Si vous lisez nos lignes régulièrement, vous savez à quel point nous sommes friand des petits festivals, souvent do it yourself, majoritairement solidaire. Alors quand le collectif du contrevent annonce la troisième édition de leur festival Les Vents Contraires dans le parc des aubépines à Faches Thumesnil, nous nous devions d’être de la partie. Le programme de cette première journée était immanquable, puisque nous retrouvions Resolve, Jungle Sauce, Cleytone, Hamada, Jaguar Jaune et Pythies. On vous raconte tout !
Article par Marye Davenne
English version below
Il est à peine 17h30 quand nous arrivons dans le parc des aubépines de Faches Thumesnil, un petit parc extrêmement mignon, en périphérie de Lille, proche de toute accommodation mais pourtant on est très vite dépaysé. Pour en faire un lieu unique, c’est de belles décorations qui arborent le parc : guirlandes lumineuses, constructions de montgolfière, bancs et tables en palettes, et surtout un équipe très nombreuses avec des sourires énormes sur leurs visages. Côté bar, on est sur de la bière locale, côté bouffe, c’est une carte assez diversifié avec un menu moitié VG, moitié viande. De quoi convenir au plus grand nombre. Le parc est très grand, ce qui permets à tous d’aller s’installer un peu partout, et même d’aller se faire recouvrir de paillettes.

Pythies
Sur la grande scène, c’est le trio de Pythies, que nous avions adoré lors de leur passage à l’Aéronef qui ouvre le bal. Il est encore tôt et la foule est dispersé mais loin de faire peur aux parisiennes. Elles vont très vite s’élancer dans un rock aux allures grunge et punk des plus convaincants. Il faut avouer qu’elles sont très bonnes musiciennes et on passe un très bon moment. Petit à petit, la foule grandit et elles en profitent pour nous proposer même un titre qu’elles jouent que pour la deuxième fois. Un bel avant goût de tout ce qu’elles ont à nous proposer. Malheureusement, le fin du set est légèrement gâché par un son qui a fait les siennes et l’agacement de la chanteuse qui n’hésite pas à exprimer son mécontentement, appuyé par un changement d’horaire. On aurait pu s’en passer.
Jaguar Jaune
Direction le petit chapiteau pour découvrir Jaguar Jaune et toute leur folie. Le groupe nous dévoile du funk qui va faire danser le public bien nombreux. Avec des sourires totalement communicatif, ils vont nous faire passer un superbe moment. Au chant, Henrique va nous faire craquer avec ses déhanchés et cette voix impressionnante. Comment ne pas se mettre à danser sur les compositions intégrant une contrebasse, une batterie et une guitare voguant entre soul et funk. Une vraie découverte à suivre de toute urgence.
Hamada
Retour sur la grande scène pour un beau moment de rock psyché avec Hamada. Ils sont six sur scène, avec tout autant d’inspirations musicales car Hamada se définissent dans le psyché, mais c’est un tourbillon de sonorités qu’ils nous proposent. Des compositions parfois en anglais, parfois en français, mélangeant avec subtilité voix féminine et masculine. Leur look 70’s nous plonge dans leur monde avec aisance et que ce soit sur des balades plus calme, que sur de longs morceaux, chaque musicien nous donne le meilleur de lui même et chaque titre joué ce soir est un plaisir. Ils ont clairement convaincu le public de ce soir.











Cleytone
Quelques minutes pour changer le plateau et se rafraichir que Cleytone débarquent sur scène sur la musique épique de Dragonball Z. Les lillois, dont nous avons pas mal entendu parler que ce soit dans la presse locale qu’en bouche à oreilles, apportent la bonne dose de blues garage de la soirée. Leur musique est plutôt efficace et semble ravir le public. Comme beaucoup de groupes, ils ont commencé en faisant des reprises, et nous proposeront leur version de « Superstition » de Stevie Wonder, qui fera danser le public. De mon côté, je suis moins dans mon registre et j’aurai du mal à me plonger totalement dans leur set, mais le public semble totalement convaincu. Leur set se clôturera sur un titre qui intègrerait parfaitement la discographie de Last Train, de quoi nous donner envie de voir ce qu’ils seront capables dans les années à venir.












