Un concert de Birds In Row, c’est immanquable pour Sounding Shivers ! Pour le 5ème round de l’année, c’est direction le poche de Béthune et nous avons la chance d’avoir ni plus ni moins que Quentin Sauvé pour ouvrir cette belle soirée.
Report et photos par Marye DAVENNE
English version below
Au petit matin, une alerte dernier ticket est en ligne. On est à la fois, pas spécialement étonné, qui manquerait une si belle date ? Mais aussi très heureux de savoir que le public est prêt à faire le déplacement jusque Béthune même en pleine semaine. Quentin Sauvé et sa multitude de pédales à effets débarque pour un bon cinquante minutes d’une douceur folle. Alors que nous avions adoré son album sorti en mars dernier, ce concert a été une occasion en or pour découvrir les versions lives, qui prennent une place encore plus grande dans notre coeur. Que ce soit un morceau de rupture, sur la disparition d’un proche, ou même sur le temps qui passe, Quentin arrive à cueillir en nous chaque émotion. Projecteur en fond, qui dessine couleur et forme jusque sur le visage de Quentin, chaque titre pique un souvenir, plus ou moins lointain, avec toujours une conclusion pleine de maturité : Voyons le verre à moitié plein, apprécions les beaux moments derrière nous, la mort n’est pas la fin de tout, ou encore n’attendons pas des autres de s’adapter à nous. Les lumières s’éteignent et les premiers « oh la claque », « j’aurai du aller au caf&diskaire le voir en mai » font leur apparition. Je pense qu’on peut dire que le set a été une réussite.
A peine quelques minutes pour s’installer que Birds In Row commencent déjà leur set. On retrouve Quentin derrière la basse, et plus en forme que jamais, mais aussi Joris à la batterie, qui était derrière la console précédemment. Avec une tournée de double sets, on imagine facilement la fatigue s’installer. Les premières notes de « Water Wings » résonnent en nous et la rage va s’exprimer très vite. Le public ne tarde pas à chanter en cœur avec Bart. Les retours voix sont plutôt côté droit de la scène, ce qui empêche le public du premier rang à gauche de percevoir les voix de la meilleure manière. On pensera peut-être à visiter le fond de la salle la prochaine fois. Les titres de leur merveille de dernier album, Gris Klein, s’enchainent avec toujours une puissance et une rage affirmée. On prends le temps de discuter du monde qui nous entourent. Prendre la parole, que ce soit en public, ou même entre nous est toujours aussi important. Bart nous parle du génocide qui est en train de se dérouler sous nos yeux, et celui qui ose lui dire de se taire et de continuer de jouer se fera vite rembarrer par un public totalement aligné dans les convictions et valeurs du groupe. Ca bouge dans la salle, pas de gros pogos mais suffisamment de mouvement pour faire monter la température de la salle. Le concert file à une vitesse folle, et musiciens se délectent d’un beau moment de partage avec les spectateurs. Quand les derniers instants de « I Don’t Dance » s’installent, les applaudissent n’en finissent pas. Comment ne pas vouloir un rappel après un show de cette ampleur. Le trio de Laval nous joueront un dernier « You, Me & The Violence » dans la lignée d’un show énergique.
Cette soirée, immanquable, nous a ouvert deux prestations divines. A chaque apparition du nom de Birds In Row sur une affiche, on y va les yeux fermés. Le trio incomparable ne nous déçoit jamais et on va leur souhaiter un bon repos après une année de shows à travers tout l’europe.
Un grand merci à Arnaud pour les accréditations et au Poche de Béthune pour l’organisation de cette belle soirée et pour l’accueil au top!
A Birds In Row concert is a must for Sounding Shivers! For the 5th round of the year, we’re heading for the pocket of Béthune, and we’re lucky enough to have no less than Quentin Sauvé to open the evening.
Report and pictures by Marye DAVENNE
In the early hours of the morning, a last ticket alert goes live. We weren’t particularly surprised – who’d miss such a great date? But also very happy to know that the public is ready to make the trip to Béthune, even in the middle of the week. Quentin Sauvé and his multitude of effects pedals arrive for a good fifty minutes of insanely sweet music. While we loved his album released last March, this concert was a golden opportunity to discover the live versions, which take an even bigger place in our hearts. Whether it’s a song about a break-up, the death of a loved one, or even the passage of time, Quentin manages to capture every emotion in us. With a spotlight in the background, drawing colour and shape right onto Quentin’s face, each track picks up on a memory, more or less distant, always with a mature conclusion: Let’s see the glass half full, appreciate the beautiful moments behind us, death isn’t the end of everything, or let’s not expect others to adapt to us. The lights go out and the first « oh la claque » and « I should have gone to the caf&diskaire to see him in May » make their appearance. I think it’s fair to say that the set was a success.
Barely a few minutes to settle in before Birds In Row begin their set. We find Quentin behind the bass, in better form than ever, but also Joris on drums, who was behind the console previously. With a double set tour, it’s easy to imagine the fatigue setting in. The first notes of ‘Water Wings’ resonate within us and the rage is soon expressed. It doesn’t take long for the crowd to start singing along with Bart. The vocal feedback is on the right-hand side of the stage, which prevents the audience in the front row on the left from hearing the vocals at their best. Perhaps next time we’ll think about visiting the back of the room. The tracks from their marvellous latest album, Gris Klein, follow one another with the same power and assertive rage. We take the time to discuss the world around us. Speaking out, whether in public or amongst ourselves, is as important as ever. Bart talks about the genocide that’s taking place before our very eyes, and anyone who dares tell him to shut up and carry on playing will quickly be rebuffed by an audience totally aligned with the band’s convictions and values. There’s plenty of movement in the room, no big pogos but enough to raise the temperature. The concert went by at breakneck speed, and the musicians enjoyed a great moment of sharing with the audience. When the final moments of « I Don’t Dance » kick in, the applause goes on and on. It’s hard not to want an encore after a show of this magnitude. The trio from Laval play a final « You, Me & The Violence » in the tradition of an energetic show.
This unmissable evening gave us two divine performances. Every time the name Birds In Row appears on a bill, we go with our eyes closed. The incomparable trio never disappoints, and we’ll be wishing them a good rest after a year of shows all over Europe.
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