Le métal sous toutes ses formes s’est donné rendez-vous à The Black Lab en ce samedi 9 mars pour une affiche qu’il ne fallait clairement pas manquer. Les andorrans de Persefone et les montpellierains d’Hypno5e se sont associés pour faire affiche commune, et il ont choisi les américains de Stellar Circuits et les espagnols de Lampr3a pour les accompagner sur cette tournée européenne. C’est donc un public prêt pour de belles heures de musique qui s’est donné rendez vous en nombre dans la salle de Wasquehal pour profiter ce ce plateau diablement alléchant!
Report par Victor BRUNERIE
Photos par Marye DAVENNE
English version below
Il fallait être présent tôt pour ne pas manquer le premier set de cette soirée, et c’est Lampr3a qui démarrent devant une salle déjà bien remplie. La première surprise vient de l’imposante basse à dix cordes posée sur un pied que le bassiste de la formation manie d’une main de maître en nous livrant des lignes absolument magistrales et pleines d’harmonies toutes plus jolies les unes que les autres. Les deux autres musiciens ne sont pas en reste et enchantent l’assistance avec des riffs ciselés et des rythmiques imparables. Le prog métal instrumental des espagnols ne tarde pas à mettre tout le monde d’accord et à la vue des sourires sur le visage des trois musiciens la soirée commence parfaitement pour eux. Il n’ont que peu de temps pour nous présenter le plus de compositions possibles alors ils limitent les interventions au strict nécessaire. Mais quel plaisir de découvrir une formation si talentueuse dès le début de la soirée! Chaque titre est une véritable pépite de prog métal qui nous enchante en quelques instants. On aurait clairement adoré voir le groupe plus longtemps mais après une petite demi-heure passée à la vitesse de l’éclair on doit déjà leur dire au revoir. C’est sous de très larges applaudissements que le trio quitte la scène après une prestation qui restera dans les mémoires. On espère les retrouver très vite en tête d’affiche dans le coin pour se reprendre une petite dose de prog instrumental de haute volée.
On reprendrais bien une dose de prog métal et c’est Stellar Circuits qui nous la proposent. Les américains ne laissent rien au hasard et dès « Witch House » ils nous montrent qu’ils ne sont pas là pour nous ménager. Ben Beddick souhaite réveiller tout le monde et ça se sent à son envie d’aller toujours au plus prêt du public. On est encore face à un groupe en très grande forme qui tout en étant technique garde une vraie accessibilité avec des titres accrocheurs à souhaits. La bonne entente sur cette tournée se ressentira lors de l’apparition de Daniel R. Flys de Persefone en guest vocal sur un des titres. L’alchimie entre le groupe et le public prend de plus en plus et sur « Nocturnal Visitor » on sent que le public a envie de se lancer dans le pit au grand plaisir des musiciens. Tout au long du set Andrew Mericle est absolument impérial à la guitare et n’hésite pas à donner l’occasion à un fan du premier rang de faire quelques notes. La formation américaine nous quitte avec « Pleasure Cruise » qui représente très bien notre état d’esprit après cette prestation. C’est largement applaudis par un public conquis que le groupe quitte la scène du Black Lab et tout comme Lampr3a avant eux on imagine bien les voir revenir assez vite par chez nous pour une nouvelle avalanche prog métal!
Petite pause pour se rafraichir et pour se préparer au set d’Hypno5e qu’on attend de pied ferme! C’est évidemment sur « Sheol » en intégralité que le groupe arrive sur scène en nous proposant déjà ce qui fait la force de leur post métal. On ne sait que dire tant l’énergie mise par les quatre musiciens est dantesque. On est même surpris de voir des pogos apparaître dès le premier titre, une première dans les shows du groupe auxquels on a assisté! L’ambiance est électrique et on sent que le quatuor montpelliérain prend un grand plaisir à jouer pour le public lillois, il faut dire qu’un concert du groupe c’est un mélange de puissance brute mêlée à des passages plus aériens qui prennent aux tripes. Emmanuel Jessua nous ramène ensuite en 2007 avec la magnifique « Maitained Relevence Of Destruction – Part II) » avant de se lancer dans notre titre favori de la formation « On The Dry Lake ». Quel plaisir de vivre ce genre de performance en live entouré d’un public totalement conquis par ce qui se déroule devant ses yeux! Chaque note et chaque riff de Jonathan Maurois et Emmanuel sont sublimés par le duo rythmique d’anthologie formé par Pierre Rettien à la batterie et Charles Villanueva à la basse. L’ambiance dans la salle monte encore d’un cran et on voit les sourires devenir de plus en plus large sur le visage des musiciens. Les morceaux longs du groupe permettent de se plonger intégralement dans leur univers tout en profitant des magnifiques passages instrumentaux parsemés d’extraits sonores venants de pièces de théâtre ou de films. Vocalement Emmanuel est à son meilleur et nous le montrera une fois encore en alternant entre chant hurlé surpuissant et parties claires majestueuses sur « Slow Steams Of Darkness – Part II – Solar Mist ». On sait que la fin approche mais il reste le classique « Acid Mist Tomorrow » pour prendre une dernière petite vague de bonheur auditif made in Hérault. C’est heureux et visiblement surpris par cet accueil très chaleureux et énergique à souhait que le groupe quitte la scène en nous remerciant d’être venus si nombreux. De notre côté on mettra de longues minutes à se remettre de ce show inoubliable d’un de nos groupes phare.
