Ce 30 novembre, il était temps pour Sounding Shivers d’enfin découvrir La Condition Publique avec un des petits princes du rap Français : Georgio. Après un Splendid complet en 2022, celui-ci s’offre une soirée riche en émotion à Roubaix, en compagnie de Hash 24 pour ouvrir les hostilités. Retour sur une belle date, organisée par A Gauche de La Lune.
par Marye DAVENNE
English version below
DJ Blaiz en place, platine prête, les premières notes se lancent lorsque Hash 24 fait son entrée devant un public encore timide. Très vite, le rappeur va réchauffer la salle grâce à des morceaux issu de son tout nouvel EP, Origin, sorti quelques semaines auparavant. Faire participer le public semble être la formule parfaite puisque c’est en chœur que toute la salle reprends « Moon Vision ». C’est sous une voix passé au vocodeur (qui n’était pas nécessaire pendant les interludes) que Hash accueille deux amis, et pas des moindres puisque c’est une des légendes du rap qui fait son entrée : Aketo ainsi que S.T.I. pour un featuring qui fait son effet. Malheureusement, c’est à partir de ce moment que les choses se gâtent. Est-ce un problème de micro qui le poussera à finir sa prestation en playback ? Nous n’avons pas bien saisi et ce dernier titre vient totalement dénoter de l’ensemble de sa prestation que l’on a trouvée réussie.
C’est ancré dans la réalité que le concert commence sur « Hôtel 5 étoiles », Georgio est dans une forme olympique et le concert s’annonce splendid. Il faut dire qu’il est totalement dans son élément et ses musiciens le sont tout autant, notamment sur les envolées de guitares de Gabriel. On se doit de souligner le talent de toute son équipe, et particulièrement à la lumiere sur « Brûle », faisant émerger Georgio dans une nuage de fumée rouge. L’effet est impressionnant, tout comme les flashs lumineux de toutes les couleurs sur « Solitude/Silence » qui nous pousse à être nous même. Georgio est rappeur qui a su s’entourer de musiciens purement rock. « Les anges dans des robes rouges » nous donnera une pure dose de rock surpuissant ce qui fait sautiller à la fois le public et notre artiste sur toute la scène. Les percussions résonneront dans toute la salle pour les « Mauvais élève ». Le public est totalement ravi, et la fosse est en mouvement constant.
C’est totalement en feu que Georgio nous fait la surprise d’accueillir Bekar sur scène pour leur morceau « Basquiat » avant de nous avouer que ce titre a été composé par Bekar, et qu’il l’avait « piquer » dans ses démo. En tout cas, le choix était bon ! Si vous nous lisez, vous savez que nous avons une ligne éditoriale plutôt métal, et c’est toujours assez curieux lorsque nous assistons à des tentatives de wall of death ou circle pit lors des concerts de rap ou électro. Le public semble apprécier ce genre d’imitative et tente de s’élancer. Ce type de pit et de pogo n’a rien à voir avec ceux du métal, (et le style ne s’y prête pas pour avoir une telle dose de violence) mais on ne peut nier que ça fait son effet dans la fosse.
Il est temps de se poser un peu et c’est sur un moment quasiment de confession, assis sur le devant de la scène, lumière douche sur l’artiste que nous nous reposons sur la voix de Georgio. Accompagné d’un clavier, « les alizés » touche au coeur du public. L’émotion s’installe également dans la voix de Georgio qui n’hésite pas à remercier son public. Mais celui-ci nous l’a dit, cela fait deux semaines qu’il n’a pas joué, il a « la dalle ». On s’élance donc vers le titre « NOONNNN » que l’on est ravi d’entendre. Il faut dire qu’avec sa batterie très indus, c’est clairement un de nos titres préférés de Ciel Enflammé et après avoir été supprimé de sa setlist lors du concert au Splendid, nous ne pensions pas l’entendre ce soir. C’est chose faite, pour notre plus grand plaisir. Georgio annonce la fin avec « Enfants Sauvages » qui résonnent comme une explosion d’émotion et de puissance. Les spectateurs ne veulent pas en finir de suite et les appels au rappel se feront dès l’extinction des lumières. Le parisien revient pour « 7 fois » et le très beau « Infini », pendant que les fans les plus hardcores vont déjà faire la queue au stand de merchandising afin d’obtenir photo et dédicace.
