Grosse soirée metalcore en prévision en ce lundi soir d’avril au Splendid! Landmvrks, qui ont par deux fois rempli la Bulle Café, sont de retour à Lille dans une salle beaucoup plus grande et qui affiche également complet depuis plusieurs semaines. Pour cette nouvelle tournée ils se sont entourés de grands noms de la scène metalcore et hardcore mondiale en la personne de The Devil Wears Prada, Like Moths To Flames et Guil Trip. Autant dire que le public ne s’est pas fait prier et est arrivé tôt pour ne rien manquer de ce plateau d’anthologie proposé par A Gauche de La Lune.
Report par Victor BRUNERIE
Photos par Marye DAVENNE
English version below
On commence donc à 19h pétantes avec les anglais de Guilt Trip qui viennent nous présenter leur album Severance sorti en septembre dernier. Seul groupe de hardcore pur de la soirée, ils ne prendront que quelques secondes à déclencher les premiers mosh pits de la soirée avec leurs morceaux très réussis blindés de riffs imparables, qui ne sont pas sans rappeler le genre de sonorités qu’on peut retrouver chez Knocked Loose par exemple. Jay Valentine est en grande forme et harangue le public pour plus de mouvement tout en nous proposant des lignes vocales imparables. On ne connaissait que très peu le groupe et en quelques minutes nous sommes largement conquis par la prestation de la formation mancunienne. Les musiciens ne sont pas en reste et nous balancent de quoi bien remuer dans le pit. Le groupe n’oublie pas les anciens titres et nous livre « Guilt Trip » issu de l’EP Unrelenting Force de 2016, et autant dire que dès leur début de carrière ils étaient prêts à en mettre plein la vue. Après l’excellent « Broken Wings », le groupe nous propose « Thin Ice » pour clôturer en beauté cette demi heure de set passée à la vitesse de l’éclair et c’est avec un mosh pit bien intense que le public lillois remercie le groupe pour ce show de haute volée. Une bien belle découverte qu’on espère revoir vite en tête d’affiche dans le coin!
On enchaine avec les américains de Like Moths To Flames et leur metalcore énergique. Dès « Angels Weep » on reconnait ce qui fait le sel du genre, à savoir un mélange chant clair chant hurlé maîtrisé de Chris Roetter, et des parties instrumentales qui restent en tête en quelques secondes. Le groupe de l’Ohio ne mettra que quelques secondes à faire redémarrer le pit de plus belle et laisse en à peine deux ou trois morceaux une très belle impression au public lillois. Il faut dire que les riffs de Zach Pishney et Cody Cavanaugh ne laissent rien au hasard et marquent l’auditeur en quelques secondes. De notre côté on est peu être un peu moins enthousiastes, en retrouvant dans la musique du groupe des choses qu’on voit un peu trop dans ce genre musical, mais on reste tout de même conquis par la prestation. « Kitsungi », un des derniers titres dévoilés par le groupe fait chavirer un peu plus le public lillois et c’est avec « Bury Your Pain » que les américians nous laissent dans un déluge de guitares magnifié par la batterie de Roman Garcia. Les américains quittent la scène largement applaudi en ayant totalement réussi ce premier passage lillois. On imagine aisément, là aussi les voir revenir nous voir très vite tant l’accueil fut chaleureux.
Treize ans, il nous aura fallu treize longues années pour avoir l’occasion de réussir à revoir The Devil Wears Prada en live, et autant vous dire qu’on attendait ce concert de pied ferme! Mike Hranica et Jeremy DePoyster se partagent le chant et nous livrent d’entrée de jeu une prestation à la hauteur de nos attentes avec « Watchtower » morceau tiré de leur dernier album en date. Quel plaisir de les retrouver après tant d’années avec cette même fougue et cette même envie de mettre le public dans sa poche en quelques secondes. Jonathan Gering apporte un véritable plus au metalcore du groupe de l’Ohio avec ses parties de claviers très réussies. Les riffs sont évidemment de la partie et ceux de « Danger : Wildman » viendront résonner dans nos oreilles comme la petite madeleine de Proust qu’ils sont. La prestation de TDWP ne faiblira pas une seconde en intensité et fera clairement monter le mercure dans la salle, qui commence à devenir irrespirable entre les pits incessants et le monde qui tente de se frayer un chemin, signe d’une soirée qui se déroule de la plus belle des manières. Le groupe met évidemment majoritairement en avant Color Decay, sorti en 2022, et nous montre qu’années après années ils réussissent toujours à pondre un metalcore imparable qui nous fait vibrer comme au premier jour. En fin de set nous aurons le droit au mythique « Outnumbered » issu du non moins inoubliable Zombie EP de 2010, avant que les chanteurs nous livrent une dernière performance inoubliable sur « Sacrifice » tout en laissant les musiciens nous donner aux aussi leur tout meilleur sur ce dernier titre. The Devil Wears Prada quittent la scène sous un tonnerre d’applaudissements qui rend parfaitement hommage à la qualité de leur prestation ce soir. Il ne reste plus qu’à espérer les voir en tête d’affiche au plus vite en France, et promis on ne réattendra pas treize ans pour retourner les voir!
