#Live : Deadletter + Genn @ Le Grand Mix, Tourcoing – 11/10/2024

Après avoir rempli le club pour un Afterwork concocté par le Grand Mix en avril 2023, les anglais de Deadletter sont de retour dans cette salle pour un nouveau concert. Prévu initialement en club, le concert a finalement été déplacé en grande salle suite à l’engouement massif qu’il a suscité. C’est Genn qui ouvre la soirée qui s’annonce musicalement riche! 

Article par Mégane Canis

Photos par Rainephotographie

English version below


Le public arrive tranquillement dans la salle, profitant de l’espace restauration avant de rejoindre la grande salle du Grand Mix. De notre côté, on s’apprête à totalement découvrir Genn, annoncé seulement quelques semaines avant la date. Le concert débute par un trio instrumental avant une entrée très dynamique de Leona Farrugia sur scène. La guitare de Janelle Borg est très aérienne tandis que la basse de Leanne Zammit amène une belle profondeur. La complicité entre les musicien.nes est visible, dans leurs regards et mouvements, tandis que Leona passe de la veste de survêtement à un corset beaucoup plus sensuel. Sa voix oscille entre grave puissance et envolées presque lyriques. Scéniquement, Leona attire tous les regards par ses mimiques, ses gestes et tous ses mouvements. On s’y perd parfois un peu, sentant que tout cela est presque trop et on décroche à grand regret de l’essence de la musique du groupe. On sent plus d’authenticité dans les prises de paroles lors des transitions. Au fur et à mesure du set, on découvre plusieurs ambiances que Genn est capable de présenter dans ses compositions. Des éléments orientaux, notamment dans la voix, sont même présents, amenant une belle variation. Les descentes de gammes s’associent au descentes de toms. Les mouvements de Leona deviennent parfois chorégraphiés, à la manière d’une danse moderne. Parfois sa voix a des accents à la Marcella Di Troia (Black Mirrors). Elle quitte la scène comme elle y est entrée, laissant Janelle, Sofia (batterie) et Leanne refermer le set. 

On attend avec impatience de revoir Deadletter et nous ne sommes visiblement pas les seuls puisque les rangs se resserrent grandement au plus près de la scène. Le sextet anglais monte sur scène et met l’ambiance dès le premier titre. Nous découvrons Nathan, le nouveau saxophoniste, qui remplace Poppy, ayant quitté le groupe récemment et que nous avions pu voir en avril 2023. Le groupe a sorti son premier album, Hysterical Strengh, il y a seulement quelques semaines, ce qui les amène à cette belle tournée. Le concert s’ouvre donc tout naturellement sur “Credit To Reason”, qui ouvre également l’opus. Le saxophone y tient une part importante et nous séduit rapidement. La voix rebondissante de Zac Lawrence et l’aspect déstructuré des riffs et du rythme électrisent instantanément la salle. On pourrait classer Deadletter dans le post punk mais ce serait bien trop simplement les résumer. On sent des influences bien plus anciennes, notamment de la scène britannique rock, pop rock, punk – comme les Beatles, les Clash et bien d’autres – réinventées, remixées et actualisées par Deadletter pour créer quelque chose d’unique. La sonorité du groupe est très reconnaissable. Après avoir commencé le concert sur les chapeaux de roues, “Mother” nous bouleverse avec une intensité encore plus forte en live que sur album. Le titre est beaucoup plus mélancolique et intimiste que les autres. Les danses endiablées reprennent ensuite de plus belle. Deadletter c’est dansant, exultant, complètement fou et incroyablement jouissif en concert. Zac finit rapidement torse nu, lui conférant un air très Iggy Pop. Il en vient vite à slamer dans le public, complètement électrisé par “Degenerate Inanimate”, titre au pouvoir scénique impressionnant. Ce n’est pas “More Heat” qui calmera la fosse. Les lights accompagnent le dynamisme communicatif du groupe. La voix de Zac est parfaitement maîtrisée alors qu’il saute dans tous les sens, avec une gestuelle impressionnante. Dans la fosse, ça saute joyeusement dans tous les sens. On ne reste pas insensible aux sonorités de Deadletter. L’ambiance est festive, communicative, et les corps bougent tout seuls emmenés par les rythmes et mélodies. Le concert passe à une vitesse folle et lorsque le groupe quitte la scène, nous attendons tous un rappel. Celui-ci ne viendra pas et on repart en se disant qu’on aurait pu s’ambiancer encore quelques titres. Ce n’est qu’après que nous remarquons que Deadletter nous a interprété la quasi totalité de son répertoire, mais surtout chacun des douze titres de Hysterical Strength !

