C’est dans le DSBM que nous avons décidé de vous emmener aujourd’hui avec le nouvel album de Nobody, intitulé Despair is Where My Thoughts Swim. Sorti via End My Life Records et Tragedy Productions, les américains proposent un black métal dépressif plein de tristesse et de regret pour des compositions poignantes.
par Marye DAVENNE
English version below
L’univers de Nobody est sombre, et violent et pourtant assez lent. Un black métal où l’usage de la double pédale est loin d’être omniprésent pour un plongeon dans le désespoir lent et blessant. Alors que le morceau d’ouverture nous proposait une voix très aigu et hurlé, c’est dans un chant plus growlé, et même parlé qu’on part avec « Faces Pass Me In Crowded Rooms ». Les cris de douleur sont puissants et se veulent écrasant par cette mélodie plein de d’angoisse. « Perpetual Torment » nous rappelle dès les premières secondes l’univers de Ghost Bath que nous aimons tant ! Des voix camouflés, des extraits d’enregistrements pour une piqure de voyage dans nos souvenirs les plus douloureux.
On sent dans les compositions du groupe une certaine liberté et du punch qui rythme bien cet album. « Day Drift By » est sans aucun doute mon morceau preféré avec ses riffs qui glissent sur nous comme des violons sanglants. Une versatilité entre les morceaux qui nous plongent dans un tout sublime, n’hésitant pas à alterner les styles de chants pour des titres dont on croirait entendre 3 chanteurs différents, comme sur « A Silent Prayer ». On doit bien vous avouer avoir une préférence lorsque les cris sont plus graves, mais l’identité du groupe se veut puissante avec cette spécificité. C’est sur une cover de Lifelover et leur titre « Myspys » que l’album se clôture avec brio. Un titre beaucoup plus rythmé, presque entrainant qui nous fait bouger une dernière fois.
Nobody nous proposent avec Despair is Where My Thoughts Swim un black métal proche du doom s’exaltant d’une force de composition pour des titres uniques. On ne s’ennuie pas, et chaque titre est comme une plongée dans le désespoir par toutes ses branches.
Tracklist :
1. Life’s Ephemeral Tale
2. Faces Pass Me in Crowded Rooms
3. In This Emptiness
4. Perpetual Torment
5. Days Drift By
6. A Silent Prayer
7. Bleeding a World Undone
8. The Path of Ashes
9. Obscurity’s Embrace
10. In the Quietus of Night
11. Myspys (Lifelover Cover)
It’s to DSBM that we’ve decided to take you today with Nobody’s new album, Despair is Where My Thoughts Swim. Released via End My Life Records and Tragedy Productions, the Americans offer a depressive black metal full of sadness and regret in poignant compositions.
Nobody‘s universe is dark, violent and yet slow. A black metal where the use of the double pedal is far from omnipresent for a plunge into slow and hurtful despair. Whereas the opening track featured a high-pitched, howling vocal, ‘Faces Pass Me In Crowded Rooms’ takes us into a more growled, even spoken vocal. The cries of pain are powerful and crushing, the melody full of anguish. From the very first seconds of ‘Perpetual Torment’ we’re reminded of the Ghost Bath universe we love so much! Camouflaged voices and extracts from recordings take us on a trip down memory lane.
There’s a certain freedom and punch to the band’s compositions that sets the pace for this album. ‘Day Drift By’ is undoubtedly my favourite track, with its riffs that slide over us like bloody violins. The versatility of the tracks makes for a sublime whole, not hesitating to alternate singing styles on tracks like ‘A Silent Prayer’, where you’d think you were listening to 3 different singers. We have to admit to a preference for the lower-pitched screams, but the band’s identity is powerful with this specificity. The album closes with a cover of Lifelover and their track ‘Myspys’. A much more rhythmic track that gets us moving one last time.
With ‘Despair is Where My Thoughts Swim’, Nobody offer us black metal akin to doom, exalted by the strength of their songwriting for unique tracks. There’s never a dull moment, and each track is a plunge into despair from every angle.
Sounding Shivers 