C’est à la capitale belge qu’une partie de l’équipe se rend pour débuter la semaine. L’Ancienne Belgique affiche complet en ce lundi 28 octobre. Il faut dire que l’affiche est plus qu’alléchante, avec Beartooth en maîtres de cérémonie, précédé des Australiens de Polaris et des Marseillais de Landmvrks. Nous vous racontons donc cette belle soirée placée sous le signe du metalcore!
Article par Mégane
Photos par Marye DAVENNE
English version below
La salle se remplit progressivement en ce tout début de soirée. Les concerts à l’Ancienne Belgique ont pour tradition de se terminer relativement tôt, et avec trois groupes à l’affiche ce soir, Landmvrks démarre tôt. Si vous lisez régulièrement nos lignes, vous aurez peut-être vu qu’ils bénéficient de nombreuses chroniques, tant leurs passages sont toujours remarquables! Ils font monter la pression avec une intro qui permet au public d’exulter lorsqu’ils montent sur scène. Le set s’ouvre sur “Creature”, leur dernier single en date. La salle est chauffée à blanc, et le public scande les paroles avec Florent Salfati. Celui-ci assure le show en frontman particulièrement efficace. Son chant parfois rap, parfois screamé, parfois clair apporte toute l’âme du groupe. Les basses résonnent et chaque coup de grosse caisse de Kévin d’Agostino vibre dans tous nos os. Le son est massif, lourd, violent mais surtout parfaitement équilibré. La scénographie est parfaite, à la fois sobre et particulièrement efficace. Les slams démarrent dès “Blistering”, tandis que ça saute dans tous les sens. Un wall of death spontané s’ouvre seulement 12 minutes après le début du concert. Bref, Landmvrks met le feu. Cela fait 6 ans qu’ils n’étaient pas venus à Bruxelles et avaient à l’époque joué dans la petite salle de l’Ancienne Belgique. Le public écoute presque religieusement le début de “Suffocate” en guitare voix, dans un moment tout en fragilité émotionnelle, particulièrement authentique. “Self-Made Black Hole” clôt ce show puissant. Le public est bouillant et prêt pour la suite des hostilités!
Le monde continue à affluer, et les rangs se resserrent en attendant la prestation de Polaris. Ils avaient ouvert la soirée dans cette même salle il y a un peu d’un an, pour Bury Tomorrow et While She Sleeps. Les corps se déchaînent, aussi bien sur scène que dans le public. Les musiciens accompagnent leur performance de mouvements lourds et en rythme. Les basses puissantes nous soufflent, tandis que Jamie Hails envoie des screams qui nous écrasent tel un rouleau compresseur. Ses headbangs sont suivis en miroir par un public survolté. C’est en toute logique que de nombreux slameurs émergent dès “Nightmare”, deuxième titre de la setlist. La scène épurée laisse toute la place à l’énergie libératrice des titres de Polaris. Les parties de chant clair assuré par Jake Steinhauser (basse) est repris en chœur par une grande majorité de la salle, jusqu’en haut des balcons. La salle a beau être sold out, il est à noter qu’elle reste particulièrement vivable, et que chacun peut circuler et apprécier le concert à sa guise, tout en assurant un pit remarquable. “Overflow” est dédié à Ryan Siew, guitariste du groupe décédé en juin 2023. Après cet hommage vibrant, respecté par chacun, le groupe se livre sur son émotion à ouvrir pour Beartooth dont ils sont fans depuis les débuts. Juste avant de terminer, Florent Salfati rejoint Polaris pour partager le chant sur “Hypermania”. Le set se termine par “The Remedy” et un tonnerre d’acclamations!
