Il y a quelques mois nous vous parlions de The Power, le deuxième album des finlandais de Moon Shot. Leur rock taillé pour les plus grandes salles nous ayant clairement fait vibrer, nous voulions en savoir plus sur cette formation encore peu connue en France, mais ayant déjà une belle renommée en Europe. C’est donc Jussi Ylikoski et Ville Malja, respectivement guitariste/compositeur et chanteur de la formation qui ont répondu à nos questions. 

Interview par Victor BRUNERIE

English version below

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Victor : Pouvez-vous commencer par présenter rapidement le projet Moon Shot ?

Jussi Ylikoski : Oui, Moon Shot est un groupe de rock finlandais. Ce groupe a été formé en 2018. Tu sais, moi et le batteur Mikko Hakila, nous avions l’habitude de jouer dans un autre groupe appelé Disco Ensemble. Nous avons eu une longue carrière. C’était du rock alternatif /punk ou quelque chose comme ça. Nous avons arrêté en 2018 et Mikko et moi avons décidé que nous avions encore quelque chose à donner pour le rock and roll. Nous avons donc décidé de former ce nouveau groupe. J’ai donc demandé à Ville de rejoindre le groupe en tant que chanteur. C’était à l’automne 2018. Et puis nous avons commencé à écrire des chansons assez rapidement. Et le processus d’écriture était déjà en route, mais nous n’avions pas encore le bassiste adéquat. Nous avons donc décidé de demander si Henkka Seppälä de Children Of Bodom serait intéressé. Et heureusement, il a dit oui. C’est ainsi qu’en 2019, le line up actuel de Moon Shot est né. Et le nom Moon Shot a également été décidé et verrouillé en 2019. Le processus pour le premier album a donc commencé et le premier single est sorti en 2020. Le premier album est sorti en 2021. Nous avons fait pas mal de tournées, nous avons quelque chose comme 100 concerts à notre actif, trois tournées européennes et quelques festivals, et bien sûr des concerts en Finlande aussi. Notre nouvel album sort le 26 avril.

Victor : Parlons du premier album, Confession. Comment a-t-il été accueilli par les gens qui connaissaient vos groupes précédents ?

Ville Malja : Nous étions un peu, je ne dirais pas inquiets, mais nous ne savions pas à quoi nous attendre. Mais une fois que nous avons sorti les premiers singles et le premier album, tout le monde s’est montré très ouvert d’esprit. Et bien sûr, il y a eu des comparaisons avec nos anciens groupes, mais je pense que Moon Shot a son propre style, tu peux le comparer à ce que nous avons fait avant, mais c’est vraiment le projet et aucun d’entre nous n’avait d’autres projets en cours à ce moment-là. C’est donc comme si c’était vraiment ce que nous faisions et que nous nous concentrions sur ce projet. Je pense que lorsque nous avons sorti ce premier album, tout le monde savait que c’était ce qu’ils allaient faire à partir de maintenant. J’ai donc pensé qu’il était plus facile pour tout le monde de s’adapter au fait que nous faisions ce genre de groupe maintenant, et les réactions ont été positives à 99%.

Victor : Vous avez dit que vous aviez beaucoup tourné avec ce premier album en Europe, dans les festivals, comment était-ce de jouer avec ce nouveau projet devant des gens qui découvraient principalement votre nouveau groupe ?

