#Live : Naïve New Beaters + Coeur Kaiju @ Le Grand Mix, Tourcoing – 13/02/2025

C’est à l’occasion du report d’une date initialement prévue en décembre 2024 que nous nous rendons au Grand Mix. Groupe montant sur la scène pop, Naïve New Beaters a presque rempli la salle. Ce sont les lillois de Coeur Kaiju qui ouvrent la soirée en ce jeudi 13 février, qui prend des airs de début de week-end! 

Article par Mégane

English version below


Le trio Coeur Kaiju démarre, faisant descendre les nombreux spectateurs encore occupés à déguster la petite restauration, toujours qualitative, du Grand Mix. Ils démarrent le set par “Coeur Kaiju”, sonnant comme une auto présentation, et nous mettant tout doucement dans l’ambiance. C’est à la fois doux, mélodique et dansant. Le groupe local nous fait part de son plaisir à jouer dans cette salle et à partager l’affiche avec Naïve New Beaters. Ils enchaînent avec des titres commes “Dancefloor The Feu Follet”, aux rythmes très groovy, qui laissent les corps s’exprimer au gré de la musique. Tim (chant, guitare) donne une performance très gestuelle et physique, vivant les paroles et arpentant toute la scène. Il pose parfois sa guitare, ce qui lui laisse tout le loisir de faire le show. “The Charlatans”, titre sur le syndrome de l’imposteur, est exceptionnellement en anglais. Cela n’empêche pas le public de reprendre en chœur le refrain. Cœur Kaiju, avec sa pop légère et dansante assure parfaitement son rôle de première partie, mettant le public dans un mood festif et joyeux. On sent leur énergie mise à la création d’une ambiance fédératrice. Leur reprise de “L’opportuniste” de Jacques Dutronc met tout le monde d’accord, les sourires se lisant sur les visages. “La saison qui nous reste” est un titre un peu moins festif, se situant un peu plus dans la nostalgie, avec un tonalité plus grave. Cœur Kaiju réussit à nous offrir un bel équilibre entre pop et chanson française. Après une petite touche de rock’n roll, le groupe prend position contre les réseaux sociaux dirigés par les homophobes, transphobes, racistes et autres haines qui parcourent notre société à l’heure actuelle. Un dernier titre “Pour s’échapper” vient clore cette première partie, qui a réussi comme il fallait à nous mettre en jambe et en corps pour la suite. 

 

Après une petite pause, Naïve New Beaters monte sur scène. Le groupe parisien est très attendu par une grande partie de la salle, prête parfois à jouer des coudes pour être au plus près. Leur pop électro saupoudrée d’éléments de rap fait mouche immédiatement. David Boring (chant), met l’ambiance rapidement, notamment avec ses pas chorégraphiés, toujours un peu décalés, dans l’esprit du groupe. Le show est travaillé et les musiciens habitent réellement la scène. La fosse devient un dancefloor en quelques minutes. Sur scène, lumière, paillettes et une touche de kitsch sont au rendez-vous. David Boring fait prendre feu à ses coéquipiers grâce à une petite machine à fumée portative qui reviendra dans le show à plusieurs reprises. Une véritable scénographie accompagne le concert, et les quelques marches installées permettent de donner un vrai mouvement à l’ensemble. Chacun peut y être mis en valeur, tour à tour, à l’instar de Kimi (basse / clavier / chœurs) durant “Live Good”. Elle occupe également une belle place sur “Ye Kou Si Kuo”, titre à mon sens dans les plus originaux de la discographie de Naïve New Beaters. Les compositions sont travaillées, avec des univers marqués. Le live leur donne réellement vie. On sent que Naïve New Beaters est véritablement un groupe de scène. La manière dont ils interprètent, jouent leurs titres sur scène leur donne tout leur sens, et une coloration autre que sur album. Une petite casquette lumineuse accompagne ainsi “One Way To Go”. Durant “Such a Waste”, on retrouve étonnamment un petit côté pop anglo-saxonne dans le chant, qui se marie parfaitement à l’ensemble. La casquette devient un abat-jour pour “Tornado”, titre sur le père de David Boring, arguant que le move est plus dans la tête qu’ailleurs. Certains titres donnent envie de fermer les yeux et de juste laisser notre corps ressentir les choses, et se mouvoir sans réfléchir. Mais il se passe tant de choses sur scène qu’on est complètement absorbés. Tellement que le concert file à une vitesse folle. “Heal Tomorrow” vient déjà sonner comme une révérence, avec le chant de Kimi qui lâche sa basse pour l’occasion, sur fond d’étincelles. On retrouve un petit rock stars que le solo de guitare ne viendra qu’accentuer. Pour autant, le groupe fait preuve d’une belle simplicité. Naïve New Beaters est évidemment rappelé après cette performance, et “Sailor Way” sera notre chanson d’au revoir. Nul doute que nous le reverrons, les parisiens en étant déjà à leur 4ème passage au Grand Mix. 

