En ce début de mois de juillet l’Aéronef nous propose une belle soirée orientée rock avec la venue de l’artiste américain Ty Segall. Pour l’accompagner nous découvrirons ce soir les néo-zélandais de Earth Tongue et leur heavy psych rock. Le public est prêt et c’est sur la grande scène que nous avons rendez-vous avec le musicien connu pour ses multiples projets tous plus différents les uns que les autres.
Report par Victor BRUNERIE
Photos par Marye DAVENNE
English version below
La soirée commence donc avec Earth Tongue, et le duo guitare/batterie venue de Nouvelle Zélande va nous frapper d’entrée avec des morceaux des plus réussis. On ne connait pas du tout la formation, mais rapidement on retrouve tout ce qu’on aime dans le rock psyché, avec des riffs puissants et une batterie qui nous emporte loin direction les paysages somptueux de l’ile du Pacifique. Gussie Larkin donne de la voix avec autant de force qu’elle nous balance ses riffs dopés au fuzz, pendant que Ezra Simons frappe sur ses fûts avec dextérité tout en s’occupant lui aussi de quelques lignes de chant. Les morceaux, entre autre issus du Great Haunting LP tout juste sorti, sont de véritables petites pépites qui font passer le temps beaucoup trop vite à notre goût. On entre sans effort dans l’univers du duo et le dernier morceau joué ce soir nous donne envie d’aller découvrir leur discographie au plus vite. Une bien belle découverte qui nous fait démarrer cette soirée de la plus belle des manières.
Ty Segall et ses musiciens arrivent sur la scène de l’Aéronef devant un public très impatient de voir ce que le musicien américain va nous proposer ce soir. Et dès les premiers titres issus de son dernier album en date, Three Bells, on sent une envie de notre hôte de nous impressionner avec son jeu de guitare et sa voix unique. Les musiciens sont tous excellents et font vivre les créations de Ty Segall avec brio. Mais rapidement beaucoup dans le public, et nous inclus, se demandent si on ne part pas sur un set un peu en dessous de ce à quoi l’artiste a pu nous habituer. Les morceaux ne sont clairement pas mal interprétés, mais le manque d’interaction aussi bien sur scène que avec le public nous attriste un peu, et puis l’énergie scénique est assez faible. On profite tout de même des riffs ciselés de classiques comme « The Crawler » qui montrent toujours que le musicien américain sait composer de véritables pépites rock. On aura d’ailleurs droit à une belle présentation de la discographie extensive de l’artiste avec tout de même un large mise en avant de sa dernière sortie. La soirée semble tirer un peu en longueur et on voit quelques personnes préférer aller rejoindre la cour pour s’accorder une petite pause. On trouve dommage ce manque d’énergie clairement fragrant sur scène car cela nous sort plusieurs fois de la performance. Et ne vous méprenez pas, on adore les concerts calmes mais ce soir la magie n’opère pas par rapport à ce qu’on pouvait attendre. On quitte la salle en fin de set, attristés de ne pas avoir vécu un concert de légende d’un musicien qu’on adore, et on aura la confirmation que nous ne sommes pas les seuls déçus ce soir. Ca arrive mais ça nous fait toujours un peu mal quand c’est un musicien qu’on adore!
Un grand merci à Danièle pour les accréditations, à L’Aéronef et U-Turn Touring pour l’organisation de cette soirée et à tout l’équipe de la salle pour l’accueil au top!
As July gets underway, the Aeronef is putting on a rocking show with the arrival of American artist Ty Segall. Accompanying him tonight are New Zealand’s Earth Tongue and their heavy psych rock. The audience is ready and it’s on the big stage that we have a date with the musician known for his many projects, each more different than the last.
Review by Victor BRUNERIE
Pictures by Marye DAVENNE
The evening kicks off with Earth Tongue, and the guitar/drums duo from New Zealand hit us straight away with a series of highly successful tracks. We don’t know the band at all, but we soon find everything we love about psychedelic rock, with powerful riffs and drums that take us far away towards the sumptuous landscapes of the Pacific island. Gussie Larkin‘s vocals are as forceful as her fuzz-drenched riffs, while Ezra Simons bangs his drums with dexterity while also taking care of a few vocal lines. The tracks, including some from the just-released Great Haunting LP, are real little nuggets that make the time pass far too quickly for our liking. It’s effortless to enter the duo’s universe, and the last track played tonight makes you want to go and discover their discography as soon as possible. It’s a wonderful discovery that gets the evening off to a great start.
Ty Segall and his musicians arrive on stage at the Aeronef to an audience eager to see what the American musician has in store for us this evening. And from the very first tracks from his latest album, Three Bells, you can tell that our host wants to impress us with his guitar playing and unique voice. The musicians were all excellent, bringing Ty Segall’s creations to life with brio. But many in the audience, including us, soon wondered whether the set was a little below what the artist had got us used to. The songs are clearly not badly performed, but the lack of interaction both on stage and with the audience saddens us a little, and the energy on stage is pretty low. Still, we enjoyed the chiselled riffs of classics like ‘The Crawler’, which always show that the American musician knows how to compose real rock nuggets. We were treated to a fine presentation of the artist’s extensive discography, with a strong emphasis on his latest release. The evening seemed to drag on a little, with a few people preferring to join the courtyard for a short break. It’s a shame, though, that there’s such a distinct lack of energy on stage, as it takes us out of the performance several times. And don’t get us wrong, we love quiet concerts, but tonight the magic just wasn’t there as we’d expected. We left the venue at the end of the set, saddened not to have experienced a legendary concert from a musician we adore, and we’ll have confirmation that we weren’t the only ones disappointed tonight. It happens, but it always hurts a bit when it’s a musician we adore!