Jussi Ylikoski : C’était très intéressant, nous ne savions pas vraiment à quoi nous attendre, mais d’un autre côté, personnellement, j’ai l’habitude de jouer avec notre batteur Mikko. Nous jouons ensemble depuis une trentaine d’années. Je suis donc très à l’aise sur scène, principalement grâce à Mikko derrière la batterie, et je n’avais jamais partagé la scène avec Ville ou Henk auparavant, mais nous avons fait notre tout premier concert en Allemagne et je dois dire que c’était un grand plaisir ! Même si nous étions nerveux, tout s’est bien passé et c’était vraiment émouvant d’être là et de réaliser que ce nouveau groupe était né et qu’il s’agissait d’un groupe sérieux qui allait créer de la musique rock et faire beaucoup de concerts. Et j’ai su à ce moment-là que ça allait marcher ! Bien sûr, les gens ont des énergies différentes et la présence sur scène est différente de ce qu’on a fait dans le passé avec d’autres groupes, mais c’est aussi ça qui fait la beauté de ce projet, tu sais. Disons que Henkka a un background, disons, métal, et c’est très différent du mien, de celui de Mikko et de celui de Ville, mais Henkka s’est vraiment bien intégré dans ce groupe, donc sa présence s’intègre vraiment bien dans ce groupe.

Ville Malja : Je pense que c’est vraiment cool que nous ayons tous joué dans un groupe pendant tant d’années que nous savons qu’il y a une sorte d’alchimie spéciale dans chacun des groupes dans lesquels nous jouons et nous avons trouvé cette alchimie assez rapidement et assez facilement. Dans le sens où nous n’avons pas eu à réfléchir aux rôles dans le groupe, tout était très clair et tout s’est passé naturellement, donc c’était vraiment bien. Et ce qui nous a inspiré, c’est que nous aimons tous cette situation d’outsiders, parce que lorsque nous jouons pour la première fois quelque part, nous devons toujours prouver que nous sommes vraiment bons et que nous savons vraiment ce que nous faisons. Parce que le fait est que tout le monde nous voit pour la première fois et qu’il faut accrocher les gens et prouver que c’est le groupe que les gens aimeront suivre à partir de maintenant, et c’est quelque chose qui attire vraiment leur attention.

Victor : À propos du nouvel album The Power, quand avez-vous commencé à travailler dessus et comment s’est déroulé l’enregistrement de ce deuxième album ?

Jussi Ylikoski : En fait, nous avons commencé à écrire les chansons du deuxième album assez tôt à cause de la situation avec Covid. Nous avons dû repousser la date de sortie du premier album donc nous avons eu un peu de temps et j’ai pensé que puisque nous avions du temps et que j’avais le sentiment de créer plus de musique, j’ai commencé à faire de nouvelles démos tout de suite, donc nous avons en quelque sorte dû démarrer très tôt, ce qui est en quelque sorte payant maintenant parce que nous avons déjà fini l’album qui va sortir, mais le processus a été encore assez long et assez lourd. Il a fallu quelque chose comme deux ans et deux grandes sessions de studio où nous nous sommes concentrés sur la batterie et beaucoup, beaucoup d’enregistrements dans des endroits différents. J’ai enregistré quelques guitares dans mon propre studio et, bien sûr, c’est là que nous avons fait toute la pré-production avec Ville. Ensuite, nous avons commencé à mixer avec un gars très talentueux qui s’appelle Julius Mauranen. Il produisait également cet album avec moi, et le processus a été long. Le mixage a commencé assez rapidement après la deuxième session de studio, mais en même temps, nous avons enregistré d’autres guitares et nous avons dû refaire quelque chose, et même revenir sur certaines parties vocales et beaucoup d’autres choses, mais à la fin, nous avons finalement réussi à le faire et il y a un total de 15 chansons que nous avons faites, ce qui était pas mal ! Et maintenant, 11 d’entre elles sont sorties dans ce deuxième album. Bien sûr, nous avons aussi eu l’opportunité de travailler avec un producteur canadien, David Bottrill, pour le chant. Je vais donc laisser Ville partager avec toi quelques réflexions à ce sujet.

