Certains artistes nous touchent au cœur depuis des années, certains autres depuis peu mais avec cette même force dans leurs textes. C’est une soirée immanquable pour nous qui s’annonce en ce vendredi 16 février au Zénith de Lille avec la passage de Grand Corps Malade et de Nikola. C’est donc plein de joie de retrouver ces deux grands paroliers que nous nous rendons au Zénith pour un moment suspendu. 

Report par Victor BRUNERIE

Photos par Marye DAVENNE

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L’an dernier nous avions assisté au concert de Nikola à la Comédie de Lille et le chanteur originaire du Monténégro et bisontin d’adoption nous avait transporté avec ses textes très personnels et sa voix puissante. Ce soir c’est devant un Zénith de Lille plein à craquer que nous le retrouvons, avec son album MNE tout juste sorti pour notre plus grand plaisir. Le chanteur, accompagné de son guitariste Martin, vient nous présenter ses morceaux avec toujours cette émotion forte dans la voix. Il nous parle de son retour aux sources au Monténégro et le voyage en van qui l’a conduit là bas l’an dernier, puis nous parle de Besançon cette ville qu’il connaît par cœur et qui l’a vu grandir. Comme à chaque fois nous sommes touchés par la sincérité des paroles et son interprétation prenante à souhaits. Quel plaisir de retrouver ses morceaux dans des arrangements inédits à la guitare. « Papier Cigarette » est toujours un de nos morceaux favoris et voir le public aider Nikola est un véritable plaisir. On sent que les morceaux font leur petit effet sur ce public très amateurs de poésie en musique. Après seulement 20 petites minutes Nikola nous quitte en ayant une fois encore conquis nous cœurs et nos âmes avec des morceaux très réussis. Il donne rendez-vous au public très prochainement pour une date en tête d’affiche dans la métropole lilloise et nous remercie pour l’accueil chaleureux. Pour nous c’est un moment parfait que l’on vient de vire et on espère que la carrière de Nikola va exploser car croyez nous il le mérite grandement!

Des lumières bleues cachent la scène, puis la voix chaude de Grand Corps Malade vient nous cueillir avec « J’ai vu de la lumière », morceau d’ouverture de Reflets son dernier album en date. Le public l’accueille avec de larges applaudissements et comprend vite que la nouvelle équipe de musiciens qui l’entoure va nous faire vivre une soirée délicieuse. Claviers, guitare, batterie, et basse sont évidemment de la partie mais les cuivres viendront aussi réchauffer nos cœurs tout au long du show et nous faire redécouvrir les morceaux du chanteur. Les sourires sont sur tous les visages et le retour de « Saint-Denis » sur la setlist ne fera que les renforcer. Fabien Marsaud se conte et nous raconte en nous livrant ses plus beaux textes. La scène véritable actrice du concert nous envoie un peu plus dans l’univers de notre poète favori. « Autoreflet » qui lors de sa sortie nous avait totalement conquis, prend ici une force supplémentaire sublimé par des musiciens en forme olympique.

L’album le plus récent sera proposé ce soir en intégralité, pour un public qui reprend déjà les refrains en cœur. Le slam de Grand Corps Malade a évolué avec le temps, et si la force des quatrains et de rimes dis toujours « Je serais là », c’est avec « Retiens les Rêves » que le chant nous envoutera. Entre chaque titre ou presque notre hôte nous livre quelques traits d’humour toujours bien sentis soutenus par son guitariste toujours bon public! Magie de la technologie, Camille Lellouche fera face à Fabien pourtant assis sur une chaise sur le toujours aussi prenant « Mais je t’aime ». C’est ensuite après l’intro de « Mesdames » que nous aurons finalement le droit au très drôle « Ma tête, Mon coeur… ».  La soirée approche de la fin mais il reste quelques titres au public lillois pour donner de la voix. Et c’est sur « Derrière Le Brouillard’ que cela prendra tout son sens, le public reprenant flash du téléphone à la main les paroles chantées par Louane.

Le concert se termine sur l’éponyme ‘Reflets » puis les musiciens quittent tous la scène pour revenir suite à de longs applaudissements largement mérités. C’est donc « Mesdames » et son texte puissant qui lance ce rappel avant que la douce voix de Kimberose ne vienne se joindre à celle de Fabien sur « Nos Plus Belles Années. Puis c’est vers « Deauville » que nous partons pour un dernier slam magnifique. Toute l’équipe de la tournée arrivera ensuite sur scène pour une standing largement méritée. C’est sur des remerciements de Grand Corps Malade que nous quittons la salle totalement conquis par la prestation.

Un concert de Grand Corps Malade est toujours un moment inoubliable. Les paroles résonnent en nous comme jamais et nous font passer par toutes les émotions. On salue aussi la performance des musiciens tous au sommet de leur art, et la magnifique scénographie qui ont cimenté un peu plus ce concert dans nos esprits. On repart de la salle enchantés et prêts à remettre ça en fin d’année!