Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas fait un bon petit concert dans à La Bulle Café. Et pour ça, les copains de Cerbère Coryphée et Roaring Tubes nous avaient concocté une date de choix au nom du gros son qui tâche, avec Discordance et Black Tusk, le parfait combo Sludgy Hardcore. Le lundi 28 octobre tous les amateurs de gras, de lourd, et de musicalement sale étaient là, près à en découdre avec les distorsions rugueuses, les rythmiques ravageuses et les voix d’outre-tombe prêt à faire l’effet d’une véritable bombe.
Article et photos par Oreÿ
English version below
Discordance nous viennent de Metz et se sont formés courant 2022. Avec Chris Muller au chant, Thomas Descamps à la guitare, Michel Hinsberger Aka Jon Duff à la guitare et backing vocals, Arnaud Killian à la basse et backing vocals et Daniel « Dany » Solinas à la batterie, les bougres nous jouent un Metallic Hardcore ultra fat et incisif à faire saigner des oreilles les plus sensibles des cages à miel, pour le plus grand plaisir de tous les mordus du genre. La rugosité de leur musique est juste parfaite pour une séance de Muay-thaï sur des braises ardentes, tout en croquant d’une traite dans le piment le plus fort au monde, le tout les yeux bandés. C’est ça, Discordance. C’est violent, sauvage et ça crache le feu, le tout sans extincteur pour vous asperger la langue, sinon ça serait moins drôle, forcément. Agressivité et rage mêlée à l’accentuation diabolique de chaque riff et on en arrive au parfait mélange de méchanceté et d’énergie qui vous font affronter chaque nouvelle journée comme si c’était la toute dernière sur Terre. Ça sent l’apocalypse à plein nez et à chaque fin de morceau, on a juste envie d’y goûter à nouveau tellement c’est bon. Les rythmiques de batterie varient entre Punk Hardcore jusqu’au Death en accentuant les BPM pour nous donner encore plus de fil à retordre. Quant aux riffs de guitare et basse, ils sont juste d’une violence absolue. Le tout lié à un enchaînements de vocaux féroces et brutaux à faire pâlir les morts jusqu’à changer ceux-ci en âmes tourmentées, absorbés dans une spirale de sonorités destructrices, fractales et tentaculaires. Tout y est pour nous faire rapidement passer de l’autre côté. Pour une première partie, le public de La Bulle Café s’en est pris plein les mirettes et les oreilles, du moins ce qu’il leur en restait après ce tsunami sonore et dévastateur qu’est Discordance. Leur tout premier album verra le jour à la fin de cette année, et on a plus que hâte! Discordance nous auront fait l’honneur de nous jouer un show délicieusement fast, agressif et ultra efficace d’environ 35 minutes, en entamant celui-ci une fois l’intro passée avec “Shine in The Dark”, puis d’autres morceaux de furie fatale tel que “Deathwish”, “L’impasse” (feat. Maumau, qui est aussi un excellent hurleur dans des groupes comme Darak). Jusqu’à ce que Dany à la batterie nous fasse la bonne blague de renverser sa bière sur la multiprise pendant “Confidence”, leur dernière song, faisant malheureusement péter les plombs de La Bulle Café. Ce petit incident les aura malheureusement empêché de finir leur set au grand complet avec “Soul Thief”, leur toute dernière, mais aucun souci, après un set de folie, les plombs furent vite remis et au final tout le monde en a rit. Les copains de Discordance, avec leur mix de gros Negative Hardcore qui tâche et leur esprit ultra positif nous auront filé le smile jusqu’au bout de la nuit, et on leur souhaite longue vie !