Ville Malja : Oui, nous avons travaillé à distance, David est resté à Toronto et je suis resté dans le même studio que celui où nous avons enregistré la batterie. Jyri Riikonen enregistrait mes voix d’un côté et David de l’autre. Et puis nous avions ces réunions sur écran vidéo où nous pouvions nous voir et parler entre les prises. Et ça a marché étonnamment bien ! C’était la deuxième fois que nous faisions cela, nous avions fait la même chose lors de l’enregistrement du premier album, donc maintenant nous savions comment ce processus allait se dérouler et quelle serait la meilleure façon d’obtenir le meilleur de moi et de l’ensemble, et cela s’est avéré être une session très réussie. J’ai chanté pendant environ deux semaines, peut-être un peu plus, mais c’était très intensif et c’était bien sûr très excitant de travailler avec ce producteur récompensé par un Grammy. Mais lorsque vous faites ce travail et que vous vous concentrez pour chanter, vous ne pensez pas trop à ce genre de choses. Je pense que c’est super important et cool de ne pas avoir à penser au type d’albums que ton producteur a déjà fait. David est très humble et il ne veut pas se mettre en avant, ni se prévaloir de ce qu’il a déjà fait. Il ne pense qu’à ce qu’il fait en ce moment et au projet, et c’est vraiment cool.

Victor : J’ai lu que les premières chansons marchent très bien, comme en Allemagne par exemple. Que pensez-vous du retour que vous avez sur les singles comme « Yes » de la part des fans et des gens qui découvrent le groupe avec ces chansons ?

Jussi Ylikoski : Je dois dire que c’est extraordinaire. C’est vraiment bien, surtout en ce qui concerne les radios. La chanson « Yes » et le second single « Shadow Boxer » ont été beaucoup diffusés à la radio. C’est quelque chose dont nous rêvions, mais nous ne nous attendions pas à ce que cela arrive, donc c’est quelque chose de très spécial et nous en sommes vraiment très heureux. Et aussi, nous avons donné quelques concerts en Allemagne l’automne dernier, et je dois dire que la diffusion à la radio avait commencé un peu avant, et il y avait déjà beaucoup de nouveaux fans, et les gens nous disaient après le concert qu’ils nous avaient écoutés et qu’ils nous avaient trouvés par l’intermédiaire de telle ou telle chaîne de radio, etc. C’est quelque chose dont nous devons être très reconnaissants et il semble que, du moins en Allemagne, les gens aiment les singles et la musique, donc j’espère que la prochaine fois que nous retournerons jouer là-bas, il y aura encore plus de fans qui nous auront découvert.

Victor : Tu as dit tout à l’heure que vous veniez d’horizons différents : ton bassiste vient de Children of Bodom et toi de Disco Ensemble. Comment vous êtes-vous sentis à l’idée de créer un groupe de rock puisque vous étiez dans des projets très différents au départ ?

Jussi Ylikoski : Je suppose que cela m’a semblé tout à fait naturel. Et je dois dire que lorsque vous pensez à la façon dont Moon Shot sonne aujourd’hui et à la façon dont le premier album sonnait, je dois dire que je n’avais pas de décision prédéterminée sur ce à quoi le groupe devait ressembler ou non. La façon dont j’ai l’habitude de travailler est que je crée des chansons, j’écris de la musique et je suis mes tripes et mon inspiration, et quand il y a d’autres personnes dans le groupe, elles apportent leurs influences et leurs styles, et tout ce qui sort de cette soupe, pour ainsi dire, c’est Moon Shot. Et je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre, bien sûr j’avais quelques indices grâce aux démos que j’avais faites, mais le chant de Ville et les mélodies vocales, et la combinaison, c’est quelque chose que nous voulions juste laisser se produire et ne pas décider à l’avance de la façon dont ça devait se passer. Dans ce sens, c’était très naturel, mais je suis aussi très heureux de la façon dont Moon Shot s’est développé, de la façon dont la musique s’est transformée. Aujourd’hui, c’est vraiment intéressant de voir et d’observer comment les gens l’apprécient et ce qu’ils en pensent en termes de style, ce qu’ils entendent dessus, comment ils le voient.