Jungle Sauce
Dernier concert sous le chapiteau pour nous avec Jungle Sauce qui vont clairement nous donner la claque de la soirée. On ne s’y attendait pas, même si certains de nos amis nous ont vanté leur superbe prestation aux Inouïs du Printemps de Bourges. On regrette de ne pas avoir assister à ça, mais pas de soucis, on va se rattraper ce soir. On est parti pour 45 minutes de rock instrumental, incorporant des bonnes parties de claviers et boites à rythmes pour un groove des plus dansants. Ils ont beau être habillé en bleu de travail, on est projeté en boite de nuit avec eux. Est-ce de l’électro ? du mathrock ? du jazz ? Leur musique est inqualifiable mais nous embarque en exploration sonore totalement transcendante. Pour faire simple, tout le chapiteau danse en rythme et les applaudissement sont incessants. On a plus que hâte de découvrir leurs morceaux en studio, même si pour le moment, il n’y a que deux live sessions en ligne, ils sont à suivre de très près.










Resolve
Il est enfin temps de découvrir notre tête d’affiche de la soirée à savoir Resolve, de retour dans la métropole après une bulle café sold out l’année dernière. Beaucoup sont venus pour eux, comme on peut le constater sur le merchandising du public, nous rassurant sur l’ambiance qui s’annonce folle de la soirée. A peine un mois depuis notre dernière rencontre avec eux au Motocultor, les Lyonnais sont en forme et débarquent sur scène avec une prestance toujours aussi impressionnante. Depuis le début du festival, on se déhanche avec douceur sur du rock, du funk, et de l’électro. Resolve vont vous casser le cou avec du bon gros metalcore bien brutal. Le public est chaud bouillant et se lance dans de beaux pogos. Très vite, Anthony au chant les invitera à enchainer circle pit et wall of death, que tous entament, qu’ils soient habitués des concerts de métal ou non. La sauce prends totalement dans la fosse. On sent un public fidèle qui chante les paroles sur le bout des doigts, que ce soit sur des morceaux de leur dernier album, Human, que sur les désormais classiques issus de Between Me And The Machine. Bien évidemment, le groupe nous dévoile une version live de leur dernier morceau « Molotov » sorti il y a deux semaines, nous rappelant While She Sleeps, les breakdowns sont efficaces et on passe un vrai moment. Pour avoir vu le groupe en gros festival dans une fosse dense, on prends étonnement beaucoup plus de plaisir ce soir, entouré de tout nos amis sur cette plus petite scène. Le set passe à une vitesse folle et on profitera de chaque instant, jusqu’à la dernière seconde de « Older Days ».














