Telle une tradition de fin de semaine, le Couleur Café à Arras propose des concerts quasiment tous les dimanches en fin d’après-midi. A l’occasion du passage du duo punk Le Réparateur ce dimanche 21 janvier, le déplacement est entrepris vers le chef-lieu du Pas-de-Calais. A notre grande surprise, nous avons également eu la chance d’assister à une prestation de Duran, guitariste japonais venu nous rendre visite.
Article par Mégane Canis
Alors que nous nous attendions à voir uniquement Le Réparateur, nous constatons qu’un autre groupe prend place derrière les instruments. En effet, Duran, guitariste japonais venu pour quelques showcases dans le Nord de la France, s’apprête à débuter la soirée. Il est accompagné par un batteur et un bassiste locaux, venus uniquement pour filer un coup de main, selon leurs propres termes. Duran, pour sa part, assure le chant et la guitare. Le public est venu nombreux, si bien que nous finissons quasiment sur scène afin que chacun puisse entrer dans le café. Même si les spectateurs sont venus assister au concert du Réparateur, chacun reste pour profiter de la masterclass de Duran. En effet, sa technique à la guitare est bluffante, et sa voix se pose à merveille sur ses accords. Entre blues et rock psyché, Duran nous fait découvrir un petit bout de son univers auquel on accroche rapidement. La section rythmique soutient parfaitement l’artiste, le suivant en mode improvisation, scrutant ses regards pour déceler ses besoins. La guitare passe évidemment bien au-dessus du reste, étant la pièce maîtresse de cette œuvre. On reste ébahi face à ce talent. Duran et sa guitare ne font qu’un. Le concert semble d’ailleurs très court, tant la proposition est variée et jamais monotone. En définitive, une bien belle surprise pour débuter ce concert !
A peine le temps de se frayer un chemin pour prendre quelques bouffées d’air frais que Le Réparateur commence ses balances. Celles-ci prennent un air de début de concert tant le public est chaud et en attente. L’humour du duo fait mouche et l’ambiance devient instantanément festive. Musicalement ça semble simple : une batterie, une guitare. Et c’est tout. Et ça suffit amplement à tous nous embarquer. Ce qu’ils arrivent à faire à deux est remarquable. Le public scande les paroles en même temps que le groupe, les têtes s’agitent et les corps suivent le mouvement. Les textes sont parfois amenés sur un ton humoristique comme « Les gens beaux » ou « Plage, plage », parfois beaucoup plus crus, rappelant l’agressivité de Darcy, comme dans « Politesse » ou « Police partout ». Le Réparateur nous joue ici un beau best of de ses titres, piochant dans différentes époques. Les morceaux étant courts, on va avoir droit à un nombre impressionnant de ceux-ci, environ 23 si mon compte est bon ! Ils prendront tout de même le temps de deux ou trois vannes pour le public, qui le leur rend bien en participant au show, sans toujours y être invité, dans une ambiance bon enfant. Quelques reprises font également partie de la setlist, avec « Société tu m’auras pas » de Renaud ou « ça plane pour moi » de Plastic Bertrand. Les deux protagonistes tiennent la salle et le public avec une énergie incroyable. Leur aisance et leur complicité sont la recette d’un bon moment passé en leur compagnie. Le Réparateur c’est le lien entre Didier Super et NOFX, des textes parfois grinçants, un humour décapant, et des riffs dignes des génies du punk rock.
Une soirée pour le moins étonnante donc, avec une première partie surprise extrêmement qualitative. Nous avons eu le droit à deux concerts dans des styles très différents, flattant notre amour pour l’éclectisme. Le blues rock à tendances psyché de Duran nous a permis de faire une transition entre l’après-midi et la soirée, qui nous a apporté notre lot de punk avec Le Réparateur et ses textes acerbes. Petit conseil : jetez un œil à la programmation des dimanches du Couleur Café, il se pourrait que vous y dénichiez quelques bonnes dates !
Like a weekend tradition, Couleur Café in Arras offers concerts almost every Sunday late afternoon. On January 21st, punk duo Le Réparateur made the trip to the capital of the Pas-de-Calais region. To our great surprise, we were also lucky enough to see a performance by Duran, a Japanese guitarist who had come to visit us.
Article by Mégane Canis
Just as we were expecting to see only Le Réparateur, we noticed that another group was taking their place behind the instruments. Duran, a Japanese guitarist who has come to the north of France for a few showcases, is about to start the evening. He is accompanied by a local drummer and bassist, who have come just to lend a hand, in their own words. Duran is on vocals and guitar. The audience is so large that we almost end up on stage so that everyone can get into the café. Even though the audience had come to see the Réparateur concert, everyone stayed to enjoy Duran’s masterclass. Duran‘s guitar technique is amazing, and his voice sits perfectly over his chords. Somewhere between blues and psychedelic rock, Duran gives us a glimpse into his world, and we quickly get hooked. The rhythm section supports the artist perfectly, following him in improvisation mode, scanning his eyes to detect his needs. The guitar is obviously the centrepiece of this work. We’re stunned by this talent. Duran and his guitar are one and the same. The concert seemed very short indeed, so varied and never monotonous was the offering. All in all, a wonderful surprise to kick off the concert!
Barely enough time to get a breath of fresh air before Le Réparateur begin their sound check. The audience is so warm and expectant that it feels like the start of a concert. The duo’s humour hits the spot and the atmosphere is instantly festive. Musically, it seems simple: drums and guitar. And that’s all there is to it. And that’s more than enough to get us all on board. What they manage to do with just the two of them is remarkable. The audience chants the lyrics along with the band, heads bobbing and bodies moving. The lyrics are sometimes humorous, like « Les gens beaux » or « Plage, plage », and sometimes much cruder, reminiscent of Darcy‘s aggressiveness, as in « Politesse » or « Police partout ». Here, Le Réparateur offers us a fine best of of his songs, drawing on different eras. As the tracks are short, we’re treated to an impressive number of them, around 23 if my count is right! They also took time out for a couple of jokes with the audience, who returned the favour by taking part in the show without always being invited, in a good-natured atmosphere. The setlist also included a few covers, including Renaud‘s ‘Société tu m’auras pas’ and Plastic Bertrand‘s ‘ça plane pour moi’. The two protagonists hold the room and the audience with incredible energy. Their ease and their complicity are the recipe for a great time spent in their company. Le Réparateur is the link between Didier Super and NOFX, with lyrics that are sometimes grating, a caustic sense of humour, and riffs worthy of the geniuses of punk rock.
It was a surprising evening, to say the least, with a surprise opening act of superb quality. We were treated to two concerts in very different styles, flattering our love of eclecticism. Duran’s psychedelic blues rock provided a transition between the afternoon and the evening, which brought us our share of punk with Le Réparateur and his acerbic lyrics. A word of advice: take a look at Couleur Café’s Sunday programme, you might just find some good dates!
Sounding Shivers 