En ce samedi 25 janvier, c’est le Grand Mix qui nous accueille de nouveau. On s’éloigne un peu de nos styles habituels pour aller faire un tour du côté du rap français. Si vous avez suivi Nouvelle École, alors le nom de Coelho ne vous sera pas inconnu. Le finaliste de la saison 2 n’a pas chômé depuis, il a sorti plusieurs projets depuis et notamment son premier album Un Jour Sans Fin début janvier. Il est accompagné ce soir par un duo de la scène locale : XIII Amer et LAIV, un duo dont la complicité et l’énergie ont permis de bien chauffer le public.
Photos et article par Zo’
English version below
Les deux rappeurs et beatmakers lillois arrivent sur scène devant un public encore timide. C’est pourtant un début plein d’intensité qu’ils nous proposent : LAIV est aux platines et XIII Amer prend possession de sa guitare électrique pour nous offrir une ouverture électro-grunge captivante. Impossible de ne pas remarquer à quel point ce duo fonctionne bien sur scène. Tous deux savent aussi bien occuper l’espace que prendre la parole ou se concentrer derrière les platines. À tour de rôle, ils nous présentent leurs morceaux, qu’ils soient issus de projets existants ou encore à paraître. LAIV interprète deux titres de son EP Sans Projection, sorti il y a un an, et teste un morceau inédit en sollicitant l’avis du public. La réponse est unanime : c’est un oui! Cependant, les moments les plus intenses restent ceux où le duo partage la scène, se renvoyant les paroles avec une énergie contagieuse. Leur complicité est palpable, tout comme leur plaisir de partager cet instant avec le public. XIII Amer, quant à lui, dévoile son titre “Magique”, dont la sortie est prévue dans quelques semaines, et le set se termine en apothéose avec “Chaque fois”. XIII Amer descend dans la foule avant de remonter sur scène pour conclure avec sa guitare. Si le public était réservé au début, il ne l’est clairement plus à la fin, tant l’envie d’en entendre davantage se fait sentir.
Les lumières se tamisent à nouveau, plongeant presque la scène dans le noir. La batterie annonce le début du set de Coelho. Il entre en scène sur “Les Belles Histoires”, morceau qui ouvre aussi son album. La foule est captivée, fascinée par cette silhouette qui se dévoile progressivement. Après un « Bonsoir » accompagné d’un large sourire, le rappeur enchaîne avec “Elle Voulait Me Voir”, qui fait immédiatement bouger et chanter le public. Coelho semble particulièrement à l’aise dans cet échange avec ses fans, partageant anecdotes personnelles et réflexions. Il évoque son enfance accompagnée de ses tentatives d’être “Comme Les Autres”. Il rend également hommage à sa ville natale avec “Dans Tes Rues”, qui rappelle “Dans Ma Ville, On Traîne” d’Orelsan.
Sa voix grave se marie parfaitement à un flow qui s’adapte partout, oscillant entre énergie brute et nostalgie mélodique. Sur scène, il est accompagné de son grand frère, De Bar, qu’il présente avec humour : « À la batterie, au synthé, au modulateur, et tout un tas de choses que vous ne comprenez pas, et moi non plus d’ailleurs ». Sylaar, son « DJ, beatmaker et danseur préféré », l’assiste également, un micro à la main, même si leurs interactions manquent parfois de fluidité. Coelho alterne habilement entre chansons dansantes et morceaux plus introspectifs, avec un public qui chante aisément avec lui. Il n’hésite pas à se mêler à la foule sur “Ta Vie, Ma Vie” ou à s’asseoir au bord de la scène pour interpréter “Les Enfants Mentent”. Le concert se termine sur “AMF”, titre présenté lors de la finale de Nouvelle École. Insatisfait de l’énergie initiale, Coelho décide de recommencer, cette fois au milieu de la foule, pour un dernier moment intense et mémorable. Avant de quitter la scène, il invite les spectateurs à le rejoindre au stand de merch, et il semble que personne n’ait besoin de deux invitations.
