Après un passage remarqué à la Brat Cave l’année dernière, il est temps de se replonger dans le sludge fracassant des canadiens de Seum ce 21 février. C’est en split avec Temple of The Fuzz Witch qu’ils reviennent, pour un EP de 6 titres, Conjuring, sorti via Black Throne Productions.
Article par Marye DAVENNE
English version below
C’est toujours sans guitare que Seum nous en mettent plein les oreilles. Avec ces trois titres inédits, ils nous proposent un son toujours bien granuleux sludgy et puissant qui donne à leur son de la matière pour se décrasser les oreilles. Gaspard nous offre un chant crié transpirant la souffrance, en s’essayant à des rythmiques de chant plus hardcore avec le titre « Problems ». Côté instrument, c’est un doom extrêmement gras qui ralentit la vitesse de course du sludge du groupe. Piotr à la basse brille de mille feux dans ce gouffre qui se creuse sous nos pieds, tandis que Fred à la batterie frappe le désespoir d’un monde bien nul : on y parle guerre, changement climatique, MST, dépression d’adolescence, alcool et drogue. Ah ne vous attendez pas à trouver de la joie là dedans, mais plutôt l’impression de se faire immerger par un vague musicale bien visqueuse.
Temple of the Fuzz Witch prennent ensuite le relai, et c’est tout d’abord dans un chant un peu moins profond qu’on s’aventure avec « Effigy », mais attendez quelques secondes pour découvrir les cris rugueux de Noah. Les américains, plutôt habitués à nos proposer des sons stoner bien sombre, semblent s’aligner avec Seum pour des compositions plutôt axées vers le doom côté rythmique. On ne perds tout même pas la musicalité de la guitare et la basse de Joseph, notamment sur le dernier titre « Fool Of Shades ». Les titres de Temple of The Fuzz Witch viennent totalement faire sens avec les morceaux de Seum, pour nous questionner sur cette vie. Est-elle possédée ? On vous laisse vous essayer au Ouija sur la pochette de l’album pour comprendre si vous êtes maitre de votre destin, où un esprit est venu vous faire sombrer dans ce monde.
En bref, ce nouvel split EP est assommant et gras comme on l’aime. Black Throne Productions ont mis au défi les deux groupes de faire un album ensemble, même si de première abord, ils ne vont pas à la même vitesse de course niveau rythmique musicale, mais ça marche à la perfection. L’ensemble est cohérent et totalement réussi.

Tracklist :
- Dead Ear (Seum)
- Problems (Seum)
- Efrit (Seum)
- Effigy (TOTFW)
- Eternal Lamentation (TOTFW)
- Fool of Shades (TOTFW)
After a notable appearance at La Brat Cave last year, it’s time to dive back into the shattering sludge of Canadian band Seum this February 21st. In a split with Temple of The Fuzz Witch, they return for a 6-track EP, Conjuring, released via Black Throne Productions.
Review by Marye DAVENNE
It’s always without guitar that Seum give us an earful. With these three new tracks, they offer us a sludgy, granular and powerful sound, giving their sound something to wash out your ears. Gaspard‘s vocals are screamed out in pain, and he tries his hand at hardcore rhythms on “Problems”. Instrumentally, it’s an extremely fat doom that slows down the speed of the band’s sludge. Piotr on bass shines brightly in the deepening abyss beneath our feet, while Fred on drums strikes a chord of despair in a world that sucks: war, climate change, STDs, teenage depression, alcohol and drugs. Ah, don’t expect to find any joy in this, but rather the impression of being immersed in a slimy musical wave.
Temple of the Fuzz Witch then take over, and “Effigy” begins with a slightly shallower vocal, but wait a few seconds to discover Noah‘s rugged screams. The Americans, more accustomed to offering us dark stoner sounds, seem to be aligning themselves with Seum for compositions that are more doom-oriented on the rhythmic side. But the musicality of Joseph’s guitar and bass is not lost, especially on the closing track “Fool Of Shades”. Temple of The Fuzz Witch‘s tracks make perfect sense with Seum’s, asking us questions about this life. Is it possessed? We’ll let you try your hand at the Ouija on the album cover to find out if you’re the master of your fate, or if a spirit has come to bring you down into this world.
In short, this new split EP is dull and fat, just the way we like it. Black Throne Productions challenged the two bands to make an album together, and although at first glance they don’t run at the same speed in terms of musical rhythm, it works perfectly. The whole is coherent and totally successful.
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