On arrive déjà au dernier jour de cette édition 2024 du Motocultor qui fut riche en musique et en découvertes ou confirmations. Pour cette dernière journée, début des concerts un peu plus tôt avec la fatigue qui commence à bien se faire sentir, et encore de très belles choses au programme : Avantasia, Baroness, Rotting Christ, Red Fang, Sonata Arctica, Plini, Night Verses, Unearth, Griffon, Duel, Arhios et Black Bile.
Report par Victor BRUNERIE
Photos par Marye DAVENNE
English version below
Black Bile (Bruce Dickinscène)
La journée commence aujourd’hui sur la Bruce Dickinscène avec les lorientais de Black Bile, que l’on avait manqué au Post In Paris pour cause de Club plein à craquer. C’est donc avec une attente certaine que nous allons découvrir en live le groupe breton. En quelques secondes, leur musique entre post metal, sludge et post black nous emporte loin. La voix de Romane Ripnel, envoutante à souhait, alterne habilement entre clair et hurlé et cueille le public sans effort. On comprend vite pourquoi le groupe a une réputation aussi forte dans la scène post française. Le show est hypnotique et les morceaux de L’Oratoire, sorti en 2023, prennent une nouvelle dimension en live. On ne pouvait rêver mieux pour démarrer cette journée et on se laisse porter pendant quarante minutes par les morceaux sublimes du groupe. Encore un groupe à suivre de près qu’on espère voir passer à Lille d’ici peu.
Arhios (Massey Ferguscène)
Quel plaisir de voir la Massey aussi rempli pour le set de Arhios qu’on avait hâte de voir après les avoir manqué eux aussi au Post In Paris 2023 . Le groupe de rock instrumental n’aura aucun mal à conquérir les cœurs du public plus métal du festival avec des morceaux entrainants et une bonne humeur scénique qui se ressent dès les premiers instants. Leur album Miscible nous avait mis une belle claque l’an dernier, et entendre les morceaux en live nous fait dire que le groupe de rennais a clairement de belles heures devant lui. L’énergie folle de leur set réveille les festivaliers un peu fatigués après trois grosses journées de festival. La blessure au pied d’un des membres, qui se retrouve à jouer sur un tabouret pendant une grande partie du set ne fait en rien diminuer la dose de joie de vivre qui se dégage du set. On se demande même si l’ambiance n’est pas une des plus agréables qu’on a pu vivre sur cette édition. En tout cas musicalement, on se prend une belle claque et on se promet de ne rien manquer des prochains passages et sorties du groupe de rock altrumental.
Duel (Bruce Dickinscène)
L’envie de rock psyché et de stoner était présente en grand amateur.ice.s que nous sommes et on ne pouvait pas manquer le passage sur la Bruce des texans de Duel. D’entrée, le quatuor met tout le monde d’accord avec un son massif. C’est simple, ils habitent la scène et nous livrent des morceaux tous plus puissants les uns que les autres. Plusieurs voix se mêlent pour une prestation unique qui montre à quel point les américains savent envoyer. Le public ne s’y trompe pas et est présent en nombre pour ce set clairement immanquable. Leur album Breakfast With Death tout juste sorti, ils nous en proposent les plus belles pièces et nous donnent envie d’aller le récupérer pour notre collection au plus vite. Cette petite dose stoner de début de journée est une parfaite mise en bouche pour les autres groupes du genre prévus un peu plus tard dans la soirée. Encore une belle claque qui nous fait dire que cette dernière journée démarre en trombes.
