Décidément, The Black Lab n’en finit plus de nous étonner avec des dates tout aussi diverses et variées les unes que les autres. Vendredi 18 octobre, vestes à patchs et t-shirts de groupes cultes qui ont bercé leur époque des 80, ça sentait bon le bon vieux Hard Rock et Heavy à plein nez. The Black Lab nous avait concocté une date des plus mémorables dans cette veine survitaminée en crinières et bandanas, avec Nemesis H.P. accompagné des incontournables Anvil. Eh oui j’ai bien dit Anvil, le groupe célèbre autant par son Heavy de furie que par ses galères en tout genre, vu et revu dans le célèbre documentaire Anvil! The Story of Anvil.

Article et photos par Oreÿ

English version below

---

Nemesis H.P. jeune formation lilloise formée au début des années 2020 emmenée par Yannis Geenens (ex-Reign Of Night et Black Juju Inc) et son frère Liam Geenens (Sharkx) nous à fait l’honneur de brûler les planches de The Black Lab juste après un excellent passage au Raismes Fest pour venir y mettre le feu littéralement à coups de riffs assassins typiquement puisés dans la lignée d’un Hard Rock profondément old school, plongé en plein cœur des années 80. Ça joue vite, ça joue fort, et c’est ça qu’on aime. Les riffs de guitares endiablées s’enchaînent tel de véritables pilotes de courses décérébrés, avec ces fous du manches qui nous donnent l’impression d’être dans un manège à sensations fortes, et plus ça va, plus on en veut encore. Ils sont jeunes, mais une chose est sûre, le niveau est là. Une grosse basse bien claquante accompagne le tout histoire de nous faire vibrer tout en accentuant cette belle énergie que Nemesis H.P. nous livre avec force et bonheur, sans oublier une rythmique de batterie à la frappe pêchue et bien trempée, prête à vous envoyer les tympans en orbite au moindre coup de caisse claire. Sans oublier la voix de Yannis Geenens chaleureuse et hyper entraînante avec des refrains repris en cœur accompagnés de superbes backing vocals à l’ancienne. Ça et des solos totalement givrés de véritables fous furieux de la six cordes. On a comme l’impression d’être revenu en pleine période glorieuse du Hard Rock pile dans nos bonnes vieilles années 80,  là où le fun flirtait avec une tempête sonore absolument magistrale et des riffs à nous retourner les cerveaux tel un flan à la crème sur un morceau de bitume. Une excellente première partie avec un public plus que ravi de pouvoir partager la passion dévorante pour la musique et plus que transmissible que se plaisent à nous partager notre quatuor déjanté qu’est Nemesis H.P. Nos mordus de Hard Rock old school nous auront offert un live d’une quarantaine de minutes et nous auront fait le plaisir de nous jouer impeccablement neuf morceaux énergiques à la perfection, tirés de leur premier et deuxième album Lion (2021) et Elevation: Wish Better (2024). 

