#Live : L’Arsenal Rock Festival – Jour 3 @ Zone De Loisirs, Beautor – 19/05/2024

Malgré une nuit particulièrement animée sur le camping “sauvage” du festival, nous sommes motivés pour cette troisième et dernière journée de l’Arsenal Rock Festival. D’autres ont choisi les campings, plus éloignés mais plus calmes, indiqués par les organisateurs. Mais ce n’est pas la fatigue qui nous empêchera de profiter du très beau programme proposé aujourd’hui, d’autant plus que le soleil a enfin décidé d’être de notre côté. C’est donc parti pour Les Crêtes Brûlées, EKO, Julie Colère, Rocco Glavio, Mégadef, Marcel et son Orchestre et une fin de festival très attendue avec les Vulves Assassines. 

Article par Mégane

English version below


On démarre la journée en retrouvant Les Crêtes Brûlées dont on avait eu un aperçu pendant leur featuring avec Resto Basket. Et cela va commencer sur les chapeaux de roue. En effet le duo arrive sur scène depuis le site du festival, enjambant les barrières, avec une attitude de fin de soirée qui nous amuse grandement en ce tout début d’après-midi. Le duo nous propose un punk rock acoustique particulièrement déjanté. Les titres sont joués à une vitesse impressionnante. Leur reprise des “Corons” de Pierre Bachelet est encore plus rythmée que celle d’Opium du Peuple. Leurs jeux de mots et blagues pouvant sembler simplistes font mouche et on se prend tous au jeu. Ils chantent leur colère avec “Chanson Calme” ou encore leur détestation de la police avec “Allez les Bleus” (rien à voir avec le foot). On danse sur “gimme gimme gimme (a man after midnight)” pendant que Joey Glüten (Megadef) est dans le public à dessiner au marqueur des 8°6 dans des noix de coco sur des spectateurs en demande. Les Crêtes Brûlées invitent leurs amis de Resto Basket à monter sur scène en retour de la veille. Visiblement cela n’était pas prévu et il semblerait que le chanteur de Resto Basket ait plus ou moins été kidnappé par le duo la veille au soir. Ils invitent sur scène une autre amie, Cléa, pour nous offrir notre dose de “Cayenne” quotidienne. On quitte momentanément l’énergie positive des Crêtes Brûlées qui assureront les inter concerts plus tard dans la soirée. 

Après cette entrée en matière rythmée, nous nous apprêtons à découvrir un nouveau groupe local avec EKO. On démarre avec “1984 – Nouvelle Ère” qui ouvre également le dernier album du groupe Déficits d’Humanité, sorti en avril dernier et dont ils joueront de nombreux titres. Leur fusion aux influences de Rage Against The Machine ou encore Lofofora réchauffe une atmosphère déjà bien estivale. Les titres sont assez longs, avec des refrains bien marqués. Le mix permet de bien entendre les textes engagés du groupe, notamment en faveur d’une société moins consumériste et plus respectueuse de la planète sur laquelle nous sommes. Ils arrivent à faire sauter et bouger un public un peu plus enclin à se trouver devant la scène même si tôt par ce beau soleil. On sent des influences larges dans leur musique qui se mélangent pour nous offrir un résultat équilibré et original. On termine le set avec “Lâche la pression” et on se dit que c’est ce qu’on fait vraiment depuis le début de ce festival. 

On continue cette journée par une nouvelle découverte : Julie Colère. Le groupe parisien nous propose une base punk rock agrémentée d’instruments moins communs dans le style. Tout comme son nom, le personnage principale de la scène est une femme, Angela, armée de son accordéon. Pour chanter leurs sentiments ambigus autour de Paris, leur ville d’origine, Carl (banjo, guitare) sort la flûte. Les textes nous parlent à la fois d’enfance maltraitée et de la Commune de Paris, mais aussi de liberté. De nombreux spectateurs dansent en réponse à cette musique aux apparences festives. De notre côté, on se pose sur l’herbe, profitant de cette musique qui colle parfaitement à la météo. 

