Qui nous a dit un jour que la saison froide était faite pour rester sous la couette à siroter un chocolat chaud devant notre série préférée ? En tout cas, pas moi ni même les copains qui s’étaient tous donné rendez-vous ce mardi à la Malterie pour avoir la chance d’y voir deux excellents groupes, l’un de notre bon vieux nord, Manatee Pizza et son Indie midwest emo-pop délicieusement savoureux en entrée, et comme plat de résistance j’ai nommé Dendrons, qui ont fait la route depuis Chicago pour goûter à nos jolies briques rouges et nous offrir une bonne dose de ce succulent Rock Experimental Noisy Art Punk dont eux seuls connaissent la recette par excellence ! Le tout organisé par les excellents Mohamed Dali!
Report et photos par Oreÿ
English version below
On commence avec les copains de Manatee Pizza, avec un nom exotiquement original et tropical, qui coule de source comme les agréables notes que s’apprêtent à nous offrir nos lamentins du soir. Et tout en restant dans cette petite touche d’humour décalée que l’on affectionne tant au groupe, à peine commencé leur tout premier morceau d’introduction que l’alarme incendie de la Malterie se mis à faire des siennes et à sonner à tue-tête encore plus fort que la si jolie musique des Manatee, jusqu’à nous plonger dans le noir en attendant d’y voir très vite un peu plus clair en ce drôle et improbable mardi soir. Au final après cette courte pause, au fond pas vraiment méritée comme leur concert venait à peine de commencer, en a tous rit et c’est bien mieux ainsi. L’inattendu passe toujours mieux à la Malterie! Après une grande patience et quelques notes accompagnatrices pour combler cette alarme qui n’en finissait pas, trêve de plaisanterie, nous voilà reparti avec nos Manatee. Suite et fin de cette interruption subite et momentanée de leur tout premier morceau qui, de ce fait, fût joué en tout dernier, comme un clin d’œil final à cette alarme fatale, on est reparti avec le deuxième morceau d’une rythmique légère, mélodique et entrainante, le tout accompagné de la douce et jolie voix de la chanteuse et bassiste Myriam Bovis. La musique de Manatee Pizza est incroyablement envoutante, enivrante, et surtout apaisante, un régal des oreilles dans ce monde de brut. Le trio nous offre avec délectation son Indie midwest emo-pop pour le plus grand plaisir de tous et toutes, le tout accompagnée de cette délicatesse, cette douceur et cette insouciance tant appréciées par ceux qui sont venus tendre l’oreille en cette si belle soirée. Tantôt calme, tantôt énergique, leurs mélodies varient au fil des morceaux, tout en restant dans cette même veine désinvolte teintée d’allégresse qui fait tout leur charme, avec par moments de petites touches screamo offertes en backing vocals par leur guitariste qui, accompagné de rythmiques de batterie parfois chaloupées et entrainantes, entre ses guitare et sa mandoline, donne à Manatee Pizza toute la richesse musicale d’une folk indie rock de toute beauté. Nos Pizza au Lamentin furent un véritable délice à écouter, et ce, même avec cette alarme d’introduction qui nous a tous fait bien rigoler!
Une soirée qui commença tranquillement était forcément obligée de finir entre Rock expérimental et Art punk, et une bonne dose de Noise et distorsion avec des pedal boards dont on pourrait jurer que la NASA a mis les mains dans le cambouis pour leur donner vie tellement ils pullulent de boutons en tout genre, prêt à nous envoyer le cerveau sur orbite et la tête dans les étoiles!
Et pour ce, quoi de mieux que les Américains de Dendrons pour nous entrainer dans cette folie passagère et interplanétaire, mélodique à souhait tout en étant à la fois complétement fun loufoque déstructurée et, emplie d’un certain entrain à nous faire danser à en perdre la raison. On se laisse vite entrainer par cette positivité musicale qui nous séduit les uns après les autres, tant par leurs enchainements de notes que de par les sons complétement étranges, intrigants et captivants qu’ils arrivent à produire avec leurs engins galactiques à cordes et autres petits boutons en tout genre. Plus les morceaux s’enchainent en grattant leurs cordes acidulées et plus l’intensité musicale de Dendrons nous enivre en réussissant à captiver nos émotions pour faire de nous des sortes de marionnettes complétement trippées et destructurées, avec lesquelles nos ingénieux créateurs sonores tirent sur les cordes les unes après les autres en nous faisant bouger, danser, et partir loin, très loin. Un voyage surprenant, dans lequel nous sommes tous et toutes invités bien volontiers, aux vibes énergiques, teintées d’une voix smooth et chaleureuse nous appelant les uns après les autres à franchir le pas de nous abandonner dans cette voix lactée musicale pour notre plus grand plaisir. La rythmique, bien présente nous appelle toujours un peu plus à rejoindre nos astronautes du sons, que l’on remercie un peu plus à chaque notes pour la qualité sonore offerte et recherchée par nos audiophiles en tout genre, le tout saupoudré d’une multitude de petits sons étonnamment insolites et originaux, venant se greffer les unes après les autres, nous offrant toujours plus de directions à prendre lors de ce magnifique trip galactique ! Sans oublier le son captivant de leur synthétiseur modulaire nous faisant toujours plonger un peu plus profondément entre rêve et réalité, nous ensorcelant pour le pire et surtout le meilleur, jusqu’à l’éclatement spécial et sonore tout en mouvements frénétiques de leur corps, lors de leur final track qui nous laisse bouche bée tellement on en a pris plein les yeux et surtout plein les oreilles. Une anesthésie cérébrale que nous ne sommes pas prêt d’oublier d’ici là, merci Dendrons pour ce trip musicalement fantastique !
