#Live : En Nord Beat 2024 : Jour 1 – 28/06/2024

Grande découverte pour moi avec ma première participation au festival En Nord Beat dans le magnifique parc Legrand-Grubbe de Bailleul. Dans ce petit écrin de verdure l’éclectisme musical est roi puisque les genres musicaux et les public se mêlent pour trois jours de musique sous toutes ses formes. De la scène 100% électro aux autres où rock, musiques urbaines, musiques du monde cohabitent pour un plaisir musical total, je sens que je vais passer 3 belles journées sur ce festival. Après une rapide installation au camping il est temps de retrouver pour cette première soirée: Adahy, Gros Cœur, Lucie Antunes, Naked Soft Men, Joe Unknown, Shame et Al’Tarba & Senbeï. 

Article par Victor BRUNERIE

English version below


Adahy (Big Bang Stage)

Direction la scène principale pour commencer les festivités avec Adahy et ses musiciens. L’artiste lillois.e propose une pop tintée d’électro aux textes puissants et il ne nous faut que quelques minutes pour être conquis par son univers. La poésie qui émane des compositions est évidente et les messages résonnent en nous sans effort. On a la très belle surprise de retrouver à la basse une tête connue, à savoir Maxime Mouquet de Queen(Ares) qui propose ici des lignes toutes en retenues qui nous font danser en quelques secondes. L’artiste non binaire nous évoque son parcours de vie à travers une musique prenante à souhait qui ramène toujours plus de gens devant la scène avec ce mélange de sonorités qui rappelle aussi bien Christine & The Queens pour le côté revendicatif et dansant  que Feu! Chatterton pour la poésie des textes. Une très belle découverte qui ouvre notre festival de la plus belle des manières, on vous encourage vivement à aller découvrir Adahy et son univers.

Gros Cœur (Kosmos Stage)

Direction la scènes Kosmos et son chapiteau pour y découvrir les belges de Gros Cœur. Leur nationalité est facile a deviner puisque le maillot de l’équipe de foot national trône sur les claviers. Leur musique ne prend que quelques secondes à nous captiver, c’est simple on est sur un mélange étonnant et détonnant de rock à tendance psyché forte et des rythmes afro cubains ultra dansants. Le groupe commence à bien nous faire remuer avec des titres qu’on prend grand plaisir à découvrir. Les morceaux longs permettent de prendre en pleine face le grand talent de composition de nos voisins. Evidemment le groupe met en avant son Gros Disque sorti l’an dernier avec plusieurs titres de celui-ci qui nous seront interprétés. La fête est bien présente sous la tente et tout le monde prend un réel plaisir en compagnie de la troupe belge. Impossible de rester indifférent à cette musique unique en son genre, et clairement leur set bien que trop court à notre goût nous donne envie de les retrouver au plus vite sur nos scènes locales pour une nouvelle petite dose de joyeusetés psyché.

Lucie Antunes (Big Bang Stage)

Retour sur la Big Bang pour y découvrir Lucie Antunes et sa musique là encore pleine de surprises. Déjà les instruments présents sur scène étonnent, puisqu’on y retrouve beaucoup de claviers, de percussions mais aussi des cloches tubulaires ou encore un vibraphone. Le show démarre et la musicienne et ses comparses nous livrent une performance à couper le souffle. C’est simplement inclassable musicalement mais ça nous fait frissonner tant les compositions sont réussies. L’émotion est palpable dans le public et chaque changement d’instrument apporte son lot d’émerveillement. Le centre de ce show total est la puissance des sons percussifs venant d’un peu partout sur scène. Autant dire qu’on assiste rarement à ce genre de show et qu’il est très difficile de décrocher le regard de cet ovni musical si étonnant et envoutant. Il nous faudra de longues minutes pour redescendre mais on repart conquis par la proposition musicale unique de Lucie Antunes.

