Les soirées au Club de l’Aéronef sont toujours pleines de surprises et de bonnes découvertes. En ce 17 avril, on nous propose de retrouver TechnoBrass, originaire du Brésil et que l’Aéronef avait déjà programmé hors les murs l’année dernière. Le brass band aux accents électro est précédé de Messiê Forro, fanfare Lilloise aux sonorités brésiliennes, et suivi d’un after avec les DJs de Maraboutage.
Article par Mégane
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On est donc accueilli par Messiê Forró, joyeuse troupe de fanfare costumée, qui ouvre la soirée devant un public un peu épars. En les voyant arriver costumés, on avoue avoir un peu peur d’assister à un show un peu kitsch, mais il n’en est rien. En quelques minutes, la fanfare va nous faire entrer dans son univers, entre culture brésilienne et musique de rue. Le soubassophone résonne fort et apporte une touche de basse qui donne toute ses couleurs aux titres proposés. La formation compte également un saxophoniste, un trompettiste, un accordéoniste, un percussionniste dédié aux accessoires et un second percussionniste au tambour. Le chant brésilien relève également l’ensemble de la prestation. C’est assez rare de voir ce genre de collectif en salles, et cela donne une autre expérience vraiment intéressante. Nous apprenons alors que Messiê Forró est un collectif qui promeut la culture brésilienne sous toutes ses formes, et que ce que nous voyons ce soir est un des projets de ce collectif. En effet, la fanfare est née il y a seulement quelques temps, et après quelques répétitions, les musiciens ont décidé de nous présenter ce qu’ils appellent leur “étape de travail”, précisant que tout était encore en phase de création. En tant que bonne fanfare qui se respecte, il est difficile de leur faire quitter la scène, voulant nous en proposer toujours plus. On doit avouer qu’on ne ressent aucune lassitude à l’écoute de leur musique qu’on découvre totalement. Messiê Forró finit par céder sa place, sous les applaudissements chaleureux du public, qui reflètent bien l’ambiance qu’à pu dégager cette fanfare pour le moins originale.
En un temps record, la scène est dénudée, et TechnoBrass démarre. De mémoire, on n’avait jamais vu une scène aussi vide avant un concert. Un backdrop minimaliste est installé et on démarre sur les chapeaux de roue avec les brésiliens. Le trompettiste, le saxophoniste et le tromboniste occupent l’avant de la scène tandis que le soubassophone, l’euphonium et les deux percussionnistes sont à l’arrière, bien visibles tout de même. Capuches noires sur la tête à la manière de certains groupes de black metal, le groupe invite rapidement le public à participer à la prestation incroyablement festive. Certains titres sont chorégraphiés, et on est invité à bouger avec les musiciens. “Dark Brejo” fait monter la température d’un cran, et ça danse jusqu’au fond du club. Il est très difficile et en tout cas pour nous impossible de ne pas se déhancher au son de “Saracura” et autres joyeusetés de la soirée. Tout est parfaitement en place, juste et équilibré. Ni l’électro ni le brass ne prennent le dessus et chacune de ces sonorités s’exprime dans une ambiance festive qui ne peut que faire oublier le quotidien le temps d’un concert. On se dit que les musiciens ont un souffle incroyable, jouant et sautant en même temps, sans jamais faiblir. Certains titres comme “Palhaço” sont clairement reconnaissables et sont de vrais tubes, fait rare pour ce type de musique. Lorsque TechnoBrass nous quitte, le public tente un rappel, en vain, tant on aimerait pouvoir profiter encore un peu de leur talent et de leur joie de vivre communicative.
Encore une fois en très peu de temps, Maraboutage DJs entre en scène pour un after aux sonorités afro et techno. La boule à facette illumine un public qui danse au gré des mixs des Marseillais. Les DJs donnent un air de week-end à ce mercredi. Malheureusement on doit avouer qu’on se sent moyennement dans l’ambiance after en ce milieu de semaine. Et après avoir expérimenté l’ambiance le temps de quelques minutes, on repart sur une note positive et festive.