Ville Malja : Je vois le groupe comme un organisme, il vit sa propre vie, il ne nous demande pas ce que nous voudrions qu’il fasse, mais il fait des choses et il pousse du matériel dans cette sorte de machine, et c’est comme si nous en faisions partie bien sûr, mais il a quand même sa propre volonté d’une certaine manière. Je pense que Moon Shot est le résultat de chaque membre du groupe, de nos vies et de ce qui se passe en ce moment. Et c’est comme si le groupe était un reflet de nos vies à tous, elles sont combinées toutes ensemble dans ce cercle qui s’appelle Moon Shot.

Victor : Quand on écoute l’album, les chansons sonnent vraiment comme des morceaux destinés à nous donner de la force. Était-ce un choix conscient, ou ont-elles été écrites dans un esprit très positif et stimulant ?

Ville Malja : Oui et non. Lorsque nous avons écrit les chansons, nous n’avons pas pensé à un thème commun, il s’est avéré que toutes les chansons pouvaient être regroupées sous le thème du pouvoir. Mais quand j’ai entendu toutes ces démos, ce que Jussi avait fait, quand je les ai entendues pour la première fois, il y avait cette forte énergie en elles et j’ai pensé que mon travail était de leur donner une sorte de perspective lyrique pour les rendre encore plus énergiques et puissantes. Je pense que toutes ces chansons ont des similitudes d’un point de vue musical, mais aussi d’un point de vue thématique, elles font partie d’une histoire plus longue et plus grande. Toutes les chansons parlent de ces moments où l’on réalise que quelque chose de grand et d’important est en train de se produire, et quelque chose dont on peut dire qu’il y a eu un temps avant et un temps après, et que c’est à ce moment-là que quelque chose d’important se produit. Et je pense que c’est quelque chose que j’ai essayé de mettre dans les paroles aussi parce que je pense que toutes ces chansons, musicalement, ont ce genre de moment fort et elles sont comme des armes chargées.

Victor : Comme vous faites partie d’un groupe de rock, comment voyez-vous la situation actuelle de la scène rock ?

Jussi Ylikoski : En ce qui concerne la Finlande, je dois dire que ça va beaucoup mieux. Nous avons eu cette récession du rock and roll il y a quelques années. Il n’y avait pas vraiment de nouveaux groupes qui sortaient, et on avait l’impression que tous les grands groupes de rock and roll qui jouaient dans les festivals, que ce soit en Finlande ou à l’étranger, il y avait toujours ces vieux groupes qui se réunissaient et qui n’avaient rien de vraiment intéressant et puissant. Mais maintenant ça s’améliore un peu. Je suppose que ça a quelque chose à voir avec la musique électronique qui était vraiment très populaire en Finlande, et qui l’est toujours. Mais nous avons eu cette époque où tous les enfants, au lieu d’acheter une guitare ou de commencer à jouer de la batterie, voulaient devenir des producteurs de musique électronique. Nous avons donc perdu une génération au profit de la musique électronique, d’une certaine manière, parce qu’ils voulaient être producteurs plutôt que musiciens dans un groupe de rock, mais je pense que le rock est revenu sur le devant de la scène et que les jeunes se mettent à jouer de la musique avec de vrais instruments.

Ville Malja : Je pense aussi que si tu démarres un groupe de rock, si tu fais de la musique rock, il faut qu’il y ait plus d’une personne, il faut qu’il y en ait au moins trois et qu’elles aient une vision commune de la direction à prendre, et il faut qu’elles soient capables de se parler et de se comprendre, ce qui est beaucoup plus difficile que si tu fais quelque chose tout seul et que tu peux prendre toutes les décisions toi-même. C’est beaucoup plus difficile, je dirais, et il y a différents aspects à prendre en compte. C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles j’aime être dans un groupe de rock, c’est parce que tu dois créer avec quelqu’un d’autre.