Naked Soft Men (Village Stage)

Direction la petite scène Village se trouvant à l’abri des arbres et accueillant le reste de la soirée un karaoké géant pour le seul concert de la journée, celui de Naked Soft Men. Si vous lisez nos lignes vous savez que le post punk garage du trio nous laisse de beaux souvenirs en tête, comme lors de leur passage au Grand Mix. C’est donc ravis de les retrouver qu’on part dans des danses saccadées au son des rythmes entêtants de la batterie de Paul Gouttin. Ce dernier en grande forme met toute son énergie dans ses frapes. Jonathan Maupin nous comble avec ses riffs endiablés tout en accompagnant Paul au chant sur de nombreux morceaux. Evidemment le groupe met en avant Bad Daddy sorti il y a peu de temps et force est de constater que ces morceaux passent l’épreuve du live sans effort. On retrouvera Jonathan sur le devant de la scène et même dans le public pour une performance toujours plus habitée pendant que Florian Senlecq donne tout derrière sa basse et aux chœurs. Le public est en feu et le set devient rapidement inoubliable, tout en passant beaucoup trop vite à notre goût! On quitte le groupe après une dernière déferlante bien punk et on se dit qu’on a clairement devant nous un groupe immanquable de notre belle scène locale. Un pur plaisir qui nous donnera envie d’aller visiter la magnifique Secret Stage cachée sous les arbres de l’autre côté du site pour profiter des sets électro du collectif Nuit Libre.

Joe Unknown (Kosmos Stage)

De retour sous la Kosmos Stage nous voilà fin prêts pour le show de Joe Unknown. Le rappeur punk écossais accompagné de son DJ se lance dans une performance qui nous comblera dès les premières secondes. C’est simple on retrouve toute l’énergie du punk sur un chant définitivement bien rap même si les incursions plus proches du post punk sont bien présentes à de nombreuses reprises. Punk oblige le pogo se réveille pour ne pas cesser de tout le set, et force est de constater que la proposition du MC écossais transcende les foules. Les morceaux s’enchainent avec aisance sans jamais se répéter. Les parties instrumentales lancées par le DJ alternent entre punk pur et sonorités bien électro qui feraient danser mêmes les plus récalcitrants. Chaque morceau joué est une ode à l’esprit punk et à ses combats les plus importants. Une vrai communion se dégage de la performance et on en reprendrais volontiers. Une fois de plus le temps semble filer à toute vitesse et on arrive rapidement à la fin d’un set qui aura clairement livré toutes ses promesses, et été une fois de plus une véritable découverte qu’on note dans les artistes à revoir au plus vite!

Shame (Big Bang Stage)

Avec un fond de scène sur l’écran renvoyant à leur album Food For Worms sorti l’an dernier, c’est au tour de Shame de nous proposer ce que l’Angleterre fait de mieux ces dernières années, à savoir du post punk. L’énergie de Charlie Steen (chant) et sa bande ne mettra que quelque secondes à mettre tout le monde d’accord, et à faire du pogo un immanquable de cette soirée désormais bien avancée. Le groupe déborde d’énergie et ne laisse rien au hasard. Eddie Green et Sean Coyle-Smith nous lancent leurs meilleurs riffs avec une aisance folle et nous montrent que chaque morceau de ce soir est un véritable tube en puissance. Impossible de ne pas tomber en amour devant les rythmiques des plus réussies servies par Josh Finerty à la basse et Charlie Forbes à la batterie, tout deux en état de grâce! On ne se lasse pas une seconde de ce qui se déroule devant nos yeux et on clairement à faire là à une de nos plus belles claque live de la journée. Le groupe de Londres nous offre son tout meilleur ce soir et on en redemande toujours plus! Une vague post punk vient se crasher sur nous pendant un peu plus d’une heure pour notre plus grand bonheur et on se dit rapidement que le groupe a de très belles heures devant lui. A la fin d’un dernier morceau absolument parfait, le groupe quitte la scène très largement applaudi par un public conquis et nous donne rendez vous lors d’une future tournée. On espère vivement qu’elle passera par la région mais vu l’accueil que les anglais ont reçu ce soir on en doute pas un instant.

Al’Tarba & Senbeï (Kosmos Stage)

Pour clôturer cette première soirée nous nous rendons sous la Kosmos pour le show de Al’Tarba et Senbeï, qui étaient passés il y peu à The Black Lab pour leur Rogue Masters Tour. Les deux beatmakers se lancent dans un show où le hip hop et l’électro cohabitent parfaitement. Ici pas de bras en l’air, les deux musiciens ne quittent quasiment pas des yeux machines pour nous livrer des titres tous plus marquants les uns que les autres. L’ambiance est électrique sous la tente et on se dit qu’on a clairement bien fait de venir assister à ce show absolument captivant. On sent une grande complicité entre Al’Tarba et Senbeï et leurs morceaux n’en sont que plus captivants. En parlant d’Al’Tarba il nous livrera un inédit de son prochain album solo pendant le set en hésitant pas à prendre le micro et venir au plus près du public. On est loin de notre univers habituel mais clairement on prend une petite leçon de live avec les deux beatmakers. Transitions d’une fluidité folle, rythmes à faire remuer les morts, compositions imparables et show lumières à tomber, voici la recette miracle concoctée par les deux amis. On a clairement adoré le set et on part rejoindre le camping des étoiles dans les yeux en se promettant de retrouver nos deux hôtes de cette fin de soirée lors de leurs prochains passages dans le coin.

