Pour bien commencer le week-end du 19 avril, une partie de l’équipe a fait un tour du côté de Dunkerque, dans la chouette salle des 4Ecluses pour un concert que nous avions marqué d’une croix rouge avec une mention « immanquable » dans notre agenda. Les américains de Cult Leader, en tournée avec un tout dernier single, « Learn To Love It », n’ont eu de cesse sur les dernières années de nous impressionner de part leur composition post-hardcore, parfois sludgy. Pour ouvrir la soirée, Birds In Row démarrent leur, peut-être, dernière tournée de présentation de leur superbe album Gris Klein après un an et demi riche en émotion. 

Article et photos par Marye Davenne

English version below

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Depuis la sortie de Gris Klein en octobre 2022, cela est la sixième fois que je parle de Birds In Row dans un article, que ce soit sur ce média, ou sur d’autres. Il faut dire que cet album marquant a pris la place de top 1 dans mes favoris de 2022, mais aussi de la décennie. Chaque passage du groupe proche de Lille est immanquable et ce soir à Dunkerque, c’est une ouverture de tournée à laquelle nous avons droit. Une belle co-headline pour une heure de présentation pour un voyage dans le post-hardcore des Lavallois. « Water Wings » ouvre ce set, comme à son habitude pour un plongeon immédiat dans un univers criant, brulant et plein de conviction. Les trois compères sont en grande forme, même si Bart nous confie avoir la voix légèrement cassée. Est-ce que l’on est si heureux qu’on ne le remarque pas, ou est-ce que ça ne s’entends pas ? Peu importe, on se laisse porter par l’alternance entre des morceaux de Gris Klein ou de We Already Lost The World. Que ce soit en festival, en première partie ou en headliner, Birds In Row ont toujours cette puissance de proposer un show singulier, prenant aux tripes. Et les interludes où convictions politiques et déclaration à cœur ouvert sur la dépression couleront le ciment des émotions déjà planantes autour de nous. Le groupe nous proposera même un tout nouveau titre en quasiment deuxième moitié de set, dans une lignée directe avec leurs autres titres. Un passage au live totalement réussi. Le public n’a de cesse d’applaudir avec puissance entre chaque titre, et c’est avec « 15-38 » et ce « Hate me, love me We already lost the world« , chanté en coeur par une bonne partie du public qu’on se retrouve totalement chamboulé.

Une prestation totalement convaincante, comme à chaque fois, qui confirmera la place de Birds In Row dans le paysage musical français. Le groupe seront de passage au BetiZfest début juin, sautez sur l’occasion pour aller les voir. Vous risquez de vous prendre la claque du festival (et puis surement une deuxième avec le passage de Brutus… mais on vous en reparlera très vite). 

Adrénaline encore bien piqué, juste le temps d’aller se rafraichir qu’il est tant d’accueillir les américains de Cult Leader. On remarquera une salle totalement différente. Les aficionados de Birds In Row partent s’installer dans le fond, quand les plus fervents fans de Cult Leader, t-shirt à l’appuie viennent vers l’avant. C’est avec un premier rang totalement différent que l’on s’apprête à faire la fête avec Cult Leader. Dès les premières instants, c’est dans un univers certes proche du post-hardcore, mais beaucoup plus violent que l’on embarque. Au chant, Anthony Lucero nous propose dans un scream assez perçant pour un effet de brutalité impressionnant. Les américains, dont le dernier album date de 2018, nous avaient proposé en 2022 un split EP avec End, intitulé Gather & Mourn, qui nous avait totalement convaincu. C’est exactement dans la même lignée que ce dernier EP qu’ils proposeront une première partie de set suffocante. Mike Mason à la guitare nous envoie des grosses notes lourdes qui se retrouve emprisonné entre les frappes de Casey Hansen sur sa batterie. Une mur de son vient s’ériger devant nous quand soudain, le calme semble prendre place. Un univers beaucoup plus mélodique, avec des inspirations shoegaze transforme totalement la prestation des américains. Un mix assez surprenant, et pourtant qui semble plutôt bien fonctionner. Le son de la salle étant assez important, ces moments plus calmes, où chaque notre prends le temps de se venir se coucher sur nous, nous fera totalement apprécié cette prestation de qualité.