Chauffés par un interset à base de pop punk du début des années 2000 comme My Chemical Romance, Sum41 ou Blink182, on attend avec une impatience non dissimulée les américains de Beartooth. Caleb (chant) arrive main dans la poche, avec une certaine nonchalance avant de tout retourner avec ses sauts énergiques. L’ambiance est électrique dès le début du show, qui démarre avec “The Surface” entre puissance et émotion. Caleb y démontre toute sa palette vocale, entre chant clair, scream, passages calmes et puissants. Dès “The Past is Dead”, ça jump dans toute la salle, jusqu’aux extrémités. Les autres musiciens assurent les chœurs, provoquant l’effet que le rythme ne retombe jamais. Caleb est partout, c’est clairement lui porte le show, changeant de veste entre chaque titre et assurant entièrement la communication avec le public. On assiste à une vague de slameurs ininterrompue. Et, comme s’il fallait réchauffer l’atmosphère, des colonnes de fumées viennent agrémenter la scénographie. Les écrans à l’arrière diffusent diverses ambiances au gré des titres. “Riptide” ou “Might Love Myself”, titres emblématiques de The Surface, sont repris en chœur dans toute la salle. Plusieurs interludes instrumentaux permettent à Caleb de se changer. Et après l’un d’entre eux, il réapparaît… sur la console de son! Guitare acoustique à la main, il nous interprète une belle reprise “Mr Brightside” de The Killers, avant d’enchaîner avec “Look The Other Way” qui se terminera avec tout le groupe. Une belle surprise dans ce show! On reprend de plus belle sur scène avec “The Lines” qui fait exulter tout le public, clairement venu pour ça. Un wall of death s’ouvre tandis que des slameurs arrivent depuis même le fond de la salle. Beartooth remporte haut la main la palme de l’ambiance ce soir! Le show de Beartooth a une part old school dans sa présentation. En effet, on note de longues transitions avec présentation des morceaux, un show porté quasi exclusivement par le chanteur très mis en avant, des changements de costumes permanents, et une présentation de chaque musicien, un peu comme on en avait plus l’habitude il y a 10 ou 15 ans. Cela colle parfaitement au style du groupe, entre metalcore intégrant des éléments de pop punk qui nous ramènent à notre adolescence. Le groupe quitte momentanément la scène après “I Was Alive” avant de revenir pour “Sunshine” qui voit le pit lâcher ses dernières forces dans un déchaînement de joyeux pogos et wall of death. On termine avec “In Between”, hurlé avec joie par tout le public. Caleb fait chanter une dernière fois la salle, et termine lui-même hurlant a capella et sans micro en guise d’au revoir après presque 1h30 de partage.
On repart en ayant fait le plein de sensations fortes et puissantes ce soir en compagnie des trois groupes de la soirée. Le public était déchainé et cela a permis aux shows de prendre toute leur ampleur méritée. Que ce soit Landmvrks, Polaris ou Beartooth, ce sont trois groupes que nous avons toujours plaisir à retrouver sur scène, et qui ont encore assurés ce soir!
Un grand merci à Denise et Kinda pour les accréditations, à L’Ancienne Belgique pour l’organisation de cette soirée et pour l’accueil!
It’s to the Belgian capital that some of the team head to start the week. The Ancienne Belgique was sold out on Monday 28 October. The line-up is more than tempting, with Beartooth as masters of ceremony, preceded by Australians Polaris and Marseilles’ Landmvrks. So let’s tell you all about this great evening of metalcore!
Review by Mégane
Pictures by Marye DAVENNE
The venue is gradually filling up as the evening gets underway. Concerts at the Ancienne Belgique have a tradition of finishing relatively early, and with three bands on the bill tonight, Landmvrks are off to an early start. If you’re a regular reader of our site, you’ll have noticed that they’ve been the subject of many reviews, as their performances are always remarkable! They build up the pressure with an intro that gets the crowd cheering as they take to the stage. The set opens with ‘Creature’, their latest single. The room is white-hot, and the audience chant the lyrics along with Florent Salfati. Florent Salfati is a particularly effective frontman. His vocals, sometimes rap, sometimes screamed, sometimes clear, bring out the soul of the band. The bass resonates and every kick of Kévin d’Agostino ‘s bass drum vibrates in all our bones. The sound is massive, heavy, violent but above all perfectly balanced. The set design is perfect, both sober and particularly effective. The slams start as soon as they hit ‘Blistering’, with everyone jumping up and down. A spontaneous wall of death breaks out just 12 minutes into the show. In short, Landmvrks set the place alight. It’s been 6 years since they last came to Brussels, and back then they played at the small Ancienne Belgique club. The audience listened almost religiously to the opening of ‘Suffocate’ on guitar vocals, in a particularly authentic moment of emotional fragility. ‘Self-Made Black Hole’ brought this powerful show to a close. The crowd are on fire, ready for the next round of hostilities!