Anvil ou quand la magie de la loufoquerie du Metal opère avec grandiose. Hey oui, nous y voici nous y voilà, ANVIL sont enfin là, sur scène, pour notre plus grand plaisir, et tout le monde les attendait avec impatience. Anvil c’est quoi, c’est qui ? «Anvil! The Story of Anvil!» avec son film documentaire sensationnel est le film documentaire musical à voir absolument pour comprendre qui sont ces ovnis de la scène Metal, ou le groupe réputé pour avoir subi nombre de galères en tout genre. Mais aujourd’hui nous ne nous attarderons pas sur ça, aller le voir si ça vous tente, car même ce bon vieux Dave Grohl de Foo Fighters nous dit que c’est un film à voir au moins une fois dans sa vie. Non, aujourd’hui nous allons parler de ce concert d’exception qui a eu lieu à The Black Lab, qui nous a fait le privilège d’accueillir cette pépite venue tout droit de Toronto et formée en 1981, pile à l’époque ou Metallica, Megadeth ou autre groupe de chevelus Thrash Heavy Speed (j’en passe et des meilleures) étaient entrain de sortir de leur œuf. Ce qu’on aime avec Anvil c’est qu’ils sont toujours restés fidèle à eux-même, et c’est justement ça qui en fait tout leur charme et leur originalité. Avec Steve «Lips» Kudlow au chant/guitare et son fidèle compagnon de route Robb Reiner qui sont ensemble depuis les fondations d’Anvil, ainsi que Christopher «Christ» Robertson à la basse et au backing vocals depuis 2014, la recette miracle actuelle était créé. Le trio nous joue un Heavy absolument décapant et rentre dedans venu décrasser les oreilles de l’ours le plus bourru du fond de The Black Lab endormi au bar tel tout pilier de comptoir qui se doit. Tout le monde les attendait et ce fut pour notre plus grand bonheur de voir arriver ce trio sur scène, enfin ce qu’on pouvait appeler «sur scène» car une fois l’intro de «March of the Crabs» à peine démarrée que l’on cherchait tous de vu notre Lips fétiche. Normal, il a eu l’idée magistrale de commencer son live en faisant une rencontre avec le public directement en plein dans la foule pour venir saluer ses fans de la manière la plus chaleureuse qu’il soit, ce qui ravi de suite son public fétiche. Après cette phase d’intro, Lips rejoignît ses fidèles acolytes pour venir nous faire saigner les tympans avec ses riffs de guitare tout droit sorti d’un vieux road movie des années 80, avec des enchaînements de riffs et de solos tout plus pêchus les uns que les autres, accompagnés par la basse pleine de tonus de Christ et la batterie ultra énergique de Robb Reiner. Les premiers pogos ne se sont pas fait attendre pour se former jusqu’à mettre le public en émoi dans un élan de satisfaction collective frisant parfois la joyeuse folie permanente. Les sourires sur les visages traduisaient totalement cette extase que nous procurait Lips et sa bande, et ça faisait plaisir à voir! Au final, je confirme ce que disait notre bon vieux Dave Grohl en parlant du célèbre documentaire «Anvil, The Story of Anvil!» Anvil il faut les voir au moins une fois dans sa vie, car ça fait partie du truc ! Comment passer à la trappe un groupe à la discographie aussi imposante qu’importante avec ses vingt albums au compteur depuis 81 ? Impossible, surtout pour tout fan de Heavy qui se respecte. Et pour finir ce show de toute beauté, notre Lips adoré finit son concert avec un tout dernier solo en plein milieu de la foule, comme lors de l’intro de ce fabuleux concert. La boucle est bouclée, la légende Anvil aura encore bien fait parler d’elle, et on en est tous aux anges, comme celui du cover de «Legal at Last». Notre trio infernal nous aura fait le plaisir de nous offrir un live d’une heure quarante aux petits oignons en nous servant en plat de résistance quinze titres phares avant de finir par leur brûlante «Metal on Metal» qui laissa un public en feu, les fesses sur la braise, reprendre en cœur leur refrain fatidique, jusqu’à épuisement pour finir par une petite séance photo avec Lips qui prolongea son bain de foule jusqu’à en perdre la boule. Ah! Anvil il fallait le voir pour le croire, une chose en plus à rayer sur notre wishlist avant de passer l’arme à gauche, et ce n’est pas un truc qu’on n’oubliera de si tôt !

Merci à Mic pour l’accréditation et à The Black Lab et toute son équipe pour l’organisation de la soirée et pour l’accueil au top!

---

The Black Lab never ceases to amaze us with dates as diverse and varied as each other. On Friday October 18th, with their patchy jackets and cult band t-shirts from the 80s, it was like a whiff of good old-fashioned hard rock and heavy metal. The Black Lab had concocted a memorable date in this supercharged vein of manes and bandanas, with Nemesis H.P. accompanied by Anvil. Yes, I did say Anvil, the band famous as much for their furious heavy metal as for all their troubles, as seen again and again in the famous documentary Anvil! The Story of Anvil.