Un grand merci à Baptiste pour les accréditations, à Mohamed Dali pour l’organisation de cette belle soirée et à La Malterie pour l’accueil au top !
Who ever said that the cold season was a time to stay under the duvet sipping hot chocolate in front of your favourite TV series? Well, not me, and not even my mates, who all turned up at La Malterie on Tuesday for the chance to see two excellent bands, one from the good old north of France, Manatee Pizza and their deliciously tasty indie midwest emo-pop, and for the main course, Dendrons, who have travelled all the way from Chicago to get a taste of our pretty red bricks and give us a good dose of that succulent Rock Experimental Noisy Art Punk that only they know the recipe for! All organised by the excellent Mohamed Dali!
Review and pictures by Oreÿ
We start with our friends from Manatee Pizza, with an exotic, original and tropical name, which flows like the pleasant notes that our evening’s lamentins are about to offer us. And while keeping to the quirky sense of humour we’re so fond of in the band, no sooner had they started their very first introductory track than the Malterie’s fire alarm began to sound even louder than the Manatees‘ lovely music, plunging us into darkness as we waited to see a little more clearly on this strange and improbable Tuesday evening.
In the end, after this short break – which wasn’t really deserved as their concert had only just begun – we all had a good laugh, and that’s much better. The unexpected always goes down better at La Malterie! After a lot of patience and a few accompanying notes to fill in the never-ending alarm, we were off again with our Manatees. After this sudden and momentary interruption of their very first track, which was played last, as a final nod to this fatal alarm, we were back with the second track, with its light, melodic and catchy rhythm, accompanied by the sweet, pretty voice of singer and bassist Myriam Bovis. Manatee Pizza‘s music is incredibly bewitching, intoxicating and, above all, soothing – a feast for the ears in this brutal world. The trio’s indie midwest emo-pop is a delight to behold, accompanied by the delicacy, gentleness and carefree attitude so appreciated by those who turned out to listen on this beautiful evening. Sometimes calm, sometimes energetic, their melodies vary from track to track, all the while remaining in the same light-hearted vein that gives them their charm, with occasional screamo touches provided as backing vocals by their guitarist, who, accompanied by the sometimes swaying and lively drum rhythms of his guitar and mandolin, gives Manatee Pizza all the musical richness of beautiful indie rock folk. Our Manatee Pizza was a real delight to listen to, even with that introductory alarm that made us all laugh out loud!
An evening that began quietly was bound to end with a mix of experimental rock and art punk, and a good dose of noise and distortion with pedal boards that you could swear NASA had got its hands dirty to bring to life, so full are they of buttons of all kinds, ready to send our brains into orbit and our heads to the stars! And for that, what better than the Americans from Dendrons to lead us into this transient, interplanetary madness, melodic to perfection but at the same time completely fun, zany, unstructured and full of a certain spirit that will have us dancing until we lose our minds. We’re quickly swept along by this musical positivity, seduced one after the other, as much by their note sequences as by the completely strange, intriguing and captivating sounds they manage to produce with their galactic string machines and other little buttons of all kinds. The more the tracks strum their tangy strings, the more the musical intensity of Dendrons intoxicates us, succeeding in captivating our emotions and turning us into completely tripped-out, unstructured puppets, with which our ingenious sound creators pull on the strings one after the other, making us move, dance and go far, far away. It’s a surprising journey, one we’re all invited to embark upon, with energetic vibes, tinged with a smooth, warm voice calling us one after the other to take the plunge and abandon ourselves in this musical milky way, for our greatest pleasure. The rhythmics are ever-present, beckoning us to join our astronauts of sound, who we thank a little more with each note for the quality of sound offered and sought after by audiophiles of all kinds, all sprinkled with a multitude of surprisingly unusual and original little sounds, one after the other, offering us ever more directions to take on this magnificent galactic trip! Not forgetting the captivating sound of their modular synthesiser, which plunges us ever deeper between dream and reality, bewitching us for better or worse, right up to the special burst of sound and frenetic body movements on their final track, which leaves us breathless as we take in so much for the eyes and, above all, the ears. It’s a cerebral anaesthetic we won’t soon forget, and thank you Dendrons for this fantastic musical trip!
Sounding Shivers 