L’ambiance avait déjà bien chauffé avec Discordance qu’on attendait avec impatience que nos quatre mercenaires des enfers montent sur les planches de La Bulle Café pour déverser leur incendie prêt à tout embraser sur place. Black Tusk, formés en 2005 à Savannah (Georgie USA) étaient là et prêt à nous le faire savoir grâce à leur savant mélange de Sludge, Stoner et de Punk Hardcore, hyper énergique, prêt à nous emmener loin, très loin. On voulait du sale, du lourd, du rugueux et du speed, et une chose est sûre, on en a eu jusqu’à en faire chauffer et exploser notre bonne vieille Bulle qui arriva très vite au paroxysme de son ébullition, vu le punch qu’avaient nos quatre fous furieux du manche, des fûts et des vocaux. Avec Andrew Fidler à la guitare et vocaux, Chris « Scary » Adams à la guitare depuis 2018, Derek Lynch à la basse, James May à la batterie, et tout ce joyeux petit monde en backing vocals, c’était certain que nos quatre acolytes allaient nous mettre le feu avec leurs riffs fougueux et crasseux à souhait, dont on ne serait pas prêt d’oublier ça de si tôt. Et ils ne se sont pas fait prier pour faire passer l’arme à gauche à notre cerveau tout en maintenant nos corps en vie tel de véritables zombies, pour nous entraîner dans des pogos infernaux jusqu’au bout de la nuit. Avec ce surplus d’énergie cumulé dans ces quelques mètres carrés, c’était forcément prévu d’avance que tout finisse par déflagrer du tonnerre de Zeus vu la furie tapageuse qu’ils nous ont offert. Le public ne pouvait pas s’empêcher de bouger au rythme de leurs morceaux explosifs et survitaminés, venus nous tabasser en pleine face avec persévérance en nous prenant littéralement pour leur punching ball. Les rasades de riffs de guitare foudroyants tous plus accrocheurs les uns que les autres d’Andrew Fidler, de Chris « Scary » Adams ainsi que les riffs hallucinants de basse de Derek Lynch venaient s’entrechoquer tout droit sur notre lobe frontal, le tout emmené par les rythmiques de batterie absolument dévastatrices de James May, mêlées aux voix râpeuses sauvages et rocailleuses de Black Tusk au grand complet. On en est ressorti avec des sacrés torticolis mais aussi avec des sourires jusqu’aux oreilles tellement Black Tusk a su mettre le feu tel d’incontestables et incontrôlables pyromanes. Black Tusk nous auront fait le plaisir de nous jouer un show furieux détonnant et survolté avec des morceaux de leur répertoire intégral, en entamant celui-ci avec “Brewing The Storm” de leur album Set the Dial paru le 25 octobre 2011 chez Relapse Records, puis d’autres morceaux tel que “God’s on Vacation” de l’album Pillars of Ash paru le 29 janvier 2016 chez Relapse Records, ainsi que des morceaux comme “Dance on Your Grave” ou encore “Brushfire” tiré de leur dernier album The Way Forward paru le 26 avril de cette année chez Season of Mist.
Merci à Cerbère Coryphée et Roaring Tubes pour l’accréditation, l’organisation, ainsi qu’à La Bulle Café et toute son équipe pour l’organisation de la soirée qui était au top !
It’s been a long time since I enjoyed a good little gig at La Bulle Café. And that’s why our mates from Cerbère Coryphée and Roaring Tubes had put together a date of choice in the name of big, dirty sound, with Discordance and Black Tusk, the perfect Sludgy Hardcore combo. On Monday 28 October, fans of the fat, the heavy and the musically dirty were all there, ready to do battle with the rough distortions, the devastating rhythms and the voices from beyond the grave, ready to make a real bomb.