Jussi Ylikoski : C’est un peu comme une mentalité de gang. Mais en ce qui concerne la production, je dois dire que de nos jours, j’ai remarqué que dans la musique rock, il n’est plus nécessaire d’être un joueur très doué pour être capable de produire un bon album de rock, ce qui est assez dangereux parce que tant que vous avez un bon producteur ou que vous pouvez le faire vous-même, vous pouvez en quelque sorte sauter la partie où vous devez vraiment bien jouer. Mais une fois que vous montez sur scène et que vous jouez en direct, c’est là que l’on mesure votre talent. Bien sûr, vous pouvez apporter toutes sortes de pistes derrière la musique live et avoir toutes sortes d’overdubs venant de l’ordinateur, mais vous ne pouvez le faire que jusqu’à un certain point. Et si vous ne jouez pas correctement, les gens le remarqueront. Avec le rock and roll, on ne peut pas vraiment tromper les gens quand on joue live, donc il n’y a pas de raccourci pour devenir un grand groupe de rock, surtout en situation de concert.

Victor : Quels sont vos projets après la sortie de l’album ?

Jussi Ylikoski : Nous avons une belle tournée, principalement en Allemagne pour le moment, mais à la fin de l’année, nous avons une offre pour jouer en Allemagne assez souvent. C’est encore à confirmer mais j’espère que cela se fera. C’est le plan pour l’année prochaine. Et bien sûr, nous espérons vraiment venir en France aussi, il y a beaucoup de belles et grandes villes et beaucoup de gens formidables devant qui jouer. Nous avons eu la chance de jouer quelques concerts en France avec Danko Jones mais après cela nous n’avons pas eu la chance de revenir, donc j’espère que le second album nous donnera la possibilité de venir là aussi et de jouer en live pour vous les gars.

Victor : Je voulais conclure en te demandant quels sont les artistes qui t’ont donné des frissons ces derniers mois ?

Ville Malja : Je pourrais en citer quelques-uns. Hier, j’ai écouté l’album Back In Black d’AC/DC. Ce n’est pas un nouvel album, mais il est vraiment bon. J’ai beaucoup écouté Viagra Boys, c’est un très bon « nouveau » groupe et je dirais que Hot Water Music est aussi quelque chose que j’écoutais beaucoup récemment.

Jussi Ylikoski : J’aime les vieux classiques comme l’album White Pony de Deftones, comme un voyage dans le passé. Et l’un des albums qui est constamment en rotation est Shape of Punk To Come de Refused, c’est un album dont je ne me lasse jamais.

Victor : Merci beaucoup pour toutes vos réponses et nous espérons vous voir en France très bientôt avec ce nouvel album !

Jussi Ylikoski : Merci beaucoup et nous espérons être en France bientôt !

Ville Malja : Merci beaucoup !

 

Un grand merci à Valérie et Reaper Entertainment pour cette belle opportunité et à Jussi et Ville pour leurs réponses et leur accueil.

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A few months ago, we told you about The Power, the second album by Finnish band Moon Shot. We were clearly thrilled by their rock cfrafted for the biggest venues, so we wanted to find out more about this band who are still little known in France, but who already have a great reputation in Europe. So Jussi Ylikoski and Ville Malja, the band’s guitarist/composer and singer respectively, answered our questions.

Interview by Victor BRUNERIE

Victor : Can you start by presenting quickly the project Moon Shot?

Jussi Ylikoski : Yes, so Moon Shot is a rock band from Finland. This band was formed in 2018. You know, me and the drummer Mikko Hakila, we used to play in another band called Disco Ensemble. We had a long career. It was like this alternative rock slash punk or something like that. And we called it quits in 2018 and me and Mikko decided that we still have something to give for rock and roll. So we decided to form this new band. And so I asked Ville be to join the band as a vocalist. This was in the fall 2018. And then we started writing songs quite quickly. And the songwriting process was already in motion, but we didn’t have the suitable bass player yet. So we decided to ask if Henkka Seppälä from Children Of Bodom would be interested. And luckily he said yes. And so then in 2019, the current lineup for Moon Shot was born. And the name Moon Shot also was decided and locked in 2019. And so the process for the first album began and the first single was out in 2020. And the first album was out 2021.  We toured quite a lot, we have something like 100 shows on our bells at the moment and three European tours and some festival shows and of course shows in Finland as well. And our new album is out April 26th.