Griffon (Supositor Stage)
Après le post, le psyché stoner voilà le tour du black métal d’arriver sur notre programme de la journée, avec les immanquables Griffon. Leur album De Republica ayant aisément trouvé sa place dans notre top de l’année, nous n’avions qu’une hâte, c’était de découvrir ces nouveaux titres en live. La pochette de l’album en bonne place en fond de scène, il est temps pour Aharon, Sinaï et et leurs musiciens de nous livrer un set d’anthologie. C’est simple la musique des parisiens prends aux tripes d’entrée et le mélange des langues chantées proposé par Aharon fonctionne à merveille. On retrouve là tout ce qui nous fait vibrer dans la musique du groupe, et leur jeu de scène et les peintures sur leurs visages ne font que renforcer l’immersion. Les morceaux du dernier album côtoient des titres plus anciens qu’on est ravi de retrouver. Mais le moment de bravoure du set sera clairement « L’Homme du Tarn », morceau hommage au combat antimilitariste et à la figure du mouvement qu’était Jean Jaurès, qui nous retourne totalement et vient rejoindre les paroles prononcées par 1914 deux jours auparavant. Griffon ont livré sur cette journée un prestation clairement inoubliable qui nous fait attendre encore plus impatiemment leur passage au Night Fest de Arlon en octobre prochain!
Unearth (Dave Mustage)
Il est temps de retrouver les américains de Unearth sur la Dave Mustage. Nous sommes surpris de voir beaucoup de place devant la scène quand on sait que leurs concerts que l’on a pu voir étaient plein à craquer. Pas grave, le groupe nous lance ces morceaux de metalcore old school qui font toujours aussi plaisir à nos oreilles. Trevor Phipps est en grande forme et lâche ses meilleur screams tout au long d’une prestation sans temps mort. Les mosh finiront par démarrer et le groupe passera tout comme nous un excellent moment. Quel plaisir de retrouver le groupe de Boston en festival pour une avalanche de tubes qui n’ont pas pris une ride, le tout parsemé de belles nouveautés des derniers albums en date. Un set immanquable qui nous confirme une fois de plus que les américains sont encore bien présents et en excellente forme!
Night Verses (Massey Ferguscène)
Partons à la découverte du prog rock de Night Verses sur la Massey. Le groupe ayant sorti son album Every Sound Has A Color In The Valley Of Night en fin d’année 2024, c’est évidemment vers lui qu’ils vont tourner une belle partie de leur set. Leur prog instrumental fera mouche auprès de beaucoup et regorge de notes toutes plus techniques les unes que les autres. Mais malheureusement de notre côté, on a plus de mal à accrocher. La faute peut être à des morceaux trop tournés vers la performance et pas trop vers l’émotion. On ne peut que saluer le travail titanesque de composition mais malheureusement la sauce ne prend qu’à moitié pour nous. Une petite déception, mais on laisse le public conquis profiter du reste du set et vu les applaudissements que l’on entend au loin on sent que la fin de la prestation fut mémorable pour beaucoup.
Plini (Dave Mustage)
Restons sur le prog instrumental avec Plini. L’australien arrive avec ses musiciens un grand sourire vissé sur le visage et se lance dans ce qui sera un véritable best of de sa discographie. Ce qui ressort d’entrée, c’est l’envie de profiter de cette belle opportunité offerte par le festival. Le musicien sait qu’il est étonnant de le retrouver sur une main stage de festival métal mais il s’en amuse et propose au public de regarder le set en mangeant ou en se posant dans l’herbe, ce que certains feront sans hésiter. La bonne humeur est clairement de mise et la musique de grande qualité également. L’osmose entre les musiciens est évidente et on les sens tous heureux de se présenter à nous. Sur un des titres, notre hôte lancera un wall of death, mais au ralenti car pas de violence au programme ici! Les morceaux de Plini sont de véritables pépites prog jouées avec une décontraction évidente et une envie de nous faire profiter au mieux de la musique. Pas d’égo ici, juste des musiciens qui nous livrent ce qu’ils font de mieux. On en voit pas le temps passer et lorsque le set se termine, on sent que les gens présents aussi bien sur scène que devant celle-ci viennent de partager un moment où seules la passion de la musique et la bonne humeur ont été de mises. Un pur bonheur pour les oreilles et un bel exemple de programmation variée offerte par le Motocultor!
