#Artist : Interview Resolve – Anthony Diliberto (chant) et Robin Mariat (basse)

Dans le cadre de leur passage à Lille pour terminer la tournée française du dernier album Human, nous avons pu échanger avec Resolve sur leur manière d’appréhender ce nouvel album, leur approche du traitement de leur son et revenir sur leur tournée et les retours du public.

Propos recueillis par JB

English version below

Crédit photo: Alexis Fontaine


JB : Bonjour Anthony, Robin. Merci d’avoir pu répondre présent pour l’interview

Anthony et Robin : C’est avec plaisir !

JB : Je voulais revenir d’abord sur l’album et puis plus tard sur la tournée car Lille termine cette dernière on aura donc cette vue d’ensemble de toute la tournée. Pour parler de Human comparé à Between Me and The Machine (BMTM), j’ai l’impression que sur le premier vous étiez sur un son lourd direct avec des sujets un peu science fiction et que là, pour Human le son a l’air plus traité, électronique et des sujets tournés plus autour de l’humain.

Robin : Ah bah moi j’ai beaucoup plus entendu l’inverse de la part des médias, où les gens trouvent quelque chose de plus prog, electro dans BMTM et Human plus « rock » . Mais sur les thématiques, ta lecture est, je pense, bonne. Tu vois des morceaux comme “Daggers” sur le précédent album  où  il y avait ce regard sur la société, global alors que Human c’est plus un point de vue à la première personne.

Anthony: Oui je pense que c’est une lecture car en vérité c’est un peu les deux. Effectivement le 2ème album est carrément plus produit et tu ressens plus l’électronique car c’est un choix de mix où on a vraiment mis en avant les sound design pour avoir cet aspect musique de film qu’on avait déjà essayé de retranscrire sur BMTM. Donc je pense que les deux ont été écrits pareil mais Human avec plus d’expérience.

JB : Mais c’est aussi dans le traitement de son où sur “In Stone”, on peut retrouver du vocoder talk box sur le solo.

Robin : Oui c’est pas du vocoder mais de la talk box. Donc on a deux instruments qui jouent en même temps, la guitare et Antho qui chante en même temps .

Anthony : En vrai, on a fait le solo de voix avant la partie guitare mais en pensant comme une gratte et après on s’est dit qu’il fallait mettre du corps et rajouter une gratte et en plus le solo aurait été inchantable en live.

Robin : L’idée de base était qu’on voulait un solo marquant comme sur le titre “BMTM”. On a fait le parti pris de ne pas faire un “ BMTM 2 “ alors que les gens auraient adoré, peut être que ça arrivera mais faut pas forcer le truc. Car je pense qu’on aurait pas pu égaler BMTM donc on s’est dit essayons du coup un truc totalement différent sur le solo à la manière des jazzeux avec leur solo genre David Gilmour sur “Wish you were Here”.

JB : Y’a une volonté un peu d’explorer des nouveaux genres, car on peut voir que sur Human  il y a quand même le feat avec Ten56 et Paleface ?

Robin : Le titre n’est pas vraiment dans l’album mais il l’accompagne le processus, on ne sait pas encore ce que sera l’expérimentation du prochain album, peut être du drum & bass, peut être autre chose 

Anthony : En fait je pense que ça vient du fait que juste on traîne vraiment ensemble, ça fait longtemps, le premier album on avait le temps et du coup on s’est écouté et maintenant on s’écoute encore plus, on se soucie moins sur le fait de si ça va plaire et on se fait plaisir. En ce sens, ça nous permet de savoir plus ce que Resolve est et ce qu’on a envie d’en faire. Ça donne des moment où on a des morceaux qu’on sait différents et qui n’auraient pas leur place sur un projet s’il était pensé business mais pensé avec le cœur ça a toute sa place. Dans Human on a “In Stone”, “Ignite”, “Moonchild” où ça a été compliqué de les pousser en interne mais en fin de compte ça a été accepté et c’est trop cool. De toute manière on a toujours plus de gens qui seront divisés par les titres que l’on sort mais je pense qu’on peut plus toucher avec ce genre de prise de risque.

JB : Oui c’est un peu la thématique que vous abordez sur “Move to trash” ? 