On a encore eu l’occasion de faire des découvertes d’une grande qualité au club de l’Aéronef, qui sait toujours faire passer des groupes originaux, ayant leur univers. On s’est d’ailleurs très facilement laissé embarquer dans ceux des formations ayant foulé la scène ce soir, entre les sonorités brésiliennes de Messiê Forró et l’électro brass de TechnoBrass. Et la prestation des DJs de Maraboutage qui ont aussi un univers bien à eux permet de clôturer cette soirée dans l’ambiance festive qu’elle mérite.
Un grand merci à Danièle pour l’accréditation, à l’Aéronef pour l’organisation de cette très belle soirée et à l’équipe pour l’accueil au top!
Club nights at the Aéronef are always full of surprises and good discoveries. On April 17th, we’re treated to TechnoBrass, from Brazil, who already performed at the Aéronef last year. The electro-tinged brass band will be preceded by Messiê Forro, a Brazilian brass band from Lille, and followed by an after-party with DJs from Maraboutage.
Review by Mégane
We were greeted by Messiê Forró, a joyful troupe of costumed brass bands, who opened the evening to a somewhat sparse audience. When we saw them arrive in costume, we were a little worried that the show might be a bit kitsch, but it’s nothing of the sort. In just a few minutes, the brass band takes us into their world, a blend of Brazilian culture and street music. The soubassophone resonates loudly, adding a touch of bass that gives the songs their colour. The band also includes a saxophonist, a trumpeter, an accordionist, a percussionist dedicated to accessories and a second percussionist on the drum. The Brazilian vocals also enhance the whole performance. It’s quite rare to see this kind of collective in theatres, and it makes for another really interesting experience. We then learn that Messiê Forró is a collective that promotes Brazilian culture in all its forms, and that what we’re seeing tonight is one of the collective’s projects. The band was formed only a short time ago, and after a few rehearsals the musicians decided to present what they call their « working stage », pointing out that everything was still in the creation phase. As a self-respecting brass band, it’s hard to get them to leave the stage, always wanting to offer us more. It’s fair to say that you don’t get tired of listening to their music, which you’re discovering in its entirety. Messiê Forró eventually gave way to a warm round of applause from the audience, reflecting the atmosphere created by this highly original brass band.
In record time, the stage was stripped bare and TechnoBrass got underway. We’ve never seen a stage so empty before a concert. A minimalist backdrop was set up and the Brazilian band got things off to a flying start. The trumpeter, saxophonist and trombonist occupy the front of the stage, while the sub-bassophone, euphonium and two percussionists are at the back, clearly visible all the same. With black hoods over their heads like some black metal bands, the band quickly invite the audience to join in their incredibly festive performance. Some songs are choreographed, and you’re invited to move along with the musicians. « Dark Brejo » kicks things up a notch, and there’s dancing all the way to the back of the club. It’s very difficult, and at least for us impossible, not to sway to the sound of « Saracura » and the other joys of the evening. Everything is perfectly in place, fair and balanced. Neither electro nor brass take over, and each of these sounds is expressed in a festive atmosphere that can’t help but make you forget everyday life for the duration of a concert. The musicians have incredible breath, playing and jumping at the same time, without ever faltering. Certain tracks like « Palhaço » are clearly recognisable and are real hits, a rare occurrence for this type of music. When TechnoBrass left us, the audience tried an encore, to no avail, so much so that we wanted to be able to enjoy a little more of their talent and their infectious joie de vivre.
Once again in a very short space of time, Maraboutage DJs take to the stage for an Afro and techno after-party. The facet ball lights up the crowd, who dance to the mixes of the Marseilles-based DJs. The DJs gave the Wednesday a weekend feel. Unfortunately, we have to admit that we’re not really feeling the after-party atmosphere in the middle of the week. But after a few minutes of experiencing the atmosphere, we left on a positive and festive note.
The Aéronef club has once again provided us with an opportunity to make some top-quality discoveries, as they always know how to showcase original groups with their own universe. And it was easy to get carried away by the bands who took to the stage this evening, from the Brazilian sounds of Messiê Forró to the electro brass of TechnoBrass. And the performance by the Maraboutage DJs, who also have a world of their own, brought the evening to the festive close it deserved.
Sounding Shivers 