Il y a tout juste deux semaines nous assistions à la date belge de la tournée anniversaire Ecailles De Lune d’Alcest. Nous revoici en route pour une deuxième date, mais cette fois-ci à la maison entourée de nos amis. Quel plaisir de retrouver le groupe français ainsi que le projet hongrois The Devil’s Trade pour une nouvelle soirée placée sous le signe des émotions. Et tout ça dans l’enceinte de l’Aéronef, salle qui arrive toujours à nous faire revenir grâce à une programmation aux petits oignons.
Report par Victor BRUNERIE
Photos par Marye DAVENNE
English version below
On commence avec nos retrouvailles avec Dávid Makó et son projet The Devil’s Trade. Une fois encore la sauce prend instantanément et c’est dans un silence de cathédrale que l’artiste hongrois et ses deux musiciens dérouleront leur set. Les émotions habitent le public qui découvrent pour la plupart les morceaux joués ce soir. Et on sentira très vite que la puissance du dark doom folk du trio fera son petit effet tant les applaudissements sont chaleureux entre les titres. Qu’elles soient en hongrois ou en anglais, les parties vocales de Dávid sont un enchantement pour les oreilles et pour les âmes. Aux claviers, Gabor Toth apporte des sonorités torturées qui viennent parfaitement se fondre dans les riffs de guitare joués par le chef d’orchestre du projet. La batterie toujours sur la corde raide entre puissance et douceur de Gáspár Binder est également là pour faire bouger nos têtes tout en laissant nos esprits vagabonder dans les émotions que confèrent les compositions. Chaque note résonne en nous d’une manière ou d’une autre et nous laisse interpréter le morceau à notre manière. On voit quelques larmes commencer à couler sur les joues, et ça n’est clairement pas fini pour ce soir. Les trois musiciens nous annoncent le dernier titre et nous laissent pantois une dernière fois devant tant de beauté musicale. Les applaudissements résonneront longtemps dans une Aéronef sonnée par un show de ce niveau émotionnel et musical aussi tôt dans la soirée.
On a pris un plaisir fou à retrouver The Devil’s Trade ce soir! Cette deuxième prestation que nous voyons nous conforte dans notre amour pour cette formation unique. On imagine très bien le trio revenir en tête d’affiche en France très bientôt tant l’accueil a été excellent ce soir. On part prendre une petite pause pour se remettre en forme avant la suite.
Et nous voilà replongés dans la nuit lumineuse d’Ecailles de Lune pour une seconde plongée dans des souvenirs d’un autre temps. Neige, Winterhalter et leurs deux musiciens arrivent sur scène devant un public prêt à les accueillir comme il se doit. Le dytique éponyme nous envoute en quelques secondes et laisse couler nos premières larmes. Une fois encore, le quatuor est là pour faire vivre la musique dans sa forme la plus pure. Le public est aux anges et se laisse enrouler par les vagues de puissante douceur d’Alcest. Le chant clair et le chant hurlé ont chacun leur moment bien choisi pour parcourir nos esprits et nous envouter. Le blackgaze du groupe français prend une splendeur encore plus intense en live et ça n’est pas « Solar Song » qui nous contredira. Chaque petite pause dans le set est une occasion d’ovationner les quatre musiciens. Pendant « Sur L’Ocean Couleur De Fer » Zero ajoutera sa voix à sa guitare pour un moment suspendu dans le temps. Après l’avoir entendu deux fois en intégralité on peut vous le dire, l’album mis en avant sur cette tournée livre encore de nouveaux secrets à chaque interprétation et nous subjugue toujours plus par sa beauté.
Il est temps de passer à la suite de la prestation, ouverte par le majestueux « Souvenirs d’un Autre Monde » qui enchantera les fans les plus fidèles de la formation française. Indria nous livre des parties de basse d’anthologies sur « Sapphire » tandis que les chants oniriques de « Protection » nous emportent par leur beauté incandescente. On arrive bien vite à la fin du set mais il reste « Oiseaux de Proie » pour amener le public lillois dans un état de pur délectation. Les notes se suivent et emportent toutes dans nos esprits de nouvelles images toutes plus belles les unes que les autres.
Le groupe sera vite rappelé pour une autre dose de musique et nous offrira l’incroyable « Delivrance » pour terminer cette soirée de la plus belle des manières. Neige terminera le set les à genoux et les mains vers le ciel, en re créant devant nos yeux la pochette de Shelter, album duquel ce titre est issu.