La soirée est déjà bien avancée mais il reste un groupe qui doit encore monter sur scène, Persofone! On retrouve avec grand plaisir le scream statosphérique de Daniel R. Flys, qui a clairement trouvé sa place dans la formation andorrane. C’est une nouvelle avalanche de décibels qui s’abat sur nous, et autant vous dire que notre première rencontre avec le groupe laissera des traces dans nos esprits. Le pit est en feu et c’est du fond de la salle que nous profiterons le mieux de morceaux comme « One Word ». Comme toujours avec le prog death mélo les émotions sont présentes en nombre et les parties de claviers de Miguel Espinosa, également absolument magistral sur les parties en chant clair, ne feront que les rendre encore plus présentes. The Black Lab est en train de prendre une leçon et ça n’est pas les riffs de Carlos Lozano et Filipe Baldaia sur des titres comme « Lingua Ignota » ou « Flying Sea Dragons » qui nous feront dire le contraire. Là aussi le groupe ne s’attendait surement pas à un accueil aussi fou tant les sourires sur leurs visages en disent long sur le bonheur ressenti depuis la scène. Ben Beddick viendra à son tour partager la scène avec Persefone sur « The Great Reality » en en faisant vraiment un des moments les plus marquants du set. La fête est totale et le pit est en fusion et il reste au groupe quelques titres pour finir de lessiver tout le monde. « Merkabah » met tout le monde d’accord, une fois de plus puis Daniel annonce les deux derniers titres de la soirée. C’est avec « Living Waves » que les derniers pits et slams seront lancés pour laisser au groupe une impression indélébile de leur passage dans le Nord. Tout le groupe nous laisse avec une dernière belle dose de screams et de rythmiques magistrales avant de revenir sur scène accompagnés de tous les groupes de la soirée pour une petite photo de famille!
On ne pouvait rêver plus belle soirée que celle que nous avons vécu ce soir à The Black Lab! Encore une fois les quatre groupes ont livré des prestations inoubliables et nous laissent avec l’envie de nous replonger au plus vite dans leurs discographies respectives. De belles heures de puisque qui nous confirment que le prog et le post métal ont des représentants de grand talent et que des line up de ce genre trouvent largement le public. On quitte la salle ravis et prêt à remettre ça au plus vite dans une de nos salles favorites.
Un grand merci à Mike pour les accréditations, à The Black Lab pour l’organisation de cette belle soirée et aux équipes pour l’accueil toujours parfait!
Metal in all its forms came to The Black Lab on Saturday 9 March for a bill that was clearly not to be missed. Andorra’s Persefone and Montpellier’s Hypno5e teamed up for a joint bill, choosing the Americans from Stellar Circuits and the Spanish from Lampr3a to accompany them on their European tour. And so it was that the Wasquehal venue was packed to the rafters with an audience ready for hours of music from this devilishly tempting line-up!
Review by Victor BRUNERIE
Pictures by Marye DAVENNE
You had to be there early not to miss the first set of the evening, and it was Lampr3a who kicked things off in front of an already packed house. The first surprise came from the imposing ten-string bass on a stand that the band’s bassist handled with a master’s hand, delivering absolutely masterful lines full of harmonies, each more beautiful than the last. The other two musicians are not to be outdone, enchanting the audience with their chiselled riffs and unstoppable rhythms. The Spaniards’ instrumental prog metal soon had everyone in agreement, and from the smiles on the faces of the three musicians, the evening was off to a perfect start for them. They only have a limited amount of time to present as many compositions as possible, so they limit their interventions to what is strictly necessary. But what a pleasure it was to discover such a talented band right from the start of the evening! Each track is a veritable nugget of prog metal, enchanting us in the blink of an eye. Clearly we would have loved to have seen the band for longer, but after half an hour gone by at lightning speed we already had to say goodbye. The trio left the stage to rapturous applause after a performance that will live long in the memory. Hopefully we’ll be seeing them again very soon as a headliner in the area, for another dose of high-flying instrumental prog.
