Certaines dates sont immanquables et valent clairement le déplacement. Ce fût le cas ce dimanche 26 novembre pour assister à une déferlante de violence avec Lorna Shore, accompagnés de Rivers of Nihil, Ingested et Distant. Autant vous dire que les cris de cochons qu’on égorge sur des gros riffs de guitares seront au rendez-vous. Retour sur une soirée infaillible dans la superbe salle de l’Ancienne Belgique de Bruxelles.
Article et photos par Marye Davenne
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C’est sur une note de brutalité que cette belle soirée commence. Avec leur nouvel album, Heritage, en poche, Distant sont en pleine forme pour nous proposer un condensé de brutalité sans nom. Il faut dire qu’entourés d’aussi beaux noms, les hollandais ont tout à jouer ce soir. Vous ne les connaissiez pas ? Vous ne risquez désormais plus de les oublier. Le son, comme à son habitude, parfait dans cette belle salle de l’Ancienne Belgique, vient nous transpercer à chaque break. On ne vous ment pas à disant qu’on sentait les basses dans tout notre corps ! Alan Grnja nous dévoile une prestation vocale à la hauteur de celle en studio, et la présence de Will Ramos à ses côtés sur le mythique « Heritage » n’écrasera pas son talent. Le public est ravi d’assister à ce beau featuring, et à en voir les sourires des membres sur leurs visages, le plaisir est totalement partagé.
Depuis leur concert à Birmingham en mai 2022, Ingested ont une place particulière dans nos playlists. Réel coup de coeur, c’est avec un plaisir particulier que l’on retrouve les anglais après une prestation impeccable au Splendid en avril dernier. Il nous fallait bien au moins deux doses de slam brutal death pour passer l’année. Le public, déjà chaud suite au passage de Distant, ne manquera pas d’enchaîner circle-pit et wall of death pour une boucherie. Pas de panique, Jason Evans aka The Slam King énoncera les règles du jeu : « Vous ne commencez que lorsque j’aurai donné le go, et si quelqu’un tombe, vous le relevez, nous sommes là pour passer un bon moment ». C’est sur ces bonnes consignes que le public s’élance. Le respect est le maître mot de ce pit, qui permet même d’avoir deux fillettes de moins de 10 ans au premier rang. Nous restons bouche bée face au talent des musiciens de ce soir. Chacun des titres joués sera embelli par une prestance physique de chaque membre, qui donne tout. Sourire, grimace et surtout brutalité pour un tonnerre d’applaudissements final.
Nous étions très curieux de découvrir la prestation de Rivers of Nihil après le départ de Jake Dieffenbach en octobre 2022. Adam Biggs à la basse prends donc le rôle de chanteur et dès le premier morceau, il semblerait que le pari soit réussi. Les américains nous livrent un death metal très technique qui impressionnera. Les notes de saxophones apportent une réelle identité à la musique du groupe, et on regrette ne pas avoir un vrai saxophoniste sur scène pour jouir de cette prestation live. Néanmoins, les musiciens livreront un set irréprochable où la virtuosité sera de mise. C’est beaucoup plus conquis qu’après leur passage au Motocultor en 2022 que je finis ce concert. Preuve en est qu’il faut toujours laisser une seconde chance.
Pas de doutes que le public est prêt lorsque Lorna Shore débarquent sur scène au vue des cris lorsque la salle s’est assombri. Les coups de batteries résonnent dans la salle et en un fracas, les américains rentrent en scène pour un spectacle éblouissant. Canon à CO2 et effets pyrotechniques font leur apparition dès le premier morceau. La fosse est en folie, et il faut dire qu’on est happé quasiment instantannément par la performance technique des musiciens. Will Ramos est devenu très rapidement, et à juste titre une des voix du deathcore les plus éblouissantes. L’album Pain Remains est à l’honneur ce soir, mais pas question de délaisser … And I Return To Nothingness, puisque dès le début du show, on enchaîne deux titres issus de cet album. Les effets visuels de pyrotechnies apportent un vrai plus à ce spectacle impressionnant et l’estrade commencera même à s’enflammer jusqu’à ce qu’un technicien vienne éteindre ça. Nul doute que l’on se fait manger tout cru ce soir, le deathcore est à son apogée. Aucun moment de répit durant toute la performance, on enchaîne la brutalité et la lourdeur de chaque chanson de plus en plus fort, jusqu’à un « To The Hellfire » très attendu. Le public prête de la voix, avant de laisser Will clôturer le titre par ses désormais mythiques cris de cochons qui nous procurent frissons instantannées. Le triptyque « Pains Remains » fera office de rappel, dans une salle bouillante. On a assisté ce soir à un concert légendaire. Cette date archi sold-out était très attendue et le déplacement jusqu’à la capitale belge était amplement merité. Nous sommes beaucoup à avoir fait le déplacement si j’en crois toutes les têtes familiaires de la métropole (et pas que!) croisées durant la soirée.