Anthony : Oui exactement!

JB : En parlant de prise de risque, je ne vous attendais pas du tout sur “Ignite”. De mon point de vue “In Stone” a sa place et son identité dans le projet Resolve avec la vision introspective assez présente dans vos titres

Anthony : Oui c’est assez vrai ce que tu dis, mais “Ignite” n’a ni déplu ni plu à la hauteur de ce qu’on avait voulu. Mais on voulait vraiment la mettre sur Human, on aurait pu mettre autre chose à la place ça n’aurait rien changé car personne à la fin du concert nous demande “ Ah merde les gars vous avez pas joué Ignite”.

Robin : Je pense clairement qu’on préférera toujours mettre un “Ignite” qui sera un peu un OVNI car elle sera différente plutôt que mettre un filler metalcore pas très inspiré. 

Anthony : Je vais reprendre un peu les clichés de review mais ça fait un peu un voyage où il se passe plein de trucs en même temps, on change de rythme etc. “Ignite” est en 8 après c’est “Move to trash” et du coup t’as un morceau assez pop suivi d’un morceau qui rentre dedans. Si avant il y’avait un morceau de métal plus classique “Move to trash” n’aurait pas eu le mettre impact 

JB : Je voulais revenir sur le processus d’écriture du deuxième album qui est sorti peu de temps après BMTM, y’a des tracks qui attendaient d’être sur le premier et qu’on retrouve sur le deuxième ? (Nathan Mariat (batterie) passe une tête à l’interview, NDLR)

Nathan : Non vraiment que des bribes de morceaux et quelques refrains même si le refrain de « Death Awaits », Antho se le traine depuis pas mal de temps 

Anthony : Oui même “Move to trash”  on l’avait avant qu’on commence le premier album et après j’ai tout changé. Le processus a été le même pour BMTM et Human même si avec deux, trois différences. L’’album 1 était fun à faire mais ultra dur moralement dans les finitions.

Nathan : Le problème avec le premier album c’est que ça a été très long, beaucoup de remise en question, parce qu’en fait en deux ans de création on a plein de groupe qui sortent des trucs de ouf et t’es là à te dire « ah ouais le mix il a changé  » 

Robin : L’album 1 quand on était en train de le finir etc il y a eu le COVID et d’un coup le calendrier a changé et on a eu un an pour le fignoler peut-être un peu trop.

Anthony : Oui mais au moins il a son histoire et du coup le deuxième pour rebondir sur ce que tu dis, on a beaucoup moins de temps. Mais avec le covid on a le temps de BMTM un an au moins avant qu’il sorte donc entre temps il y a déjà des compos qui étaient lancés et au moins où on a commencé à écrire le deuxième qui était déjà un bel assemblage de démo exploitables. Y’a eu des compos pendant la création mais une grande partie du travail avait été fait en amont. Avec une grosse moitié fait en début 2022 quand même. Du coup le petit plus qui a changé sur l’album 2 et qui était plus agréable c’était le fait d’avoir choper un appart et du coup au lieu de bosser dans le studio à Lyon bah les gars venait chez moi pendant 2 – 3 jours pour écrire etc où on était dans un cadre différent et plus peinard 

Robin : Après quelque chose qui défère aussi c’est que pendant Human on tournait chose qui n’était pas le cas sur BMTM donc ça nous a permis de voir ce qui marchait et ce qui ne marchait pas. Par exemple “Surrender” en live on s’est rendu compte que ça marchait moins bien, le morceau part super et puis après y’a des flottements et le public attend le refrain.

Anthony : Après on est dans une scène métal où la tendance va à faire un set de 45 min où tu les blast et nous c’est pas notre truc. Même dans ce set, y’a pas mal de passage calme, atmosphérique très Resolve. Maintenant il est vrai qu’on se fait beaucoup plus confiance et on évite de faire plusieurs versions et de chercher les micros détails ou améliorations possibles, par exemple “New Colors” a été fait super rapidement.

JB:  Pour moi “New Colors”, c’est vraiment LE son Resolve quoi, de l’album, les lyrics un peu introspectifs du calme de la violence, le refrain qui est super entraînant, une musique de film

Robin : Oui “New Colors” et “Human”, c’est vraiment des titres qui donnent la couleur à l’album 

JB : Et du coup “In Stone”, gros morceau aussi , chargé émotionnellement, qui devait sortir plutôt que ton projet solo Anthony ?