Cette première journée se termine donc sur plusieurs coups de coeur, dont un pour l’ambiance excellente qui règne sur ce festival, Oui la musique rassemble et quelque soit les étiquettes qu’on lui met elle rassemble et nous fait vivre des moments remplis de frissons. Petit repos bien mérité pour une deuxième journée qui s’annonce déjà riche en découvertes à En Nord Beat


My first appearance at the En Nord Beat festival in Bailleul’s magnificent Parc Legrand-Grubbe was a major discovery for me. In this little green setting, musical eclecticism reigns supreme as musical genres and audiences mingle for three days of music in all its forms. From the 100% electro stage to others where rock, urban and world music coexist for total musical pleasure, I have a feeling I’m going to spend 3 great days at this festival. After a quick settling in at the campsite, it was time to catch up with Adahy, Gros Cœur, Lucie Antunes, Naked Soft Men, Joe Unknown, Shame and Al’Tarba & Senbeï for the first night.

Review by Victor BRUNERIE

 

Adahy (Big Bang Stage)

Head to the main stage to kick off the festivities with Adahy and their musicians. The Lille-born artist delivers electro-tinged pop with powerful lyrics, and it only takes a few minutes to be won over by her world. The poetry emanating from his compositions is obvious, and the messages resonate with us effortlessly. It’s a pleasant surprise to find a familiar face on bass, Maxime Mouquet from Queen(Ares), whose restrained lines get us dancing in seconds. The non-binary artist evokes their life’s journey through music that’s as gripping as you could wish, bringing more and more people to the stage with a mix of sounds as reminiscent of Christine & The Queens for their protest and dancing as of Feu! Chatterton for their poetic lyrics. A wonderful discovery that opens our festival in the most beautiful of ways, we urge you to go and discover Adahy and their world.

Gros Cœur (Kosmos Stage)

Head to the Kosmos stage and its big top to discover the Belgians of Gros Coeur. Their nationality is easy to guess from the national football team jersey on the keyboards. Their music takes just a few seconds to captivate us, and it’s simple: a surprising and explosive mix of rock with a strong psychedelic edge and ultra-danceable Afro-Cuban rhythms. The band really start to get us going with tracks that are a pleasure to discover. The longer tracks showcase the great songwriting talent of our neighbours. Naturally, the band showcase their Gros Disque, released last year, with several tracks from it being played. The party is going strong under the tent and everyone is having a great time with the Belgian troupe. It’s impossible to remain indifferent to this unique kind of music, and clearly their set, though too short for our taste, makes us want to see them back on our local stages as soon as possible for another dose of psychedelic fun.

Lucie Antunes (Big Bang Stage)

Back to the Big Bang to discover Lucie Antunes and her music, once again full of surprises. The instruments on stage are already astonishing, with lots of keyboards and percussion, as well as tubular bells and a vibraphone. The show kicks off and the musician and her bandmates deliver a breathtaking performance. It’s simply musically unclassifiable, but the compositions are so successful that they send shivers down our spines. The emotion is palpable in the audience, and every change of instrument brings its share of wonder. The centrepiece of this total show is the power of the percussive sounds coming from all over the stage. Suffice to say, you rarely get to see this kind of show, and it’s hard to take your eyes off this astonishing and bewitching musical UFO. It takes us a long time to get back down, but we’re won over by Lucie Antunes‘ unique musical proposition.