Un grand merci à Valerie pour l’accréditation, à Live Nation Belgique pour l’organisation de cette soirée, à l’Ancienne Belgique pour l’accueil et à l’équipe de Riff d’enfer pour cette soirée sympathique en votre compagnie.
Some shows are unmissable and well worth the trip. Such was the case on Sunday 26 November, when Lorna Shore brought the house down with Rivers of Nihil, Ingested and Distant. You might as well know that the screams of pigs with their throats slit over big guitar riffs will be on the bill. Here’s a look back at an infallible evening in Brussels’ superb Ancienne Belgique venue.
Article and pictures by Marye Davenne
The evening begins on a note of brutality. With their new album, Heritage, in their pocket, Distant are in top form to offer us a digest of nameless brutality. It has to be said that surrounded by such fine names, the Dutch have everything to play for tonight. Never heard of them before? You won’t forget them now. The sound, as usual, is perfect in this beautiful Ancienne Belgique venue, and pierces us with every break. We weren’t lying when we said we could feel the bass all over our bodies! Alan Grnja‘s vocals were on a par with his studio work, and the presence of Will Ramos at his side on the legendary « Heritage » didn’t overshadow his talent. The audience was delighted to witness this beautiful featuring, and judging by the smiles on the faces of the band members, the pleasure was totally shared.
Since their concert in Birmingham in May 2022, Ingested have had a special place in our playlists. A real favourite, it’s with particular pleasure that we catch up with the English band after their impeccable performance at Le Splendid last April. We needed at least two doses of slam brutal death to get us through the year. The crowd, already on fire after Distant’s performance, were sure to get into a circle-pit and wall of death for a butchery. Don’t panic, though, as Jason Evans aka The Slam King lays down the rules of the game: « You don’t start until I give the go, and if someone falls down you get them back up, we’re here to have a good time ». It’s on the basis of these good instructions that the audience sets off. Respect is the watchword of this pit, which even allows two girls under the age of 10 to sit in the front row. The talent of tonight’s musicians leaves us speechless. Each track is embellished by the physical presence of each member, who gives it their all. Smile, grimace and above all brutality for a final round of applause.
We were very curious to find out how Rivers of Nihil would perform after the departure of Jake Dieffenbach in October 2022. Adam Biggs, on bass, takes on the role of singer, and from the very first track it looks like the gamble has paid off. The Americans deliver a highly technical death metal that’s sure to impress. The saxophone notes bring a real identity to the band’s music, and we regret not having a real saxophonist on stage to enjoy this live performance. Nonetheless, the musicians delivered an impeccably virtuoso set. I ended the concert much more enthralled than I was after their performance at Motocultor in 2022. Proof that you should always give a second chance.
There was no doubt that the audience was ready when Lorna Shore took to the stage, judging by the screams as the room went dark. The drums echoed through the room and with a bang, the Americans took to the stage for a dazzling show. CO2 cannon and pyrotechnic effects make their appearance from the very first song. The crowd went wild, and it had to be said that you were drawn in almost instantly by the musicians’ technical prowess. Will Ramos has rightly become one of the most dazzling voices in deathcore. The Pain Remains album takes centre stage tonight, but there’s no question of abandoning … And I Return To Nothingness, as two tracks from this album are linked together from the start of the show. The visual pyrotechnic effects added a real plus to this impressive show, and the stage even started to catch fire until a technician came to put it out. There’s no doubt we’re being eaten alive tonight, deathcore is at its peak. There’s not a moment’s respite throughout the performance, the brutality and heaviness of each song getting louder and louder, right up to the long-awaited « To The Hellfire ». The crowd gave their all, before letting Will close the track with his now mythical pig squeals that gave us instant chills. The triptych ‘Pains Remains’ served as an encore, to a boiling house. Tonight was a legendary concert. This sold-out gig was eagerly awaited, and the trip to the Belgian capital was well worth it. A lot of us made the trip, if I’m to believe all the familiar faces from the metropolis (and not only!) that we met during the evening.
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