Anthony : Oui  pas forcément, je faisais des exos de prod  pendant le covid et “In Stone” est sorti et je me suis dit qu’ un jour je pourrais la sortir sous mon nom histoire de pas la laisser trainer sur mon pc mais j’ai pas pu m’empêcher de la faire péter en mode rock. Mais je pensais pas que ça allait aussi bien marché et apprécié à l’unanimité j’aurais cru avoir des retours comme quoi elle serait un peu cheesy. 

Robin : Pour rajouter un point sur “In Stone”, je pense aussi qu’il y a beaucoup de guitares enregistrées qui sont désaccordées, très naturelles même pour la voix où du bruit de fond a été laissé. On voulait du détails dans la voix et du coup pousser le gain un peu donc y’a du souffle aussi.

Anthony : Y’a même le label qui revenait vers nous pour nous dire que dans certains tracks il entendait des crépitements mais c’était notre souhait. On a rajouté des bruits, des nappes, des samples de saleté, y’a des bruits de cassette, pleins de trucs sur beaucoup de chansons de l’album. Sur “New Colors” sur tout le couplet y’a un crépitement constant un peu vinyle 

JB : Passage obligatoire mais votre chanson préférée sur l’album et en live ? 

Robin : J’aurais tendance à dire “Human” et en live “Bloodlust”

Anthony : Oui effectivement ça fait plaisir à Antonin. On avait la démo mais on a pas arrêté de la repousser. Il me l’avait envoyé un peu en mode timide car il venait d’arriver dans le groupe mais on travaillait beaucoup sur d’autres trucs qui nous inspiraient pour la D.A de l’album genre “Human”,  “Continium” mais je voulais pas l’abandonner. Plus on avançait et  on choisissait les titres à mettre dedans plus on la mettait de côté mais en la gardant. Une fois mis dessus, on s’est vraiment rendu compte que c’était un banger et qu’on aurait dû travailler dessus plus tôt. 

Robin : Et en live on la joue en deuxième donc y’a ce truc de l’étincelle qui fait partir le set et qui met le feu.

Anthony : “Death Awaits” aussi j’aime beaucoup la jouer mais surtout l’atmosphère qu’elle crée les gens s’emballent mais ma préférée de l’album c’est “New Colors”.

JB : Pour revenir plus sur la tournée, vous venez défendre l’album , qui se termine à Lille et a commencé à Strasbourg comment vous avez senti le public à la réception du nouvel album ?

Anthony : Franchement au-delà de ce qu’on pensait. On avait confiance que ça allait prendre mais pas comme ça 

Robin : Le gap entre la tournée du premier album et celle ci est fou

Anthony:  Déjà Il y a eu des sold out, qu’on pensait pas faire par exemple on a rempli la Maroquinerie, jamais de la vie on pensait ça.

Robin : Ou genre à Lyon, c’est la seule où on a fait complet lors de la première tournée et là pour le deuxième on a fait deux fois plus de monde. 

JB ; En parlant d’augmenter les capacités de vos passages du coup le choix de la Bulle ?

Anthony : Très bonne question, on nous a proposé The Black Lab, sauf qu’on sait qu’on avait pas rempli la Bulle la dernière fois donc on s’est dit autant finir sur un truc complet, fun et intime.

JB : D’ailleurs le public lillois comment vous le sentez? Car on peut se dire qu’avec le fait de ne pas upgrader la salle c’est peut être que le feeling prend moins avec Lille ?

Anthony : Je ne sais vraiment pas, peut être que c’est une zone de France où on est moins fort. C’est possible, mais  le public est toujours super cool. 

Robin : Non vraiment je pense que s’il y avait une salle de 300 personnes on serait plus parti dessus mais je pense pas qu’il y ait ce genre de salle sur Lille et s’il y en a je m’excuse auprès des Lillois. Mais vu que le gap entre Bulle et Black lab est important c’était pas dans notre volonté. 

JB : Parfait ça me permet de rebondir sur l’après tournée, vous partez en première partie de Rise of the Northstar. 