Victor : Let’s talk about the first album, Confession.  How was it welcomed by the people who knew your previous bands?

Ville Malja : We were a little bit I wouldn’t say worried, but we didn’t know what to expect. But once we got those first singles out and then when we released the debut album, everybody were like really open-minded. And of course, there was some kind of comparisons to our old bands, but still I think as the Moon Shot is having it’s really own style, you can compare it to something else what we have done before, but still it’s like this is really the project, this is the band and we’re none of us had other projects going on at that time.  So it’s like it’s really what we are doing and our main focus is in this. So I think that when we released this first album, everybody knew that this this is what they will do from now on. So I kind of believed that it was easier for everyone to kind of adapt to the fact that we were doing this kind of band right now and and feedback was 99% positive.

Victor : You said you did a lot of touring with this first album in Europe, it’s in the festivals, how was it to play with this new project in front of people who mainly were discovering this new band of yours?

Jussi Ylikoski : It was very interesting we didn’t really know what to expect but on the other hand for me personally, I am used to playing with with our drummer Mikko. We have been playing together for like something like 30 years. So I am really comfortable on stage mainly because of Mikko behind the drums you know and I hadn’t shared the stage with Ville or Henk before, but we actually had our very first show in Germany and I must say it was a great pleasure! And even though we were nervous, everything went well and it was really emotional to be there and realize that this new band has born and this is a serious band we are about to create rock music and play lots of shows. And I knew back then that this is going to work! Of course people have different energies
and the stage presence is different from whatever had happened in the past with other bands but that’s also part of the beauty you know. let’s say you know Henkka background is, let’s say metal, and it’s quite a lot different than mine and Mikko‘s and Ville‘s as well but Henkka fit in this band really well, so his presence fits really well into this .

Ville Malja : I think it’s really cool that we all have played in a band so many years that we know that there’s kind of a special chemistry in each of the bands you are in and we found this chemistry quite fast and quite easily. In the sense that we didn’t have to think about roles in the band, everything was really clear and everything happened naturally so it felt really good.  And also what was kind of inspirational had been that all of us we are kind of liking this situation to be underdogs, because now when we played first time somewhere you have to always prove that this is this really good shit and that we really know what we are doing. Because the fact was that everybody was seeing us first time and you have to steal the hearts you know and prove that this is the band people would like to follow from now on and that’s something that that really got their attention.

Victor : Talking about the new album The Power,  when did you start working on it and how was it to record this second album?

Jussi Ylikoski : We actually started writing the songs for the second album quite early because of the situation with Covid. We had to postpone the release date of the first album so we had some time there and I thought that since we have time and I have the feeling of creating more music, I started to make new demos right away so we kind of had to jumpstart early on which kind of pays back now because we are already finished with the album it’s coming out,  but the process was quite long still and quite heavy.  It took like something like two years and two big studio sessions where we focused on drums and lots and
lots of recordings in 0different studios.  Mostly in my own studio I recorded some guitars and of course it was where we did all the pre pre-production with Ville. And then we started to mix with this really talented guy called Julius Mauranen.  And then he was also producing this album together with me, and the process was long. The mixing started pretty soon after the second studio session but at the same time we recorded some more guitars and had to redo something, and even go back to certain vocal parts and lots of stuff,  but in the end we finally got it together and there’s total of 15 songs that we made which was quite a lot!  And now 11 of those are released in this second album. Of course we also had this great opportunity to work with this Canadian producer called David Bottrill with vocals. So I’ll let Ville share some thoughts with you on that maybe.