On va changer d’ambiance avec Rocco Glavio, bien plus agressif. Le trio nous assène un punk dans sa forme la plus pure, à la fois dynamique et militant. Entre textes anti-système, révolutionnaires, écologistes, anti-guerre on adhère à 300% à l’univers du groupe. Agate à la batterie assure également quelques parties de chant. Avec “Police” on reprend en chœur “Tout le monde déteste la police”. On a l’impression que la scène, pourtant imposante, est presque trop petite pour contenir toute leur énergie. Loïc (chant) fait le show, arborant divers accessoires pour illustrer ses titres. En plus de leurs compositions telles que “Keupon” ou “BB86”, Rocco Glavio nous présente également la revisite du Lion est mort ce soir devenue pour l’occasion “Le Punk Est Mort”. On termine le set en beauté avec une reprise de “Vivre Libre ou Mourir” des Berruriers Noirs. Rocco Glavio a assuré et a clairement chauffé le public pour la suite, qui s’annonce dans le même registre. 

En effet, nous continuons la journée, et entamons la soirée avec Mégadef. Les Rennais sont assez attendus. On les a vu sur le site toute la journée et ils ont visiblement hâte de commencer leur set. Avant tout, Joey Glüten nous propose en guise d’échauffement, un petit wall of death, avant même le début du concert, sans musique. Le public y répondra sans hésitation. Malgré cela, lorsque son micro s’allume, Joey démarre par un message de prévention sur la tolérance, le respect, saluant les personnes sobres et exhortant à ce que chacun puisse avoir sa place et vivre ce concert librement. Une fois la musique commencée, chacun s’en donne à coeur joie entre pogo et wall of death voire slam pour les plus courageux (la fosse est très éparse). Ceux-ci sont pourtant globalement teintés du respect réclamé précédemment. Très rapidement dans le set on retrouve “Train direct pour Défonce Land” et un certain enfumage venu de la fosse vient illustrer les paroles. Mégadef c’est clairement parfois un peu débile, ça donne envie de lâcher prise, de faire la fête, d’en avoir rien à faire. En bref, c’est punk. Évidemment on n’oubliera pas de parler violences policières, rébellion… tout cela dans un franc esprit de camaraderie festive. Proche de son public, “Léa passion bagarre” devient “Lucie passion bagarre” pour célébrer un anniversaire. A la sortie du kazoo pour “Cramer des mcdo” c’est un membre du public qui est invité à prendre le micro. Celui-ci aura ensuite pour mission d’aller chercher Mathéo, ingé son… en slamant! Et quoi de mieux pour fêter presque un an de sobriété de Joey qu’une reprise de son projet solo “Bière pas cher”. Après “Le pouvoir des pierres” qui verra le public investir massivement la scène, on termine tout doucement le set. On quitte le groupe sur “Anarcho balade”. On se sent vivant et bien après ce concert qui nous permet d’extérioriser bien des choses de nos semaines de taff dans le monde capitaliste. 

On change d’ambiance mais on va tout autant pouvoir lâcher prise avec la tête d’affiche du jour : Marcel et son orchestre. Depuis le début de l’après-midi, on voit progressivement l’arrivée d’un public déguisé, clairement là pour faire la fête avec les Pas-de-Calaisiens. Entre carnaval et match de foot (de Lens évidemment!), les Marcel vont nous encore nous offrir un show festif. Ils démarrent avec “Où sont passées mes pantoufles?”, titre très ska repris en choeur par le public qui danse déjà. Comme lors de leur passage à Grenay en avril dernier, René est remplacé par Macron dans “Comme un balai”. On se déhanche au son du saxophone, du trombone (ou de la trompette selon les titres). Le groupe nous offre aussi de son côté quelques chorégraphies qui rajoutent un peu à la fête. Marcel et son Orchestre et ses 35 ans de carrière savent motiver la foule et font asseoir tout le monde pour “Cerf-Volant”, chacun frappant dans la main de son voisin. Pour la première fois, j’assiste à “Méfie-te des 62” hors de leur département. Cela n’empêche pas à la seule chenille de ce festival de se former. Ils nous font facilement oublier les 3 jours de fatigue. Mouloud (chant) profite de cette tribune pour appeler à la mobilisation électorale le 9 juin avec un “No Pasaran” avant d’entamer “À qui cela profite?”. Encore une fois, le côté festif d’un groupe n’empêche pas d’aborder des sujets sociétaux et engagés. Avant “Les neurones à crêtes”, la foule est séparée en deux camps, d’un côté les islamo gauchistes et de l’autre les complotistes. Evidemment tout cela finit dans un wall of death. Le groupe enchaîne ainsi les tubes et termine par le plus connu “Les vaches”. A cette occasion, ils invitent Xavier, président de l’Arsenal, à partager la scène. 

