Si vous lisez nos lignes régulièrement, vous avez surement remarqué que nous parlons de Pelagic Records souvent… très souvent. Donc quand ils annoncent le Pelagic Fest à Maastricht pour leur 15 ans, nous devions être présent ! Nous voici donc le 24 août pour cette première journée avec au programme : The Ocean pour un show special « Pelagial », Nyos, Arms and Sleepers, And So I Watch You From Afar pour un show special « Megafauna », Glassing, A Swarm of the Sun, Hippotraktor, Oh Hiroshima, Lost In Kiev, WuW et Thot.
Article et photos par Marye DAVENNE
English version below
C’est donc au cœur de Maastricht que nous avions rendez-vous le samedi 25 août dernier, dans le très beau lieu qu’est le Muziekgieterij pour cette première journée de festival. Le soleil est de sortie lorsque la longue file d’attente pour entrer dans l’enceinte du festival se forme. On rentre doucement… très doucement que lorsqu’on met enfin les pieds dans la grande salle, Thot sont déjà sur scène. On visitera donc le lieu un peu plus tard.
Thot
On rentre donc dans l’enceinte de la grande salle alors que Thot ont commencé. Le public est encore dispersé dans la salle, mais pas de panique, les belges vont tout donner dès le début. Ils n’ont que trente minutes pour nous convaincre, mais comment vous dire que l’on est convaincu déjà depuis la sortie de leur album Delta en mai dernier. Au chant, Grégoire Fray semble légèrement essoufflé, mais il faut dire qu’il se tort dans tous les sens. Anaïs Elba derrière son clavier apporte la bonne dose d’électro pour un son si unique, quand elle n’ajoute pas sa voix pour des beaux chœurs. Leur prestation est pleine d’énergie et démarre le festival sur les chapeaux de roues.
WuW
Direction ensuite la petite salle, qui n’est clairement pas si petite que ça, mais qui promets de beaux moments. L’album L’Orchaostre de WuW fait parti de nos albums préférés de 2023, et il nous tardait d’enfin les voir sur scène. La lumière est très faible, c’est dans une salle calme, aux lumières rouges qu’on se laisse emporter dans le post rock de WuW aux allures doom expérimental. On se laisse prendre aux tripes tout doucement, par ces sons déchirants. Le clavier vient parfaitement s’ajouter au son déjà très lourd et pesant de la formation, et on finit les yeux fermés, tête baissé à se faire écraser par chaque frappe de batterie.
Lost In Kiev
Chaque occasion est bonne pour retourner voir Lost In Kiev en concert, alors quand on les a au Pelagic Fest, c’est avec une certaine fierté qu’on a envie de secouer le drapeau français dans les airs, pendant que certains crieront « Oui mes gâtées ». C’est un post rock cinématographique qui s’installe devant nous et on apprécie largement la clarté avec laquelle chaque instrument est perceptible. Lorsqu’on entends les enregistrements vocaux comme sur le superbe « Mirrors », c’est avec surprise qu’on remarque que certaines personnes dans l’audience connaissent les passages de films par cœur. La même impression que lors des concerts d’Hypno5e en soit. On se retrouve plongée dans leur nuit noire avant de se balader dans leur album Rupture. Quel moment de bonheur que ça y est, mes premières larmes de la journée ont fait leur apparition, avant de se sécher avec notre sourire sur le superbe accent anglais de Maxime qui fait coucou aux français dans la salle. On finit le set en beauté avec l’arrivé de Loïc de The Ocean pour une belle version live de « Prison Of Mind ». Bref, une prestation encore plus forte que toutes celles que l’on a déjà faite auparavant.
Oh Hiroshima
Avec leur tout nouvel album All Things Shining en poche, le duo Leif Eliasson et Jakob Hemström nous propose un concert immanquable de la journée. Accompagné de leurs deux autres musiciens, les suédois nous envoie un ras de marée d’émotions en pleine tronche. Les morceaux prennent le temps de faire monter en nous nos sentiments les plus enfouis. Frissons garantis avec Oh Hiroshima qui font exploser de joie le public. On apprécie cette force de proposer des morceaux parfois totalement instrumental, parfois chantés. La vague suédoise nous a fait plonger de plus en plus loin dans notre for intérieur.
