C’est l’heure du premier album pour le quatuor Angoumoisins des plus prometteurs : Dirty Shades. Deux EP dans le sac, et des singles qui ont clairement retenu notre attention, Dirty Shades sortent ce 25 octobre leur tout premier album, Stuck in Motion, via Modulor. Une bonne dose de rock, librement inspiré de Brutus ou encore The Guru Guru.
par Marye Davenne
English version below
« Cannon Fodder » est le tout premier titre que l’on a entendu de Dirty Shades et nous avions à l’époque été totalement subjugué par cette rage intérieur qui explose dans un rock captivant. Une première impression qui encore plus forte en ouverture d’album ! C’est donc plein de rage que le quatuor font gronder les cordes. Un rythme de batterie entêtant qui n’hésite pas à accéléré en milieu de titre comme pour lancer un joyeux bordel. On retrouve clairement ici la folie live d’autres beaux noms comme Lysistrata ou The Guru Guru. Une vraie piqure de boost pour lancer le week-end à plein régime. Nathan Mimeau et Martin Degrande, respectivement à la guitare et à la basse n’hésitent pas à venir porter de la voix pour un chœur puissant. Avec un tel morceau d’ouverture, l’échauffement est parfaitement fait. Un enchainement assez calme avec « Mine » nous faisant penser à Grandma’s Ashes, notamment dans le jeu de la basse. On y parle de harcèlement, avec une sensibilité prenant aux tripes.
La voix d’Anouk Degrande est assez versatile, prenant le temps de se poser sur les parties les plus calmes, ou se transformant totalement en cri chanté dans les plus gros moments d’intensité. Les parties de chœur criés, en particulier sur « Left In Dust » nous rappellent un certain duo belge qu’est La Jungle, œuvrant dans une même folie musicale, se détachant des genres comme le font Dirty Shades. Martin Degrande sera même unique vocaliste sur « Secret Sound » qui nous conforte dans l’idée que le groupe est plein de créativité et sait nous surprendre en à peine 6 morceaux. C’est finalement tout en douceur qu’on finit cet album, rappelant bien évidemment l’émotion de Emma Ruth Rundle, et les cris de Brutus.
C’est une totale réussite pour Dirty Shades, nous délivrant un premier album surprenant et plein de rage. Ne passez pas à côté, nous tenons ici un groupe talentueux qui manie les crescendo avec brio, nous faisant danser dans notre salon comme si nous étions en plein milieu d’un pit de Lysistrata. Les lives seront à coup sûr une réelle expérience à vivre.

Tracklist
1. Cannon Fodder
2. Mine
3. Left In Dust
4. Secret Sound
5. Overdue Rage
6. Breaking Point
It’s time for the debut album from the promising Angoumois quartet Dirty Shades. With two EPs in the bag, and singles that have clearly caught our attention, Dirty Shades are releasing their debut album, Stuck in Motion, on October 25th via Modulor. A healthy dose of rock, loosely inspired by Brutus and The Guru Guru.
“Cannon Fodder” was the very first track we heard from Dirty Shades, and at the time we were totally captivated by the inner rage exploding in captivating rock. A first impression that’s even stronger with this album opener! So it’s full of rage that the quartet let their strings rumble. A heady drum beat that accelerates in the middle of each track, as if to launch a joyous mess. The live madness of other fine names such as Lysistrata and The Guru Guru is clearly in evidence here. A real boost to kick-start the weekend. Nathan Mimeau and Martin Degrande, on guitar and bass respectively, don’t hesitate to add their voices to a powerful chorus. With such an opening track, the warm-up is perfectly done. A fairly calm sequence with “Mine”, reminiscent of Grandma’s Ashes, particularly in the bass playing. It’s about harassment, with a sensitivity that grips you.
Anouk Degrande ‘s voice is quite versatile, taking time to settle on the quietest parts, or transforming completely into a sung scream in the most intense moments. The shouted chorus parts, particularly on “Left In Dust”, remind us of a certain Belgian duo called La Jungle, working in the same musical madness, breaking away from genres like Dirty Shades. Martin Degrande is even the sole vocalist on “Secret Sound”, which confirms that the band is full of creativity and knows how to surprise us in just 6 tracks. The album ends on a gentle note, recalling the emotion of Emma Ruth Rundle and the cries of Brutus.
It’s a complete success for Dirty Shades, delivering a first album full of surprise and rage. Don’t miss out: this is a talented band that handles crescendos brilliantly, making us dance in our living rooms as if we were in the middle of a Lysistrata pit. The live shows are sure to be a real experience.