Ville Malja : Yeah, we worked remotely, so David stayed in Toronto and I was staying in the same studio we recorded drums and there was Jyri Riikonen who was recording my vocals on this end and then David on the other end.  And then we’re having  thiese video screen meetings where we can see
each other and talk between the takes.  And it worked surprisingly well!  This was the second time we did this, we dit the same thing when we recorded the first album, so now we knew how this process will be and and what would be the best way to get all of the best things out of me and out of this whole thing, and it turned out to be really a successful session.  I sung during something like two weeks, maybe a little bit more but it was a quite super intensive thing and it was of course really exciting the work with this Grammy awarded producer.  But while you are doing this work and when you are concentrating for singing you don’t think about that kind of things too much. I think that’s that’s super important and cool that you don’t have to think about what kind of records this guy has been done before. And David is really humble and he really doesn’t want to make big number out of himself, and what he has done before.  He only thinks that about we he is doing right now and the project, and that’s really cool.

Victor : I read that the first songs out are doing really well, like in Germany for example. How do you feel about the feedback you’re having on the singles like « Yes » by the fans and by the people discovering the band with those songs? 

Jussi Ylikoski : I must say it’s been overwhelming.  It has been really good and especially with the radio side of it. The song « Yes » and also the second single « Shadow Boxer » have been played a lot on the radio. And this is something that we kind of dreamt about but didn’t actually expect this to happen so this is something very special and we are really very happy about that. And also, we were playing some shows in Germany last fall, and I must say that the radio play had started a bit before that, and already there were lots of new fans, and people told us after the show that they had been listening to us and found us through this radio channel or the the other one  and so on. So this is something that we must be really grateful for and it looks like, at least in Germany at the moment, people are liking the singles and the music, so hopefully next time we go back there to play hopefully there it will be even more more fans that have found us.

Victor : You said earlier that you came from different backgrounds,  like your bass player comes from Children of Bodom and you come from Disco Ensemble. How did you feel about creating a rock band since you were in projects that were really different at the beginning? 

Jussi Ylikoski : I suppose it felt quite natural.  And and I must say that when you think about how Moon Shot sounds now and how the first album sounded I must say that I I didn’t have any  predetermined decision made on what the band should sound like or not. The way I’m used to work is that I just create songs, I write music and I just follow my gut and my inspiration and then when there are other people in the band they bring their influences and their styles, and whatever comes out of that soup, so to say, that is Moon Shot. And I really didn’t know what to expect, of course I had some clue because of the demos I made, but still Ville vocals and and vocal melodies, and the combination is something we wanted to just let it happen and not like decide beforehand how it should go.  So in that sense it was very natural but I am also very pleased and happy about how Moon Shot turned out, how the music actually turned out. So nowadays, it’s really interesting to see and to witness how people are into it and what they think about its stylewise, what do they hear on it, how do they see it.

Ville Malja : I think about the band as an organism,  it’s it’s living its own life  it’s not asking us what we would like it to do, but it’s like like doing things and it’s just like pushing material into this kind of machine and it’s like we’re part of it of course,  but still it’s having like it’s own will in a way. I think that Moon Shot is a result of each member in the band and where we are at in our lives and what is happening right now. And it’s we are like making like reflections from our lives to this band and that’s what is like, it’s combined all together and it’s like collecting us in this circle that is called Moon Shot.

Victor : When you’re listening to the album, the songs really feel empowering.  Was it a conscious choice, or did they just come out as really positive and empowering when they were written? 