Hippotraktor
A peine une semaine depuis notre dernier show d’Hippotraktor au Motocultor, mais c’est exactement à la même place qu’on se mets pour ne rien manquer : au premier rang. Hippotraktor sont très attendus par le public et la salle est pleine à craquer. Il faut dire que leur dernier album, Stasis, est un vrai chef d’œuvre. Stefan De Graef est d’une forme olympique, comme à son habitude, et se mets à sauter partout sur cette petite scène quand il n’est pas en train de nous donner une prestation vocale à couper le souffle. Les instruments grondent de partout et on se fait ratatiner par la puissance magistrale du groupe. Difficile d’avoir un avis objectif quand on est face à l’un de nos groupes préférés en live, mais comment décrire une perfection telle. Je ne peux que vous inviter à regarder le live en fin d’article. Aucune fausse note donc avec Hippotraktor qui ont totalement retourné la petite salle.
A Swarm of the Sun
Pas de retour dans le calme avec A Swarm of the Sun qui font gronder les guitares et siffler le thérémine. Avec une introduction de concert peut-être un peu trop longue à notre goût, il faudra attendre quasiment 10 minutes pour être totalement plonger dans toute la musicalité du groupe. Mais une fois que c’est parti, c’est parti ! Il y a quand même un sacré plaisir à tirer des festivals spécialisés qui permettent d’avoir un silence parfait jusqu’à la dernière note. Ce qui est totalement nécessaire pour les morceaux des suédois, qui aiment jouer avec les notes qui durent. Leur univers mélancolique est plein d’émotion donné à l’état brut. C’est assez lourd mais d’une beauté sans faille. On a hâte de vous parler de leur nouvel album qui arrive le 6 septembre prochain.
Glassing
Pour la première fois du festival, c’est avec plus d’une dizaine de minutes de retard qu’un des concerts commence, mais pas de panique, les américains de Glassing vont se faire pardonner. Ils sont sacrément en forme sur scène, en tout cas plus qu’il y a deux jours à Lille, et vont donner toute leur énergie. La voix est fortement mixé dans cette petite salle et très vite, nous voici totalement écrabouillé par les screams puissants de Dustin Coffman. Le groupe est beaucoup plus démonstratif que jeudi dernier, et est-ce l’ambiance avec le public bien en forme, où l’esprit festival qui y contribuent ? On ne sait pas mais on aime ! On est encore une fois face à un show bien rodé qui marche à merveille. Alors pas de gros pogos dans la fosse, mais des nuques qui se cassent par dizaine. En bref, une des prestations les plus obscures du festival, qui a totalement fait son petit effet.
And So I Watch You From Afar
Pour fêter la venue de And So I Watch You From Afar depuis l’Irlande, le groupe nous propose ce soir un show exceptionnel puisqu’ils vont jouer leur nouvel album, Megafauna, dans son intégralité et dans l’ordre. Un beau cadeau à quelques jours de sa sortie, alors qu’il tourne déjà en boucle dans nos écouteurs. Le voyage au sein de l’Irlande se fera avec une aisance folle, et les musiciens sont d’une joie totalement communicative. L’expérience musicale est sublime. C’est simple, on a des frissons pendant toute leur prestation, et quand on enchaine avec les deux parties de « Mother Belfast », c’est totalement dans une capsule que nous sommes. Le groupe le dit eux-mêmes après le morceau « On est fier de l’avoir joué en entier ». Les applaudissement se font par milliers et on se dépêchera de courir au merchandising pour aller se procurer l’album si ce n’est pas déjà fait.
Nyos
Le duo Nyos ouvre le tout premier concert dans le foyer, salle centrale de vie et de passage des festivaliers. C’est juste à côté du bar que le groupe s’installe, lieu assez stratégique puisqu’ils sont juste devant l’entrée de la grande salle, et juste à côté des escaliers, qui permets à de nombreux festivaliers de s’y placer pour voir parfaitement la prestation des finlandais. Avec leur album Waterfall Cave Fantasy, Forever en poche, le groupe va vous impressionner, et cela dès les premières secondes. C’est un jeu de rythme et de sonorité qui s’effectue devant nos yeux. Il commence à se faire tard, et on sent que les festivaliers sont prêt à se laisser emporter dans ce genre si spécial qu’est la musique de Nyos. Tom Brooke a un sourire sur le visage qu’il ne décrochera pas de tout le set. Le public se mets à danser dans tous les sens et pendant que Tuomas Kainulainen nous fait une démonstration de force à la batterie, Tom nous envoie ses riffs de guitare bien piquants. On passe un superbe moment devant ce trio, et on attends avec impatience notre prochain concert en leur compagnie.