Deadletter nous a une fois de plus subjugués. Leurs titres originaux fonctionnent à merveille et font d’eux un groupe unique et original. Nul doute qu’il faudra compter sur eux dans l’avenir! Cette soirée au Grand Mix nous a une fois de plus enchanté et on repart le sourire au lèvres, un air de saxophone en tête. 

Un grand merci à Vincent pour l’accréditation, au Grand Mix pour l’organisation de cette soirée et pour l’accueil et à Rainephotographie du média Les Insouciantes pour ses quelques clichés de la soirée.


After packing out the club for an afterwork session organised by Le Grand Mix in April 2023, England’s Deadletter are back at the venue for another concert. Initially scheduled as a club gig, it was finally moved to the main venue following the massive response it generated. Genn will open the evening, which promises to be musically rich!

Review by Mégane Canis

Pictures by Rainephotographie

The audience slowly make their way into the venue, taking advantage of the food and drink area before making their way to Le Grand Mix’s main auditorium. For our part, we’re getting ready to discover Genn, announced only a few weeks before the show. The concert kicks off with an instrumental trio before Leona Farrugia makes her dynamic entrance on stage. Janelle Borg’s guitar is very ethereal, while Leanne Zammit‘s bass adds a beautiful depth. The complicity between the musicians is visible in their looks and movements, while Leona changes from a tracksuit jacket to a much more sensual corset. Her voice oscillates between low power and almost lyrical flights of fancy. On stage, Leona‘s facial expressions, gestures and movements are a real eye-catcher. Sometimes you get a bit lost, feeling that it’s all almost too much, and you regretfully lose touch with the essence of the band’s music. There was more authenticity in the lyrics during the transitions. As the set progresses, we discover several moods that Genn is capable of presenting in its compositions. Oriental elements, particularly in the vocals, are even present, providing a nice variation. The descending scales are combined with the descending toms. Leona‘s movements sometimes become choreographed, like a modern dance. At times her voice has accents of Marcella Di Troia (Black Mirrors). She leaves the stage as she entered it, leaving Janelle, Sofia (drums) and Leanne to close the set.

We can’t wait to see Deadletter again, and we’re obviously not the only ones, as the ranks are getting much closer to the stage. The English sextet take to the stage and set the mood right from the first track. We meet Nathan, the new saxophonist, who replaces Poppy, who recently left the band and whom we saw in April 2023. The band released their debut album, Hysterical Strengh, only a few weeks ago, which brings them to this great tour. The concert opens naturally with ‘Credit To Reason’, which also opens the opus. The saxophone plays an important role here and quickly wins us over. Zac Lawrence’s bouncy vocals and the unstructured riffs and rhythm instantly electrify the crowd. Deadletter could be classed as post-punk, but that would be summing them up far too simply. You can hear much older influences, notably from the British rock, pop rock and punk scene – like the Beatles, the Clash and many others – reinvented, remixed and updated by Deadletter to create something unique. The band’s sound is highly recognisable. After starting the concert on a high, ‘Mother’ shakes us with an intensity even stronger live than on album. The track is much more melancholy and intimate than the others. Then the frenzied dancing starts up again. Deadletter is danceable, exultant, completely mad and incredibly enjoyable live. Zac soon ends up with his shirt off, giving him a very Iggy Pop look. He soon ends up slamming into the audience, completely electrified by ‘Degenerate Inanimate’, a track with impressive scenic power. More Heat’ did nothing to calm the crowd. The lights accompanied the band’s infectious dynamism. Zac‘s voice is perfectly controlled as he jumps around with impressive body movements. The crowd in the pit is jumping up and down with glee. You can’t help but be moved by the sounds of Deadletter. The atmosphere is festive and infectious, with bodies moving to the rhythms and melodies. The concert goes by at breakneck speed and when the band leave the stage, we’re all waiting for an encore. But it didn’t come, and we left thinking we could have enjoyed a few more tracks. It’s only afterwards that we realise that Deadletter have played almost their entire repertoire, and in particular every single one of the twelve tracks on Hysterical Strength!

Deadletter have once again won us over. Their original tracks work perfectly and make them a unique and original band. No doubt they’ll be a force to be reckoned with in the future! This evening at Le Grand Mix has once again enchanted us, and we’ll be leaving with a smile on our faces and a saxophone tune in our heads.

DEADLETTER Setlist Le Grand Mix, Tourcoing, France 2024, The Hysterical Strength Tour

Un commentaire

Laisser un commentaire