L’Aéronef s’est transformé en club vendredi 6 décembre. Ce n’était pas une simple soirée, mais un véritable show qui a fai btouger toute la salle avec Bagarre, venu présenter son dernier album Le Club c’est vous. Pour cela, ils étaient bien accompagnés afin que la soirée s’étende comme il se doit : Margaux59000 assurait l’ambiance entre les changements de scène, Malvina ouvrait la soirée, Crystal Chardonnay faisait une apparition remarquable, et c’est Dombrance qui clôturait la fête.
Article et photos par Zo’
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C’est devant une salle qui commence à peine à se remplir que Margaux59000 se place derrière ses platines pour lancer la soirée. Ce n’est pas vraiment un début en douceur, mais il faut bien ça pour réchauffer les gens avant d’entrer dans le vif du sujet ! Pas de limite de style, pas de limite d’époque, Margaux59000 nous fait passer par tout ce qui peut nous faire vibrer.
La salle continue de se remplir au compte-gouttes lorsque les lumières s’éteignent. Il est temps de laisser place à Malvina. Le percussionniste, Baptiste Marzano, entre en premier, suivi de Joachim Baumerder claviériste/violoniste/bassiste que l’on connait notamment dans Carmen Sea. L’ambiance se pose avant que la chanteuse n’apparaisse sur scène. Sorti en mai dernier, son premier album Mercedes parle de son vécu et de ses expériences. Peut-être avez-vous déjà entendu parler d’elle, car ses talents sont nombreux : cheffe d’orchestre, productrice, compositrice, arrangeuse, pole dancer… elle a notamment travaillé avec Pomme. Avec ce projet, elle dévoile un côté plus personnel, passant de morceaux pop comme “For the fun of it” à des titres influencés par le métal, la trap, l’électro… C’est cette richesse qui lui permet d’embarquer un public d’abord timide dans son univers. Lors de “Brat”, elle fait participer le public en les dirigeant, son côté cheffe d’orchestre se révélant pleinement. Le moment le plus émouvant vient avec “Sorry Not Sorry”, qu’elle dédie à toutes les femmes de la salle. Ce titre, écrit en réponse à un père abusif, touche profondément. Pour ne pas nous laisser sur une note sombre, elle termine sur une improvisation électro, descendant dans le public pour danser avec lui. Malvina quitte la scène sous des applaudissements, ayant su conquérir un public désormais conquis.
Après une brève pause, Crystal Chardonnay entre en scène, tout de rose vêtue. Elle s’introduit de quelques mots avant de se présenter en musique avec sa reprise de “Travesti” de Starmania. Pendant une trentaine de minutes, elle fascine le public avec ses couleurs et ses tenues qui font d’elle la queen de Lille.
Quand Margaux59000 reprend les platines, l’Aéronef est plein à craquer. L’attente est palpable, et lorsque Bagarre monte sur scène, l’excitation est à son comble. Déjà passé à Lille en début d’année, le groupe propose cette fois un show bien plus grandiose. Avec Le Club c’est vous en guise d’ouverture, l’ambiance est donnée : lumières tamisées, stroboscopes et une énergie débordante. Des morceaux comme “Rave à Versailles” et “Danser seul (ne suffit pas)” plongent l’Aéronef dans une véritable atmosphère de club. Entre ces instants frénétiques, le groupe prend le temps d’aborder des thèmes qui lui sont chers : la tolérance avec “On est les mêmes”, l’amour avec “La Bête”, la masculinité sur “Boys”, ou encore des racines culturelles avec “Kabilifornie”.
Ils ralentissent le rythme avec “Peur de demain”, moment intimiste où La Bête, accompagné de sa guitare, Emma Dee et Majnoun descendent dans la foule pour inviter tout le monde à s’asseoir afin de profiter pleinement du titre. Plus tard, avec “Injuste”, les cinq membres s’installent au bord de la scène, La Bête jouant à nouveau en acoustique. L’équilibre entre les voix et les personnalités est fascinant : chacun brille tour à tour tout en contribuant à l’ensemble. En guise de final festif, “Au revoir à vous” voit des serpentins envahir la salle et des fans monter sur scène pour une apothéose collective.
Pendant que les rideaux de la scène se tirent, Margaux 59000 se remet en place pour faire danser ceux qui en ont encore la force, tandis que d’autres attrapent un verre, car la soirée n’est pas encore finie. Il est déjà bien tard lorsque Dombrance entre sur scène. La salle s’est un peu vidée, mais ceux qui sont restés semblent prêts à danser jusqu’au bout de la nuit. Dombrance nous présente son son électro-politique, entouré de son synthé et de ses pédales ainsi que de ses vidéos en fond, souvent sous forme de films d’animation. Son set commence plutôt calmement, mais gagne progressivement en intensité, tout en conservant des sonorités planantes et atmosphériques. Sur ce projet électro solo, Dombrance construit ses tracks autour de personnages politiques, français la plupart du temps, et transforme donc leur nom en instruments de musique. C’est dans cette optique qu’il a fait naître République Electronique en 2022, accompagné de vidéos d’archives de l’INA, notamment pour son titre “Macron”. Son univers bien particulier tient éveillé le public, qui en redemande encore lorsque le dernier titre arrive.