On ressort tout sourire après cette belle fête fédératrice. J’ai pour ma part découvert Naïve New Beaters sur scène ce soir, et il est clair que je conseille à chacun de foncer faire de même si ce n’est pas déjà le cas! C’est dansant, festif, sans prise de tête et ça fait du bien au moral. Naïve New Beaters fait le show comme peu de groupe, et on aime ! 

Un grand merci à Vincent pour l’accréditation, au Grand Mix pour l’organisation de cette belle soirée et à toute l’équipe de la salle pour l’accueil.


Naïve New Beaters are back at the Grand Mix for a show originally scheduled for December 2024 which was postponed. Naïve New Beaters, an up-and-coming group on the pop scene, almost sold out the venue. It’s Coeur Kaiju from Lille who open the evening on Thursday February 13th, which looks like the start of a weekend!

Article par Mégane

The trio Coeur Kaiju kick off their set, bringing down the many spectators still busy sampling the Grand Mix’s always high-quality catering. They kick off their set with ‘Coeur Kaiju’, sounding like a self-introduction, and gently getting us into the mood. It’s gentle, melodic and danceable all at the same time. The local band tell us how much they enjoy playing here and sharing the bill with Naïve New Beaters. They follow up with tracks like ‘Dancefloor The Feu Follet’, with its groovy rhythms that let the body express itself to the music. Tim (vocals, guitar) gives a very gestural and physical performance, bringing the lyrics to life and walking all over the stage. He sometimes puts his guitar down, giving him plenty of time to put on a show. ‘The Charlatans’, a song about impostor syndrome, was performed in English. But that didn’t stop the audience from singing along to the chorus. Cœur Kaiju, with their light, danceable pop, were the perfect opening act, putting the audience in a festive, happy mood. You can feel the energy they put into creating a unifying atmosphere. Their cover of Jacques Dutronc‘s ‘L’opportuniste’ put everyone in agreement, with smiles all round. ‘La saison qui nous reste’ is a little less festive, a little more nostalgic, with a more serious tone. Cœur Kaiju manage to strike a fine balance between pop and French chanson. After a touch of rock’n’roll, the group takes a stand against the social networks run by homophobes, transphobes, racists and other hatreds that permeate our society today. The final track, ‘Pour s’échapper’, brings the first part of the album to a close, and it does just what it was supposed to do: get us in the mood for what’s to come.

After a short break, Naïve New Beaters take to the stage. The Parisian band is eagerly awaited by a large part of the audience, who are sometimes prepared to elbow each other to get as close as possible. Their electro pop, sprinkled with elements of rap, hits the spot straight away. David Boring (vocals) quickly sets the mood, notably with his choreographed steps, always a little off-beat, in the spirit of the band. The show is well put together and the musicians really take to the stage. The pit became a dancefloor in a matter of minutes. The stage is alive with light, glitter and a touch of kitsch. David Boring set his bandmates on fire with a small portable smoke machine, which was used several times during the show. A real stage set accompanies the concert, and the few steps installed give the whole thing real movement. Kimi (bass / keyboards / backing vocals) is one of them on ‘Live Good’. She also plays a key role on ‘Ye Kou Si Kuo’, a track which I consider to be one of the most original in Naïve New Beaters‘ discography. The compositions are well crafted, with their own distinct universes. The live show really brings them to life. You get the feeling that Naïve New Beaters are really a live band. The way they interpret and play their songs on stage gives them their full meaning, and a different colouring to the album. One Way To Go’ is accompanied by a bright little cap. During ‘Such a Waste’, there’s a surprisingly Anglo-Saxon pop feel to the vocals, which blends in perfectly with the rest of the album. The cap becomes a lampshade for ‘Tornado’, a track about David Boring‘s father, arguing that the move is more in the head than anywhere else. Some tracks make you want to close your eyes and just let your body feel things and move without thinking. But there’s so much going on on stage that you’re completely absorbed. So much so that the concert flies by at breakneck speed. ‘Heal Tomorrow’ already sounds like a bow, with Kimi‘s vocals dropping his bass for the occasion, against a backdrop of sparks. It’s a little rock stars, and the guitar solo only accentuates it. And yet, the band’s simplicity is there for all to see. Naïve New Beaters are obviously called back after this performance, and ‘Sailor Way’ will be our farewell song. There’s no doubt we’ll be seeing them again, this being their 4th appearance at the Grand Mix.

You come away smiling after this great party. I discovered Naïve New Beaters live on stage this evening, and it goes without saying that I’d advise everyone to go and do the same if they haven’t already! It’s danceable, festive, no-holds-barred and it’s great for morale. Naïve New Beaters put on a show like few other bands, and we love it!

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