Cult Leader ont proposé ce soir une prestation à double facette. Leur musique, d’une violence abrupte,  en déconcertera certains mais se révèlera pour nous comme une vraie surprise mélodique. C’est convaincu qu’on ressort de cette belle soirée, pleine de surprises, pour une impression de Roadburn à la maison. 

Un grand merci à Marie pour l’accréditation, et à toute l’équipe des 4Ecluses pour leur accueil et leur gentillesse infaillible.

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To get the weekend going,  on April 19th it’s off to a good start, part of the team headed to Dunkerque, to the delightful 4Ecluses venue, for a concert we had marked with a red cross and an « unmissable » entry in our diary. The Americans of Cult Leader, on tour with their latest single, « Learn To Love It », have been impressing us over the last few years with their sometimes sludgy post-hardcore compositions. To open the evening, Birds In Row kick off their, perhaps, last tour to present their superb album Gris Klein after an emotional year and a half.

Article and pictures by Marye Davenne

Since the release of Gris Klein in October 2022, this is the sixth time I’ve mentioned Birds In Row in an article, whether on this medium or others. It has to be said that this landmark album has taken the place of top 1 in my favorites of 2022, but also of the decade. Every visit by the band near Lille is a must, and tonight in Dunkirk, we’re treated to a tour opener. A fine co-headline for an hour’s introduction to the Lavallois’ post-hardcore. « Water Wings » opens the set, as usual, for an immediate plunge into a screaming, burning universe full of conviction. The three friends are in top form, even if Bart confesses to having a slightly broken voice. Are we so happy that we don’t notice it, or can’t we hear it? No matter, we let ourselves be carried away by the alternation between tracks from Gris Klein and We Already Lost The World. Whether at a festival, as an opening act or as a headliner, Birds In Row always have the power to put on a singular, gut-busting show. And interludes featuring political convictions and heartfelt declarations of depression cement the already soaring emotions around us. The band even offer us a brand-new track in almost the second half of the set, in direct line with their other titles. A totally successful transition to live performance. The audience never ceases to applaud powerfully between each track, and it’s with « 15-38 » and « Hate me, love me We already lost the world« , sung in unison by a large part of the audience, that we find ourselves completely turned upside down.

A totally convincing performance, as always, confirming Birds In Row‘s place in the French musical landscape. The band will be at BetiZfest in early June, so don’t miss the chance to see them. You’ll be in for the slap of the festival (and a second with Brutus… but more on that soon).

Adrenalin still running high, and with just enough time to cool off, it’s time to welcome the Americans from Cult Leader. A totally different room. Birds In Row aficionados move to the back, while the most fervent Cult Leader fans, with their t-shirts on, move to the front. It’s with a totally different front row that we get ready to party with Cult Leader. From the outset, the band’s sound is close to post-hardcore, but far more violent. On vocals, Anthony Lucero delivers a piercing scream to impressive effect. The Americans, whose last album dates back to 2018, offered us a split EP with End in 2022, entitled Gather & Mourn, which totally convinced us. It’s exactly in the same vein as this latest EP that they offer a suffocating first part of their set. Mike Mason on guitar sends out big, heavy notes that get trapped between Casey Hansen ‘s drum beats. A wall of sound rises up in front of us, when suddenly, calm seems to take over. A much more melodic universe, with shoegaze inspirations, totally transforms the Americans’ performance. A rather surprising mix, yet one that seems to work rather well. The sound of the room being quite loud, these quieter moments, when each of our members takes the time to come and lie down on top of us, made us totally appreciate this quality performance.

Cult Leader put on a two-faceted performance this evening. Their music, at times abruptly violent and slightly disconcerting, was a real melodic surprise. We’re convinced we’ll come away from this evening full of surprises, with a Roadburn feeling right at home.