Sonata Arctica (Dave Mustage)
Quel plaisir à chaque fois de retrouver les finlandais de Sonata Arctica. Leur backdrop aux couleurs de leur dernier album en date, Clear Cold Beyond, nous rappellent l’hiver des pays nordiques. Le groupe a retrouvé ses racines speed et se lance dans un superbe « First In Line » suivi d’un autre titre récent. Tony Kakko est toujours prêt à mettre le public dans sa poche en quelques secondes, et ça sera chose faite avec celui du Motocultor. Les fans sont aux anges et reprennent les titres en chœur, et en particulier le désormais immanquable « I Have A Right » et son refrain sous forme de ritournelle. Les nouveaux titres refont leur apparition avec le toujours très énergique « California ». Henrik Klingenberg alterne entre ses claviers et sa keytar avec brio et nous livre ces notes qui font tout le sel du son des finlandais. Nous aurons ensuite droit pour notre plus grand plaisir et celui du public à deux titres de Ecliptica, sorti en 1999! Autant vous dire que Tony n’aura aucun mal à faire chanter le public, et il en sera de même sur le culte « Don’t Say A Word » qui terminera le set avec toujours le petit snippet de « Vodka » en fin de morceau. Les concerts de Sonata Arctica sont toujours un plaisir, et celui-ci n’aura pas dérogé à la règle! Le groupe semblait d’ailleurs ravi par l’accueil qui lui a été réserve tout au long du set et remerciera donc longuement le public.
Red Fang (Bruce Dickinscène)
Direction la Bruce pour le concert de Red Fang! Les américains nous balancent très vite ce stoner massif dont ils ont le secret et ça dépote clairement d’entrée de jeu! Bryan Giles (guitare) et Aaron Beam se partagent le chant et nous assènent de riffs et de rythmiques des plus énergiques. Malheureusement, le public un peu éméché fera de la fosse un terrain peu propice à l’amusement et sortira du concert beaucoup de gens venus profiter dont nous. C’est donc un peu triste, mais ayant pu profiter de quelques titres ravageurs des américains, que l’on se dit qu’on ne manquera rien d’un prochain passage en salle dans de meilleures conditions car leurs morceaux le méritent amplement.
Rotting Christ (Supositor Stage)
Le petit intervertissement d’horaires de passage avec Dødheimsgard, nous permet d’assister au concert des grecs de Rotting Christ. La prestation des légendes grecques du black métal se lancent dans un show magistral de bout en bout qui ne nous fera pas décrocher une seule seconde. Sakis Tolis est en forme olympique et nous fait vivre les morceaux avec sa voix reconnaissable entre mille. Le groupe fondé en 1987 n’a pas pris une ride et nous balance le tout meilleur de sa longue discographie. Les fans sont ravis et nous aussi, il faut dire que l’on vit là notre premier concert du groupe, et on peut vous dire que ça ne sera pas le dernier! Chaque morceau se vit pleinement et nous montre toute l’étendue du talent de cette formation. Chaque riffs résonne en nous longuement et on se laisse porter par ce show inoubliable. Un vrai beau moment de black métal qui nous donne envie de ne manquer sous aucun prétexte leur tournée à venir à l’automne.
