Se rendre dans un autre pays pour le week-end n’a jamais été aussi agréable que samedi dernier. La salle du Melkweg a accueilli un lineup dynamique de jeunes talents allemands de la scène metal avec des sons emo, metalcore et post-hardcore. Future Palace poursuit sa tournée en tête d’affiche après avoir sorti son album Distortion, et s’est arrêté pour une nuit à Amsterdam avec Seven Blood et Our Promise, nous promettant un voyage à travers l’énergie, l’émotion et l’intensité pour présenter les différents visages du genre.

Photos et article par  Zo’

English version below

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Seven Blood ouvre la soirée. Le groupe allemand a sorti son premier single en juin et cherche encore son son. Cependant, c’est sans aucun doute qu’on peut voir à quel point ils sont heureux de jouer sur cette scène ce soir. Leur set, bien que bref (moins de 30 minutes), était plein d’énergie, bien que penchant vers le côté plus doux du spectre du métal moderne. Le groupe s’inspire de diverses influences telles que Paramore, My Chemical Romance, Bring Me The Horizon, avec des riffs de guitare importants et quelques solos. Le groupe n’a sorti que trois singles pour l’instant, mais suffisamment pour avoir convaincu le public avec leur performance. Des chansons comme « Killing From The Inside » ou « House ≠ Home » peuvent sembler un peu génériques mais les refrains faciles à mémoriser nous entraînent facilement dans leur univers. Seven Blood s’est présenté comme un groupe à surveiller, car il n’a probablement fait qu’entrevoir son potentiel.

Nous continuons la soirée avec Our Promise. Le sextuor remplit facilement la petite scène, mais cela ne semble pas les déranger pendant la performance de se déplacer d’un côté à l’autre. Ils ne perdent d’ailleurs pas de temps pour faire sentir leur présence. Après Seven Blood qui a été calme la plupart du temps, Our Promise ne compte pas garder le public aussi tranquille qu’il l’a été. Dès la première note, le groupe domine la salle avec une puissante énergie de metalcore classique. Comme le groupe précédent, il ne fait aucun doute qu’ils sont ravis d’être sur cette scène, sourires aux lèvres, mains en forme de cœur, échanges avec le public, etc. Viktor, le chanteur qui s’occupe des voix screamées, s’est même lancé dans le mosh pit, micro en main, pendant leur set. Leur dernier single, « Hijack », sorti en début d’année, a été un moment fort, déclenchant un wall-of-death et un moshpit qui a englouti toute la salle. Ils ont terminé leur set avec « Panic Waves », qui a ouvert le moshpit dans un trou encore plus grand, et qui n’a laissé aucun doute sur le fait qu’il s’agissait de la chanson préférée du public. Leur performance serrée et leur énergie contagieuse ont captivé même ceux qui ne connaissaient pas leur musique.

Le groupe en tête d’affiche, Future Palace, entre en scène juste après qu’une voix d’IA déformée ait annoncé « Distortion », le nom de leur dernier album. L’attente est à son comble lorsque Maria, la charismatique chanteuse, monte sur scène après Johannes, à la batterie, et Manuel, à la guitare. Maria a ajouté une touche ludique en portant un bonnet en forme de tigre – une « blague idiote » de leur expérience en tournée – qui lui a valu une somme humoristique de 10€ de la part de Johannes pour l’avoir porté sur scène. Cette tournée européenne en tête d’affiche s’articule autour du dernier album de Future Palace, Distortion, qui aborde les thèmes de la maladie mentale et de son impact sur la perception et la réalité. Nous avons eu la chance de parler de cet album avec Maria au début de l’année. Des titres de l’album comme « A Fool’s On The Devil’s Reins » ou « Panic Paralysis » ont pris vie avec encore plus d’intensité lors de leurs interprétations en live, prouvant à quel point le groupe sait allier émotion et puissance. Maria a présenté leur chanson Decarabia, l’un des points forts de l’album, en expliquant qu’elle explorait la lutte d’aimer et d’être avec quelqu’un souffrant de dépression, équilibrant l’émotion brute avec des instruments percutants, mais surtout permettant à toute la salle de danser sur cette vibe triste de clubbing. De petites pauses sont faites pendant lesquelles Manuel s’adresse à la foule en la remerciant d’être là. Une fois de plus, il est facile de déceler les émotions qu’ils ressentent devant ce public surmotivé.La foule a explosé pendant « Echoes of Disparities », accompagné d’un discours sincère sur les défis que les femmes doivent encore relever pour être prises au sérieux, même en 2024. Quelques phrases qui ont été acclamées par le public.

L’un des moments les plus poignants a été l’interprétation acoustique de « Lately », où Maria s’est assise, accompagnée uniquement de Manuel qui jouait de la guitare à côté d’elle. Dépouillée, la chanson a révélé un côté tendre, amplifiant son message sur la douleur des relations abusives. Ce fut une brève pause dans le chaos, permettant au public de reprendre son souffle et de se connecter profondément avec les paroles. Pour le rappel, le groupe s’est plongé dans son deuxième album pour ajouter quelques autres titres au spectacle. Future Palace a clôturé la soirée avec « Paradise », déchaînant un mur de mort colossal qui a uni la salle dans un final palpitant.

Du potentiel naissant de Seven Blood à l’imposant set d’Our Promise, en passant par la performance chargée d’émotion de Future Palace, la soirée a été un testament de la force de la scène allemande émergente. Le Melkweg est devenu un sanctuaire où les gens peuvent se connecter, se réunir et célébrer la musique qui les rassemble. Si cette tournée s’arrête près de chez vous, ne manquez pas l’occasion d’en être témoin.

 

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Going to another country for the weekend never felt as good as last Saturday. The Melkweg venue welcomed a dynamic lineup of rising German talents in the metal scene with emo, metalcore and post-hardcore sounds. With Future Palace continuing its headlining tour after releasing their album Distortion, they stopped for one night in Amsterdam with Seven Blood and Our Promise promising us a journey through energy, emotion and intensity to showcase the diverse faces of the genre.

Photos and review by  Zo’

Seven Blood is opening the night. The German band released their first single back in June and are still exploring to find their sound. However, it’s with no doubt that we can see how happy they are to be playing on this stage tonight. Their set, though brief, clocking in at under 30 minutes, was packed with energy, albeit leaning on the softer side of the modern metal spectrum. Driven by important guitar riffs and some solos, the band draws from diverse influences such as Paramore, My Chemical Romance, Bring Me The Horizon. The band has only released three singles at the moment but even without that they did convince the crowd there with their performance. Songs like “Killing From The Inside” or “House ≠ Home” might feel a bit generic but the easy memorable choruses will take us along easily. Seven Blood presented itself as a band worth keeping an eye on as they probably only hinted at their potential.

Next up was Our Promise, the sextet filled in the small stage easily but that doesn’t seem to bother them during the performance to move from one side to another. They also wasted no time to make their presence felt. After Seven Blood that was calm for the most of it, Our Promise does not count on keeping the audience as undisturbed as it was. From the first note, the band commanded the room with powerful  classic metalcore energy. As the previous band, no doubt here that they were thriving to be on this stage, smiles on their faces, hands shaped in heart exchanges with the public, etc. Viktor, the singer taking care of the unclean vocals, even went into the mosh pit, mic in hand, during their set. Their latest single, “Hijack”, released earlier this year, was a highlight, igniting wall-of-death and moshpit action that engulfed the entire venue. Ending their set with “Panic Waves”, that opened the moshpit in an even bigger hole, it left no doubt that it was a crowd favorite. Their tight performance and infectious energy captivated even those unfamiliar with their music.