#Artist : Interview Queen(Ares)

A l’occasion du Tyrant Fest 2023, nous avons eu l’opportunité de discuter avec Queen(Ares), groupe coup de cœur de notre scène Lilloise. Un bel échange autour de leurs sorties musicales, leurs passages au Mainsquare, aux Inouis du Printemps de Bourges, leurs projets ainsi que l’état de la scène Lilloise actuelle.

Interview par Marye DAVENNE et Victor BRUNERIE


Marye : Nous sommes deux ans après la sortie de votre album qui a eu le temps de vivre. Quel bilan ferait on après ces 2 ans et demi ?

Maxime : Ca a été un démarrage un peu chaotique. On l’a sorti pendant toute l’histoire du Covid, c’est une amie qui nous a dit de le sortir car on ne savait pas ce que l’on devait faire, l’album était prêt mais avec toute la période, c’était assez confus. Finalement il est sorti, on a eu la chance de travailler avec Agence Singularités qui ont fait un taff de fou et on a eu pas mal de review plutôt chouettes, donc on a commencé à le tourner comme on pouvait avec nos emplois du temps. Là maintenant on en vient à bout et on est en train de finir notre nouvel album qui sortira l’année prochaine. En résumé, une chouette première aventure, qui reste qu’une première aventure sur la musique du groupe.

Marye : Une belle tournée, avec des passages notamment au Mainsquare. Alex, avec ton autre groupe [Junon, ndlr], ça te fait deux années de suite sur une des scène du Mainsquare. 

Alex : Alors il n’y a pas que moi, Max aussi à joué deux années de suite avec un autre de ses projets. C’est une superbe expérience et on est peu à pouvoir se targuer d’avoir le Mainsquare deux années de suite. C’est une scène qui n’est pas forcément métal mais qui est donc très intéressante dans le sens de progression, organisationnel, accueil des artistes. C’est assez drôle d’être accueilli au même niveau que des artistes comme David Guetta.

Max : On a mangé en même temps que David Guetta, pas à la même table, mais un moment, on a pris de la salade grecque et il était juste à côté [rire]

Nico : J’adore la salade grecque, et j’adore David Guetta [rire]

Alex : Ce qui est marrant c’est que la semaine d’avant, on jouait dans un squat punk à Dunkerque et juste après on se retrouve dans une machine de guerre en terme organisationnel. Mais les deux sont kiffants.

Maxime : C’est vrai que le Mainsquare c’est une sacrée belle expérience. Je l’ai fait l’année dernière avec un projet qui s’appelle Lena Deluxe, dans lequel j’ai été musicien de session et là le fait de pouvoir jouer au Mainsquare avec mes copains, ma musique, c’est vraiment différent.

Nico : Surtout pour notre musique qui n’est pas dans la ligne éditoriale du Mainsquare.

Marye : Qui n’y est plus ! 

Nico : C’était hyper cool d’aller jouer du métal pour des gens qui n’en écoutent pas forcément et qui kiffent. Y’a eu des réactions du genre « Ca m’a fait bien kiffer » ou même « je n’ai pas aimé »

Alex : Ne serait-ce que d’avoir un retour, que les gens ont ressenti quelque chose, c’est hyper intéressant. Comme disait Nico, beaucoup ne sont pas des métalleux mais ça pique la curiosité des gens.

Victor : Pour continuer sur les expériences autres que les scènes métal, vous avez été sélectionné aux Inouis du Printemps de Bourges. Quel est votre retour sur cette expérience là ?

Max : Honnêtement quand on a postulé, je ne savais pas trop si ça allait le faire. On était super enchanté de pouvoir le faire, de pouvoir jouer au Grand Mix aussi, qui est une salle qu’on aime beaucoup. C’était cool de pouvoir rentrer dans ce système là aussi parce que mine de rien, y’a des gens qui sont là, qui font parti du monde pro de la musique, qui entendent ton groupe de métal, où c’est assez difficile de sortir de ce système souterrain du métal. Ca nous a fait du bien !

Charly : Le concert au Grand Mix était hyper chouette parce qu’on se retrouve en tant que groupe de métal au milieu d’une prog qui n’a rien à voir avec nous. Le truc le plus proche de nous, c’était Ravage Club, qui est du rock français donc assez loin du métal. On est pas passé loin d’aller jouer au festival de Bourges. Ce qui nous plaisait, c’était de pouvoir ramener aussi l’esthétique métal sur le festival. Le dernier groupe a avoir gagné le prix du public en métal, c’était Gojira y’a 15 ans ! On se disait que d’avoir la possibilité d’aller se produire là-bas, ça nous donnait très envie.

