#Album : Knocked Loose – You Won’t Go Before You’re Supposed To (10/05/2024)

Ce vendredi 10 mai sonne comme le jour saint pour tous les fans de Knocked Loose en attente de nouveauté depuis la sortie du dernier EP Upon Loss. Après nous avoir mis l’eau à la bouche avec trois singles, You Won’t Go Before You’re Supposed To nous est livré par Pure Noise Records pour un total de 10 titres à retourner le pit. 

Article par JB

English version below


Avant de commencer la chronique sur l’album en lui même j’aimerai saluer le travail de Eric Richter, Max Moore, Kevin Lombardo et plus globalement des personnes présentes dans les crédits des clips . La direction artistique suit le fil de ce qui avait déjà été initiée sur Upon Loss. On y retrouve le groupe dans des couleurs et mise en scène qui a faire pâlir le studio A24. 

On avait bien compris que le groupe ne voulait pas se limiter à une seule orientation musicale comme en atteste le choix du producteur de l’album, Drew Fulk, mais pour le début de l’album la formation décide de garder sa formule classique avec “Thrist”. L’intro du morceau ressemble à une captation sonore d’une grotte dans lequel on mettrait des coups dans un bol tibétain pour apaiser toutes les tensions. Mais ne vous faites pas avoir la séance de relaxation est annulée et Bryan vient vous le dire de haute voix. Avec ses une minute quarante six on sait que l’intensité est au rendez vous et rendra hommage au Pit lors des Lives. 

En parlant de Pit, gros premier breakdown sur le titre “Piece by Pièce”, qui reprend aussi des structures classiques du hardcore avec des parties de two step qui est assez rare dans les dernières compositions et de l’atmosphère que nous pouvons retrouver en live avec le quintet. Le jeu du batteur est toujours aussi propre avec des coups de snare à nous faire des sursauts de peur.

Premier titre déjà sorti “ Suffocate” monte le tempo et la lourdeur des riffs. On y retrouve Poppy qui apporte une nouvelle dimension à la chanson par son chant clair parfait et ses cris stridents assez unique à l’image de Bryan. Mais ce qui fait encore plus la particularité de ce titre comme l’on déjà fait remarquer tous les internautes c’est ce break au tempo du reggaeton qui tranche avec l’ambiance du titre pour nous y remettre avec un cri de Poppy.

Dans la suite des particularités de l’album, on retrouve l’enchaînement “Moss cover all” “Take Me Home”. On y retrouve un titre avec une énergie folle parlant du fait que Bryan soit assez casanier et on suit ce fil conducteur de la maison pour enchaîner avec le même sample de piano désaccordé sur « Take Me Home ». Le track violent qui se termine par un petit sample de country nous souligne encore la versatilité que peut faire preuve le quintet.  

En titre attendu, nous ne pouvons que minimiser la hype qu’il y avait dès l’annonce de « Slaughterhouse 2 ». Le morceau est une réinterprétation du premier à la sauce Hardcore Knocked Loose. Les clins d’oeil à la première version fusent avec les échanges entre Chris Motionless et Bryan où certaines phrases reviennent vous mettre l’envie de la réécouter.  On soulignera le riff de guitare de l’intro très “Halloween” avec l’utilisation d’une Wah-Wah. 

L’écoute arrive vers sa fin mais l’album ne baisse pas en intensité avec “Calm that keeps you Awake” et “Blinding Faith” qu’on ne présente plus étant le premier son sorti de l’album avec ce fameux break en échange vocale entre Isaac, Nicolas et Bryan avant de relâcher toute la violence du break pour notre plus grand plaisir.  

Et comme dernier cadeau nous recevons l’OVNI de l’album “ Sit and Mourn” titre de quasiment cinq minutes qui s’ouvrent par ce qu’on pourrait croire le dernier Polaris avec une guitare très aérée et contemplative qui reviendra tout au long du morceau entrecoupé par les gros riffs basse et guitare. Quand on parlait de toutes les directions possibles en terme musical, il y a ce genre de son pour lequel je ne pense pas voir Knocked Loose. Le son est étrangement émouvant dans sa manière de nous parler du deuil et de son poids à travers des paroles mais aussi des sons de guitare très ambiants et une batterie qui laisse plus la place aux autres instruments venant bien contraster avec le reste de l’album. 

A l’instar de la pochette, l’album se veut critique sur la religion avec les titres “ Don’t Reach For Me “ où Isaac et Bryan s’unissent pour dénoncer les mensonges colportés par cette dernière ou encore le plus explicite “Blinding Faith”. Inspiré des messes que pouvait faire Isaac avec sa mère dans lesquels il voyait des personnes qu’il savait malhonnête, méchant, perfide qui croyait que venir à l’église aller nettoyer leurs erreurs et faire d’eux des bonnes personnes juste en faisant acte de présence. 