Après autant de festivités, beaucoup restent sur le site pour assister à l’interlude par Les Crêtes Brûlées sur la petite scène. Entre différentes reprises punk comme The Offspring ou même des revisites comme “I Will Survive”, le duo invite Joey Glüten à chanter avec eux “Le pouvoir des Pierres” dans une nouvelle version. Les Crêtes Brûlées mettent l’ambiance et leurs interconcerts sont particulièrement réussis. 

On en arrive au très attendu concert des Vulves Assassines. Comme hier soir avec King Kong Meuf, on s’attend à prendre notre nouvelle dose de féminisme engagé  et d’anti patriarcat. Le trio commence d’ailleurs par “Queen Kong”. Leur punk rap electro de l’espace nous embarque rapidement. DJ Conant arbore un t-shirt “Radio France en lutte” qui fait écho en ce jour de Grand Dimanche Soir diffusé par France Inter, mais sans son chroniqueur Guillaume Meurice, muselé en raison d’une blague pourtant jugée légale. Tous les textes sont comme des étendards à toutes les luttes actuelles à l’instar de “Chômeur Branleur” ou “Das Kapital”. Les paroles sont aussi agressives que ce que peut faire vivre la société à certaines minorités en ce moment. Le titre phare des Vulves Assassines reste “La retraite”, devenu un véritable hymne des manifestations en 2023. Malheureusement quelques problèmes de clavier viendront un peu entacher ce morceau, mais pas l’énergie du public ni du trio venu du 9.3. A l’instar du groupe précédent, le wall of death est lui aussi divisé en deux types de population, à savoir cette fois la bourgeoisie et le prolétariat. MC Vieillard ne cesse ses acrobaties entre pirouettes et planches. Le son de la guitare prend également une place importante au milieu des sons plus électroniques. Plus le set avance, plus on se dit que les Vulves Assassines, qui existent depuis 2013, est un groupe indispensable dans le contexte actuel. Elles nous promettent d’ailleurs d’être les présidentes de la République en 2027! Les trois artistes n’hésitent pas à partir en slam dans la fosse. Elles nous font même faire une très belle chorégraphie sur “Paul danse”. En fin de set, les femmes du public sont invitées à monter sur scène et la sécurité stoppera cet afflux avant que l’on ai toutes pu la rejoindre. Les Vulves Assassines s’éclipsent sur la Rave Edit de “La Retraite”, laissant le public danser une dernière fois avec toute la fougue qu’on a pu emmagasiner durant ce show incroyable. 

Et là on se rend compte que le festival est bel et bien terminé. Il est pourtant difficile de retrouver nos esprits après tous ces concerts. On retiendra une très belle organisation, qui fait tout pour que le public profite au maximum de ce que peut offrir le festival dans le plus grand confort possible. Chacun avait sa place sur l’Arsenal Rock, familles, locaux, novices, avertis… Mais également chacun en tant que personne avec ses différences, dans un réel climat de bienveillance et de respect. On salue également les tarifs très abordables des billets mais aussi des boissons et repas proposés sur place. Evidemment, chapeau aux nombreux bénévoles croisés tout au long de l’évènement. Vous l’aurez compris, on ne peut que vous conseiller ce festival! Alors, rendez-vous en 2025?


Despite a particularly busy night on the festival’s « wild » campsite, we’re motivated for this third and final day of the Arsenal Rock Festival. Others have opted for the more remote but quieter campsites indicated by the organizers. But fatigue won’t stop us from enjoying today’s superb program, especially as the sun has finally decided to be on our side. So it’s off to Les Crêtes Brûlées, EKO, Julie Colère, Rocco Glavio, Mégadef, Marcel et son Orchestre and a long-awaited end to the festival with Les Vulves Assassines.