Review and pictures by Oreÿ
Discordance hail from Metz and were formed in 2022. With Chris Muller on vocals, Thomas Descamps on guitar, Michel Hinsberger Aka Jon Duff on guitar and backing vocals, Arnaud Killian on bass and backing vocals and Daniel ‘Dany’ Solinas on drums, the band play ultra-fat, incisive Metallic Hardcore that will make even the most sensitive of honeycomb ears bleed, to the delight of all fans of the genre. The roughness of their music is just the thing for a Muay Thai session over hot coals, while biting into the world’s hottest chilli pepper in one go, all blindfolded. That’s Discordance. It’s violent, it’s savage and it spits fire, all without a fire extinguisher to douse your tongue, otherwise it wouldn’t be as funny, of course. Aggression and rage mixed with the diabolical accentuation of each riff, and you end up with the perfect blend of malice and energy that makes you face each new day as if it were the very last on Earth. You can smell the apocalypse all the way through, and at the end of each track you just want to taste it all over again, it’s so good. The drum rhythms vary from punk hardcore to death, with the BPMs rising to give us even more trouble. As for the guitar and bass riffs, they’re just absolutely violent. The whole thing is linked to a series of ferocious, brutal vocals that would make the dead pale into tormented souls, absorbed in a spiral of destructive, fractal, tentacular sounds. It’s all there to take us quickly to the other side. For an opening act, the audience at La Bulle Café was in for a real treat, or at least what was left of it after the devastating tsunami of sound that is Discordance. Their debut album will be released at the end of this year, and we can’t wait! Discordance have done us the honour of playing a deliciously fast, aggressive and ultra-efficient 35-minute show, kicking things off after the intro with ‘Shine in The Dark’, followed by other tracks of fatal fury such as ‘Deathwish’, ‘L’impasse’ (feat. Maumau, who is also an excellent screamer in bands like Darak). Until Dany, on drums, played the practical joke of spilling his beer on the power strip during ‘Confidence’, their last song, which unfortunately blew the power of the venue.Unfortunately, this little incident prevented them from finishing their set in full with ‘Soul Thief’, their latest, but no worries, after a crazy set, the fuses were quickly put back in place and in the end everyone was laughing. The guys from Discordance, with their mix of heavy Negative Hardcore and their ultra-positive spirit, kept us smiling all night long, and we wish them a long life!
The atmosphere had already heated up with Discordance, so we were impatiently waiting for our four mercenaries of the underworld to take to the stage at La Bulle Café to pour out their fire, ready to set the place alight. Black Tusk, formed in 2005 in Savannah (Georgia USA), were there and ready to let us know it thanks to their skilful blend of sludge, stoner and hardcore punk, hyper-energetic and ready to take us far, far away. We wanted dirty, heavy, rough and fast, and one thing’s for sure, we got it until our good old Bulle heated up and exploded, and it didn’t take long for it to reach boiling point, given the punch our four furious drummers and vocalists packed into their set. With Andrew Fidler on guitar and vocals, Chris ‘Scary’ Adams on guitar since 2018, Derek Lynch on bass, James May on drums, and all this merry little world on backing vocals, it was certain that our four acolytes were going to set us on fire with their fiery, filthy riffs, which we wouldn’t soon forget. And it didn’t take them long to get our brains firing on all cylinders, while keeping our bodies alive like zombies, leading us into hellish pogos until the end of the night. With all that extra energy crammed into just a few square metres, it was bound to be a foregone conclusion that everything would end up exploding like Zeus’ thunder, given the raucous fury they treated us to. The audience couldn’t help but move to the rhythm of their explosive, super-charged tracks, which came to beat us in the face with perseverance, literally taking us for their punching bag. Andrew Fidler, Chris ‘ Scary’ Adams and Derek Lynch ‘s mind-blowing bass riffs collided head-on with our frontal lobes, all driven by James May’s absolutely devastating drum rhythms, mixed with the wild, raspy vocals of the full Black Tusk band. It left us with a stiff neck, but also with smiles all the way to our ears as Black Tusk set the place alight like uncontrollable pyromaniacs. Black Tusk will have given us the pleasure of playing a furious, explosive and over-the-top show with songs from their entire repertoire, starting with ‘Brewing The Storm’ from their album Set the Dial, released on 25 October 2011 on Relapse Records, followed by tracks like ‘God’s on Vacation’ from their album Pillars of Ash, released on 29 January 2016 on Relapse Records, as well as ‘Dance on Your Grave’ and ‘Brushfire’ from their latest album The Way Forward , released on 26 April this year on Season of Mist.