Cet album sonne comme la confirmation du renouveau de Knocked Loose sur la même lignée qu’ils ont pris depuis Upon Loss. You Won’t Go Before You’re Supposed To nous amène dans un voyage avec le quintet passant des inspirations reggaeton, country, hardcore mélodique… Le nom de l’album étant une référence à la peur de Bryan de prendre l’avion mais  de l’avoir quand même fait. Nous vous invitons, même si vous n’êtes pas fan du groupe, de faire le saut pour cette escapade de vingt-sept minutes à travers la psyché du groupe sur la religion et la gestion de la mort.

Tracklist :

  1. Thrist
  2. Piece By Piece
  3. Suffocate
  4. Dont Reach For Me
  5. Most Covers All
  6. Take Me Home
  7. Slaughterhouse 2
  8. The Calm That Keeps You Awake
  9. Blinding Faith
  10. Sit & Mourn

 


May 10th sounds like a holy day for all Knocked Loose fans waiting for something new since the release of their latest EP Upon Loss. After making our mouths water with three singles, You Won’t Go Before You’re Supposed To is delivered by Pure Noise Records for a total of 10 pit-turning tracks.

Review by JB

Before I begin my review of the album itself, I’d like to pay tribute to the work of Eric Richter, Max Moore, Kevin Lombardo and, more generally, the people featured in the video credits. The artistic direction follows on from what was already started on Upon Loss. We find the band in colours and staging that would make studio A24 pale.

It was clear that the band didn’t want to limit themselves to a single musical direction, as evidenced by the choice of producer for the album, Drew Fulk, but for the start of the album they decided to stick to their classic formula with ‘Thrist’. The track’s intro sounds like the sound of a cave being tapped into a Tibetan bowl to soothe away all tensions. But don’t be fooled, the relaxation session is cancelled and Bryan comes to tell you loud and clear. At one minute forty six we know that the intensity is there and will pay tribute to the Pit during the Lives.

Talking of Pit, there’s a big first breakdown on the track ‘Piece by Pièce’, which also uses classic hardcore structures with two-step parts that are quite rare in the latest compositions and the atmosphere we can find live with the quintet. The drummer’s playing is as clean as ever, with snare hits that make you jump with fear.

Suffocate’, the first track to be released, picks up the tempo and the heaviness of the riffs. It features Poppy, who adds a new dimension to the song with her perfect clear vocals and unique shrill screams, just like Bryan. But what makes this track even more special, as everyone on the Internet has already pointed out, is the reggaeton-tempo break, which breaks away from the mood of the track and puts us right back in it with a scream from Poppy.

The rest of the album’s special features include the sequence ‘Moss cover all’ ‘Take Me Home’. It’s a track with a crazy amount of energy, talking about the fact that Bryan is a bit of a homebody, and we follow the thread of the house with the same out-of-tune piano sample on ‘Take Me Home’. The violent track, which ends with a small country sample, further underlines the versatility of the quintet.

As an expected track, we can only play down the hype that was generated when ‘Slaughterhouse 2’ was announced. The track is a Hardcore Knocked Loose reinterpretation of the first. There are plenty of nods to the first version in the exchanges between Chris Motionless and Bryan, where certain phrases come back to make you want to listen to it again. The guitar riff in the very ‘Halloween’ intro, with its use of a Wah-Wah, is particularly noteworthy.

The album draws to a close but doesn’t let up in intensity with ‘Calm that keeps you Awake’ and ‘Blinding Faith’, which needs no introduction as it’s the first sound to be released from the album, with the famous vocal exchange between Isaac, Nicolas and Bryan before the break’s full violence is released to our delight.

And as a final gift we get the UFO of the album, ‘Sit and Mourn’, a track lasting almost five minutes that opens with what sounds like the last Polaris, with a very airy, contemplative guitar that recurs throughout the track, interspersed with big bass and guitar riffs. When we were talking about all the possible directions in terms of music, there’s this kind of sound that I don’t think Knocked Loose is for. The sound is strangely moving in the way it speaks to us of grief and its weight through lyrics but also very ambient guitar sounds and drums that leave more room for other instruments, contrasting well with the rest of the album.

Like the cover, the album is also critical of religion, with tracks such as ‘Don’t Reach For Me’, where Isaac and Bryan join forces to denounce the lies spread by religion, and the more explicit ‘Blinding Faith’. Inspired by the masses Isaac would go to with his mother, where he would see people he knew to be dishonest, wicked and treacherous, who believed that coming to church would clean up their mistakes and make them good people just by showing up.

This album sounds like confirmation of Knocked Loose‘s revival in the same vein they’ve taken since Upon Loss. You Won’t Go Before You’re Supposed To takes us on a journey with the quintet through reggaeton, country and melodic hardcore… The name of the album is a reference to Bryan’s fear of flying but having done so anyway. We invite you, even if you’re not a fan of the band, to take the plunge for this twenty-seven minute escapade through the band’s psyche on religion and dealing with death.

 

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