#Live : Dionysos + The Rodeo @ L’Aéronef, Lille – 09/04/2024

Retour à l’Aéronef ce soir pour fêter les 30 ans d’un groupe qui depuis des années nous fait vibrer avec ses histoires oniriques racontées en musique, Dionysos! Leur Extrordinarium s’arrête dans la salle lilloise pour une soirée qui affiche complète depuis des semaines. C’est donc un voyage dans le temps au fil de leur discographie qui nous attends, et pour les accompagner sur cette soirée ils ont choisi la chanteuse The Rodeo. C’est dans une salle pleine à craquer que nous rentrons prêts à repartir en voyage avec un de nos groupes de cœur. 

Report par Victor BRUNERIE

Photos par Marye DAVENNE

English version below


C’est devant un public déjà présent en nombre que The Rodeo et son pianiste arrivent sur la scène pour nous présenter un univers pop qui ne mettre que quelques instants à nous conquérir. Il faut dire que les qualités d’écriture et d’interprétation de la chanteuse sont évidentes, et ses morceaux sont tous des histoires parfaitement racontées avec une voix douce envoutante à souhait. Le public écoute avec attention l’artiste qu’ils découvrent comme nous pour la première fois, en tout cas pour la plupart. On retrouve dans les compositions des sonorités qui nous rappellent des artistes chers à notre cœur, mais avec une identité forte qui montre que l’artiste a clairement une identité bien à elle. La trentaine de minutes en sa compagnie passe à une vitesse folle et on imagine aisément le public venir nombreux la retrouver lors d’un futur passage en tête d’affiche. Après un dernier titre tout aussi prenant que les autres, notre hôte et son pianiste quittent la scène largement applaudis par un public largement conquis. On vous invite vivement à écouter son album Arlequine, sorti en février dernier, et à aller la soutenir sur ses futures dates.

The Rodeo @ L’Aéronef, Lille – 09/04/2024

La lumière s’éteint et les écrans en fond de scène s’allument pour laisser apparaître Giant Jack qui nous plonge dans « Ombrologie » pour une entrée en douceur dans l’univers du groupe français. Puis le groupe rejoint la scène, avec l’arrivée remarquée de Mathias Malzieu dans son fauteuil roulant orné d’un Giant Jack géant. Si vous pensiez que le chanteur sera plus calme à son habitude suite à sa blessure en début de tournée vous vous trompez, il fait rouler son fauteuil dans tous les sens et donne toute son énergie pour nous faire vivre un concert des plus entrainants tout du long. Dès les premiers titres l’ambiance est électrique et nous remémore pourquoi le groupe aime autant revenir dans le vaisseau musical lillois à chacun de leurs passages. « Coccinelle » et « Don Diego 2000 » donnent à Miky Biky (guitare), Stephano (basse) et Rico Serra-Tosio (batterie) l’occasion de nous montrer qu’ils n’ont rien perdu de leur complicité sur scène. L’autre complicité évidente est celle qui existe entre Mathias et Babet, qui en plus d’alterner entre les instruments dont son mythique violon, vient pour « La Métamorphose de Mister Chat » prendre son rôle de sorcière très à coeur, après un « Ta Gueule Le Chat » d’anthologie chanté par un public en ébullition. Tout au long de la soirée un des membres de l’équipe du groupe, Luc, sera accueilli triomphalement par le public lillois à chacun des ses passages sur scène pour apporter des instruments au groupe. Les merveilles d’écritures de Dionysos nous envoutent toujours autant et cette première partie de concert se clôt sur le magnifique « Wet » qui n’a pas pris une ride depuis sa sortie en 1996!

Dionysos Setlist L'Aéronef, Lille, France 2024, L'Extraordinarium

Tout le groupe rejoint ensuite l’avant de la scène pour un set acoustique où le silence doit être roi puisqu’un seul micro est posé pour tous les musiciens. Cette session douce comment avec « Tokyo Montana », puis Stéphano nous sort un instrument entre clavier et Atari 2600 pour interpréter le merveilleux « Vampire En Pyjama » Cette session onirique à souhait se clôt avec « Neige » que le public reprendra une fois encore en chœur en applaudissant le groupe tout en douceur comme si tout plein d’oiseaux battaient des ailles. Un moment suspendu qui n’a fait que renforcer notre amour pour ce groupe unique et sa capacité folle à nous conter des histoires.