Baroness (Bruce Dickinscène)
Pendant que beaucoup sont devant le concert de Meshuggah, nous prenons la direction de la Bruce pour ne rien manquer du show de Baroness. Le groupe de Savannah commence très fort avec deux morceaux de Stone, leur dernier album en date, qui réveillent le public venu applaudir le groupe de sludge américain. Le quatuor est en grande forme et a décidé de nous proposer le meilleur de sa très belle discographie, un best of en somme qui ravira tout le monde. Le son est magistral et les voix de John Baizley (guitare) et Gina Gleason (guitare) viennent se mêler pour notre plus grand plaisir. Le concert est parfait de bout en bout et John ironisera d’ailleurs en disant qu’il ne comprend pas ce qu’on fait là vu le groupe qui joue en face. De notre côté, on sait parfaitement pourquoi on est présent sous cette tente de la Bruce, pour une avalanche sludge comme on les aime servis par des américains au sommet de leur art. Le son rend parfaitement hommage à la qualité des compositions du groupe et les rythmiques servies par Sebastian Thomson (batterie) et Nick Jost (basse) nous feront hocher la tête tout au long du set. Chaque note de « Chlorine & Wine » ou « Jake Leg » nous retournent totalement et lorsque le groupe lance « Take My Bones Away » en remerciant tout le monde pour l’accueil, on se dit qu’on a clairement assisté à un des tout meilleurs sets du festival en cette dernière soirée. Baroness ont encore une fois conquis nos coeurs et nous feront tout pour ne pas manquer leur prochain passage à l’automne soit en France soit au Luxembourg.
The Halo Effect (Massey Ferguscène)
Après avoir retournée le festival il y a deux ans avec Dark Tranquility, Mikael Stanne est de retour au Motocultor avec son projet The Halo Effect. Le groupe monté avec les membres de In Flames nous présente les morceaux de leur album sortis en 2022 avec également de l’inédit de l’album à venir en 2025! Le public ne manquera pas un note du set car le death mélodique proposé par le groupe suédois frappe fort. Il faut dire qu’il y a dans ce groupe des pointures du genre et que leur union donne des titres des plus réussis. Le groupe semble ravi d’être là et Mikael n’hésite pas à communiquer entre les morceaux. Quel plaisir de retrouver cette voix qu’on aime tant, et étonnant quand on sait que quelques jours auparavant, il étaient en Allemagne avec ses compares de Dark Tranquility! Un set parfait pour amener en douceur vers la clôture du festival, avec des émotions toujours très fortes transmises avec brio par des musiciens qui ont déjà conquis nos cœurs depuis des années. Autant vous dire que vous nous retrouverez sur leur tournée Européenne de Janvier prochain!
Avantasia (Dave Mustage)
Cette année le dernier concert de la Dave Mustage sera bien le dernier du festival! Et quoi de mieux que le spectacle offert par Avantasia pour terminer en beauté. Tobias Sammet et ses musiciens sont prêts et dès que le rideau tombe, on se retrouve plongé dans l’univers du projet du maestro allemand. « Spectres » ouvre le show avec le chanteur seul au micro qui nous offre déjà une performance folle dans un décor majestueux. Comme toujours, les musiciens sont en grande forme et le symphonic power prend toute sa puissance dès les premières minutes du show. Avant d’accueillir les invités vocaux, Tobias nous annonce que deux des vocalistes programmés sur ce concert ne pourront être présents mais il nous promet un show d’anthologie! Sur « Reach Out For The Light » c’est Adrienne Cowan, présente en choriste depuis le début du show qui prendra le devant de la scène et nous enchantera de sa voix puissante. L’osmose avec Tobias est évidente et on profite à fond en reprenant en chœur les paroles tout comme le reste des fans présents. Pour les deux morceaux suivants notre hôte accueille nul autre que Goeff Tate (ex-Queensrÿche) sur scène. Autant vous dire que la légende du prog métal donne tout pour nous émerveiller. Impossible de décrocher le regard de la scène tant les flammes, le décor et les performances des musiciens font de ce concert un véritable spectacle. C’est ensuite au tour de Herbie Langhans de rejoindre Tobias sur le devant de la scène pour le mythique « The Scarecrow » qui ravira les fans les plus assidus. Arrive ensuite une légende du rock, Bob Catley (Magnum) accompagné de Chiara Tricarico pour le morceau « The Story Ain’t Over »! Le chanteur nous surprend par son énergie et sa puissance vocale du haut de ses 76 ans! Membre très actif d’Avantasia depuis de longues années, il reviendra sur scène un peu plus tard pour « Shelter From The Rain » avec toujours autant de brio. Les morceaux nous font revoir les têtes vues depuis le début à tour de rôle. Puis Tobias reprend les rennes seul avec ‘Lost In Space » puis le magnifique « Lucifer » qu’il jouera sur son piano enflammé. Pour clôturer cette fête finale tout le monde reviendra sur scène pour le désormais immanquable medley de « Sign Of The Cross » et « The Seven Angels » morceaux mythiques s’il en est de la carrière de ce projet fou qu’est Avantasia. Tobias donne rendez-vous au public l’an prochain pour la nouvelle tournée complète d’Avantasia et pour le nouvel album! On ne pouvait rêver plus belle fin à ce festival et on quitte le site vers le camping des étoiles plein les yeux.
