Suite à la sortie de leur album Le Pouvoir de la Puissance, Ultra Vomit se lance dans une tournée promotionnelle en compagnie des espagnols de Crisix. Nous avons eu la chance d’assister à la première date de celle-ci au centre Gérard Philipe à Calais le jeudi 10 octobre et on vous raconte tout ça!
Article par Mégane Canis
English version below
Après notre arrivée et notre découverte de cette salle que l’on voit souvent passer dans les tournées d’artistes, nous nous apprêtons à retrouver les trasheux de Crisix avec grand plaisir. Avant cela, on découvre la scénographie digne d’une avant-première de cinéma d’Ultra Vomit. Les espagnols profitent de l’écran géant installé pour y projeter leur nouveau design de t shirt “The Frenchiest Non French Band”, illustré par des Astérix et Obélix tatoués, et dont l’humour nous rappelle grandement Ultra Vomit. On commence à comprendre pourquoi les deux groupes s’entendent aussi bien. Le sponsor de Crisix est également affiché, et il reflètent bien toute l’énergie que le groupe a l’habitude de fournir sur scène puisqu’il s’agit de Monster. Et effectivement, leur trash à 100 à l’heure vient nous percuter de plein fouet. Les cinq musiciens sont un peu à l’étroit au milieu de l’installation d’Ultra Vomit mais on ne le ressent pas dans leur show. Juli Baz (chant) fait le show, avec même quelques mots en français pendant les transitions. Les circle pits démarrent rapidement à son initiative. La base rythmique est solide et d’une efficacité indéniable. Les riffs explosifs de “Leech Breeder” font secouer la tête à tous les premiers rangs. Dans le fond c’est un peu plus compliqué… En effet, Ultra Vomit étant devenu un groupe connu du grand public, on sent que certains sont surpris face à la puissance de Crisix. De notre côté on profite du show, souriant face à la complicité des cinq musiciens qui semblent prendre autant de plaisir que nous. Chacun a son heure de gloire, prenant en charge les transitions. Pla Vinseiro (basse) ayant vécu quelques années en France, nous les fait même en français. Marc Busqué Plaza prend le micro pour un medley comportant à la fois du Pantera et du Trust. Les tubes “Brutal Gadget” ou encore “GMM – The Great Metal Motherfucker” déchainent le pit. On termine avec “Ultra Trash”, titre des plus énergiques qu’on affectionne particulièrement dans la discographie de Crisix. Et tandis que Juli Baz vient nous faire une batterie à quatre mains avec Javi, Marc vient dans la fosse pour un dernier circle pit endiablé. On apprécie toujours autant la bonne humeur de Crisix. Leur trash qualitatif et leur complicité sur scène fonctionnent toujours aussi bien et leur concert est d’une efficacité sans faille.
La scénographie était déjà impressionnante, mais on observe un ballet de techniciens qui viennent ajouter de nouveaux éléments. On n’est plus sur une scène mais dans un décor digne des plus grandes avant-premières hollywoodiennes. Les pochettes des précédents albums sont transformées en affiches et trônent fièrement sur le mur du fond. Conformément à leur habitude, Ultra Vomit nous propose une petite introduction de leur cru. Et après avoir vérifié que le public était bien présent, ils revisitent très sobrement l’introduction d’Universal pour y apposer leur nom. Le concert s’ouvre sur “Robot Zombie Cop” et l’ambiance s’électrise instantanément. Flockos et Matthieu montent et descendent sur les éléments de la scène, dans un dynamisme à la hauteur des titres. Durant un peu moins d’une heure et demi, les tubes et les blagues s’enchaînent à un rythme effréné. En guise de fil rouge de la soirée, le groupe nous promet ce soir un concert très humain. Entendez par là la distinction avec les groupes qui samplent ou jouent comme des robots, à savoir à la perfection. Chaque pain sera donc justifié par ce côté très humain du show! Il faut dire que le groupe n’est pas monté sur scène depuis deux ans, et présente ici le premier spectacle de la tournée. On doit vous avouer qu’on n’entend pas vraiment les fameux pains dont ils parlent, y compris quand Fetus a des problèmes de retour. Notre seule réflexion sera que certains titres mériteraient davantage de voix dans l’équilibre global. Nous avons le droit à autant de nouveaux titres issus de Le Pouvoir de la Puissance que de tubes encore bien présents dans nos esprits extraits de Panzer Surprise. Pour fêter les 20 ans de l’album Mr Patate, le groupe nous offre un titre de ce premier opus. On se fait alors la réflexion que de nombreuses personnes du public n’étaient pas nées à sa sortie! Et pour rester sur le thème des pommes de terre, le groupe invite Crisix à venir jouer avec eux leur featuring “Patatas Bravas”. On assiste à un moment de franche camaraderie, qui nous donne le sourire et toujours plus envie de s’amuser. Quelques spectateurs arriveront à attraper les paquets lancés par les musiciens. Évidemment le groupe ne nous laisse pas sans quelques allusions au pipi et au caca, avec le traditionnel Wall of Chiasse et autres pitreries qui nous ramènent dans notre enfance. Restant dans ce thème de l’enfance, Ultra Vomit nous gratifient de leur “Boulangerie Patisserie” qui reste en tête durant des semaines! Manard a toujours le droit à la désormais traditionnelle Minute Manard, durant laquelle il nous interprètera “Dans les Yeux d’Emilie” de Joe Dassin avant de revenir dans un registre plus Ultra Vomit avec “Keken”. Fetus nous impressionne avec ses imitations vocales d’Orelsan, Renaud ou encore Johnny. Andreas rejoint la scène pour “Je Collectionne des Canards”, et on a beau connaître par coeur ce moment, force est de constater que ça fonctionne toujours autant! Après un rappel, on termine le concert sur “A.N.U.S”, qui clôt également Le Pouvoir de la Puissance.