The Ocean
Il était évident que The Ocean allait être à l’affiche de ce festival, car pour ceux qui l’ignore, le label a été fondé par Robin Staps, guitariste du groupe. Alors pour fêter ce premier jour de festival, le groupe nous fait l’honneur de jouer en intégralité leur album Pelagial, sorti en 2013. Un album qui avait à l’époque était très bien reçu par la critique, et qui est connu par tous les festivaliers. Le concert commence que la salle est pleine à craquer. C’est des balcons qu’on commencera le concert de notre côté avant d’aller faire un tour dans la fosse déjà bouillante. Sur le mur de brique de fond de scène sera projeté des vidéos, qui colle parfaitement avec l’univers du groupe, pour une immersion encore plus grande dans leur univers. Loic Rossetti au chant n’a finalement pas besoin de chanter du concert tellement le public fait un chœur général et prête de la voix pendant tout le show. Le premier titre est assez calme, ce qui permet de se plonger dans le bain avec douceur mais très vite, la fosse se mets à gigoter dans tous les sens. Il est clair qu’on a ici l’ambiance la plus impressionnante de cette première journée de festival et on comprends très vite la place centrale qu’à The Ocean dans la scène post métal progressive. Si vous connaissez l’album par cœur, ce qui est le cas de bon nombre de spectateurs, vous savez exactement ce qui arrive et à quel moment, donc quand les premières notes de « Hadopelagic II : Let Them Believe » resonnent, vous savez que Loic va faire son saut dans la fosse. Alors pas en sautant des balcons qui eux sont pour le coup beaucoup trop haut, mais directement depuis la scène. Quelle puissance, et les musiciens sont à pleine puissance pour un pur moment de musique. Le show passe à une vitesse folle, et le public va applaudir et crier si fort qu’on voudrait que le concert ne se termine pas. Pas de panique, The Ocean reviennent demain pour une deuxième performance. On a hâte !
Arms and Sleepers
Alors que nos émotions sont les plus fortes, et qu’on a perdu notre voix dans la grande salle, c’est Arms and Sleepers qui prend place dans le foyer. Pendant quasiment une heure, c’est dans un univers trip hop électronique que nous sommes envoyé. Parfait pour finir cette journée intense. De notre côté, c’est la fatigue qui a fait son arrivée, donc on observe de loin ce beau spectacle, mais certains ont encore de l’énergie à donner et le foyer se transforme tout doucement en une piste de danse. Ne vous attendez pas à de l’électronique boum boum, ici c’est un univers certes électronique, mais où les mélodies prennent le temps de s’installer et qui envoûte le public pour les faire planner tout doucement.
Cette première journée a été une vraie réussite, et on regrette de n’avoir pas plus de stand de nourriture, où du moins qui ne ferme pas si tôt pour finir avec le ventre plein. L’ambiance générale qui se dégage est à réchauffer le cœur, et on rentre à notre hôtel avec un milliard d’émotions en nous. La journée de demain s’annonce folle, et on est prêt pour une deuxième journée de marathon qui s’annonce, en espérant avoir un peu plus de temps pour faire les changements de salles.
If you’re a regular reader, you’ll have noticed that we talk about Pelagic Records often… very often. So when they announced the Pelagic Fest in Maastricht for their 15th anniversary, we had to be there! So here we are on August 24th, for the first day of the festival, with The Ocean for a special “Pelagial” show, Nyos, Arms and Sleepers, And So I Watch You From Afar for a special “Megafauna” show, Glassing, A Swarm of the Sun, Hippotraktor, Oh Hiroshima, Lost In Kiev, WuW and Thot.