Anthony : Oui après on les connait pas mis a part des partie de l’équipe technique qu’on peut avoir en commun c’est d’ailleurs comme ça qu’on a pu avoir cette connexion. 

Robin : Oui surtout qu’on va avoir le rôle de bon support, on est un bon apport sur l’Allemagne où on marche bien. Nous ça nous permet de vite tourner l’album en Allemagne. Vraiment c’était parfait, on tourne deux semaines après la sortie de l’album en France puis on enchaine avec ROTNS. On a eu quand même peur que les gens n’aient pas eu le temps de digérer l’album mais de toute façon on retourne en Europe l’année prochaine et maintenant on est dans une routine où on tourne Automne, Printemps, Eté tout le temps. 

JB : Oui en plus je vous ai vu sur des dates plus éclectiques par exemple la première partie de Stick To Your Guns en Allemagne.

Robin : C’est vrai que stylistiquement, c’est très différent, on l’a senti d’ailleurs mais dans la globalité ça reste du rock tu vois. On peut parler à des gens fans de STYG et je pense que les gens en général sont plus éclectiques dans leur choix d’écoute de musique que ceux qu’on peut penser j’imagine. Regardes toi tu viens du hardcore, tu viens nous voir ce soir.

JB : Oui mais ça se sent que vous avez eu des influences ou que vous en écoutez, y’a un peu le côté DIY…

Robin : Oui mais même y’a un peu ce truc où Antho n’a pas la voix typique du metalcore 

Anthony : Oui j’ai pas le scream technique parfait de tous les chanteurs ricains de metalcore. Y’a des gens qui peuvent ne pas aimer et d’autres qui trouve que c’est frais. Après j’espère que le public de ROTNS ne sera pas pareil que celui de STYG car on a senti qu’une partie du public n’était là que pour la tête d’affiche. La salle était pleine, on aurait pu faire mouche mais on a fait mouche sur 200 personnes sur les 500 présentes.

JB : Pour le MvrksFest ça sera autre chose. (interview réalisée juste avant le Mvrks Fest, ndlr)

Robin : Oui clairement j’ai très hâte d’y être, on sait à quel point Nico et Landmvrks ont bossé pour l’événement, ils veulent vraiment quelque chose de grande ampleur donc j’ai déjà attente de voir l’orga et les activités prévues en temps que public et puis pour les soutenir. 

Anthony : Vraiment trop excité de jouer mais en vrai trop impatient de l’idée et de participer au fest plus que d’y jouer. On va retrouver tous nos potes, comme ça pendant deux jours. C’est la première fois où y’a ce genre d’événement sur la nouvelle scène française  qui brille autant ces deux dernières années. C’est un peu l’event qui rassemble quasi tout le monde même s’il manque quand même Ten56., un petit Betraying the martyrs.

JB : Et tu aurais une recommandation dans les petits groupes du Mvrksfest programmés ou des reco d’artistes qui vous font vibrer ? 

Robin : Eiga les gars sont adorables je les ai vu encore récemment pour un clip a chaque fois qu’on joue à montpellier ils sont là et a chaque fois ils font une comm de malade ils ramènent du monde etc franchement c’est ouf. y’a aussi Ascend parce que c’est des bons copains et c’est leur deuxième concert, Ashen n’a plus rien à prouver. Hyper content de revoir Glassbone, Aurore aussi que je vois de plus en passer qui est plus du côté de Marseille. 

Anthony : De plus en plus on voit de chouettes groupes sur les tournées , y’a The Sunday Sadness par exemple 

Robin : Oui c’est très gen Z, très BMTH et j’aime beaucoup car j’ai peur de vieillir tu vois donc j’essaie de m’accrocher à des trucs comme ça 

Anthony : Après évidemment Oakman et Villa Scandal, le groupe de notre Merch Guy. 

JB: On ira checker tout ça. En tout cas merci bcp pour votre temps

Robin & Anthony : Merci à toi c’était cool!

Un grand merci à Romain et l’Agence Singularités pour cette belle opportunité, à Anthony et Robin pour leurs réponses et leur disponibilité et à La Bulle Café pour l’accueil.