Ce premier jour du festival Les Vents Contraires est une pure réussite en terme d’expérience spectateur. Le lieu est superbe, l’équipe d’une gentillesse folle, les groupes d’une diversité parfois étonnante, qui aura peut-être un peu de mal à regrouper une grosse communauté lié à un style particulier, mais qui aura la force d’ouvrir l’esprit aventureux de beaucoup. On est totalement fan du festival et on ne peut que vous encourager à venir, en plus grand nombre sur l’édition de l’année prochaine.
Un grand merci à Sarah pour les invitations, et à toute l’équipe pour l’organisation et l’accueil.
If you’re a regular reader of our site, you’ll know how fond we are of small, often do-it-yourself festivals, most of which are based on solidarity. So when the collectif du contrevent announced the third edition of their festival Les Vents Contraires in the Parc des Aubépines in Faches Thumesnil, we had to be there. The first day’s programme was a must, with Resolve, Jungle Sauce, Cleytone, Hamada, Jaguar Jaune and Pythies. We tell you all about it!
Review by Marye Davenne
It was barely 5.30pm when we arrived at the Parc des Aubépines in Faches Thumesnil, an extremely cute little park on the outskirts of Lille, close to all the amenities, but very quickly out of place. To make it unique, the park is beautifully decorated: garlands of lights, hot-air balloon constructions, pallet benches and tables, and above all a very large team with huge smiles on their faces. As for the bar, it’s all about local beer, and as for the food, it’s a fairly varied menu with half VG and half meat. Something for everyone. The park is very large, so there’s plenty of room for everyone to set up shop and even get covered in glitter.
Pythies
On the main stage, it’s the trio of Pythies, whom we adored when they played at L’Aéronef, who open the festival. It’s still early and the crowd is dispersed, but that doesn’t frighten the Parisians. They soon launched into a grunge rock and punk sound that was as convincing as ever. It has to be said that they are very good musicians and we had a great time. Little by little, the crowd grew and they took the opportunity to offer us a song they were only playing for the second time. A fine foretaste of everything they have to offer. Unfortunately, the end of the set was slightly spoiled by the sound and the annoyance of the singer, who didn’t hesitate to express her dissatisfaction, backed up by a change of time. We could have done without it.
Jaguar Jaune
Head to the little big top to discover Jaguar Jaune and all their madness. The group’s funk is sure to get the crowd dancing. With their infectious smiles, they’re sure to give us a great time. On vocals, Henrique will have us cracking with his swaying moves and impressive voice. It’s hard not to get up and dance to their compositions, which feature double bass, drums and a guitar that veer between soul and funk. A real discovery to be followed urgently.
Hamada
Back on the big stage for a fine moment of psychedelic rock with Hamada. There are six of them on stage, with just as many musical inspirations, because Hamada define themselves as psychedelic, but it’s a whirlwind of sounds that they offer us. Their compositions are sometimes in English, sometimes in French, with a subtle mix of male and female vocals. Their 70s look immerses us in their world with ease, and whether it’s on calmer ballads or longer tracks, each musician gives us the best of themselves, and each track played tonight is a pleasure. They clearly won over the audience tonight.
Cleytone
A few minutes to change the set and freshen up before Cleytone take to the stage to the epic music of Dragonball Z. The band from Lille, who we’ve heard a lot about both in the local press and by word of mouth, provide the perfect dose of garage blues for the evening. Their music is pretty effective and seems to delight the audience. Like a lot of bands, they started out doing covers, and their version of Stevie Wonder’s ‘Superstition’ got the crowd dancing. As far as I’m concerned, they’re not really my kind of band, and I found it hard to get fully into their set, but the audience seemed totally convinced. Their set ended with a track that would fit in perfectly with Last Train‘s discography, enough to make us want to see what they’ll be capable of in the years to come.
Jungle Sauce
The last concert under the big top for us was Jungle Sauce, who were clearly going to give us the slap of the evening. We weren’t expecting them, even though some of our friends have told us about their superb performance at the Inouïs du Printemps de Bourges festival. We’re sorry we weren’t there, but don’t worry, we’ll make up for it tonight. We’re in for 45 minutes of instrumental rock, incorporating some great keyboards and drum machines for a danceable groove. They may be dressed in overalls, but you’re transported to a nightclub with them. Is it electro? mathrock? jazz? Their music is unspeakable, but it takes us on a transcendent journey of sonic exploration. To put it simply, the whole tent is dancing to the beat and the applause is non-stop. We can’t wait to discover their tracks in the studio, even if for the moment there are only two live sessions online, so keep an eye on them.
Resolve
It’s finally time to discover the headliner of the evening, Resolve, back in town after a sold-out La Bulle Café last year. Many people have come for them, as you can see from the merchandising in the audience, reassuring us that the evening’s atmosphere is set to be wild. Barely a month since our last meeting with them at Motocultor, the Lyonnais are in fine form, taking to the stage with a presence as impressive as ever. Since the start of the festival, we’ve been swaying gently to rock, funk and electro. Resolve are going to break your neck with some brutal metalcore. The crowd are on fire and get into some great pogos. Anthony, on vocals, soon invites the crowd to join in with circle pits and wall of death, which everyone, whether they’re used to metal concerts or not, gets into. The atmosphere in the pit really took off. You can feel a loyal audience singing along to the lyrics, whether it’s tracks from their latest album, Human, or the now-classics from Between Me And The Machine. Naturally, the band unveil a live version of their latest track, ‘Molotov’, released a fortnight ago, reminding us of While She Sleeps, the breakdowns are effective and we’re in for a real treat. Having seen the band at a big festival in a crowded pit, we’re surprisingly enjoying ourselves a lot more tonight, surrounded by all our friends on this smaller stage. The set went by at breakneck speed and we enjoyed every moment of it, right up to the last second of ‘Older Days’.
This first day of Les Vents Contraires was a pure success in terms of the spectator experience. The venue is superb, the team incredibly friendly, and the bands surprisingly diverse, although it may be a little difficult to bring together a large community linked to a particular style, but it will have the power to open up the adventurous spirit of many. We’re huge fans of the festival, and we can’t wait to see more of you at next year’s edition.
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