Review and pictures by Marye DAVENNE
So it was in the heart of Maastricht that we met up on August 25, at the beautiful Muziekgieterij, for the first day of the festival. The sun was out as the long queue formed to enter the festival grounds. We enter slowly… so slowly that when we finally set foot in the main hall, Thot are already on stage. We’ll visit the venue a little later.
Thot
We enter the main hall just as Thot have started. The audience is still scattered around the room, but don’t panic, the Belgians are going to give it their all right from the start. They’ve only got thirty minutes to convince us, but we’ve already been convinced since the release of their album Delta last May. On vocals, Grégoire Fray seems a little out of breath, but it has to be said that he’s torturing himself all over the place. Behind the keyboard, Anaïs Elba adds just the right amount of electro to make their sound so unique, when she’s not adding her voice for beautiful backing vocals. Their high-energy performance gets the festival off to a flying start.
WuW
Then it’s straight to the small room, which is clearly not that small, but which promises some great moments. WuW’s L’Orchaostre is one of our favorite albums of 2023, and we couldn’t wait to finally see them live on stage. The lights are very dim, and it’s in a quiet room with red lights that we let ourselves be carried away by WuW’s experimental doom-like post-rock. You’re gently taken in by the wrenching sounds. The keyboard perfectly complements the band’s already heavy, ponderous sound, and you end up with your eyes closed, head down, being crushed by every drum beat.
Lost In Kiev
Every opportunity is a good one to go back and see Lost In Kiev live, so when you’ve got them at Pelagic Fest, it’s with a certain pride that you feel like shaking the French flag in the air, while some shout “Oui mes gâtées”. It’s cinematic post-rock that settles before us, and we appreciate the clarity with which each instrument is perceptible. When we hear the vocal recordings, as on the superb “Mirrors”, it’s with surprise that we notice that some people in the audience know the film passages by heart. It’s the same impression you get at Hypno5e concerts. We find ourselves plunged into their Nuit Noire before strolling through their Rupture album. My first tears of the day appeared, before drying up with a smile and Maxime‘s superb English accent as he waved to the French in the room. We end the set on a high with the arrival of Loïc from The Ocean for a beautiful live version of ‘Prison Of Mind’. In short, an even stronger performance than any we’ve done before.
Oh Hiroshima
With their brand-new album All Things Shining in the bag, the duo Leif Eliasson and Jakob Hemström present us with an unmissable concert of the day. Accompanied by their two other musicians, the Swedes unleash a tidal wave of emotion in our faces. The songs take the time to bring out our deepest feelings. Chills are guaranteed with Oh Hiroshima, which makes the audience explode with joy. We appreciate their strength in offering tracks that are sometimes totally instrumental, sometimes sung. The Swedish wave took us deeper and deeper into our inner selves.
Hippotraktor
It’s barely a week since our last Hippotraktor show at Motocultor, but we’re still in exactly the same place to make sure we don’t miss a thing: front row. Hippotraktor are eagerly awaited by the public, and the venue is packed to the rafters. Their latest album, Stasis, is a true masterpiece. Stefan De Graef is in top form, as usual, jumping all over the small stage when he’s not giving a breathtaking vocal performance. Instruments roar everywhere, and we’re shrivelled by the band’s masterful power. It’s hard to have an objective opinion when you’re faced with one of your favorite live bands, but how can you describe such perfection? I can only invite you to watch the live video at the end of this article. No false notes with Hippotraktor, who totally rocked the small venue.
A Swarm of the Sun
No return to calm with A Swarm of the Sun, whose guitars rumble and the theremin whistles. With a concert introduction perhaps a little too long for our taste, we had to wait almost 10 minutes to be fully immersed in the band’s musicality. But once you’re in, you’re in! There’s a hell of a lot of pleasure to be had from specialized festivals that allow perfect silence right up to the last note. This is totally necessary for the songs of the Swedes, who like to play with notes that last. Their melancholy universe is full of raw emotion. It’s quite heavy, but flawlessly beautiful. We can’t wait to tell you all about their new album, due on September 6th.
