A peine rentré du Pelagic Fest qu’on est déjà en train d’écouter leurs nouveautés. Cette semaine, Norna, composé de membres de Ølten ou encore Breach, sortent leur deuxième album, éponyme pour ravir les aficionados de post métal bien sale.
par Marye DAVENNE
English version below
C’est dans un doom qui prends par les tripes que Norna expriment la douleur, et les sentiments les plus profonds. Une tempête qui vous tombe dessus, et vous enterre bien profond sous une montagne de guitares distordues. « Samsara » signifie transition en sanskrit et pourtant, la transition entre une vie paisible et le début de l’album est assez brutal. Ils n’essayent pas ici d’aller dans la délicatesse et on se fait piquer par leur venin. Le groupe sait faire monter la tension avec « For Fear of Coming », la voix de Tomas Liljedahl est légèrement recouverte par le son ambiant et on a l’impression de se noyer dans un inconnu inquiétant, et les enregistrements téléphoniques ne font que souligner cette terreur.
Une ambiance pesante qui vient nous donner coup sur coup dans tout notre être, jusqu’au single « Ghost » et sa répétition oppressante. Et pourtant, sur le dernier tiers du morceau, le déchainement des instruments se calme quelques instants pour laisser le fracas de la batterie sonner le glas. Pas tout à fait, puisque ce break ne sera que de courte durée. L’auditeur est dans une spirale terrifiante et l’écoute au casque de « Shine By Its Own Light » est presque obligatoire. Son introduction est peuplé de sons sinistres pour 8 minutes suffocantes malgré son rythme lent. Pas certain qu’on va réussir à s’endormir paisiblement avec « The Sleep », qui nous apporte un dernier cauchemar dévorant, où tout semble flou.
Norna lance la rentrée musicale 2024 avec un album pesant, déchirant, d’une lourdeur sans nom. Des sons bruts qui vous dévorent jusqu’à la moelle, pour une expérience d’écoute qui vous marquera. Imaginez ça en live, pas sûr qu’on osera ouvrir les yeux.

Tracklist :
- Samsara
- For Fear of Coming
- Ghost
- Shine By Its Own Light
- Shadow Works
- The Sleep
Barely back from Pelagic Fest and we’re already listening to their latest releases. This week, Norna, made up of members of Ølten and Breach, release their self-titled second album to delight aficionados of dirty post-metal.
Norna‘s gut-busting doom expresses pain and deepest feelings. A storm that falls on you, burying you deep beneath a mountain of distorted guitars. “Samsara” means transition in Sanskrit, and yet the transition from a peaceful life to the beginning of the album is quite brutal. There’s no attempt at delicacy here, and we’re stung by their venom. Tomas Liljedahl’s voice is slightly overlaid by the ambient sound, giving us the impression of drowning in an ominous unknown, and the telephone recordings only serve to underline this terror.
It’s a ponderous atmosphere that comes to give us blow after blow throughout our being, right up to the single “Ghost” and its oppressive repetition. And yet, in the final third of the track, the unleashing of the instruments calms down for a few moments to let the crash of the drums sound the death knell. Not quite, as the break is short-lived. The listener is in a terrifying spiral, and headphone listening to “Shine By Its Own Light” is almost compulsory. Its introduction is populated by sinister sounds for 8 suffocating minutes despite its slow pace. We’re not sure we’ll be able to fall asleep peacefully with “The Sleep”, which brings us one last all-consuming nightmare.
Norna kicks off the 2024 musical season with an album that’s heavy, heartbreaking and heavy beyond description. Raw sounds that devour you to the marrow, for a listening experience that will leave its mark. Imagine this live, and we’re not sure we’d dare open our eyes.