Nico : J’avais un peu d’appréhension parce que j’ai déjà fait Bourges avec un autre groupe et je voulais pas être le quota métal mais en faite on s’est senti hyper soutenu par l’équipe du Printemps, par l’équipe Dynamo. On sentait qu’ils nous ont pris parce qu’ils kiffaient le projet. J’ai eu peur parce que je me suis dit « On joue en dernier, c’est Tourcoing, les gens vont prendre le métro se casser, on va jouer devant 10 personnes » mais en faite tout le monde est resté jusqu’à la fin et on a eu plein de retours. Je trouve ça hyper cool d’être une porte d’entrée vers le métal dans ce genre d’évènement. On a eu aussi des retombés un peu plus professionnel. On a désormais aussi un lien avec le Métaphone et on est soutenu par certains dispositifs. On continue à faire des actions avec Dynamo.

Max : On a un concert dans une bibliothèque à la Croix du Bac, ça va être cool.

Alex : C’est particulier mais c’est cool comme lieu

Marye : On a aussi le Métal CH4 qui a lieu dans une médiathéque à Lens ! 

Nico : On voulait autre chose aussi hors du cadre classique, on va faire un fabrique métal avec une classe, c’est à dire créer des morceaux avec eux et un concert de restitution avec eux sur scène.

Max : Et tout ça, ça découle des auditions du Printemps de Bourges, c’est lié en tout cas.

Nico : Perso j’étais à Bourges car j’ai travaillé sur un spectacle, même si on a pas gagné, au stand de la région il y avait notre CD, et j’ai vu plein de gens le prendre !

Marye : Il faut dire qu’il y avait de sacrés talents dans toutes les régions, je pense notamment à Nous étions une armée, Jimmy Magardeau. Nous étions une armée qui se retrouvent en première partie de Benjamin Biolay, c’est une sacrée aventure.

Nico : Après nous ça serait compliqué de nous caler avec Benjamin Biolay [rires]

Marye : Nous étions une armée, c’est du spoken word qui crie quand même bien, donc on était très étonné mais curieux de voir ce que ca donne avec un public plus calme, et peut-être plus âgé.

Victor : Comment voyez vous la place de Queen(Ares) au sein de tous vos projets. On sait que vous avez tous plusieurs groupes.

Nico : Ah pas moi !

Max : Ca a une place assez particulière parce que moi c’est mon seul groupe de composition, dans lequel j’écris de la musique avec d’autres personnes. C’est peut-être aussi un peu niais, mais c’est mon groupe avec les vrais copains tu vois. Ca joue beaucoup parce que c’est comme jouer avec sa famille. On est bien ensemble donc ça a une place importante, mais particulière.

Alex : Il y a une espèce de bienveillance entre nous, et nos projets annexes n’empiètent pas sur Queen(Ares). Sur le calendrier, un petit peu. Avec Junon, on est un groupe de session, donc ça n’empiète pas le quotidien de répéter avec Queen(Ares). A l’époque de The Lumberjack Feedback, c’était pareil. Et puis, ce n’est pas tout à fait le même style de musique, même si ca reste du métal. Ce n’est pas les même ambiances, les même humains. Je ressent une vraie distinction entre les projets.

Max : Ce qu’on a ici, on ne l’a pas ailleurs, et c’est un projet sur lequel on se projette beaucoup. Vouloir faire des choses, écrire de nouvelles musiques, jouer là où on peut.

Charly : Je suis tout à fait d’accord même si je n’ai pas vraiment d’autres projets à part nous. Au moment où je suis rentrée dans le projet, le groupe était déjà monté. Je n’avais plus de groupe de métal, ça me manquait un peu, cette énergie là, propre à cette musique. Finalement c’est mon projet principal.

Max : De mon côté j’ai énormément de projets parce que c’est mon boulot, mais je joue beaucoup la musique des autres, et ça n’a rien à voir. Tu sacralises un peu ton projet.

Nico : Et c’est les copains. On a fondé ce groupe parce qu’on voulait faire de la musique ensemble.

Max : C’est douloureux quand on écrit ensemble, mais on l’écrit vraiment ensemble.

Marye : Sur les 4-5 dernières années, on a vu apparaitre énormément de petits groupes de copains justement sur notamment toute la région Hauts de France.

Alex : C’est là le défi de notre durabilité.

Marye : Est-ce que vous avez une vision de cette scène émergente Lilloise ou plus largement Nordiste ?