Cette soirée à L’Aéronef en compagnie d’Alcest a encore été un moment unique de communion et de sensations partagées. La puissance des morceaux et leur interprétation magistrale a laissé le public sans voix mais heureux d’avoir pu vivre ce moment au plus près d’artistes majeurs dans nos vies. L’envoutement fut total et je pense qu’on espère tous qu’un nouvel album arrivera vite pour pouvoir se replonger dans l’aventure musicale Alcest au plus vite!
Un grand merci à Danièle pour les accréditations, à L’Aéronef pour l’organisation de cette soirée et pour l’accueil !
Just a fortnight ago we attended the Belgian show of Alcest’s Ecailles De Lune anniversary tour. Here we are again, on the road for a second date, but this time at home surrounded by our friends. What a pleasure to be back with the French band and Hungarian project The Devil’s Trade for another emotional evening. And all at the Aéronef, a venue that always manages to keep us coming back for more thanks to its meticulous programming.
Review by Victor BRUNERIE
Pictures by Marye DAVENNE
We begin with our reunion with Dávid Makó and his project The Devil’s Trade. The Hungarian artist and his two musicians perform their set in the silence of a cathedral. The audience, most of whom were just discovering the songs played this evening, were filled with emotion. And it soon became clear that the power of the trio’s dark doom folk was having an effect, as the applause between tracks was so warm. Whether in Hungarian or English, Dávid’s vocals are a delight to the ears and the soul. On keyboards, Gabor Toth brings tortured sounds that blend perfectly with the guitar riffs played by the project’s conductor. Gáspár Binder‘s drums, always on the tightrope between power and gentleness, are also there to get our heads moving while letting our minds wander through the emotions conveyed by the compositions. Each note resonates with us in one way or another and lets us interpret the track in our own way. A few tears start to roll down our cheeks, and there’s clearly more to come this evening. The three musicians announce the last track and leave us stunned one last time by such musical beauty. The applause resounds for a long time in L’Aeronef, stunned by a show of this emotional and musical level so early in the evening.
It was a real pleasure to see The Devil’s Trade again this evening! This second performance confirms our love for this unique band. We can well imagine the trio returning to headline in France very soon, such was their excellent reception this evening. We’re off for a short break to get back into shape before the rest of the show.
And here we are, plunged back into the luminous night of Ecailles de Lune for a second plunge into memories of another time. Neige, Winterhalter and their two musicians take to the stage before an audience ready to give them a fitting welcome. The eponymous dytic bewitches us in a matter of seconds and brings our first tears to our eyes. Once again the quartet are there to bring music to life in its purest form. The audience are ecstatic, and let themselves be swept along by Alcest’s waves of powerful sweetness. The clear vocals and the screamed vocals each have their moment, well-chosen to go through our minds and bewitch us. The French band’s blackgaze takes on an even more intense splendour live, and ‘Solar Song’ is no exception. Every little break in the set is an opportunity to give the four musicians a standing ovation. During « Sur L’Ocean Couleur De Fer » Zero adds his voice to his guitar for a moment suspended in time. After hearing it twice in its entirety, we can tell you that the album featured on this tour still reveals new secrets with each performance, and its beauty continues to captivate us.
It’s time to move on to the rest of the set, which opens with the majestic « Souvenirs d’un Autre Monde » (Memories of Another World), which will enchant the French band’s most loyal fans. Indria’s bass work on ‘Sapphire’ is of the highest order, while the dreamy vocals on ‘Protection’ take us away with their incandescent beauty. The set soon comes to an end, but there’s still ‘Oiseaux de Proie’ to take the Lille audience into a state of pure delight. The notes follow one after the other, taking away new images in our minds, each more beautiful than the last.
The band were soon called back for another dose of music, with the incredible ‘Delivrance’ to round off the evening in style. Neige ended their set on their knees, hands raised to the heavens, re-creating before our very eyes the cover of Shelter, the album from which this track is taken.
This evening at L’Aéronef with Alcest was yet another unique moment of communion and shared sensations. The power of the songs and their masterful interpretation left the audience speechless, but happy to have been able to experience this moment so close to the major artists in our lives. The spell was complete, and I think we’re all hoping that a new album will arrive soon, so we can get back into the Alcest musical adventure as soon as possible!
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