As part of their visit to Lille to round off the French tour of their latest album, Human, we caught up with Resolve to talk about their approach to the new album, their approach to sound treatment, their tour and audience feedback.

Interview by JB

JB: Hello Anthony, Robin. Thank you for coming along for the interview.

Anthony and Robin : Our pleasure!

JB: I wanted to come back first to the album and then later to the tour, because Lille is just finishing the tour, so we’ll have this overview of the whole tour. To talk about Human compared to Between Me and The Machine (BMTM), I have the impression that on the first one you were on a heavy direct sound with subjects a little science fiction and that there, for Human the sound seems more treated, electronic and subjects turned more around the human one.

Robin: Well, I’ve heard much more of the opposite from the media, where people find something more prog and electro in BMTM and Human more « rock ». But as far as the themes are concerned, I think you’re on the right track. You see tracks like « Daggers » on the previous album where there was this global view of society, whereas Human is more of a first-person point of view.

Anthony: Yes, I think that’s one way of putting it, because in truth it’s a bit of both. The 2nd album is definitely more produced and you get more of an electronic feel because it’s a choice of mix where we really put the emphasis on sound design to get that film music feel we’d already tried to convey on BMTM. So I think they were both written in the same way, but Human has more experience.

JB: But it is also in the treatment of sound where on « In Stone », one can find vocoder talk box on the solo.

Robin : Yes it’s not vocoder but talk box. So we have two instruments playing at the same time, the guitar and Antho singing at the same time.

Anthony: In reality, we did the vocal solo before the guitar part, but we thought of it as a scratch, and then we thought we needed to add some body and a scratch, and what’s more, the solo would have been inchantable live.

Robin: The basic idea was that we wanted a striking solo like on the track « BMTM ». We made the decision not to do a « BMTM 2 », even though people would have loved it. I don’t think we could have equalled BMTM, so we thought we’d try something totally different with the solo, like the David Gilmour-style solo on « Wish you were Here ».

JB: Is there a bit of a desire to explore new genres, as we can see that on Human there’s still the feat with Ten56 and Paleface?

Robin: The title isn’t really on the album but it accompanies the process, we don’t yet know what the experimentation on the next album will be, maybe drum & bass, maybe something else…

Anthony: Actually, I think it comes from the fact that we’ve just been hanging out together for a long time, the first album we had time for and so we listened to each other and now we listen to each other even more, we worry less about whether it’s going to please and we enjoy ourselves. In that sense, it allows us to know more about what Resolve is and what we want to do with it. It gives us moments when we have tracks that we know are different and that wouldn’t have their place on a project if it were thought of from a business point of view, but thought of from the heart has its place. In Human we’ve got ‘In Stone’, ‘Ignite’ and ‘Moonchild’ where it was complicated to push them internally but in the end they were accepted and that’s so cool. In any case, there are always more people who will be divided by the tracks we release, but I think we can reach more people with this kind of risk-taking.

JB: Yes, that’s more or less the theme you’re tackling on « Move to trash »?

Anthony : Yes, exactly!

JB: Talking of taking risks, I wasn’t expecting you at all on « Ignite ». From my point of view, « In Stone » has its place and its identity in the Resolve project, with the introspective vision that’s quite present in your tracks.

Anthony: Yes, it’s quite true what you say, but « Ignite » neither displeased nor pleased us as much as we’d wanted. But we really wanted to put it on Human, we could have put something else in its place it wouldn’t have changed anything because nobody at the end of the concert asks us « Ah shit guys you didn’t play Ignite ».

Robin: I think it’s clear that we’ll always prefer to play an « Ignite » that’s a bit of a UFO because it’s different, rather than an uninspired metalcore filler.

Anthony: I’m going to rehash some of the clichés from the review, but it’s a bit of a journey, with lots of things happening at the same time, a change of pace and so on. « Ignite » is in 8 and then « Move to trash », so you’ve got a fairly pop track followed by a track that goes right into it. If there’d been a more classic metal track before, « Move to trash » wouldn’t have had the same impact.

JB: I wanted to come back to the writing process for the second album, which came out shortly after BMTM. Are there any tracks that were meant to be on the first album but are now on the second? (Nathan Mariat (drums) pops his head in for the interview, NDLR)

Nathan: No really that of bribes of pieces and some refrains even if the refrain of « Death Awaits », Antho se le traine since not evil time of time.