Max : Lille ça a toujours été un vivier avec beaucoup de groupes. Mais avec le Covid, les gens ont eu le temps de réfléchir et faire de la musique. Forcément, ça a eu un impact, mais la musique ça a toujours été très présent dans la région.

Charly : Il y a des tendances aussi. Avant le Covid, on était dans une période avec beaucoup de salles qui fermaient, le Diablo, le Biplan, beaucoup de club assez sympa qui disparaissaient. Là, ça s’est pas mal redynamisé depuis 2-3 ans.

Nico : Lille c’est comme un village. Tout les musiciens, on se connait. Tout le monde fait des groupes avec tout le monde, c’est la région de la consanguinité aussi [rire général]

Max : Il y a les structures qui font aussi qu’il y a beaucoup de sensibilisation à la musique, aux activités musicales. Je trouve ça super d’être dans une ville aussi animée. Il manque encore quelques lieux mais c’est vraiment très cool.

Marye : Chez Sounding Shivers, on essaye de mettre en avant au maximum nos artistes Français et locaux. Quelles sont les artistes qui vous donnent des frissons au quotidien ?

Alex : Pas de doute, pour moi c’est Gojira et Hangman’s Chair.

Charly : Je vais jouer la carte copain, mais on a joué avec DEÛLE récemment à la Cave Aux Poètes. J’ai bossé sur leur dernier album, c’est un groupe du coin que j’aime beaucoup parce qu’ils ont vraiment une patte hyper perso. Y’a des inspirations black métal, et new wave. Je suis assez fan de ce qu’ils font. J’ajouterai bien Gummo. aussi !

Nico : En vrai il y a vraiment beaucoup de truc. Je pense à Ddent.

Max : Moi j’adore Regarde Les Hommes Tomber. La première fois que j’ai pu partager une scène avec eux, c’était à Leeds, je les avais jamais vu en live. Comme ils jouaient juste après nous, j’ai pu les voir du côté de la scène. J’étais avec un de leur ami et on est vraiment rentré dans une transe de fou. Le chanteur n’était pas très bien ce soir là, il m’a regardé et demandé un bière. J’ai couru dans les loges et je lui ai ramené. Dans ma tête c’était epique comme moment ! Bon d’accord j’étais complétement saoul à ce moment là [rire]. C’est un instantanné de souvenir trop bien ! Regarde Les Hommes Tomber est un groupe que j’aime beaucoup qui font également une très belle route. Deux des membres ont aussi un autre projet qui s’appelle Sang-Froid qui est très cool.

Victor : Leur album sorti récemment est superbe ! 

Nico : Barque aussi c’était cool, mais ils n’existent plus.

Max : Oddism aussi ! J’adore leur travail.

Charly : Cerbère avec qui on a joué à Paris aussi !

Max : Et Montagne !

Charly : L’année dernière, j’avais fait le son pour Cavalerie aussi. C’est vraiment sévère, c’est des sets de 18 minutes en mode char d’assaut.

Victor : Ils ont joué à l’auditorium du Tyrant l’année dernière, comme vous aujourd’hui.

Nico : Jodie Faster aussi, ça dure pas longtemps mais c’est super bien !

Alex : 20 Seconds Falling Man qui viennent de Nantes, j’écoute souvent ça !

Max : Le guitariste est dans Regarde Les Hommes Tomber aussi ! J’ai un de leur t-shirt que j’ai acheté car c’est vraiment cool. En vrai y’a tellement de groupe, on pourrait organiser un festival avec tous ces noms.

Marye : En plus les noms que vous nous citez, y’a une certaines cohérences. C’est rigolo car Max, tu nous avais fait une sélection musicale avec quasiment que du folk américain. Tu as du folk Français dans tes playlists ? 

Max : Folk Français j’y connais absolument rien.

Alex : Bah si y’a Coole Max ?

Max : Oui c’est vrai [rire]

Marye : Merci beaucoup pour cette interview


During Tyrant Fest 2023, we had the chance to chat to Queen(Ares), one of our favourite bands on the Lille scene. We had a great chat about their musical releases, their appearances at Mainsquare and the Printemps de Bourges Inouie, their projects and the current state of the Lille scene.

Interview par Marye DAVENNE et Victor BRUNERIE

Marye: We’re two years from the release of your album, which has had time to live. How would you sum up these 2 and a half years?