On repart vers le rock avec le « Tuto Pour Marcher sur l’Eau » avant que Mathias ne reparte dans tous les sens sur « Poudlard De Rien » en utilisant le téléphone posé sur le côté de son fauteuil comme un moyen de saturer sa voix et de rendre ce concert encore plus énergique qu’il ne l’est déjà. La fête est totale et chaque nouveau titre joué nous rappelle que l’univers qui émane de l’imaginaire du groupe et de son chanteur est immense et plein de personnages tous plus inoubliables les uns que les autres. Babet revient nous faire profiter de sa voix douce sur le duo « Une Sirène à Paris » avant une fin en apothéose sur le génialissime « McEnroe’s Poetry » qui lancera une des dernières vagues de la soirée dans le public. Le groupe quitte la scène sous un tonnerre d’applaudissements, mais rapidement la voix douce de François Busnel nous raconte « La Naissance De Jack », personnage au combien célèbre de La Mécanique Du Coeur. 

Le groupe revient sur la scène et nous plonge dans deux des titres les plus connus de cet album « Le Jour Le Plus Froid Du Monde » et « Flamme A Lunettes » qui verra d’ailleurs un dernier duo magistral entre les Mathias et Babet. Le riff le plus connu du groupe est ensuite joué par Miky Biky, signal que « Song For Jedi » va commencer! C’est reparti et l’Aéronef se retransforme en une baignoire bouillonnante où les paroles de ce titre mythique résonnent toujours plus fort. Mais imaginer que cette chanson clôtura le set, c’est mal connaître les musiciens du groupe de Valence et c’est avec un medley express reprenant des extraits des titres les plus connus joués ce soir que nous quittons l’Extraordinarium, qui n’aura jamais aussi bien porté son nom! C’est après un long salut général sous des applaudissements toujours plus fournis que tout le groupe quitte la scène visiblement ravi de ce nouveau voyage lillois.

On n’aurait pu rêver plus belle soirée que celle passée en compagnie de Dionysos. Ce retour sur 30 ans de carrière fut des plus émouvants et a rencontré une fois encore un accueil inoubliable d’un public attaché à ce groupe unique sur la scène française.  L’enivrement fut total et on espère que cette tournée sera suivi de nouveaux tires, de nouvelles histoires car quitter l’univers du groupe est toujours triste et on aimerait que cette plongée dans des aventures poétiques dure le plus longtemps possible. On quitte la salle des étoiles dans les yeux et les oreilles pleines de douces notes et de rock endiablé. 

Dionysos @ L’Aéronef, Lille – 09/04/2024
Dionysos Setlist L'Aéronef, Lille, France 2024, L'Extraordinarium

Un grand merci à Stéphan et Lauriane pour les accréditations, à Tu M’Etonnes Productions pour l’organisation de cette belle soirée et à l’équipe de l’Aéronef pour l’accueil toujours excellent.


Back at the Aéronef tonight to celebrate the 30th anniversary of a group who have been thrilling us for years with their dreamlike stories told through music: Dionysos! Their Extrordinarium stops off at the Lille venue for an evening that’s been sold out for weeks. So it’s a trip back in time through their discography that awaits us, and to accompany them on this evening they’ve chosen the singer The Rodeo. So it was to a packed house that we headed home, ready to take another trip with one of our favourite bands.

Review by Victor BRUNERIE

Pictures by Marye DAVENNE

The Rodeo and her pianist took to the stage in front of a packed audience to present a pop universe that took just a few moments to win us over. It has to be said that the singer’s writing and interpreting skills are obvious, and her songs are all stories perfectly told with a soft voice that’s as bewitching as you could wish for. The audience listened attentively to the artist, most of whom, like us, were discovering her for the first time. The compositions feature sounds reminiscent of artists dear to our hearts, but with a strong identity that shows the artist clearly has an identity of her own. The thirty minutes or so she spends with us go by like clockwork, and it’s easy to imagine the crowd flocking to see her again when she headlines a future show. After a final track that was just as compelling as the others, our host and her pianist left the stage to rapturous applause from a largely conquered audience. We urge you to listen to her album Arlequine, released last February, and to support her on future dates.

