C’est dans une Bulle Café pleine à craquer que Mohammed Dali nous proposent en ce soir de juin une belle soirée pleine de musique étonnante et virevoltante. Tout d’abord les japonais de Acid Mothers Temple viennent nous présenter leur rock psyché bruitiste accompagnés de Idiot Saint Crazy Orchestra et leur univers si unique qui nous avait conquis en novembre dernier. C’est donc très impatients que nous nous rejoignons le public prêts à prendre une belle avalanche de décibels dans les oreilles.
Report par Victor BRUNERIE
Photos par Marye DAVENNE
English version below
Le public est prêt et le trio masqué Idiot Saint Crazy Orchestra débarque sur scène et lance directement son rock calibré pour remuer. Sans paroles, le trio nous embarque directement dans son monde et laisse tout le monde sans voix tant la musique qu’ils proposent est entrainante. Les riffs et rythmiques changeantes viennent nous cueillir en quelques instants, et nous font ressentir tout le talent de chaque musicien. Le guitariste boule disco nous surprend avec des sonorités toujours plus variés pendant que le bassiste cowboy et le batteur catcheur nous rappellent que le sens du rythme est clairement présent en eux et font remuer la fosse de plus en plus, titre après titre. On se rappelle à quel point les titres de Iscommunication sont de petites pépites et on est ravi de pouvoir en reprendre une dose en live tant le spectacle est total. Le trio est au sommet de son art et subjugue le public pendant presque une heure de set. De temps en temps, le guitariste se tourne vers ses claviers pour là aussi apporter une nouvelle couche à une musique qui n’en manque pas. Un dernier titre pour enchanter nos tympans et il est déjà temps de leur dire aurevoir, à notre plus grand regret. On part prendre une petite pause dans la cour en se disant que Idiot Saint Crazy Orchestra sont toujours aussi étonnants et que ce concert n’a fait que confirmer notre admiration pour ce groupe unique qui mérite clairement une audience beaucoup plus large!
Il est maintenant temps d’accueillir Acid Mothers Temple sur la scène, et pas le temps de se préparer un premier riff survolté viendra réveiller nos esgourdes en quelques secondes. Le groupe japonais ne laisse rien au hasard et nous fait vibrer avec des bruits qui pourraient gêner dans d’autres circonstances mais qui viennent là compléter une musique étonnante qui ne laisse clairement personne indifférent. Chaque musicien apporte son génie et sa folie à un ensemble unique qui surprend autant qu’il subjugue. Evidemment Makoto Kawabata attire tous les regards avec son jeu de guitare des plus habités, et montre que le groupe qu’il a crée il y a déjà presque trente ans sait toujours surprendre avec son line up changeant au gré des expérimentations musicales. Le public écoute avec attention en prenant chaque note en pleine face et se demandant bien ce qui va tomber dans nos conduits auditifs dans les minutes qui suivent. On ne peut que se laisser porter par le spectacle et par le talent immense des personnes présentes sur scène. On navigue entre les genres de titres en titres avec toujours le côté psyché qui se détache et nous fait vibrer. La soirée tient clairement toutes ses promesses et on ne sait que dire de plus que Acid Mothers Temple est clairement une formation à découvrir si vous aimez être transportés dans des univers singuliers où la musique sait se réinventer à chaque instant pour un son toujours plus vibrant et entêtant. Un pur plaisir d’écoute qui nous aura clairement mis une belle claque derrière la nuque.
Un grand merci à Batiste pour les accréditations, à Mohammed Dali pour l’organisation de cette belle soirée et à La Bulle Café pour l’accueil toujours au top!
Mohammed Dali’s Bulle Café is packed to the rafters on this June evening with an evening of astonishing, twirling music. First up are Japan’s Acid Mothers Temple, whose noisy psychedelic rock is accompanied by Idiot Saint Crazy Orchestra and their unique sound, which won us over last November. So it’s with great anticipation that we join the audience, ready to be hit by an avalanche of decibels.
Review by Victor BRUNERIE
Pictures by Marye DAVENNE
The audience is ready and the masked trio Idiot Saint Crazy Orchestra take to the stage, launching straight into their rock that’s calibrated to move you. Without words, the trio take us straight into their world, leaving everyone speechless with their catchy music. The riffs and shifting rhythms grab you in the blink of an eye, and let you feel the talent of each musician. The disco ball guitarist surprises us with ever more varied sounds, while the cowboy bassist and the wrestler drummer remind us that they clearly have a sense of rhythm, and get the crowd moving more and more, track after track. We’re reminded of just what little nuggets Iscommunication’s songs are, and we’re delighted to be able to pick up a dose of them live, such is the total show. The trio are at the top of their game, captivating the audience for the best part of an hour. From time to time, the guitarist turns to his keyboards to add a new layer to a music that is not lacking in them. One last track to delight our eardrums and it’s already time to say goodbye, much to our regret. We take a short break in the courtyard, thinking that Idiot Saint Crazy Orchestra are as amazing as ever and that this concert has only confirmed our admiration for this unique band who clearly deserve a much wider audience!
Now it’s time for Acid Mothers Temple to take to the stage, and no time to get ready as the first supercharged riff wakes up our ears in a matter of seconds. The Japanese band leave nothing to chance and thrill us with noises that might be annoying in other circumstances, but which complement their astonishing music that leaves no one indifferent. Each musician brings his or her own genius and madness to a unique whole that surprises as much as it captivates. Makoto Kawabata is the obvious eye-catcher, with his guitar playing of the highest quality, showing that the band he created almost thirty years ago still knows how to surprise with its line-up that changes with the musical experiments. The audience listens intently, taking in every note and wondering what’s going to fall into our earholes over the next few minutes. You can’t help but be carried away by the show and the immense talent of the people on stage. From track to track, the crowd swayed from one genre to the next, with the psychedelic side of things always standing out to thrill us. The evening clearly lived up to all its promises, and all we can say is that Acid Mothers Temple is clearly a band to discover if you like being transported into singular universes where music reinvents itself at every moment for an ever more vibrant and heady sound. It’s a pure pleasure to listen to, and we’re sure we’ll enjoy it!
Sounding Shivers 