Maxime: It was a bit of a bumpy start. A friend told us to release it because we didn’t know what we were supposed to do. The album was ready, but the whole period was a bit confusing. Finally it came out and we were lucky enough to work with Agence Singularités, who did an amazing job and we got a lot of great reviews, so we started touring it as best we could with our schedules. Now we’ve finished it and we’re in the process of finishing our new album, which will be released next year. To sum up, it’s been a great first adventure, but it’s still just a first adventure in the band’s music.

Marye: It’s been a great tour, with dates at Mainsquare and elsewhere. Alex, with your other band [Junon, editor’s note], that makes two years in a row on a Mainsquare stage.

Alex: Well, it’s not just me, Max has also played two years in a row with another of his projects. It’s a great experience and there aren’t many of us who can boast of having the Mainsquare two years in a row. It’s not necessarily a metal scene, but it’s a very interesting one in terms of progression, organisation and welcoming artists. It’s quite funny to be welcomed at the same level as artists like David Guetta.

Max: We ate at the same time as David Guetta, not at the same table, but at one point we had Greek salad and he was right next to us [laughs].

Nico: I love Greek salad, and I love David Guetta [laughs].

Alex: The funny thing is that the week before, we were playing in a punk squat in Dunkirk and the week after we found ourselves in an organisational war machine. But both are great fun.

Maxime: It’s true that the mainsquare is a great experience. I did it last year with a project called Lena Deluxe, where I was a session musician, and now being able to play at Mainsquare with my mates and my music is really different.

Nico: Especially for our music, which isn’t part of the Mainsquare editorial line.

Marye: Which isn’t there any more!

Nico: It was really cool to go out and play metal for people who don’t necessarily listen to it and who really dig it. There were reactions like « I really enjoyed it » or even « I didn’t like it ».

Alex: It’s really interesting to get feedback, to know that people have felt something. As Nico said, a lot of people aren’t metalheads, but it piques people’s curiosity.

Victor: Continuing with your experiences outside the metal scene, you were selected for the Inouies du Printemps de Bourges festival. How do you feel about that experience?

Max: To be honest, when we applied I wasn’t really sure whether we’d make the cut. But we were really thrilled to be able to do it, and to play at Le Grand Mix too, which is a venue we really like. It was cool to be able to get into that system too because, after all, there are people there who are part of the professional music world, who hear your metal band, and it’s pretty hard to get out of that underground metal system. It was good for us!

Charly: The concert at Le Grand Mix was really great because we found ourselves as a metal band in the middle of a programme that had nothing to do with us. The closest thing we had to a metal band was Ravage Club, who play French rock, so they’re pretty far removed from metal. We came very close to playing at the Bourges festival. We liked the idea of bringing a metal aesthetic to the festival. The last band to win the audience prize for metal was Gojira 15 years ago! We thought that having the opportunity to go and perform there would make us really want to do it.

Nico: I was a bit apprehensive because I’d already done Bourges with another band and I didn’t want to be the metal quota, but in fact we felt really supported by the Printemps team, by the Dynamo team. You could tell they’d taken us on because they really liked the project. I was a bit scared because I thought « We’re playing last, it’s Tourcoing, people are going to take the metro, we’re going to play in front of 10 people » but in fact everyone stayed until the end and we got a lot of feedback. I think it’s really cool to be a gateway to metal at this kind of event. We’ve also had some more professional feedback. We now have a link with Métaphone and we’re supported by a number of schemes. We’re continuing to work with Dynamo.

Max: We’ve got a gig in a library at the Croix du Bac, that’s going to be cool.

Alex: It’s very special, but it’s a cool venue.

Marye: We’ve also got the Metal CH4 event, which is taking place in a media library in Lens!

Nico: We also wanted to do something else outside the traditional framework. We’re going to do a metal factory with a class, in other words we’re going to create songs with them and perform a concert with them on stage.

Max: And all that stems from the Printemps de Bourges auditions, it’s linked in any case.

Nico: Personally, I was at Bourges because I worked on a show, and even though we didn’t win, our CD was on display at the regional stand, and I saw lots of people picking it up!

Marye: It has to be said that there was some amazing talent in all the regions, and I’m thinking in particular of Jimmy Magardeau’s and Nous étions une armée. Nous étions une armée supporting Benjamin Biolay is quite an adventure.

Nico: It would be complicated for us to get on with Benjamin Biolay [laughs].

Marye: Nous sommes une armée, it’s spoken word that screams out, so we were very surprised but curious to see what it would be like with a quieter, and perhaps older, audience.

Victor: How do you see the place of Queen(Ares) in all your projects? We know that you all have several bands.

Nico: Oh, not me!

