Prenez des membres de Radare, Shrvl, Zahn ou encore anciennement dans The Ocean Collective, mélangez tout ça et hop, nous vous présentons aujourd’hui le tout premier album des allemands de Death By Gong, sorti via Crazysane Records. Intitulé Descalator, l’album nous promets un voyage shoegaze à pleine puissance.
par Marye Davenne
English version below
Death by Gong vont nous proposer un album dense, 42 minutes, qui semble faire un bel hommage aux plus belles années du grunge, en les suspendant dans un univers shoegaze. L’atmosphère est belle mais frissonnante. Jobst M. Feit à la guitare maintien pendant tout cet album une voix calme, presque en paix sur des rythmes des plus variés. Alors que certains morceaux sonnent parfois rock psyché comme le très bon « Until It Breaks », c’est un rock shoegaze enchainant les clins d’oeil au rock UK qui ressortira de cet album. Guitare et basse se distordent et jouent avec les sons, pendant que Peter Voigtmann à la batterie devient chef d’orchestre. Un chef d’orchestre qui parfois prends le temps de monter le décor doucement, comme sur « Angle Cake » où l’on imagine facilement les rayons de soleil qui apparaissent à travers notre fenêtre.
Quand on dit « grunge », on associe bien souvent un mal-être assez fort, et pourtant, si on ne s’attarde que sur la mélodie, les allemands semblent nous envoyer des sons assez flamboyants. On ira même jusqu’à dire parfois pop dansant, prenez le clip de « Everything is Given » ci dessous à l’appui. Tout est abstrait, et Nicolai Hildebrandt à la réalisation vient compiler des images conceptuelles pour une liberté d’interprétation sur les trois clips autour de cet album. On ressent avec aisance que les membres du groupe viennent de groupe beaucoup plus métal, et c’est très vite qu’on tombe sur « Descalator » qui pourrait s’ajouter à n’importe quel album de post-métal avec facilité. La basse de Chris Breuer gronde dans les titres les plus métal, mais apporte une vraie touche mélodique sur chacun des morceaux. Associé à la voix, ils viennent à deux totalement contrebalancer la lourdeur de la batterie. Petite mention spéciale à « In Despair », titre bonus qui se délecte de l’atmosphère noise.
Death by Gong nous proposent un album assez dense et musclée, articulé autour de mélodie assez simple et efficace. On est totalement conquis, et ce dès les premières secondes de l’album. Une belle expérience qui trouve ses auditeurs dans les fans de rock UK du début des années 2000, de shoegaze et surtout de grunge.
Tracklist :
- Troy Toy
- Until It Breaks
- Heavy Air
- Angle Cake
- Everything Is Given
- Negativity
- Descalator
- Noise Floor
- Distant (bonus track)
- In Despair (bonus track)
Take members of Radare, Shrvl, Zahn and former members of The Ocean Collective, mix them all together and today we present the debut album from Germany’s Death By Gong, released via Crazysane Records. Entitled Descalator, the album promises a full-power shoegaze journey.
Death by Gong offer us a dense, 42-minute album that seems to pay homage to the best years of grunge, suspending them in a shoegaze universe. The atmosphere is beautiful but shivering. Throughout the album, Jobst M. Feit on guitar maintains a calm, almost peaceful voice over a wide range of rhythms. While some of the tracks, such as the excellent “Until It Breaks”, sound like psychedelic rock, it’s the shoegaze rock with its many nods to UK rock that emerges from this album. Guitar and bass distort and play with sounds, while Peter Voigtmann on drums becomes conductor. A conductor who sometimes takes the time to gently set the scene, as on “Angle Cake”, where we can easily imagine the sun’s rays appearing through our window.
When we say “grunge”, we often associate it with a strong sense of unease, and yet, if we only look at the melody, the Germans seem to be sending us some pretty flamboyant sounds. We’d even go so far as to say danceable pop, as the clip for “Everything is Given” below demonstrates. Everything is abstract, and director Nicolai Hildebrandt compiles conceptual images for a freedom of interpretation on the three clips surrounding this album. It’s easy to sense that the band members come from a much more metal background, and it’s not long before we stumble across “Descalator”, which could be added to any post-metal album with ease. Chris Breuer‘s bass rumbles through the more metal tracks, but brings a real melodic touch to each one. Combined with the vocals, they totally counterbalance the heaviness of the drums. A special mention goes to “In Despair”, a bonus track that revels in the noise atmosphere.
Death by Gong offer us a dense, muscular album, built around simple, effective melodies. We’re totally won over, from the very first seconds of the album. A great experience for fans of early 2000s UK rock, shoegaze and, above all, grunge.