Ultra Vomit salue chaleureusement le public de Calais, et les sourires communicatifs sur leurs visages en disent long sur ce retour sur scène plus que réussi! 15
Cette soirée a été marquée par le sceau de la fête, de la bonne humeur et du partage. C’est donc tout naturellement que chacun repart avec un large sourire aux lèvres. Cette tournée s’annonce particulièrement réussie. On vous conseillerait bien d’y aller, mais la plupart des dates affichent déjà complet!
Un grand merci à Charlotte de la ville de Calais pour l’invitation, au centre Gérard Philippe pour l’accueil et l’organisation de cette belle soirée.
Following the release of their album Le Pouvoir de la Puissance, Ultra Vomit are embarking on a promotional tour with Spanish band Crisix. We were lucky enough to attend the first date of the tour at the Centre Gérard Philipe in Calais on October 10th, and we tell you all about it!
Review by Mégane Canis
After arriving and discovering this venue, which is often seen on artists’ tours, we were delighted to meet up with the trasheux of Crisix. Before that, we discover the scenography worthy of an Ultra Vomit movie preview. The Spaniards take advantage of the giant screen to project their new t-shirt design “The Frenchiest Non French Band”, illustrated by tattooed Asterix and Obelix, whose humor reminds us a lot of Ultra Vomit. It’s easy to see why the two bands get on so well. Crisix’s sponsor, Monster, is also on display, reflecting the energy the band is used to delivering on stage. And indeed, their 100-an-hour trash hits us with full force. The five musicians are a little cramped in the middle of Ultra Vomit‘s set-up, but you don’t feel it in their show. Juli Baz (vocals) puts on a show, even saying a few words in French during the transitions. The circle pits start up quickly on his initiative. The rhythmic base is solid and undeniably effective. The explosive riffs of “Leech Breeder” have everyone in the front row shaking their heads. In the background, it’s a little more complicated… Ultra Vomit having become a band known to the general public, we can feel that some are surprised by the power of Crisix. For our part, we enjoy the show, smiling at the complicity of the five musicians who seem to be having as much fun as we are. Each has his moment to shine, taking charge of the transitions. Pla Vinseiro (bass), having lived in France for several years, even does them for us in French. Marc Busqué Plaza takes the mic for a medley featuring both Pantera and Trust. The hits “Brutal Gadget” and “GMM – The Great Metal Motherfucker” take the pit by storm. We end with “Ultra Trash”, one of the most energetic tracks in Crisix’s discography. And while Juli Baz and Javi come in for some four-handed drumming, Marc comes into the pit for one last wild circle pit. Crisix’s good humor is always appreciated. Their qualitative trashiness and on-stage complicity still work as well as ever, and their concert is unfailingly effective.
The set design was already impressive, but there’s a ballet of technicians adding new elements. We’re no longer on a stage, but in a set worthy of the greatest Hollywood previews. Previous album covers are transformed into posters and proudly displayed on the back wall. As is their wont, Ultra Vomit offer a short introduction of their own. And after checking that the audience was in attendance, they soberly revisited the Universal intro to add their own name. The concert opens with “Robot Zombie Cop” and the atmosphere is instantly electrified. Flockos and Matthieu move up and down the stage with a dynamism that matches their songs. For just under an hour and a half, the hits and jokes flow at a frenetic pace. As the main theme of the evening, the band promises a very human concert. By this I mean the distinction from bands who sample or play like robots, i.e. to perfection. Every loaf of bread will be justified by the very human side of the show! The band hasn’t been on stage for two years, and this is the first show of the tour. We have to confess that we don’t really hear the famous loaves of bread they’re talking about, including when Fetus has problems returning. Our only reflection will be that some tracks deserve more voices in the overall balance. We’re treated to just as many new tracks from Le Pouvoir de la Puissance as we are to hits still fresh in our minds from Panzer Surprise. To celebrate the 20th anniversary of the album Mr Patate, the band offer us a track from this first opus. It makes you think that many people in the audience weren’t even born when it came out! And to keep with the potato theme, the band invite Crisix to join them for their featuring of “Patatas Bravas”. It’s a moment of open camaraderie that puts a smile on our faces and makes us want to have even more fun. A few spectators manage to catch the packages thrown by the musicians. Of course, the band does not leave us without a few allusions to pee and poo, with the traditional Wall of Chiasse and other antics that take us back to our childhood. Staying with this childhood theme, Ultra Vomit graces us with their “Boulangerie Patisserie”, which stays in our heads for weeks! Manard is still entitled to the now traditional Minute Manard, during which he performs Joe Dassin‘s “Dans les Yeux d’Emilie”, before returning to a more Ultra Vomit register with “Keken”. Fetus impresses us with his vocal imitations of Orelsan, Renaud and Johnny. Andreas joins us on stage for “Je Collectionne des Canards” (I Collect Ducks), and even though we know this song by heart, it still works! After an encore, we end the concert with “A.N.U.S”, which also closes Le Pouvoir de la Puissance.
Ultra Vomit warmly greeted the Calais audience, and the infectious smiles on their faces spoke volumes about this more-than-successful return to the stage!
The evening was marked by celebration, good humor and sharing. So it’s only natural that everyone should leave with a big smile on their faces. This tour promises to be a great success. We’d advise you to go along, but most dates are already sold out!