Ce Motocultor 2024 a clairement tenu toutes ses promesses avec une programmation une fois de plus très variée qui a ravit nos oreilles. Les évolutions sur le site de Carhaix ont portées en grande partie leur fruit et on imagine aisément de nouvelles modifications pour l’édition 2025! En tout cas, de notre côté le festival breton reste un de nos immanquables de l’été depuis déjà quatre éditions, et on vous donne rendez-vous l’an prochain pour vous conter nos nouvelles aventures dans le Finistère. Merci à toutes les équipes du festival, aux bénévoles pour leur bonne humeur constante sur le festival, à Nous Toutes pour avoir rendu cette édition encore plus safe avec leurs maraudes régulières et enfin à Angie de NRV Promotion pour sa confiance renouvelée sur cette édition. Merci Carhaix et à l’année prochaine! On se quitte avec le top 3 de la rédaction :
TOP 3 des concerts par Marye
- Baroness
- Hippotraktor
- Sorcerer
TOP 3 des concerts par Victor :
- Hippotraktor
- Villagers of Ionnina City
- Baroness
We’re already on the last day of this 2024 edition of Motocultor, which has been rich in music and discoveries or confirmations. On this final day, the concerts kick off a little earlier as the fatigue starts to set in, and there’s still some great stuff on the programme: Avantasia, Baroness, Rotting Christ, Red Fang, Sonata Arctica, Plini, Night Verses, Unearth, Griffon, Duel, Arthios and Black Bile.
Review by Victor BRUNERIE
Pictures by Marye DAVENNE
Black Bile (Bruce Dickinscène)
The day kicks off today on the Bruce Dickinscène with Black Bile from Lorient, who we missed at Post In Paris due to a packed club. So it’s with great anticipation that we discover the Breton band live. In a matter of seconds, their music blends post-metal, sludge and post-black and takes us far away. Romane Ripnel‘s voice, as bewitching as you could wish for, skilfully alternates between clear and screamed vocals, effortlessly winning over the audience. It’s easy to see why the band have such a strong reputation on the post-French scene. The show is hypnotic and the tracks from L’Oratoire, released in 2023, take on a whole new dimension live. We couldn’t have wished for a better start to the day, and we let ourselves be carried away for forty minutes by the band’s sublime tracks. This is another band to keep an eye on, and we hope to see them in Lille before too long.
Arhios (Massey Ferguscène)
What a pleasure to see the Massey so packed for Arhios‘ set, which we’d been looking forward to seeing after missing them at Post In Paris 2023. The instrumental rock band had no trouble winning over the hearts of the festival’s more metal-minded audience with their catchy tunes and good humour on stage, which you could feel right from the start. Their album Miscible gave us a good slap in the face last year, and hearing the tracks live means that this band from Rennes clearly have a bright future ahead of them. The crazy energy of their set woke up the festival-goers, who were a little tired after three long days at the festival. The foot injury suffered by one of the band members, who found himself playing on a stool for most of the set, did nothing to diminish the joie de vivre emanating from the set. We even wondered if the atmosphere wasn’t one of the most pleasant we’d experienced this year. In any case, musically speaking, we’re in for a real treat, and we promise not to miss any of the altrumental rock band’s future appearances and releases.