Comme lors de notre découverte, Georgio confirme la place de choix qu’il a dans nos playlists et ses prestations lives sont éblouissantes. On ne peut que sortir satisfait d’un concert de cette qualité, retraçant un beau parcours musical entre émotions, compositions musicales et scénographiques toujours intéressantes, paroles à coeur ouvert et communauté de fan fidèle. On ne manquera pas à retourner le voir, avec peut-être cette fois-ci, l’ocassion de vous partager de belles photos du concert.
Un grand merci à Perrine de A Gauche de La Lune pour l’accréditation presse et l’organisation de cette tournée et à la condition publique pour l’accueil parfait dans ce lieu atypique.
On November 30th, it was time for Sounding Shivers to finally discover La Condition Publique with one of the little princes of French rap: Georgio. After a sold-out Splendid in 2022, he’s treating himself to an emotional evening in Roubaix, with Hash 24 to open the hostilities. Here’s a look back at a great date, organised by A Gauche de La Lune.04
DJ Blaiz in place, turntable at the ready, the first notes start to play when Hash 24 makes his entrance in front of a still shy audience. It wasn’t long before the rapper warmed up the room with tracks from his brand new EP, Origin, released a few weeks earlier. Involving the audience seemed to be the perfect formula, with the whole room singing along to ‘Moon Vision’. With the vocals switched to a vocoder (which wasn’t necessary during the interludes), Hash welcomed two friends, and not the least because one of the legends of rap made his entrance: Aketo and S.T.I. for a featuring that made an impact. Unfortunately, that’s when things started to go wrong. Was it a microphone problem that caused him to finish his performance in playback? We didn’t quite get it, and this last track totally undermines his entire performance.
The concert begins with « Hôtel 5 étoiles », anchored in reality. Georgio is in Olympic form and the concert promises to be splendid. It has to be said that he is totally in his element and so are his musicians, especially on Gabriel’s guitar flights. We must underline the talent of his entire team, and particularly the lighting on ‘Brûle’, where Georgio emerges in a cloud of red smoke. The effect is impressive, as are the colourful flashes of light on « Solitude/Silence », which encourages us to be ourselves. Georgio is a rapper who has surrounded himself with pure rock musicians. « Les anges dans des robes rouges » gives us a pure dose of overpowering rock, making both the audience and our artist jump all over the stage. The percussion resonates throughout the room for « Mauvais élève ». The audience is totally enraptured, and the pit is in constant motion.
Georgio surprised us by welcoming Bekar on stage for their track « Basquiat », before confessing that this track was composed by Bekar, and that he had « nicked » it from his demos. In any case, it was a good choice! If you read us, you’ll know that we have a rather metal editorial line, and it’s always rather curious when we see attempts at wall of death or circle pit during rap or electro concerts. The audience seem to enjoy this kind of imitative action and try to jump in. This type of pit and pogo has nothing to do with metal, (and the style doesn’t lend itself to such a dose of violence) but you can’t deny that it has an effect on the crowd.
It’s time to take a breather, and it’s during a moment of virtual confession, seated at the front of the stage with the lights shining down on the artist, that we relax to the sound of Georgio‘s voice. Accompanied by a keyboard, « les alizés » touches the heart of the audience. Georgio’s voice is also full of emotion, and he has no hesitation in thanking his audience. But as he told us, he hasn’t played in a fortnight and is « starving ». So it’s off to « NOONNNN », which we’re delighted to hear. It has to be said that, with its very indus drumming, it’s clearly one of our favourite Ciel Enflammé tracks, and after being dropped from his setlist at the Splendid, we didn’t think we’d hear it tonight. Well, we did, much to our delight. Georgio announces the end with « Enfants Sauvages », which sounds like an explosion of emotion and power. The audience doesn’t want it to end just yet, and calls for an encore start as soon as the lights go down. The Parisian returns for « 7 fois » and the beautiful « Infini », while the hardcore fans are already queuing up at the merchandising stand to get their photo and autograph.
As when we first discovered him, Georgio has confirmed his place in our playlists, and his live performances are dazzling. We can’t help but be satisfied with a concert of this quality, retracing a fine musical path between emotions, musical and scenic compositions that are always interesting, open-hearted lyrics and a loyal fan community. We’ll be sure to come back and see him again, and maybe this time we’ll have the chance to share some photos of the concert with you.