Max: It’s got a special place in my life because it’s the only band I’ve got where I write music with other people. Maybe it’s a bit cheesy, but it’s my group with my real mates, you know. It plays a lot because it’s like playing with your family. We’re really good together, so it’s important, but it’s also special.

Alex: There’s a kind of benevolence between us, and our side projects don’t encroach on Queen(Ares). On the calendar, a little. With Juno, we’re a session band, so rehearsing with Queen(Ares) doesn’t interfere with our day-to-day lives. It was the same with The Lumberjack Feedback. Besides, it’s not quite the same style of music, even though it’s still metal. It’s not the same atmosphere, the same people. I feel there’s a real distinction between the projects.

Max: What we’ve got here we don’t have elsewhere, and it’s a project we’re really looking forward to. We want to do things, write new music and play wherever we can.

Charly: I completely agree, even though I don’t really have any other projects apart from us. By the time I got involved in the project, the band had already been set up. I didn’t have a metal band any more, and I kind of missed the energy that’s specific to this kind of music. It ended up being my main project.

Max: For my part, I have a lot of projects because it’s my job, but I play a lot of other people’s music, and that’s got nothing to do with it. You make your project a bit sacred.

Nico: It’s all down to my mates. We started this band because we wanted to make music together.

Max: It’s painful when we write together, but we really write together.

Marye: Over the last 4-5 years, we’ve seen a huge number of small groups of friends spring up, particularly in the Hauts de France region.

Alex: That’s the challenge of our sustainability.

Marye: Do you have any thoughts on the emerging scene in Lille or the wider Nordic region?

Max: Lille has always been a breeding ground for a lot of bands. But with covid, people have had time to think and make music. Obviously that had an impact, but music has always been very present in the region.

Charly: There are trends too. Before covid, we were going through a period where a lot of venues were closing down – Le Diablo, Le Biplan – and a lot of really nice clubs were disappearing. But over the last 2-3 years, things have really picked up.

Nico: Lille is like a village. All the musicians know each other. Everyone plays in bands with everyone else, it’s a region of consanguinity too [general laughter].

Max: There are also a lot of structures in place to raise awareness of music and musical activities. I think it’s great to be in such a lively city. There are still a few places missing but it’s really very cool.

Marye: At Sounding Shivers, we try to promote our French and local artists as much as possible. Which artists give you the shivers on a daily basis?

Alex: No doubt about it, for me it’s Gojira and Hangman’s Chair.

Charly: I’m going to play the friend card here, but we played with DEÛLE recently at La Cave aux Poètes. I worked on their last album, and they’re a local band that I really like because they’ve got a very personal style. There are black metal and new wave inspirations. I’m a big fan of their stuff. I’d add Gummo too!

Nico: Actually, there’s a lot of stuff. I’m thinking of Ddent.

Max: I love Regarde Les Hommes Tomber. The first time I got to share a stage with them was in Leeds, and I’d never seen them live. They were playing just after us, so I got to see them from the side of the stage. I was with a friend of theirs and we really got into a crazy trance. The singer wasn’t feeling very well that night, so he looked at me and asked for a beer. I ran into the dressing room and got it for him. It was an epic moment in my head! OK, I was completely drunk at the time [laughs]. It’s a moment in time that I remember too well! Regarde Les Hommes Tomber is a band I really like, and they’re also on a great journey. Two of the members also have another project called Sang-Froid which is really cool.

Victor: Their recently-released album is superb!

Nico: Barque was cool too, but they don’t exist any more.

Max: Oddism too! I love their work.

Charly: Cerbère, who we played with in Paris too!

Max: And Montagne!

Charly: Last year I did the sound for Cavalerie too. They’re really tough, 18-minute sets in tank mode.

Victor: They played at the Tyrant auditorium last year, just like you did today.

Nico: Jodie Faster too, it doesn’t last long but it’s great!

Alex: 20 Seconds Falling Man from Nantes, I listen to that a lot!

Max: The guitarist’s in Regarde Les Hommes Tomber too! I’ve got one of their t-shirts that I bought because it’s really cool. There are so many bands, you could organise a festival with all those names.

Marye: What’s more, there’s a certain consistency to the names you mention. It’s funny because, Max, you gave us a musical selection with almost exclusively American folk. Do you have any French folk in your playlists?

Max : I don’t know anything about French folk.

Alex: Do you know Coole Max?

Max : Yes, that’s true [laughs].

Marye: Thank you very much for this interview

Un grand merci à Agence Singularités pour l’opportunité.

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