Cette soirée à l’Aéronef mêle moments riches en émotion et fête grandiose, où chaque artiste a apporté son énergie et son originalité. De la pop/trap/techno de Malvina à l’exubérance de Crystal Chardonnay, en passant par l’univers incandescent de Bagarre et l’électro immersive de Dombrance, tout était réuni pour vibrer et danser.
Un grand merci à Danièle pour l’accréditation, ainsi qu’à l’Aéronef pour l’accueil et l’organisation de cette soirée
L’Aéronef was transformed into a club on Friday, December 6. It wasn’t just a simple evening, but a real show that got the whole room buzzing with Bagarre, who came to present their latest album Le Club c’est vous. To make sure the evening went as smoothly as possible, they were well accompanied: Margaux59000 provided the atmosphere between stage changes, Malvina opened the evening, Crystal Chardonnay made a remarkable appearance, and Dombrance brought the party to a close.
Article and photos by Zo’
With the room just beginning to fill up, Margaux59000 took to the decks to kick off the evening. It’s not exactly a smooth start, but it’s what’s needed to warm people up before getting down to business! No limits of style, no limits of era, Margaux59000 takes us through everything that could possibly thrill us.
The room continues to fill up as the lights go down. It’s time to make way for Malvina. Percussionist Baptiste Marzano enters first, followed by keyboardist/violinist/bassist Joachim Baumerder we know in the band Carmen Sea. The mood settles before the singer takes to the stage. Released last May, her debut album Mercedes speaks of her life and experiences. Perhaps you’ve already heard of her, for her talents are many: conductor, producer, composer, arranger, pole dancer… she has worked with Pomme, among others. With this project, she reveals a more personal side, moving from pop songs like “For the fun of it” to tracks influenced by metal, trap, electro… It’s this richness that enables her to draw an initially shy audience into her world. On “Brat”, she gets the audience to join in by directing them, her orchestra conductor side coming to the fore. The most moving moment comes with “Sorry Not Sorry”, which she dedicates to all the women in the room. This song, written in response to an abusive father, touches deeply. Not to leave us on a sombre note, she ends on an electro improvisation, descending into the audience to dance with them. Malvina leaves the stage to rapturous applause, having conquered her audience.
After a brief pause, Crystal Chardonnay enters the stage, all in pink. She introduces herself with a few words before introducing herself to the music with her cover of Starmania’s “Travesti”. For some thirty minutes, she fascinates the audience with her colors and outfits, making her the queen of Lille.
When Margaux59000 takes over the turntables, L’Aéronef is packed to the rafters. The anticipation is palpable, and when Bagarre takes the stage, the excitement is at its peak. Having already performed in Lille earlier this year, the band’s show this time around is far more grandiose. Opening with Le Club c’est vous, the atmosphere is set: dimmed lights, strobes and boundless energy. Tracks like “Rave à Versailles” and “Danser seul (ne suffit pas)” plunge the Aeronef into a veritable club atmosphere. In between these frenetic moments, the band take the time to tackle themes that are dear to them: tolerance with “On est les mêmes”, love with “La Bête”, masculinity on “Boys”, and cultural roots with “Kabilifornie”.
They slow down the pace with “Peur de demain”, an intimate moment where La Bête, accompanied by his guitar, Emma Dee and Majnoun descend into the crowd to invite everyone to sit down and enjoy the track. Later, with “Injuste”, the five members move to the edge of the stage, with La Bête again playing acoustically. The balance between voices and personalities is fascinating: each shines in turn while contributing to the whole. As a festive finale, “Au revoir à vous” sees streamers invade the room and fans take to the stage for a collective apotheosis.
As the stage curtains are drawn, Margaux 59000 gets back into place to get those who still have the strength to dance up a storm, while others grab a drink, because the evening’s not over yet. It’s already quite late when Dombrance takes to the stage. The room has emptied a little, but those who have stayed seem ready to dance the night away. Dombrance introduces us to his electro-political sound, surrounded by his synth and pedals and his videos in the background, often in the form of animated films. His set begins rather quietly, but gradually gains in intensity, while retaining his soaring, atmospheric tones. On this solo electro project, Dombrance builds his tracks around political figures, mostly French, and transforms their names into musical instruments. With this in mind, he created République Electronique in 2022, accompanied by archive videos from the INA, notably for his track “Macron”. His very particular universe keeps the audience on their toes, and they’re still asking for more when the last track arrives.
The evening at l’Aéronef was a blend of emotionally-charged moments and grandiose celebrations, with each artist contributing his or her own energy and originality. From the pop/trap/techno of Malvina to the exuberance of Crystal Chardonnay, via the incandescent universe of Bagarre and the immersive electro of Dombrance, everything came together to vibrate and dance.
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