Les 20 et 21 septembre prochain aura lieu au cœur du parc des Aubépines de Faches-Thumesnil la troisième édition du festival Les Vents Contraires. Au programme, un line-up très diversifié avec par exemple Manudigital, Resolve, Dubanko, Dear Deer, Jaguar Jaune, Pythies ou encore Marmul… On a rencontré Sarah, chargé de communication pour le festival pour y parler programmation, enjeux écologique, diversité et musique.
Interview par Marye et Victor

Les Vents Contraires, qui sont-ils ?
Les vents contraires avant tout c’est un collectif de copains qui organisent donc depuis trois ans un petit festival.
Trois éditions qui montent en niveau petit à petit ?
Oui encore on était déjà assez important les années précédentes. On a eu Weeding Dub dès la première année, ce qui est assez connu sur la scène dub. Globalement, on a des noms qui sont quand même assez chouette. On est un festival qui vise jusqu’à 3 000 festivaliers sur le week-end. On ne cherche pas à être gros, même si la question se pose car ça fait déjà trois ans qu’on fonctionne, il y a forcément un moment où l’on se demande si on mets plus de places en ventes. Pour l’instant, la volonté du collectif n’est pas forcément de grossir, mais de rester un festival familial.
Vous êtes sur le Parc des Aubépines à Faches-Thumesnil, vous avez forcément aussi une limite du lieu.
C’est vrai que le parc des Aubépines ne se prêtent pas à avoir un très gros festival, mais le lieu est très chouette. Avec l’équipe, on aime beaucoup danser et on veut laisser de la place au public pour avoir de l’espace, que les gens puissent danser, ou se poser dans l’herbe sans problème.
Et pourquoi Faches-Thumesnil ?
Le vice président du collectif travaillait chez Chico Mendès, une association qui éduque à l’environnement et agit pour la nature, ils plantent notamment des arbres etc.. ils travaillent depuis longtemps avec la mairie de Faches-Thumesnil. On a réussi à rentrer en contact avec la mairie par ce biais là. De belles discussions et aujourd’hui, on est assez proche de la mairie de Faches, qui nous aident pas mal. Ca s’est toujours bien passé et on rends le parc encore plus propre qu’au début du festival. Ca fait également vivre la ville.
Côté programmation, on a un peu de tout, du rock psyché, de l’électro, du metalcore, de la dub.. Est-ce que ça représente un peu tous les goûts au sein de votre collectif ou vous souhaitez toucher un public extrêmement large ?
C’est une des valeurs du festival, on est dans l’écologie mais également dans le social. On donne de nombreuses places au CCAS, on essaye d’avoir du public très large. On veut faire en sorte d’avoir des publics qui ne se connaissent pas qui se rencontrent. Cette année, la tête d’affiche du vendredi c’est Resolve, du metalcore. Le samedi, on a de la dub avec Manudigital, ça n’a rien à voir. Le but c’est de faire écouter à des gens qui ne s’intéressent pas forcément au métal ou à la dub ces genres musicaux. Leur montrer qu’il existe plein de styles musicaux, la diversité. On a aussi une volonté de faire jouer des groupes locaux. On a une belle diversité sur les Hauts De France, et on voulait le montrer, et réunir le public.
Réunir également tous les âges ?
Oui, on a une superbe image de l’année dernière avec Luiza et une enfant qui la regarde d’en haut, trop mignonne. Ca représente bien le festival. On a vraiment tous les âges sur le festival. Le samedi, on a un village associatif qu’on essaye de destiner pour tout le monde, mais aussi pour les enfants. On a une scène de théâtre etc.. Dans l’idée, c’est de faire en sorte qu’il y en ait pour tout le monde et tous les gouts.
Dans les grandes valeurs du festival, on a l’écologie. On le voit, c’est mis en avant sur vos réseaux sociaux, et on n’a pas encore mis les pieds là-bas qu’on a déjà des initiatives comme une invitation pour se rendre au festival en vélo avec un départ de la Grand place de Lille par exemple..
Rien que la date, on a choisi septembre car toutes les périodes de nidification sont finies, et tous les trajets de migration des oiseaux sont également finis. En terme de biodiversité, on a beaucoup moins d’impact en septembre qu’en plein cœur de l’été. Ensuite, oui la vélolution qu’on fait tous les ans, on vient en vélo et on a un garage à vélo assez énorme. On a que des toilettes sèches sur le festival, et cette année, on a un stand de vaisselle participative. Toute la nourriture est local, de saison et fait maison. On demande au public de manger dans de la vraie vaisselle, eco-cup. On invite même les gens à ramener leur vaisselle si ils le souhaitent que ca soit leurs gourdes que leur assiette. Globalement, en impact plastique, on a vu avec l’initiative Drastic on Plastic, sur le nord on essaye d’être les meilleurs. On vise à réduire. Notre seul point noir aujourd’hui, c’est sur l’eau, car on est dans un jardin sans point d’eau. En terme d’impact carbone, on est à 3.4 T de CO2, ça fait quasiment rien en rapport festivalier, comparé à tout ce qui existe. On a pensé le festival par le prisme de l’écologie.
Est-ce que côté nourriture vous proposerez des options végé et végan aussi ?
Oui, l’année dernière on n’avait que du végé, mais cette année, on ajoute des offres végan. On mets également de la bière locale, pas cher. On a une pinte à 5€ de chez Café Belleneart à Bailleul.
Un prix absolument convenable
Oui, on veut que même les gens qui n’ont pas beaucoup d’argent puissent venir. Le samedi, de 14h à 20h, le village est à prix libre. On a plein d’activités comme du yoga bière, de la sophrologie, du théâtre. L’année dernière, on avait fait une roue avec le détail des prix de tout ce qui compose le festival comme la location des tonnelles par exemple.. pour expliquer tout ce que les gens n’imaginent même pas.
Le festival est à 33€ le pass week-end ou 22€ la journée, ce qui est aligné avec ce qu’on peut trouver ailleurs
On n’a pas envie d’avoir un festival super cher. Tous les ans, on fait une campagne de don car on arrive pas forcément à payer tout le festival avec juste les billets d’entrées et les consommations sur place, mais le but c’est qu’on puisse quand même avoir un ticket abordable pour inciter les gens qui n’ont pas forcément l’habitude de faire des évènements de venir.
Annonce concours :
Pour fêter ça, nous avons actuellement plusieurs concours en ligne sur notre Facebook et notre Instagram pour gagner des tickets (journée et week-end) pour le festival. Fin du concours, le 6 septembre. Bonne chance à tous.
Un grand merci à Sarah pour sa disponibilité et au Distrot pour leur accueil lors de cet interview.

