam, but fell at the end of the pit and walked it back up. Another highlight of the show was ‘Fuck that shit’, during which Andy LaPlegua got the audience to raise their middle fingers and shout ‘Fuck Combichrist’. After a love note in which Andy assures us that we’re all one big family tonight, we’re treated to ‘Hate like me’. After a few more songs that set the pit alight, now almost resembling a dancefloor, the band left us on ‘Never Surrender’… But Combichrist are not just anyone, and there’s no way they’re going to leave the audience wanting more! So everyone was unanimously called back on stage for one last song. We’d have been asking for more after the hour-and-a-quarter show, but it’s time to rest our bodies, which will have been on the move during this frenzied Industrial Night.

 

We’ve rarely seen Black Lab dance so much! The evening rose to a crescendo in terms of rhythm, but not in terms of quality. In fact, all the concerts were top-notch, with a sound that bordered on perfection! After a quiet start with Janosch Moldau, Combichrist and Megaherz put on a real show. Indus metal proved that it can reinvent itself. Can’t wait for the next Industrial Night!