Duel (Bruce Dickinscène)
As big fans of psychedelic rock and stoner music as we are, we couldn’t miss the appearance of Texans Duel at the Bruce. From the outset, the quartet put everyone in agreement with their massive sound. It’s simple, they take over the stage and deliver tracks that are each more powerful than the last. Several voices blend together for a unique performance that shows just how much these Americans know how to rock. The crowd were not mistaken, and turned out in force for this clearly unmissable set. Having just released their album Breakfast With Death, the band played some of its finest tracks, making you want to pick it up for your collection as soon as possible. This little dose of stoner at the start of the day is the perfect appetiser for the other bands in the genre scheduled for later in the evening. It’s another great slap in the face, and means that this final day is off to a flying start.
Griffon (Supositor Stage)
After post, psychedelic stoner, now it’s black metal’s turn on the day’s programme, with the unmissable Griffon. With their album De Republica having easily found its way into our top picks for the year, we were only too eager to discover these new tracks live. With the album cover in pride of place at the back of the stage, it was time for Aharon, Sinai and their musicians to deliver an anthology set. It’s simple, the Parisians’ music immediately grabs you by the guts, and the mix of languages sung by Aharon works wonders. It’s everything that makes the band’s music tick, and their stage presence and face-painting only add to the immersion. Songs from the latest album rub shoulders with older tracks that we’re delighted to find again. But the bravura moment of the set was clearly ‘L’Homme du Tarn’, a tribute to the anti-militarist struggle and to Jean Jaurès, the figurehead of the movement, which took us completely by surprise and echoed the words spoken by 1914 two days earlier. Griffon put in an unforgettable performance on the day, and we can’t wait to see them at the Night Fest in Arlon next October!
Unearth (Dave Mustage)
It’s time to catch up with American band Unearth on the Dave Mustage. We’re surprised to see so many people in front of the stage, given that their previous concerts were packed to the rafters. No problem, though, as the band launch into their old-school metalcore songs, which are as pleasing to the ear as ever. Trevor Phipps is in top form, unleashing his best screams throughout a performance that never lets up. Eventually, the mosh started and the band had a great time, as did we. What a pleasure it was to see the Boston band back at the festival, delivering an avalanche of hits that haven’t aged a day, sprinkled with new material from their latest albums. An unmissable set, confirming once again that the Americans are still alive and kicking!
Night Verses (Massey Ferguscène)
Let’s discover the prog rock of Night Verses on the Massey. Having released their album Every Sound Has A Color In The Valley Of Night at the end of 2024, the band will obviously be turning to it for a large part of their set. Their instrumental prog will strike a chord with many and is packed with notes, each more technical than the last. Unfortunately, though, we found it harder to get into the band. Perhaps this is due to the songs being too much about performance and not enough about emotion. We can only salute the titanic work of composition, but unfortunately the sauce only takes us halfway. A small disappointment, but we let the conquered audience enjoy the rest of the set and judging by the applause we hear in the distance we can feel that the end of the performance was memorable for many.
Plini (Dave Mustage)
Back to instrumental prog with Plini. The Australian arrives with his musicians, a big smile on his face, and launches into what will be a veritable best of of his discography. The first thing you notice is the desire to take advantage of this great opportunity offered by the festival. The musician knows that it’s surprising to find himself on a metal festival main stage, but he’s having fun with it and suggests that the audience watch the set while eating or lying on the grass, which some of them do without hesitation. The mood was clearly upbeat, and the music was of the highest quality. The osmosis between the musicians is obvious and you can tell they’re all happy to be there. On one of the tracks, our host launches into a wall of death, but in slow motion because there’s no violence on the agenda here! Plini’s songs are real prog nuggets, played with an obvious laid-back attitude and a desire to get the most out of the music. No ego here, just musicians delivering what they do best. You can’t see the time passing and when the set is over you can feel that the people on stage and in front of the stage have just shared a moment where only passion for music and good humour were involved. Pure joy for the ears and a fine example of the varied programming offered by Motocultor!