The crowds continue to pour in, and the ranks close in anticipation of Polaris‘ performance. They opened the evening in this same venue just over a year ago with Bury Tomorrow and While She Sleeps. Bodies go wild, both on stage and in the audience. The musicians accompany their performance with heavy, rhythmic movements. The powerful bass blows us away, while Jamie Hails sends out screams that crush us like a steamroller. His headbangs are mirrored by an overexcited audience. It’s only logical that a number of slammers emerge from ‘Nightmare’, the second track on the setlist. The uncluttered stage left plenty of room for the liberating energy of Polaris‘ songs. The clear vocals provided by Jake Steinhauser (bass) are taken up in chorus by the vast majority of the venue, right up to the top of the balconies. The venue may have been sold out, but it was still particularly livable, and everyone was able to move around and enjoy the concert as they wished, all the while ensuring a remarkable pit. ‘Overflow’ was dedicated to Ryan Siew, the band’s guitarist who died in June 2023. After this vibrant tribute, respected by everyone, the band opened up about their emotions for Beartooth , of whom they have been fans since the beginning. Just before finishing, Florent Salfati joins Polaris to share the vocals on ‘Hypermania’. The set ends with ‘The Remedy’ to thunderous applause!
Fuelled by an interset of early 2000s pop punk such as My Chemical Romance, Sum41 and Blink182, the Americans from Beartooth are eagerly awaited. Caleb (vocals) arrives hand in hand, with a certain nonchalance before turning everything upside down with his energetic jumps. The atmosphere is electric from the start of the show, which kicks off with ‘The Surface’, a song that combines power and emotion. Caleb shows off his full vocal range, from clean vocals to screams, and from calm to powerful passages. From ‘The Past is Dead’ onwards, the whole room jumps to its feet. The other musicians provide backing vocals, ensuring that the rhythm never lets up. Caleb is everywhere, he’s clearly in charge of the show, changing jackets between each track and ensuring all communication with the audience. We’re witnessing an uninterrupted wave of slammers. And, as if to warm up the atmosphere, columns of smoke adorned the stage. The screens at the back broadcast different moods according to the tracks. ‘Riptide’ and “Might Love Myself”, two emblematic tracks from The Surface, were taken up in chorus by the whole room. Several instrumental interludes allowed Caleb to change. And after one of them, he reappears… on the sound console! Acoustic guitar in hand, he performs a beautiful cover of The Killers‘ “Mr Brightside”, before moving on to “Look The Other Way”, which ends with the whole band. A nice surprise in this show! We’re back on stage with a bang with ‘The Lines’, which gets the whole audience, who’ve clearly come for this, going wild. A wall of death breaks out as slammers come from the back of the room. Beartooth take the cake for atmosphere tonight! Beartooth ‘s show has an old school feel to it. There are long transitions with song introductions, a show carried almost exclusively by the singer, who takes centre stage, constant costume changes, and a presentation of each musician, much like we were used to 10 or 15 years ago. It’s a perfect match for the band’s style, a mix of metalcore and pop punk that takes us back to our teenage years. The band leave the stage momentarily after ‘I Was Alive’ before returning for ‘Sunshine’, which sees the pit let loose its last remaining strength in an outburst of joyous pogos and wall of death. We finish with ‘In Between’, shouted with joy by the whole audience. Caleb gets the crowd singing one last time, and ends the show himself, screaming a cappella without a microphone as a farewell after almost 1h30 of sharing.
We’ll be going home having had our fill of strong, powerful sensations this evening in the company of the evening’s three bands. The crowd went wild, giving the shows the full scope they deserved. Whether it’s Landmvrks, Polaris or Beartooth, these are three bands we’re always happy to see on stage, and they delivered again tonight!
A big thank you to Denise and Kinda for the accreditations, and to L’Ancienne Belgique for organising the evening and welcoming us!
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