C’est fou ce que deux années peuvent totalement changer pour un groupe. En mars 2022 (comme en 2019 d’ailleurs), nous étions à la bulle café pour la passage de Landmvrks en tête d’affiche. Une petite salle de 200 places et nous voici ce soir dans un Splendid à six fois plus ! Est-ce leur passage en première partie de Sum 41 au zénith en juin dernier qui leur permet cette ascension, ou leur place de plus en plus importante dans la scène métalcore européenne ? Dans tous les cas, à chacun de leur passage, nous faisons le déplacement pour voir les Marseillais avec toujours le même enthousiasme. C’est sur leur tout nouveau titre « Créatures » que Landmvrks ouvrent leur set devant un public gonflé à bloc. Tous les musiciens sont aussi énervés que le public et voilà qu’ils se mettent à bouger partout. Kévin D’Agostino est cette fois-ci en hauteur sur sa batterie et Paul va enchainer les aller-retour entre son pied de micro et le haut des marches au côté de la batterie. L’album Lost In The Waves, déjà sorti depuis 2021 est à l’honneur et le public connait absolument toutes les chansons par coeur. Florent Salfati n’a finalement même pas besoin d’expliquer au public à quelle moment il faudra crier « Death », tout le monde est déjà prêt. Devant un grand « V » lumineux, Landmvrks font une prestation toujours aussi calibré et le son, comme à chacun de leur passage, est d’une qualité irréprochable. On doit vous avouer qu’après 6 concerts de Landmvrks depuis 3 ans, il n’y aura ce soir pas de grosses découvertes, à l’exception de « Suffocate » qui débutera en acoustique, comme un court moment de calme. Il faudra bien ça pour se reposer quelques secondes dans le pit infernal. 40 minutes de set à peine, et voilà que la salle est dans l’obscurité avec le bruit des vagues. On a du mal à se dire qu’on est déjà au rappel à tel point nous avons l’impression que le concert commence à peine. Le public balancera toute son énergie pour le dernier « Self-Made Black Hole » qui confirme toute la puissance du quintet avant des applaudissements à n’en plus finir.
Landmvrks n’ont plus rien à prouver, que ce soit devant le public français, que celui Européen. On le répète à chaque fois, mais notre contribution française au métalcore mondial vient de Landmvrks et de tous ces groupes qui sont passer par l’incubateur marseillais, sous les mains de Florent Salfati. Un grand respect pour leur musique qui mets tout le monde d’accord, mais on regrette un show beaucoup trop court, qui gagnera à évoluer avec leur prochain album, qui on espère sortira très vite.
Un grand merci à Victor pour les accréditations, à A Gauche de La Lune pour l’organisation et au Splendid pour l’accueil.
Big metalcore night in store for this Monday evening at Le Splendid! Landmvrks, who have twice sold out the Bulle Café, are back in Lille in a much bigger venue, which has also been sold out for several weeks. For this new tour, they’ve joined forces with some of the biggest names on the global metalcore and hardcore scene: The Devil Wears Prada, Like Moths To Flames and Guil Trip. Needless to say, the audience arrived early to make sure they didn’t miss out on this anthology of acts put on by A Gauche de La Lune.
Report by Victor BRUNERIE
Pictures by Marye DAVENNE
We kick off at 7 p.m. sharp with England’s Guilt Trip, presenting their album Severance, released last September. The only pure hardcore band of the evening, they take just a few seconds to set off the first mosh pits of the evening with their highly successful tracks packed with unstoppable riffs, reminiscent of the kind of sounds found in Knocked Loose, for example. Jay Valentine is in top form, haranguing the audience for more movement and delivering unstoppable vocal lines. We knew very little about the band, and in just a few minutes we were won over by their performance. The musicians are not to be outdone, and they’ve got plenty to get the pit moving. The band don’t forget their old tracks, delivering “Guilt Trip” from their 2016 EP Unrelenting Force, and it’s fair to say that right from the start of their career, they were ready to show off. After the excellent “Broken Wings”, the band offered us “Thin Ice” to close this half-hour set in style, and it was with an intense mosh pit that the Lille crowd thanked the band for this high-flying show. A wonderful discovery that we hope to see again soon as a local headliner!