Ville Malja  : Yes and no. When we were writing the songs, we didn’t thought about one common theme, it just happened that all of those songs could be found under the theme of the power.  But when I heard all of those demos, what Jussi had done, when I heard it first time they were having this strong energy inside of them and I thought that my job and my work is to give some kind of lyrical perspective for them to make it even more energetic and powerful. I think that all of those songs they are having like a similarities when it comes to musical way but also thematically they are part of the longer and bigger story. All of the songs there are about those kind of moments in where you realize that something big and something important is happening right now, and something
that you can say there was time before and after, and this is when when something big happens. And I think that’s something I tried to put on the lyrics as well because I think that all of those songs, musically, they’re having this kind of strong moment and they’re like loaded guns.

Victor: As you’re part of a rock band, how do you see where the rock scene is at now? 

Jussi Ylikoski : When it comes to Finland, I must say it’s been getting a lot better. We had this recession of rock and roll a few years back you know. There wasn’t really any new bands coming out, and it felt like all the big rock and roll acts that played in festivals whether it was a Finnish one or some band from abroad,  there were all always these old bands that had some like old get-togethers and reunions and like nothing really interesting and powerful. But now
it’s getting a bit better.  I suppose it has something to do with the electronic music that was like really really popular in Finland of course still is. But we had this era when all the kids instead of buying a guitar or start to play drums, they wanted to be electronic producers.  So we kind of lost one generation to the electronic music in a way,  because they wanted to be producers instead of musicians in a rock band, but I think now rock has made its way back and nowthe young people are getting more into playing music with actuall instruments.

Ville Malja : I think as well that if you start a rock band, if you do rock music you have to have more than one person, there has to be at least three and need to have some kind of common vision of where they are heading,  and then there have to be able to talk to each other and understand each other which is way more more difficult than if you’re doing something alone and you can make all of the decisions for yourself. It’s like it’s it’s way more difficult I would say, and it’s having like different aspects as well. That’s maybe one of the thing why I like to be in a rock band as well,  it’s  because you have to create with somebody else.

Jussi Ylikoski :  It’s sort of like a gang mentality. But regarding the producing side of things, I must say shortly that nowadays, I’ve noticed that in rock music you don’t necessarily have to be that skilled of a player anymore to be able to produce a good rock album, which is it is kind of dangerous because as long as  you have a great producer or can do it yourself you can sort of skip the part when you have to actually play really well. But once you go on stage and play live that’s where it gets actually measured how good you are you know.  Of course you can bring all kinds of tracks behind the live situation and have all kinds of overdubs coming from the computer but still you can do that only to a certain extent. And if you can’t really play properly people will notice. So with rock and roll you can’t really fool when you play live, so that’s something in which there’s no shortcuts in being a great rock band, especially in in a live situation.

Victor : What are your projects following the release of the album? 

Jussi Ylikoski : We have a nice looking tour actually mainly in Germany at the moment, but late this year we have this offer for playing in Germany quite a lot. This is still to be confirmed but hopefully that will happen. This is the plan for the comming year. And of course we really hope to be coming to France as well, there are lots of nice and great cities and lots of great people to play in front of. We had the chance to play some shows in France with Danko Jones but after that we we haven’t had the chance to come back , so hopefully the second album will give the possibility to come there as well and play live for you guys.

Victor : I wanted to wrap things up by asking you what are the artists that gave you shivers in the last months or so? 

Ville Malja : I could say a few.  I listened yesterday to AC/DC‘s  Back In Black album. It’s not a new one but it’s still really good. I’ve been listening to Viagra Boys a lot, they’re a really good « new » band and I would say Hot Water Music are something I used to listen quite a lot recently as well.

Jussi Ylikoski : I’ve been into old classics like Deftones‘ White Pony album, like a trip down memory lane. And also one the one of the albums which is constantly in rotation is Refused‘s Shape of Punk To Come, it’s an album that I never get tired of.

Victor : Thank you very much guys for all your answers and we hope to see you in France really soon with this new album! 

Jussi Ylikoski : Thank you so much and we do hope to be in France soon!

Ville Malja : Thanks a lot !

A big thank you to Valérie and Reaper Entertainment for this great opportunity and to Jussi and Ville for their answers and their welcome.

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