Sonata Arctica (Dave Mustage)
It’s always a pleasure to catch up with the Finnish band Sonata Arctica. Their backdrop in the colours of their latest album, Clear Cold Beyond, reminds us of the Nordic winter. The band have rediscovered their speed roots and launch into a superb ‘First In Line’ followed by another recent track. Tony Kakko is always ready to put the audience in his pocket in a matter of seconds, and this will be the case with the Motocultor crowd. The fans were ecstatic, singing along to the songs, particularly the now unmissable ‘I Have A Right’ and its ritornello chorus. The new songs make their appearance again with the still very energetic ‘California’. Henrik Klingenberg alternates between his keyboards and his keytar with brio, delivering the notes that make the Finnish sound so special. Then, to our great delight and that of the audience, we are treated to two tracks from Ecliptica, released in 1999! Tony had no trouble getting the crowd to sing along, and the same was true of the cult classic ‘Don’t Say A Word’, which ended the set with the little snippet of ‘Vodka’ at the end. Sonata Arctica concerts are always a pleasure, and this one was no exception! The band seemed delighted by the reception they received throughout their set, and thanked the audience at length.
Red Fang (Bruce Dickinscène)
Head to the Bruce for Red Fang! The Americans quickly threw down the massive stoner they’re famous for, and it was clear from the outset that they were on fire! Bryan Giles (guitar) and Aaron Beam share the vocals and hit us with the most energetic riffs and rhythms. Unfortunately, the inebriated crowd made the pit a poor place to have fun, and many people who had come to enjoy the show, including us, left. So it’s a bit sad, but having been able to enjoy a few of the American band’s devastating tracks, that we tell ourselves we won’t miss anything when they play again in better conditions, because their songs more than deserve it.
Rotting Christ (Supositor Stage)
Thanks to a slight time swap with Dødheimsgard, we were able to attend a concert by Greek band Rotting Christ. The Greek legends of black metal put on a masterful show from start to finish, which didn’t let us down for a single second. Sakis Tolis is in top form, bringing the songs to life with his instantly recognisable voice. The band, founded in 1987, hasn’t aged a bit, and they’re giving us the very best of their long discography. The fans are thrilled, and so are we – this is our first concert with the band, and we can tell you it won’t be our last! Each track is fully experienced and shows us the full extent of the band’s talent. Each riff resonates with us for a long time and we let ourselves be carried away by this unforgettable show. It’s a truly beautiful black metal moment that makes you want to make sure you don’t miss their forthcoming autumn tour.
Baroness (Bruce Dickinscène)
While many are watching Meshuggah, we head for the Bruce to make sure we don’t miss out on the Baroness show. The Savannah band got off to a great start with two tracks from Stone, their latest album, which woke up the crowd who had come to applaud the American sludge band. The quartet are in top form and have decided to offer us the best of their excellent discography, a best of that will delight everyone. The sound is masterful and the voices of John Baizley (guitar) and Gina Gleason (guitar) blend together to our great delight. The concert was perfect from start to finish, and John joked that he didn’t understand why we were there, given the band playing opposite. As for us, we know perfectly well why we’re here in the Bruce tent, for an avalanche of the kind of sludge we love, served up by Americans at the top of their game. The sound is a perfect tribute to the quality of the band’s compositions, and the rhythmics provided by Sebastian Thomson (drums) and Nick Jost (bass) will have us shaking our heads throughout the set. Every note of ‘Chlorine & Wine’ and ‘Jake Leg’ was a total turn-on, and when the band launched into ‘Take My Bones Away’, thanking everyone for their warm welcome, we knew we’d witnessed one of the best sets of the festival on this final evening. Baroness have once again won our hearts and we won’t want to miss their next appearance in the autumn, either in France or Luxembourg.