Anthony: Yes, even « Move to trash » we had before we started the first album and then I changed everything. The process was the same for BMTM and Human, although there were a couple of differences. Album 1 was a lot of fun to make, but the finishing touches were really tough.

Nathan: The problem with the first album is that it has been very long, a lot of surrender in question because in fact two years of creation on full of group which sort of stuff or tf there to tell you « ah or mix it changed « .

Robin: Album 1 when we were finishing it etc there was the COVID and all of a sudden the calendar changed and we had a year to polish it up maybe a bit too much.

Anthony: Yes, but at least it’s got its own story and so the second one, to pick up on what you’re saying, we’ve got a lot less time. But with the covid we’ve got the time to BMTM at least a year before it comes out, so in the meantime there are already songs that have been released and at least when we started writing the second album, which was already a fine collection of usable demos. There were some compositions during the creation, but a lot of the work had been done beforehand. A good half of it was done at the beginning of 2022. So the little extra that changed on album 2 and that was more pleasant was the fact that we’d got an apartment and instead of working in the studio in Lyon, the guys would come to my place for 2 or 3 days to write etc. where we were in a different and more relaxed setting.

Robin: Afterwards, something that also defies is that during Human we were touring, which wasn’t the case on BMTM, so that allowed us to see what worked and what didn’t. For example, « Surrender » in the studio was a good example. For example, when we played « Surrender » live we realised that it didn’t work as well. The song starts off great and then there’s a bit of a lull and the audience waits for the chorus.

Anthony: After all, we’re on a metal scene where the tendency is to do a 45-minute set where you blast them, and that’s not our thing. Even in this set, there are quite a few calm, atmospheric passages that are very Resolve. Now it’s true that we trust each other a lot more and we avoid making several versions and looking for micro details or possible improvements, for example « New Colors » was done super quickly.

JB: For me, « New Colors » is really THE Resolve sound of the album, the slightly introspective lyrics, the calm of the violence, the super catchy chorus, the film score…

Robin: Yes, « New Colors » and « Human » really set the tone for the album.

JB: And what about « In Stone », also a big, emotionally-charged track, which was to be released rather on your solo project Anthony?

Anthony : Yes, not necessarily. I was doing some production work during the covid and « In Stone » came out and I thought one day I’d release it under my own name so I wouldn’t leave it lying around on my computer. But I didn’t think it would go down so well and I thought I’d get some feedback that it would be a bit cheesy.

Robin: To add a point about « In Stone », I also think that there are a lot of guitars recorded that are out of tune, very natural, even for the vocals where some background noise has been left in. We wanted more detail in the vocals, so we pushed the gain a bit, so there’s some hiss too.

Anthony: The label even came back to us to tell us that in certain tracks they could hear crackling noises, but that was our wish. We added noises, layers, samples of dirt, cassette noises, all kinds of stuff on a lot of the songs on the album. On ‘New Colors’ there’s a constant vinyl-like crackle throughout the verse.

JB: A must, but what’s your favourite song on the album and live?

Robin: I’d have to say « Human » and live « Bloodlust ».

Anthony: Yes, Antonin is very happy about that. We had the demo but we kept putting it off. He sent it to me a bit shyly because he’d just joined the band but we were working a lot on other stuff that inspired us for the album’s D.A. like « Human » and « Continium » but I didn’t want to abandon it. The further along we got and the more tracks we chose to put on it, the more we put it aside but kept it. Once we’d put it in, we really realised that it was a banger and that we should have worked on it earlier.

Robin: And when we play it live, we play it as a second track, so there’s that spark that gets the set off the ground and sets it alight.

Anthony: « Death Awaits » is another one I really like to play, especially the atmosphere it creates – people get carried away – but my favourite track on the album is « New Colors ».

JB: To get back to the tour, you’re coming to defend the album, which ended in Lille and started in Strasbourg, how did you feel the public received the new album?

Anthony: Honestly, beyond what we thought. We were confident that it would take off, but not like that.

Robin: The gap between the tour for the first album and this one is insane.

