Soirée exceptionnelle à l’Aéronef en cette mi-février avec le passage des américains de Swans. Connus pour leurs concerts longs et leur approche très organique de la musique, il n’en a pas fallu plus pour que nous ayons envie de découvrir ça ce soir. Pour les accompagner la musicienne suédoise Maria W Horn vient nous présenter son univers où les machines sont reines. C’est parti pour une nouvelle découverte musicale!
Report par Victor BRUNERIE
Photos par Marye DAVENNE
English version below
La lumière s’éteint et Maria W Horn s’installe derrière sa table où des fils et autres câbles jack s’entremêlent. Les sons électroniques qu’elle nous propose sont puissants et font parfois penser à du drone, peu étonnant quand on sait qu’elle a pu ouvrir pour SunO))) par le passé. Le public reste silencieux et profite de l’univers atypique de la musicienne suédoise. Parfois sa voix vient nous cueillir entre deux belles parties musicales. La prestation nous emporte totalement et nous fait découvrir un univers où chaque changement de branchement et chaque bouton tourné vous font vivre une expérience musicale forte. Impressionnés on se laisse porter pendant toute la durée de son set en ne voyant pas les secondes passer. Lorsque Maria W Horn quitte la scène très largement applaudie on se dit qu’on a vu une artiste de grand talent qui vient nous re plonger dans un monde qui nous est peu familier mais qui a tellement de secrets à nous dévoiler. Une magnifique entrée en matière qui nous laisse curieux pour la suite.
Le public est prêt et s’est amassé devant la scène pour le concert tant attendu de Swans. Le groupe arrive sur le plateau alors que les lumières sont encore allumées et la sono nous passe une playlist douce. Les musicien.ne.s s’installent minutieusement et indiquent qu’ils sont prêts. Le premier accord de guitare résonne dans la salle, et force est de constater que le son est beaucoup trop fort. Les américains ont poussé le son jusqu’à 108DB ce qui en gênera plus d’un. Le premier morceau de la formation américaine laisse à toutes les personnes sur scène une belle occasion de nous montrer toute l’étendue de leurs talents respectifs, en effet c’est parti pour trente minutes de musiques non stop. Les ambiances posées fonctionnent et laissent le public médusé par des compositions aussi intrigantes. En fin de morceau, Michael Gira se lève et se transforme en véritable chef d’orchestre, levant et baissant les bras pour contrôler les envolées musicales de ses acolytes. La musique du groupe est impressionnante mais parfois un peu trop obscure et nous laisse un peu sur le côté. Autant dire que le son n’aide pas à se poser tant chaque note vient résonner dans nos tympans avec force, descendre un peu la sono aurait été de bon ton surtout quand on voit déjà quelques personnes quitter la grande salle visiblement très gênés par ce réglage sonore beaucoup trop fort. Le groupe repart pour un nouveau titre qui une fois encore s’étirera sur de longues minutes. Malheureusement au bout d’une heure de set nos oreilles ne suivrons plus et nous devons nous éloigner de la salle principale pour nous reposer les tympans pour rester capable de vous raconter nos prochaines aventures musicales.
Indéniablement Swans est un groupe de grand talent mu par une envie de proposer une musique recherchée laissant le public décider de son interprétation des compositions jouées. Malheureusement leur envie de jouer avec les règles américaines, à savoir une sono non limitée, nous sort du spectacle et nous laisse relativement déçus par l’expérience.
Un grand merci à Danièle pour les accréditations et à l’Aéronef pour l’organisation de cette soirée et pour l’accueil toujours parfait!
An exceptional evening at the Aeronef in mid-February with the American band Swans. Known for their long concerts and highly organic approach to music, it didn’t take much for us to want to discover this tonight. Accompanying them on stage is Swedish musician Maria W Horn, whose world is dominated by machines. It’s time for a new musical discovery!
Review by Victor BRUNERIE
Pictures by Marye DAVENNE
The lights go down and Maria W Horn settles down behind her table where wires and jack cables are intertwined. The electronic sounds she produces are powerful and at times reminiscent of drone, hardly surprising given that she has opened for SunO))) in the past. The audience remain silent, enjoying the Swedish musician’s atypical universe. Occasionally her voice picks us up between two beautiful musical parts. The performance sweeps us off our feet and introduces us to a world where every change of plug and every turn of the knob makes for a powerful musical experience. Impressed, we let ourselves be carried away for the duration of her set, not seeing the seconds tick by. By the time Maria W Horn left the stage to rapturous applause, we knew we’d seen a highly talented artist who had plunged us back into a world we’re not familiar with, but which has so many secrets to reveal. A magnificent introduction that leaves us curious about what’s to come.
The audience is ready and packed out in front of the stage for the long-awaited Swans concert. The band arrive on stage with the lights still on and the sound system playing a soft playlist. The musicians settle in meticulously and indicate that they are ready. The first guitar chord echoes through the room, and it’s clear that the sound is far too loud. The Americans have pushed the sound up to 108DB, which will annoy many people. The American band’s first track gives everyone on stage a great opportunity to show off the full extent of their respective talents, and they’re off for thirty minutes of non-stop music. The moods they set worked, leaving the audience dumbfounded by such intriguing compositions. At the end of each track, Michael Gira rises to his feet and transforms himself into a veritable conductor, raising and lowering his arms to control the musical flights of his acolytes. The band’s music is impressive but sometimes a little too obscure, leaving us a little on edge. It’s fair to say that the sound is not conducive to settling down, as each note echoes in our eardrums with such force. It would have been a good idea to turn the sound down a little, especially when we can already see a few people leaving the large hall, clearly annoyed by the sound setting, which is far too loud. The band set off again for a new track, which once again stretched out over long minutes. Unfortunately, after an hour’s set, our ears couldn’t take it any more and we had to move away from the main hall to rest our eardrums so that we could tell you all about our next musical adventures.
There’s no denying that Swans are a highly talented band, driven by a desire to offer sophisticated music that lets the audience decide how to interpret the compositions they play. Unfortunately, their desire to play by American rules, i.e. an unlimited sound system, takes us out of the show and leaves us relatively disappointed by the experience.