The lights go down and the screens at the back of the stage come on, revealing Giant Jack, who takes us into « Ombrologie » for a gentle introduction to the world of the French band. Then the band took to the stage, with Mathias Malzieu arriving in his wheelchair adorned with a giant Giant Jack. If you thought the singer was going to be quieter than usual following his injury at the start of the tour, you’d be wrong, he’s rolling his wheelchair around and giving it all his energy to keep us going throughout the concert. From the very first track, the atmosphere is electric, reminding us why the band love coming back to the Lille music venue every time they play. « Coccinelle » and « Don Diego 2000 » give Miky Biky (guitar), Stephano (bass) and Rico Serra-Tosio (drums) the opportunity to show us that they have lost none of their complicity on stage. The other obvious complicity is that between Mathias and Babet, who, as well as alternating between instruments including her mythical violin, takes her role as witch very much to heart in « La Métamorphose de Mister Chat », after an anthology « Ta Gueule Le Chat » sung by a boiling audience. Throughout the evening, one of the band’s members, Luc, will be triumphantly welcomed by the Lille audience each time he comes on stage to bring instruments to the band. Dionysos‘ marvellous songwriting remains as spellbinding as ever, and this first half of the concert closes with the magnificent ‘Wet’, which hasn’t aged a bit since its release in 1996!

The whole band then moved to the front of the stage for an acoustic set where silence had to be king, as there was only one microphone for all the musicians. This gentle session began with « Tokyo Montana », then Stéphano brought out an instrument somewhere between a keyboard and an Atari 2600 to perform the wonderful « Vampire En Pyjama ». This dreamlike session ended with « Neige », which the audience once again sang along while applauding the group softly as if a whole flock of birds were gently flapping their wings. It was a suspended moment that only strengthened our love for this unique band and their uncanny ability to tell us stories.

Then it was back to rock with « Tuto Pour Marcher sur l’Eau », before Mathias went all out on « Poudlard De Rien », using the telephone on the side of his chair to saturate his voice and make the concert even more energetic than it already was. The party was total, and each new song reminded us that the universe that emanates from the imagination of the group and its singer is immense and full of characters, each more unforgettable than the last. Babet returns to give us the benefit of her gentle voice on the duet « Une Sirène à Paris » before a climactic finish on the brilliant « McEnroe’s Poetry », which sends one of the last waves of the evening through the audience. The group left the stage to thunderous applause, but soon François Busnel’s gentle voice was telling us about « La Naissance De Jack », the famous character from La Mécanique Du Coeur.

The band return to the stage and plunge us into two of the best-known tracks from this album, « Le Jour Le Plus Froid Du Monde » and « Flamme A Lunettes », which features a masterly final duet between Mathias and Babet. The band’s most famous riff is then played by Miky Biky, signalling that « Song For Jedi » is about to begin! Here we go again, and L’Aeronef is transformed into a bubbling bathtub where the lyrics of this legendary song resonate ever more loudly. But to imagine that this song would close the set would be to misunderstand the musicians of the band from Valence, and it’s with an express medley of extracts from the best-known songs played this evening that we leave the Extraordinarium, which has never been so aptly named! After a long general salute to the ever-increasing applause, the whole band left the stage, visibly delighted with this new trip to Lille.

We couldn’t have asked for a better evening than the one we spent in the company of Dionysos. This look back at a 30-year career was one of the most moving ever, and once again met with an unforgettable reception from an audience so attached to this unique group on the French scene. It was an intoxicating experience, and we hope that this tour will be followed by new songs and new stories, because leaving the group’s universe is always sad, and we’d like this plunge into poetic adventures to last as long as possible. We left the venue with stars in our eyes and ears full of sweet notes and frenzied rock.

Un commentaire

Laisser un commentaire