Anthony: There have already been sell-outs, which we never thought we’d do, for example we sold out the Maroquinerie, never in our lives did we think that.

Robin: Or like in Lyon, it’s the only one where we sold out during the first tour and there for the second one we had twice as many people.

JB; Speaking of increasing the capacity of your passages, why did you choose La Bulle Café?

Anthony: That’s a very good question. We were offered The Black Lab, but we know we didn’t fill La Bulle last time, so we thought we might as well end up with something complete, fun and intimate.

JB: How do you feel about the Lille audience? Because you might think that if you don’t upgrade the venue, maybe you don’t feel the same way about Lille?

Anthony: I really don’t know, maybe it’s an area of France where we’re not as strong. It’s possible, but the audiences are always really cool.

Robin: No, really, I think if we had a 300-person venue we’d have gone for it, but I don’t think there’s a venue like that in Lille, and if there is I apologise to the people of Lille. But given that there’s a big gap between Bulle and Black Lab, we didn’t want to do that.

JB: That’s perfect, it gives me a chance to talk about the tour afterwards, as you’ll be supporting Rise of the Northstar.

Anthony: Yes, after that we don’t know them apart from some parts of the technical team that we might have in common, which is how we were able to make this connection.

Robin: Yes, especially as we’re going to have the role of good support, we’re a good addition to Germany where we’re doing well. It allows us to quickly tour the album in Germany. It was really perfect, we tour two weeks after the album’s release in France and then we go on with ROTNS. We were a bit worried that people wouldn’t have had time to digest the album, but anyway, we’re going back to Europe next year and now we’re in a routine where we tour Autumn, Spring and Summer all the time.

JB: Yes, plus I’ve seen you on more eclectic dates, for example supporting Stick To Your Guns in Germany.

Robin: It’s true that stylistically, it’s very different, and we felt that, but overall it’s still rock, you know. You can talk to people who are fans of STYG and I think that people in general are more eclectic in their choice of music than you might think, I imagine. Look at you, you come from hardcore, you come to see us tonight.

JB: Yes, but you can tell that you’ve had influences or that you listen to them, there’s a bit of a DIY feel to it…

Robin: Yes but even there’s a bit of that thing where Antho doesn’t have the typical metalcore voice

Anthony: Yes, I don’t have the perfect technical scream of all the American metalcore singers. Some people don’t like it and others find it fresh. After that, I hope that the ROTNS crowd won’t be the same as the STYG crowd, because we got the impression that some of the audience were only there for the headliner. The venue was full and we could have hit the nail on the head, but we hit the nail on the head with 200 of the 500 people in attendance.

JB: For MvrksFest it’ll be something else. (The interview was done just before Mvrks Fest)

Robin: Yes, clearly I’m really looking forward to it, we know how hard Nico and Landmvrks have worked on the event, they really want something big so I’m already looking forward to seeing the orga and the activities planned as an audience and then to support them.

Anthony: I’m really excited to be playing, but I’m actually looking forward to the idea of taking part in the fest more than actually playing. We’re going to meet up with all our friends for two days. It’s the first time there’s been this kind of event on the new French scene, which has shone so brightly over the last two years. It’s a bit like the event that brings almost everyone together, even if Ten56 is missing, and also Betraying the Martyrs.

JB: And would you have a recommendation for one of the smaller Mvrksfest bands on the programme, or any recaps of artists who gave you shivers?

Robin : Eiga, the guys are adorable, I saw them again recently for a video clip, every time we play in Montpellier they’re there and every time they do a sick comm, they bring in people etc. Frankly, it’s amazing. There’s also Ascend because they’re good friends and it’s their second concert, Ashen has nothing left to prove. I’m really happy to see Glassbone again, and Aurore too, who I’ve been seeing them playing more and more show in Marseille.

Anthony: We’re seeing more and more great bands on tour, like The Sunday Sadness for example.

Robin: Yes, it’s very Gen Z, very BMTH, and I like it a lot because I’m afraid of getting old, you see, so I try to hang on to stuff like that.

Anthony: Then of course Oakman and Villa Scandal, our Merch Guy’s band.

JB: We’ll check it out. Anyway, thank you very much for your time.

Robin & Anthony: Thanks to you, it was great!

 

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