Entre la puissance scénique de XIII Amer et LAIV et la performance sincère et captivante de Coelho, la soirée au Grand Mix fut une belle réussite. Avec un mélange de talents locaux et nationaux, ce concert a su montrer toute la richesse et la diversité du rap français. Un moment d’échange et d’énergie qui restera dans les esprits des spectateurs.
Un grand merci à Vincent pour les accréditations et au Grand Mix et son équipe pour l’organisation de cette belle soirée et pour l’accueil toujours parfait!
On this Saturday, January 25th, La Grand Mix welcomes us back. We’re moving away from our usual styles to take a look at French rap. If you’ve been following Nouvelle École (a french rap show on Netflix), then the name Coelho won’t be unfamiliar to you. The season 2 finalist has been busy ever since, releasing a number of projects including his debut album Un Jour Sans Fin in early January. He is accompanied tonight by a duo from the local scene: XIII Amer and LAIV, a duo whose complicity and energy really warmed up the audience.
Review and pictures by Zo’
The two rappers and beatmakers from Lille take to the stage in front of a shy audience. But it’s an intense start: LAIV is at the turntables and XIII Amer takes possession of his electric guitar to deliver a captivating electro-grunge opening. It’s impossible not to notice how well this duo works on stage. They both know how to occupy space, take the floor and concentrate behind the turntables. They take it in turns to present tracks from existing and forthcoming projects. LAIV performs two tracks from its Sans Projection EP, released a year ago, and tests an unreleased track by asking the audience for its opinion. The answer is unanimous: yes! However, the most intense moments remain those when the duo share the stage, firing off lyrics at each other with infectious energy. Their complicity is palpable, as is their pleasure in sharing this moment with the audience. XIII Amer, meanwhile, unveils his track “Magique”, due for release in a few weeks’ time, and the set ends in apotheosis with “Chaque fois”. XIII Amer descends into the crowd before returning to the stage to conclude with his guitar. If the audience was reserved at the start, it clearly wasn’t at the end, so eager was it to hear more.
The lights dim again, almost plunging the stage into darkness. The drums announce the start of Coelho‘s set. He takes the stage to “Les Belles Histoires”, the opening track on his album. The crowd is captivated, fascinated by this figure who gradually reveals himself. After a “Good Evening” accompanied by a broad smile, the rapper follows up with “Elle Voulait Me Voir”, which immediately gets the audience moving and singing along. Coelho seems particularly at ease in this exchange with his fans, sharing personal anecdotes and reflections. He talks about his childhood and his attempts to be “Like The Others”. He also pays tribute to his hometown with “Dans Tes Rues”, reminiscent of Orelsan‘s “Dans Ma Ville, On Traîne”.
His deep voice blends perfectly with a flow that adapts everywhere, oscillating between raw energy and melodic nostalgia. On stage, he is accompanied by his big brother, De Bar, whom he introduces with humor: “On drums, synth, modulator, and a whole lot of things you don’t understand, and neither do I”. Sylaar, his “favorite DJ, beatmaker and dancer”, also assists him, microphone in hand, even if their interactions sometimes lack fluidity. Coelho skilfully alternates between danceable songs and more introspective pieces, with an audience that readily sings along. He doesn’t hesitate to mingle with the crowd on “Ta Vie, Ma Vie”, or to sit on the edge of the stage to perform “Les Enfants Mentent”. The concert closes with “AMF”, a song from the Nouvelle École finale. Unsatisfied with the initial energy, Coelho decides to do it again, this time in the middle of the crowd, for one last intense and memorable moment. Before leaving the stage, he invites the audience to join him at the merch stand, and it seems no one needs two invitations.
Between the stage power of XIII Amer and LAIV and the sincere, captivating performance of Coelho, the evening at Le Grand Mix was a great success. With a mix of local and national talent, the concert showcased the richness and diversity of French rap. A moment of exchange and energy that will remain in the minds of spectators.
Sounding Shivers 