The Halo Effect (Massey Ferguscène)
After turning the festival on its head two years ago with Dark Tranquility, Mikael Stanne is back at the Motocultor with his project The Halo Effect. The band, formed with the members of In Flames, present tracks from their 2022 album, as well as unreleased material from their forthcoming 2025 album! The audience won’t miss a note of the set, as the Swedish band’s melodic death metal hits hard. It has to be said that the band’s line-up includes some of the genre’s top names, and their combined talents produce some of the most successful tracks. The band seem delighted to be here and Mikael doesn’t hesitate to communicate between songs. It’s a real pleasure to be back with the voice we love so much, and surprising when you consider that just a few days earlier he was in Germany with his Dark Tranquility colleagues! A perfect set to gently bring the festival to a close, with emotions still running high, transmitted with brio by musicians who have already won our hearts for years. We’re sure you’ll be joining us on their European tour next January!
Avantasia (Dave Mustage)
This year, the last Dave Mustage concert will be the last of the festival! And what better way to end than with a show by Avantasia. Tobias Sammet and his musicians are ready and as soon as the curtain falls, we find ourselves plunged into the world of the German maestro’s project. ‘Spectres’ opens the show with the singer alone at the microphone, already giving us a wild performance in a majestic setting. As always, the musicians are in top form and the symphonic power is in full force from the very first minutes of the show. Before welcoming the vocal guests, Tobias announces that two of the vocalists scheduled for this concert will not be able to be present, but he promises us an anthology show! On ‘Reach Out For The Light’ it’s Adrienne Cowan, who has been on stage as backing vocalist since the start of the show, who takes centre stage and delights us with her powerful voice. The osmosis with Tobias is obvious, and we take full advantage, singing along with the rest of the fans. For the next two songs, our host welcomes none other than Goeff Tate (ex-Queensrÿche) on stage. Suffice it to say that the prog metal legend gave his all to fill us with wonder. It’s impossible to take your eyes off the stage as the flames, the decor and the musicians’ performances make this concert a real spectacle. Then it was Herbie Langhans‘ turn to join Tobias at the front of the stage for the legendary “The Scarecrow”, which would delight even the most devoted of fans. Then comes a rock legend, Bob Catley (Magnum) accompanied by Chiara Tricarico for ‘The Story Ain’t Over’! The 76-year-old singer surprises us with his energy and vocal power! A very active member of Avantasia for many years, he will be back on stage a little later for ‘Shelter From The Rain’ with as much brio as ever. The songs take us back to the faces we’ve seen since the beginning in turn. Tobias then takes the reins on his own with ‘Lost In Space’, followed by the magnificent ‘Lucifer’, which he plays on his fiery piano. To round off this final celebration, everyone returns to the stage for the now unmissable medley of ‘Sign Of The Cross’ and ‘The Seven Angels’, mythical tracks if ever there were in the career of this crazy project that is Avantasia. Tobias looks forward to seeing you next year for the new full Avantasia tour and the new album! We couldn’t have wished for a better end to this festival, and we left the site towards the campsite with stars in our eyes.
Motocultor 2024 clearly lived up to all its promises, with another highly varied line-up that delighted our ears. The changes made to the Carhaix site have largely paid off, and it’s easy to imagine new modifications for the 2025 edition! In any case, for our part, the Breton festival has remained one of our summer must-sees for four editions now, and we look forward to seeing you next year to tell you all about our new adventures in Finistère. Thank you to all the festival teams, to the volunteers for their constant good humour, to Nous Toutes for making this year’s festival even safer with their regular roadshows, and finally to Angie from NRV Promotion for her renewed confidence in this year’s festival. Thank you Carhaix and see you next year!













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