Review by Mégane

We kick off the day with a visit from Les Crêtes Brûlées, who we caught a glimpse of during their featuring with Resto Basket. And it’s off to a flying start. The duo arrive on stage from the festival site, straddling the barriers with a late-night attitude that amuses us greatly in the early afternoon. The duo’s acoustic punk rock is particularly crazy. The songs are played at an impressive speed. Their cover of Pierre Bachelet’s « Corons » is even more rhythmic than Opium du Peuple. Their puns and jokes, which may seem simplistic, hit the nail on the head, and we all fall for it. They sing of their anger with « Chanson Calme », or their detestation of the police with « Allez les Bleus » (nothing to do with soccer). We dance to « gimme gimme gimme (a man after midnight) » while Joey Glüten (Megadef) is in the audience, drawing 8°6s in coconuts on the audience with a marker. Les Crêtes Brûlées invite their friends from Resto Basket to come on stage in return for the previous day’s performance. Clearly this wasn’t planned, and it seems that Resto Basket’s singer was more or less kidnapped by the duo the night before. They invite another friend, Cléa, on stage to give us our daily dose of « Cayenne ». We momentarily leave the positive energy of Les Crêtes Brûlées, who will be providing the inter concerts later in the evening.

After this rhythmic introduction, we’re about to discover a new local band with EKO. We kick off with « 1984 – Nouvelle Ère », which also opens the band’s latest album, Déficits d’Humanité, released last April, from which they will be playing a number of tracks. Their fusion, with influences from Rage Against The Machine and Lofofora, warms up an already summery atmosphere. The tracks are quite long, with strong choruses. The mix allows you to hear the band’s committed lyrics, notably in favor of a less consumerist society that is more respectful of the planet we live on. They manage to get the crowd jumping and moving, even though it’s so early in the day and the sun is so shining. You can feel the wide-ranging influences in their music blending together to give us a balanced and original result. We end the set with « Lâche la pression », thinking that this is what we’ve really been doing since the start of the festival.

We continue the day with a new discovery: Julie Colère. This Parisian band offers us a punk rock base embellished with instruments less common in the style. Like their name, the main character on stage is a woman, Angela, armed with her accordion. Carl (banjo, guitar) brings out the flute to sing about their ambiguous feelings around Paris, their home town. The lyrics speak of childhood abuse and the Paris Commune, but also of freedom. Many in the audience dance in response to the festive-sounding music. As for us, we settle down on the grass, enjoying this music that fits perfectly with the weather.

The mood changes with the much more aggressive Rocco Glavio. The trio delivers punk in its purest form, both dynamic and militant. With their anti-system, revolutionary, environmentalist and anti-war lyrics, we’re 300% sold on the band’s universe. Agate on drums also lends a hand on vocals. With « Police », we sing along to « Tout le monde déteste la police ». The imposing stage seems almost too small to contain all their energy. Loïc (vocals) puts on a show, wearing a variety of accessories to illustrate his songs. In addition to their own compositions, such as « Keupon » and « BB86 », Rocco Glavio also present a revisit of « Le Lion est mort ce soir », which has become « Le Punk Est Mort » for the occasion. The set ended on a high note with a cover of « Vivre Libre ou Mourir » by Les Berruriers Noirs. Rocco Glavio was on top form, clearly warming up the crowd for the next part of the set, which promises to be in the same vein.

Indeed, we continue the day, and start the evening with Mégadef. The people from Rennes are eagerly awaited. We’ve seen them on site all day, and they’re obviously eager to get their set underway. First of all, Joey Glüten offers us a little wall of death as a warm-up, even before the concert begins, without music. The audience responds without hesitation. Despite this, when his microphone is switched on, Joey begins with a message of tolerance and respect, greeting sober people and urging everyone to have their place and experience the concert freely. Once the music starts, everyone goes wild with pogo, wall of death and even slam for the bravest (the crowd is very sparse). These are, however, tinged with the respect previously demanded. Early on in the set, we hear « Train direct pour Défonce Land », with a certain amount of smoke coming from the pit to illustrate the lyrics. Mégadef is clearly a bit silly at times, but it makes you want to let go, to party, to not give a damn. In short, it’s punk. Of course, we won’t forget to talk about police violence, rebellion… all in a frank spirit of festive camaraderie. Close to her audience, « Léa passion bagarre » becomes « Lucie passion bagarre » to celebrate a birthday. At the end of the kazoo for « Cramer des mcdo », a member of the audience is invited to take the microphone. His or her mission will then be to fetch Mathéo, sound engineer… by slamming! And what better way to celebrate almost a year of Joey’s sobriety than with a reprise of his solo project « Bière pas cher ». After « Le pouvoir des pierres » (The Power of Stones), which sees the audience take to the stage in droves, the set comes to a gentle close. We leave the band on « Anarcho balade ». We’re feeling alive and well after this concert, which allows us to externalize many things from our weeks working in the capitalist world.