Naked Soft Men (Village Stage)

Head for the small Village stage, sheltered by trees and hosting a giant karaoke bar for the rest of the evening, for the only concert of the day, by Naked Soft Men. If you’re reading this, you’ll know that the trio’s garage post-punk has left us with fond memories, just as it did when they played at Le Grand Mix. So we were delighted to catch up with them again and dance to the heady rhythms of Paul Gouttin‘s drums. Gouttin, in top form, puts all his energy into his hits on his drums. Jonathan Maupin fills us in with his frenzied riffs, accompanying Paul on vocals on a number of tracks. Of course, the band put Bad Daddy, released a short while ago, to the fore, and it’s clear that these tracks stand up to the test of a live show effortlessly. Jonathan takes centre stage and even joins the audience for an increasingly lively performance, while Florian Senlecq gives his all on bass and backing vocals. The crowd were on fire and the set quickly became unforgettable, although it went by far too quickly for our liking! We leave the band after a final burst of punk and we tell ourselves that we’re clearly looking at an unmissable band on our great local scene. A pure pleasure, and one that will make us want to visit the magnificent Secret Stage hidden under the trees on the other side of the site to enjoy the electro sets of the Nuit Libre collective.

Joe Unknown (Kosmos Stage)

Back on the Kosmos Stage, we’re ready for Joe Unknown‘s show. Accompanied by his DJ, the Scottish punk rapper launched into a performance that had us in raptures from the very first seconds. It’s easy to see the punk energy in the vocals, which are definitely rap, even if there are a number of forays into post-punk. Punk obliges, and the pogo wakes up and doesn’t stop for the whole set, and it’s clear that the Scottish MC’s proposition transcends the crowd. The tracks flowed with ease, never repeating themselves. The instrumental parts launched by the DJ alternated between pure punk and electro sounds that would make even the most reluctant dance. Each track played is an ode to the punk spirit and its most important battles. There’s a real sense of communion about the performance, and we’d happily go back for more. Once again, time seemed to fly by and we were soon at the end of a set that had clearly delivered on all its promises, and was once again a real discovery that we’ll be making a note of as one of the artists we’ll be seeing again as soon as possible!

Shame (Big Bang Stage)

With a backdrop of their album Food For Worms, released last year, on the screen, it was Shame‘s turn to offer us what England has been doing best in recent years, namely post-punk. The energy of Charlie Steen (vocals) and his band will only take a few seconds to get everyone on the same wavelength, and make the pogo a must for this evening, which is now well underway. The band are bursting with energy and leave nothing to chance. Eddie Green and Sean Coyle-Smith throw down their best riffs with unbridled ease, showing us that every track tonight is a potential hit. It’s impossible not to fall in love with the great rhythms provided by Josh Finerty on bass and Charlie Forbes on drums, both in a state of grace! You can’t get enough of what’s unfolding before your eyes, and this is clearly one of the best live performances of the day. The London band were at their very best tonight, and we kept coming back for more! A wave of post-punk crashes down on us for just over an hour, much to our delight, and we quickly realise that the band have some great hours ahead of them. At the end of an absolutely perfect final track, the band leave the stage to rapturous applause from a conquered audience, and we look forward to seeing them on a future tour.We sincerely hope that it will pass through the region, but given the welcome that the English have received this evening, we don’t doubt it for a moment.

Al’Tarba & Senbeï (Kosmos Stage)

To round off this first evening, we head over to the Kosmos for a show by Al’Tarba and Senbeï, who recently performed at The Black Lab on their Rogue Masters Tour. The two beatmakers launch into a show where hip hop and electro cohabit perfectly. The two musicians hardly took their eyes off their machines as they delivered a series of tracks, each more striking than the last. The atmosphere in the tent is electric, and you can’t help but feel that you’ve done the right thing in coming to see this absolutely captivating show. Al’Tarba and Senbeï are very close, and their songs are all the more captivating for it. Talking of Al’Tarba, he’ll be delivering an unreleased track from his forthcoming solo album during the set, not hesitating to take the microphone and get as close to the audience as possible. It’s a far cry from our usual world, but we’re clearly getting a lesson in live performance from these two beatmakers. Insanely fluid transitions, killer rhythms, unstoppable compositions and a killer light show – this is the miracle recipe concocted by the two friends. We clearly adored the set and left for the campsite with stars in our eyes, promising to catch up with our two late-night hosts on their next visits to the area.

This first day ends with a lot of wonderful discoveries, and a real love for the lovely atmosphere of this amazing fesrival. Yes, music brings people together, and no matter what label you put on it, it brings people together and gives us moments filled with thrills. A well-deserved rest for a second day that’s already shaping up to be full of discoveries at En Nord Beat.

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