Dans ces groupes qui font vivre les esprits célestes de Norvège, Wardruna nous font vibrer depuis plus de 20 ans avec leur folk nordique, jusque sur les plus grandes scènes de festivals. Ce 24 janvier, ils sortent leur 6ème album, Birna, via Sony Music et By Norse (label fondé par Einar Selvik de Wardruna lui même, et Ivar Bjørnson du groupe Enslaved).
Article par Marye DAVENNE
English version below
Pour ce nouvel opus, Wardruna nous conte l’histoire de Birna (que vous pouvez traduire par « Ourse » ) qui lutte contre les sociètes modernes, au travers de 10 morceaux puissants. Le début de son histoire commence par un battement de coeur, qui se transforme très vite en une cérémonie avec le morceau « Hertan ». On retrouve bien évidemment ce folklore musical propre à Wardruna, lorsque les voix deviennent extrêmement mélodique, nous faisant presque oublier le son rythmé des peaux frappés. Notre ourse est vivante, et c’est un sentiment mystique qui se forme avec le morceau éponyme, relatant un dialogue entre l’homme et l’animal.
Un cercle de la vie qui commence à se dessiner et c’est sur un chant d’initiation que « Ljos til Jord » apporte une puissance folle, où les flutes en tout genre prennent le dessus pour des sonorités presque moyen-ageuse, sans jamais perdre l’identité folk pagan du groupe. Une composition de 15 minutes fait suite, où l’on a l’impression d’être plongé au cœur de la mer, où les sons ambiants sont déformés, jusqu’à refaire surface et entendre la nature et les oiseaux qui nous entourent. Accompagné par la chorale Koret Artemis, « Himinndotter » revient sur l’origine mythique de l’ours, être à la fois céleste, et représentatif de la puissance, la royauté ou le renouveau. Une puissance tribale qui se rassemble autour de toutes ces voix, avant de venir totalement s’effacer pendant l’hibernation de l’ours avec un titre poétique à la lyre « Hibjørnen ».
Wardruna nous proposent un album où chaque titre est une vraie aventure. A peine l’hibernation finie, c’est une course contre la montre avec des chevaux qui galopent à toute vitesse qui nous embarque en plein vol sur « Skuggehesten », avant une fin tragique. « Tretale » sonne comme des lamentations pour une fin de vie, lente et agonisante, avant de s’élancer dans le périple du « Lyfjaberg », colline de guérison où une offrande sera nécessaire. Le bruit des pas dans la neige et le rythme de marche donnera de la force pour cette escalade.
Wardruna continuent de faire vivre la mythologie et les esprits folk pagan, avec une force qui leur est propre. Exécuté à la perfection, les albums du groupe sont toujours une expérience bouleversante et très imagée.

Tracklist :
1. Hertan
2. Birna
3. Ljos til Jord
4. Dvaledraumar
5. Jord til Ljos
6. Himinndotter
7. Hibjørnen
8. Skuggehesten
9. Tretale
10. Lyfjaberg
Wardruna are one of those bands that bring Norway’s celestial spirits to life, and have been thrilling us with their Nordic folk for over 20 years, even on the biggest festival stages. This January 24th, they release their 6th album, Birna, via Sony Music and By Norse (a label founded by Einar Selvik of Wardruna himself, and Ivar Bjørnson of Enslaved).
Review by Marye DAVENNE
For this new opus, Wardruna tells us the story of Birna (which you can translate as “She-Bear”) who fights against modern society, through 10 powerful tracks. The story begins with a heartbeat, which soon turns into a ceremony with the track “Hertan”. The musical folklore typical of Wardruna is evident, as the vocals become extremely melodic, almost making us forget the rhythmic sound of pounding skins. Our bear is alive, and a mystical feeling is created by the eponymous track, recounting a dialogue between man and animal.
A circle of life begins to take shape, and it’s on a song of initiation that “Ljos til Jord” brings insane power, where flutes of all kinds take over for almost Middle-Age sounds, without ever losing the band’s pagan folk identity. This is followed by a 15-minute composition that gives us the impression of being plunged into the heart of the sea, where ambient sounds are distorted, until they resurface and we hear nature and the birds that surround us. Accompanied by the Koret Artemis choir, “Himinndotter” returns to the mythical origins of the bear, a celestial being representing power, royalty and renewal. A tribal power that gathers around all these voices, before fading away completely during the bear’s hibernation with the lyrically poetic track “Hibjørnen”.
Wardruna offer us an album where each track is a real adventure. As soon as hibernation is over, it’s a race against time with horses galloping at full speed that takes us into full flight on “Skuggehesten”, before a tragic end. “Tretale” sounds like the lamentations of a slow, agonizing end of life, before setting off on the journey to Lyfjaberg, a healing hill where an offering will be necessary. The sound of footsteps in the snow and the rhythm of walking will give strength for this climb.
Wardruna continue to bring mythology and pagan folk spirits to life, with a strength all their own. Executed to perfection, the band’s albums are always a deeply moving and vivid experience.