We could do with another dose of prog metal, and Stellar Circuits are on hand to provide it. The Americans leave nothing to chance and from ‘Witch House’ onwards they show us that they’re not here to go easy on us. Ben Beddick wants to wake everyone up, and you can tell by his desire to get as close to the audience as possible. We’re once again faced with a band in great shape, who, while being technical, are still very accessible, with catchy tracks to match. The good vibes on this tour will be felt when Daniel R. Flys from Persefone as a guest vocalist on one of the tracks. The chemistry between the band and the audience is growing stronger and stronger, and on ‘Nocturnal Visitor’ you can feel that the audience want to throw themselves into the pit, much to the delight of the musicians. Throughout the set Andrew Mericle was absolutely imperial on guitar, and didn’t hesitate to give a fan in the front row the chance to play a few notes. The American band left us with « Pleasure Cruise », a song that perfectly represents our state of mind after this performance. The band left the Black Lab stage to rapturous applause, and just like Lampr3a before them, we can well imagine them returning to our shores soon enough for another avalanche of prog metal!
A short break to freshen up and prepare for Hypno5e‘s set, which we can’t wait to hear! The band took to the stage to play « Sheol » in its entirety, already showing us the strength of their post-metal sound. We don’t know what to say, the energy of the four musicians is truly Dantesque. We’re even surprised to see pogos erupt from the very first track, a first for any of the band’s shows we’ve attended! The atmosphere is electric and you can tell that the Montpellier quartet take great pleasure in playing for the Lille audience, and it has to be said that a concert by the band is a mixture of raw power mixed with more aerial passages that take your guts out. Emmanuel Jessua then takes us back to 2007 with the magnificent ‘Maitained Relevence Of Destruction – Part II)’ before launching into our favourite track from the band, ‘On The Dry Lake’. What a pleasure to experience this kind of live performance surrounded by an audience totally won over by what’s unfolding before their eyes! Every note and every riff by Jonathan Maurois and Emmanuel is sublimated by the rhythmic duo of Pierre Rettien on drums and Charles Villanueva on bass. The atmosphere in the room goes up a notch and the smiles on the musicians’ faces get bigger and bigger. The group’s long tracks allow you to immerse yourself fully in their world, while enjoying the magnificent instrumental passages interspersed with sound extracts from plays and films. Vocally, Emmanuel is at his best, as he shows us once again, alternating between powerful screamed vocals and majestic clear parts on ‘Slow Steams Of Darkness – Part II – Solar Mist’. We know the end is nigh, but there’s still the classic « Acid Mist Tomorrow » to catch one last little wave of made-in-Hérault aural bliss. The band leave the stage happy and visibly surprised by the warm, energetic welcome they’ve received, thanking us all for coming in such numbers. It took us a long time to recover from this unforgettable show by one of our favorite bands.
The evening is already well under way, but there’s still one band yet to take to the stage: Persofone! We’re delighted to hear Daniel R. Flys‘ statospheric scream again. Flys, who has clearly found his place in the Andorran line-up. It’s another avalanche of decibels that descends on us, and I can tell you that our first encounter with the band will leave its mark on our minds. The pit is on fire and it’s from the back of the room that we get the most out of tracks like ‘One Word’. As ever with melodic prog death, there’s plenty of emotion on show, and Miguel Espinosa‘s keyboards, also absolutely masterful on the clean vocals, only serve to heighten it. The Black Lab are learning a lesson here, and Carlos Lozano and Filipe Baldaia‘s riffs on tracks like « Lingua Ignota » and « Flying Sea Dragons » won’t have us saying otherwise. The smiles on the band’s faces speak volumes about how happy they were on stage. Ben Beddick then shared the stage with Persefone on « The Great Reality », making it one of the most memorable moments of the set. The party is complete and the pit is in meltdown, and the band have a few tracks left to finish everyone off. « Merkabah » brings everyone to their senses, once again, and then Daniel announces the last two songs of the evening. Living Waves » kicks off the final pits and slams, leaving the band with an indelible impression of their visit to the North. The whole band leaves us with one last great dose of screams and masterful rhythms before returning to the stage accompanied by all the evening’s bands for a quick family photo!
We couldn’t have dreamt of a better evening than the one we experienced tonight at The Black Lab! Once again, the four bands delivered unforgettable performances, leaving us with the urge to delve back into their respective discographies as soon as possible. These were great hours of music, confirming that prog and post-metal have some very talented representatives, and that line-ups of this kind are very popular with the public. We left the venue thrilled, and ready to hit one of our favourite venues again as soon as possible.
Sounding Shivers 
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