Après bien des péripéties liées notamment à la pandémie de Covid 19, Kaptain Kaizen sort finalement son troisième album en ce 4 octobre 2024. Für 3 Minuten 11 parait via This Charming Man Records et nous apporte dix titres de punk germanophone.
par Mégane Canis
English version below
Les allemands nous assènent dès les premières secondes un punk incisif, avec une batterie bien présente dans le mix. Le chant est dans la même veine, tout en étant assez unique, avec une reverb plutôt importante. De manière générale, la première partie de l’album est particulièrement dans cette émotion revendicative, souvent agressive et brute. On ressent notamment cet esprit de critique sociale et de désir d’autre chose dans “Hängepters”, qui ouvre l’album ou encore avec “Kleiekotzer”. Malheureusement n’étant pas germanophone, on ne comprend pas les messages exacts véhiculés dans les titres ni toutes leurs subtilités. Mais la musique est un langage universel, surtout avec la capacité qu’a Kaptain Kaizen de faire passer son émotion et son intention dans ses titres. Certains morceaux comme “Susette” sont davantage mélodiques, celui-ci comportant même quelques chœurs. Mais on repart assez rapidement dans l’aspect brute et pur des émotions que le punk peut dégager avec “Penny Weißwein”. Certains passages de cet opus nous embarquent dans quelque chose de plus post punk, au service de la même palette émotionnelle. C’est le cas de “Täubcheshöhle” qui nous permet de découvrir une autre facette des influences du groupe. L’ensemble de Für 3 Minuten 11 est assez équilibré. Chaque titre a son âme propre et semble défendre sa part de problèmes sociétaux. Les titres un peu plus posés permettent de moduler tout ce tourbillon émotionnel que nous assène Kaptain Kaizen. Les riffs mélodiques de “Hoppenheimer” sont contrebalancés par une base rythmique qui prend le dessus juste après. On termine l’album avec “Die Jahre sind vorbei” qui se trouve être dans la même énergie que le morceau d’ouverture. La boucle est bouclée et on peut enfin tenter de se remettre de ce tsunami d’émotions saturées qui nous a assailli à l’écoute de Für 3 Minuten 11.
Kaptain Kaizen nous offre ici un album très punk, ayant une vraie identité, avec quelques autres influences utilisées avec parcimonie. L’ensemble est équilibré, brut, et très réussi. On aimerait beaucoup les voir ouvrir lors d’un de nos prochains concerts de punk dans le coin!

Tracklist :
01 : Hängepeters
02 : Pflugschreiber
03 : Kleiekotzer
04 : Lindnereffekt
05 : Susette
06 : Penny Weißwein
07 : Panini
08 : Täubcheshöhle
09 : Hoppenheimer
10 : Die Jahre sind vorbei
After many ups and downs, not least due to the Covid 19 pandemic, Kaptain Kaizen are finally releasing their third album on October 4th 2024. Für 3 Minuten 11, released via This Charming Man Records, features ten tracks of German-spoken punk.
by Mégane Canis
From the very first seconds, the Germans hit us with an incisive punk sound, with the drums very present in the mix. The vocals are in the same vein, but with a rather unique reverb. Generally speaking, the first half of the album is particularly emotive, often aggressive and raw. This spirit of social criticism and desire for something different can be felt in ‘Hängepters’, which opens the album, and in ‘Kleiekotzer’. Unfortunately, as a non-German speaker, we can’t understand the exact messages conveyed by the tracks, or all their subtleties. But music is a universal language, especially with Kaptain Kaizen‘s ability to convey emotion and intention in his tracks. Some tracks, like ‘Susette’, are more melodic, even featuring a few backing vocals. But we quickly return to the raw, pure emotions that punk can exude with ‘Penny Weißwein’. Some passages on this opus take us into something more post-punk, serving the same emotional palette. Such is the case with ‘Täubcheshöhle’, which reveals another facet of the band’s influences. The whole of Für 3 Minuten 11 is fairly balanced. Each track has its own soul and seems to defend its share of societal problems. The more sedate tracks help to modulate the emotional whirlwind that Kaptain Kaizen unleash upon us. The melodic riffs of ‘Hoppenheimer’ are counterbalanced by a rhythmic base that takes over immediately afterwards. The album closes with ‘Die Jahre sind vorbei’, which has the same energy as the opening track. The circle is complete and we can finally try to recover from the tsunami of saturated emotions that assailed us when we listened to Für 3 Minuten 11.
Kaptain Kaizen give us a very punk album, with a real identity and a few other influences used sparingly. The whole thing is balanced, raw and very successful. We’d love to see them open at one of our next local punk gigs!