It’s a change of atmosphere, but it’s just as much a chance to let loose with the day’s headliner: Marcel et son orchestre. Since the start of the afternoon, we’ve gradually seen the arrival of an audience dressed up, clearly there to celebrate with the Pas-de-Calaisiens. Somewhere between a carnival and a soccer match (with Lens, of course!), Les Marcel are set to put on another festive show. They kick things off with « Où sont passées mes pantoufles? », a ska-flavored track that gets the crowd up on their feet and dancing. As when they performed in Grenay last April, René is replaced by Macron on « Comme un balai ». We sway to the sound of the saxophone and trombone (or trumpet, depending on the track). The band also offer us a few choreographies to add to the party. Marcel et son orchestre and their 35-year career know how to motivate the crowd and get everyone to sit down for « Cerf-Volant », each one clapping the hand of the one next to him. This is the first time I’ve seen « Méfie-te des 62 » outside their own department. But that doesn’t stop the festival’s only caterpillar from forming. They easily make us forget the 3 days of fatigue. Mouloud (vocals) takes advantage of this platform to call for electoral mobilization on June 9 with a « No Pasaran » before launching into « À qui cela profite? ». Once again, the festive side of a band doesn’t prevent it from tackling societal and committed subjects. Before « Les neurones à crêtes », the crowd is split into two camps, with the Islamo-leftists on one side and the conspiracists on the other. Of course, the whole thing ends in a wall of death. The band went from hit to hit, ending with the best-known « Les vaches ». To mark the occasion, they invite Arsenal president Xavier to share the stage.

After so many festivities, many stayed on to watch the interlude by Les Crêtes Brûlées on the small stage. Between various punk covers like The Offspring or even revisits like « I Will Survive », the duo invite Joey Glüten to sing « Le pouvoir des Pierres » with them in a new version. Les Crêtes Brûlées set the mood, and their interconcerts are particularly successful.

And now we come to the eagerly-awaited Les Vulves Assassines concert. Like last night’s King Kong Meuf, we’re in for another dose of committed feminism and anti-patriarchy. The trio open with « Queen Kong ». Their spacey electro rap punk quickly gets us on board. DJ Conant wears a « Radio France en lutte » t-shirt, which echoes the Grand Dimanche Soir broadcast by France Inter, but without its columnist Guillaume Meurice, muzzled for a joke deemed legal. All the lyrics are like banners to all current struggles, like « Chômeur Branleur » or « Das Kapital ». The lyrics are just as aggressive as what society is currently doing to certain minorities. The Vulves Assassines’ star track remains « La retraite », which has become a veritable anthem of the protests of 2023. Unfortunately, a few keyboard problems marred this track, but not the energy of the audience or the trio from 9.3. Like the previous band, the wall of death is also divided into two populations, this time the bourgeoisie and the proletariat. MC Vieillard never ceases his acrobatics between pirouettes and planks. The guitar sound also plays an important role amidst the more electronic sounds.The more the set progresses, the more we realize that Les Vulves Assassines, who have been around since 2013, are an indispensable band in the current context. In fact, they promise to be the President of the Republic in 2027! The three artists don’t hesitate to launch into a slam in the pit. They even give us a beautifully choreographed rendition of « Paul danse ». As the set drew to a close, the women in the audience were invited up on stage, but security stopped the influx before we could all join in. Les Vulves Assassines disappear on the Rave Edit of « La Retraite », leaving the audience to dance one last time with all the energy they’ve built up during this incredible show.

And then we realize that the festival is well and truly over. But it’s hard to get your head around it after all these concerts. We’ll always remember the excellent organization, which did its utmost to ensure that the audience got the most out of the festival in the greatest possible comfort. Everyone had their place at Arsenal Rock: families, locals, novices, experts… But also everyone as an individual with their own differences, in a real climate of benevolence and respect. We also salute the very affordable ticket prices, as well as the drinks and meals available on site. And, of course, hats off to the many volunteers we met throughout the event. As you can see, we can’t recommend this festival enough! See you in 2025?

 

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