Next up are the Americans of Like Moths To Flames and their energetic metalcore. From “Angels Weep” onwards, we recognize what makes the genre so special, namely Chris Roetter‘s masterful blend of clean vocals and screamed vocals, and instrumental parts that stick in your head in a matter of seconds. It only takes a few seconds for the band from Ohio to get the pit going again, and in just two or three songs, they’ve left a lasting impression on the Lille crowd. Zach Pishney and Cody Cavanaugh‘s riffs leave nothing to chance and leave their mark on the listener in a matter of seconds. For our part, we’re a little less enthusiastic, finding in the band’s music things we see a little too much of in this musical genre, but we’re still won over by the performance. “Kitsungi”, one of the last tracks unveiled by the band, had the Lille audience on the edge of their seats, and it was with “Bury Your Pain” that the Americans left us in a deluge of guitars, magnified by Roman Garcia‘s drums. The Americans leave the stage to rapturous applause, having made a complete success of their first appearance in Lille. It’s easy to imagine that they’ll be back very soon, given the warm welcome they received.
Thirteen years, it’s taken us thirteen long years to get the chance to see The Devil Wears Prada live again, and we can’t tell you how much we’ve been looking forward to this concert! Mike Hranica and Jeremy DePoyster share the vocals, and from the outset they deliver a performance that lives up to our expectations, with “Watchtower” from their latest album. What a pleasure to find them back after so many years, with the same ardor and the same desire to have the audience in their pocket in a matter of seconds. Jonathan Gering brings a real plus to the Ohio band’s metalcore with his highly accomplished keyboard parts. The riffs are obviously part of the show, and those of “Danger: Wildman” will ring in our ears like the little Proust madeleine that they are. TDWP‘s performance never wavers in intensity for a second, and clearly raises the mercury in the room, which is starting to become unbreathable between the incessant pits and the people trying to make their way through, a sign of an evening that’s unfolding in the most beautiful of ways. Of course, Color Decay, released in 2022, is the band’s main feature, showing us that year after year, they still manage to produce unstoppable metalcore that thrills us like the first day. The set comes to a close with the legendary “Outnumbered” from 2010’s no less unforgettable Zombie EP, before the singers deliver one last unforgettable performance on “Sacrifice”, leaving the musicians to give us their very best on this last track too. The Devil Wears Prada leave the stage to thunderous applause, a fitting tribute to the quality of their performance this evening. All we can do now is hope to see them headline in France as soon as possible, and promise we won’t have to wait thirteen years to see them again!
It’s amazing what two years can do to a band. In March 2022 (as in 2019, by the way), we were at La Bulle Café for Landmvrks‘ headlining show. A small 200-seat venue, and here we are tonight in a Splendid with six times as many! Is it their stint as support act for Sum 41 at the Zenith last June that has enabled them to rise to the top, or their increasingly important place on the European metalcore scene? In any case, every time they play, we turn up to see the Marseillais with the same enthusiasm. Landmvrks open their set with their brand-new track “Créatures”, in front of a capacity crowd. All the musicians are as excited as the audience, and they start moving all over the place. This time, Kévin D’Agostino is high up on his drum kit, and Paul is going back and forth between his microphone stand and the top of the steps beside the drums. The Lost In The Waves album, already out since 2021, is in the spotlight, and the audience knows every song by heart. In the end, Florent Salfati doesn’t even have to explain to the audience when it’s time to shout “Death” – everyone is already ready. In front of a big, luminous “V”, Landmvrks deliver a performance as calibrated as ever, and the sound, as always, is of impeccable quality. After 6 Landmvrks concerts in the last 3 years, we have to admit that there won’t be any big discoveries tonight, with the exception of “Suffocate”, which begins acoustically, like a short moment of calm. That’s what it takes to get a few seconds’ rest in the infernal pit. Barely 40 minutes into their set, and the room goes dark with the sound of the waves. It’s hard to believe we’re already at the encore, so much so that we feel the concert has barely begun. The crowd will be throwing all their energy into the final track, “Self-Made Black Hole”, which confirms the quintet’s power, before endless applause.
Landmvrks have nothing left to prove, whether to French or European audiences. We say it every time, but our French contribution to world metalcore comes from Landmvrks and all those bands who have passed through the Marseilles incubator, under the hands of Florent Salfati. Great respect for their music, which puts everyone on the same wavelength, but we regret that the show was far too short, and that it will gain in evolution with their next album, which we hope will be released very soon.





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