Glassing
For the first time at the festival, one of the concerts starts more than ten minutes late, but don’t panic, the Americans from Glassing will make it up to you. They’re in top form on stage, at least more so than two days ago in Lille, and they’re going to give it their all. The vocals are heavily mixed in this small venue, and before you know it, you’re totally overwhelmed by Dustin Coffman‘s powerful screams. The band is much more demonstrative than last Thursday, and is it the atmosphere with the fit crowd, or the festival spirit that contributes to this? We don’t know, but we like it! Once again, we’re treated to a well-honed show that works like a charm. No big pogos in the pit, but neck-breakers by the dozen. In short, one of the most obscure performances of the festival, but one that really made an impact.
And So I Watch You From Afar
To celebrate the arrival of And So I Watch You From Afar from Ireland, the band put on an exceptional show this evening, playing their new album, Megafauna, in its entirety and in order. A great gift just a few days before its release, as it’s already playing on a loop in our headphones. The journey to the heart of Ireland is made with incredible ease, and the musicians’ joy is totally infectious. The musical experience is sublime. It’s simple, we get chills throughout their performance, and when we follow up with the two parts of “Mother Belfast”, we’re totally in a capsule. As the band themselves say after the song, “We’re proud to have played it in its entirety”. The applause goes on by the thousands, and we hurry off to the merch table to get our hands on the album if we haven’t already.
Nyos
The duo Nyos open the very first concert in the foyer, the central living room for festival-goers. It’s right next to the bar that the band sets up, a rather strategic location since they’re right in front of the entrance to the main hall, and right next to the stairs, which allows many festival-goers to position themselves there to get a perfect view of the Finnish band’s performance. With their album Waterfall Cave Fantasy, Forever in their pocket, the band will impress you from the very first seconds. It’s an interplay of rhythm and sound that unfolds before our very eyes. It’s getting late, and you can feel that festival-goers are ready to be swept away by the special genre that is Nyos music. Tom Brooke has a smile on his face that he won’t take off for the whole set. The audience starts dancing in all directions, and while Tuomas Kainulainen puts on a show of strength on the drums, Tom sends us his spicy guitar riffs. We’re having a great time with this trio, and look forward to our next concert with them.
The Ocean
It was obvious that The Ocean were going to be on the bill for this festival, because for those who don’t know, the label was founded by Robin Staps, guitarist of The Ocean. So to celebrate the first day of the festival, the band honored us with a full performance of their 2013 album Pelagial. An album which, at the time, was very well received by the critics, and which is well known to all festival-goers. The concert begins and the hall is packed to the rafters. We start the concert from the balconies on our side of the room, before taking a tour of the already boiling pit. Videos are projected onto the brick wall at the back of the stage, perfectly in tune with the band’s universe, for even greater immersion in their world. Loic Rossetti on vocals doesn’t need to sing at all during the show, as the audience is in full chorus, lending their voices throughout. The first track is fairly quiet, allowing the audience to get into the swing of things, but very soon, the pit starts wiggling in all directions. It’s clear that this is the most impressive atmosphere of the first day of the festival, and it doesn’t take long to realize just how central The Ocean are to the progressive post-metal scene. If you know the album by heart, which many of the audience do, you know exactly what’s coming and when, so when the first notes of “Hadopelagic II: Let Them Believe” ring out, you know that Loic is about to make his leap into the pit. Not by jumping from the balconies, which are far too high, but directly from the stage. What power, and the musicians are at full strength for a pure moment of music. The show goes by at breakneck speed, and the audience applauds and screams so loudly that we wish the concert wouldn’t end. Don’t panic, The Ocean are back tomorrow for a second performance. We can’t wait!
Arms and Sleepers
Just as our emotions are running high, and we’ve lost our voices in the main hall, Arms and Sleepers take over the foyer. For almost an hour, we’re sent into an electronic trip hop universe. A perfect way to end an intense day. For our part, fatigue has set in, so we watch this beautiful show from a distance, but some still have energy to give, and the foyer slowly transforms into a dance floor. Don’t expect electronic boum boum, here it’s a universe where the melodies take their time to settle in, enchanting the audience into a gentle soar.
This first day was a real success, and we regret not having more food stalls, or at least ones that don’t close so early so we can finish with a full belly. The overall atmosphere was heart-warming, and we returned to our hotel with a billion emotions. Tomorrow promises to be a crazy day, and we’re ready for a second marathon day ahead, hoping to have a little more time to change rooms.