Review and pictures by Oreÿ

Nemesis H.P., a young band from Lille formed in the early 2020s, led by Yannis Geenens (ex-ReignOf Night and Black Juju Inc) and his brother Liam Geenens (Sharkx), did us the honour of burning up The Black Lab just after an excellent run at Raismes Fest, to come and set the place alight with their typically murderous riffs, drawn from the lineage of deeply old-school hard rock, plunged right into the heart of the 80s. It’s fast, it’s loud, and that’s what we like. The frenzied guitar riffs follow on from each other like mindless racing drivers, with these madmen giving us the impression of being on a thrill ride, and the more it goes on, the more we want more. They’re young, but one thing’s for sure, the level is there. A big slamming bass accompanies the whole thing, giving us a thrill and accentuating the great energy that Nemesis H.P. deliver with force and happiness, not forgetting the punchy, hard-hitting drum beat, ready to send your eardrums into orbit at the slightest snare hit. And let’s not forget Yannis Geenens ‘ warm, ultra-catchy vocals, with their heartfelt choruses and superb old-fashioned backing vocals.That, and some totally insane solos from the six-string crazies. It’s as if we’ve returned to the glory days of hard rock, right back in the good old 80s, when fun flirted with an absolutely masterful storm of sound and riffs to turn our brains inside out like a custard flan on a piece of tarmac. It was an excellent first half, with an audience more than happy to share the all-consuming, all-transmitting passion for music that our crazy quartet Nemesis H.P. share with us . Our old-school hard rock freaks treated us to a forty-minute live set, playing nine impeccably energetic tracks taken from their first and second albums, Lion (2021) and Elevation: Wish Better (2024).

Anvil , or when the magic of Metal’s zaniness works in grand style. Hey yes, here we are, here we are, Anvil are finally here, on stage, to our great delight, and everyone has been waiting impatiently for them. What’sAnvil , who’sAnvil? The Story of Anvil’, with its sensational documentary film, is a must-see music documentary if you want to understand who these UFOs of the Metal scene are, or the band renowned for having suffered all kinds of setbacks. But today we’re not going to dwell on that, go and see it if you like, because even good old Dave Grohl from Foo Fighters tells us that it’s a film you should see at least once in your life. No, today we’re going to be talking about this exceptional concert that took place at The Black Lab, which gave us the privilege of hosting this nugget from Toronto, formed in 1981, just when Metallica, Megadeth and other hairy Thrash Heavy Speed bands (to name but a few) were hatching. What we love about Anvil is that they’ve always stayed true to themselves, and that’s exactly what makes them so charming and original. With Steve ‘ Lips’ Kudlow on vocals/guitar and his faithful travelling companion Robb Reiner, who have been together since Anvil‘s inception, and Christopher “Christ” Robertson on bass and backing vocals since 2014, the current miracle recipe was created. The trio played some absolutely blistering, in-your-face heavy metal that was sure to scour the ears of the gruffest bear at the back of The Black Lab, asleep at the bar like any proper barfly. Everyone was waiting for them and it was to our great delight to see this trio arrive on stage, or at least what we could call ‘on stage’, because once the intro to ‘March of the Crabs’ had barely started we were all looking around for our favourite Lips. Not surprisingly, he had the brilliant idea of starting his live set by meeting the audience right in the middle of the crowd and greeting his fans in the warmest possible way, which immediately delighted his favourite audience. After this introductory phase, Lips joined his faithful acolytes to make our eardrums bleed with his guitar riffs straight out of an old 80s road movie, with sequences of riffs and solos, each more peachy than the last, accompanied by Christ ‘s invigorating bass and Robb Reiner’s ultra-energetic drums. It didn’t take long for the first pogos to form, sending the crowd into a frenzy of collective satisfaction that sometimes bordered on permanent madness. The smiles on our faces totally reflected the ecstasy that Lips and his band were giving us, and that was a pleasure to see! In the end, I can only confirm what good old Dave Grohl said about the famous documentary ‘Anvil, The Story of Anvil! You’ve got to seeAnvil at least once in your life, because that’s what it’s all about! How can you ignore a band whose discography is as imposing as it is important, with twenty albums to their name since 81? Impossible, especially for any self-respecting heavy metal fan. And to finish off this show of beauty, our beloved Lips ended his concert with a final solo right in the middle of the crowd, just like the intro to this fabulous concert. We’ve come full circle, the Anvil legend has done it again, and we’re all over the moon, just like the cover of ‘Legal at Last’. Our infernal trio will have given us the pleasure of a one hour forty minute live set at the top of the charts.