Retour à La Malterie pour y découvrir Insect Ark, projet de Dana Schechter (Swans) et Tim Wyskida. Pour les accompagner, le duo a choisi The Devil’s Trade pour un set en solo et Death By Fog, un des projets solo de la musicienne lilloise Elya Bernard. C’est donc impatients que nous nous rendons dans la salle lilloise pour cette soirée concoctée une fois de plus par Cerbère Coryphée.
Report par Victor BRUNERIE
Photos par Marye DAVENNE
English version below
On commence donc avec Death By Fog avec Elya et toutes ses pédales d’effet, claviers et autres loop. La musicienne se lance dans un set entre indus, shoegaze et autres genres variés. C’est simple chaque morceau la laisse nous emporter dans un univers brumeux où la musique et sa voix puissante viennent nous cueillir pour ne plus nous lâcher. La musique prend le temps de s’installer, avec Elya qui prépare tous ces loop pour ensuite nous faire voyager en musique. Comme toujours avec la musicienne lilloise nous sommes totalement happés par l’aventure et on profite de chaque note comme un véritable cadeau. L’ambiance est au silence et le public se laisse porter par chaque titre joué ce soir. On ne voit pas le temps passer tant l’odyssée est captivante. La voix d’Elya est toujours autant un bonheur pour les oreilles et nous file des frissons une fois de plus. Le dernier titre ne fait que confirmer la qualité de la prestation et nous laisse émerveillés par la qualité des compositions. Un vrai coup de coeur pour ce projet devenu projet solo il y a peu. On ne peut que vous encourager à aller découvrir ce nouveau monde de Death By Fog, dans lequel Elya nous plonge avec toujours une aisance folle.
C’est avec grand plaisir que nous retrouvons The Devil’s Trade, cette fois-ci en solo. C’est donc Dávid Makó qui s’avance devant nous pour nous présenter ses morceaux tous plus beaux les uns que les autres. Malheureusement tout au long du set une saturation de micro viendra perturber un peu notre immersion, mais sans jamais nous empêcher d’être émus par la force du jeu et du chant du musicien hongrois. Laissant sa guitare pour un banjo, il commencera le titre en chantant à travers son instrument ce qui confère à sa voix une puissance décuplée qui vient nous toucher au coeur. Le musicien nous remerciera à plusieurs reprises de l’accueillir ce soir, mais c’est à nous de le remercier pour ce beau moment qu’on partage avec lui. Comme toujours la langue hongroise se mêle à l’anglais au fil des titres avec des émotions qui passent sans effort. De notre côté on a décidé de vivre le concert assis au plus près de la scène pour laisser la musique de The Devil’s Trade nous habiter un peu plus. Un magnifique moment passé auprès d’un musicien que l’on adore et qui prouve une fois de plus ce soir sa capacité à nous émouvoir au plus au point en musique.
C’est au tour du duo Insect Ark de monter sur scène, mais nous découvrons pour le live qu’ils sont accompagnés d’un troisième musicien, Lynn Wright à la guitare et au lapsteel. La musique du groupe ne prendre que quelques instants à envouter la salle, entre le jeu de batterie toujours sur la corde raide entre puissance et douceur de Tim Wyskida et le chant et les lignes de basse de Dana Schechter. Le groupe évolue dans un univers où les sons drone sont clairement présents en force, pour le plus grand plaisir du public. La voix de Dana est puissante et vient renforcer des morceaux qui ne manquent déjà pas d’accroches. Les sons de lapsteel viennent caresser nos oreilles nous rappellent à quel point cet instrument à un son envoutant. Le groupe offre une prestation qui captive tout l’auditoire de bout en bout avec une présence scénique toujours plus prenante. On retrouve également le son surpuissant qu’on connaît chez Swans par exemple. Et il faut dire que le plafond vouté de la Malterie faire encore plus résonner les instruments. Après des remerciements pour l’écoute et l’accueil le groupe termine en force avec « The Vanishing » qui met tout le monde d’accord. Une prestation étonnante qui n’a laissé personne de marbre.
Un grand merci à Zelda pour les accréditations, à Cerbère Coryphée pour la programmation et l’organisation et à toute l’équipe pour l’accueil toujours au top!
Back to La Malterie to discover Insect Ark, a project by Dana Schechter (Swans) and Tim Wyskida. To accompany them, the duo have chosen The Devil’s Trade for a solo set and Death By Fog, one of the solo projects of Lille musician Elya Bernard. So it’s with great anticipation that we head to the Lille venue for this evening, once again concocted by Cerbère Coryphée.
Review by Victor BRUNERIE
Pictures by Marye DAVENNE
So we start with Death By Fog with Elya and all her effects pedals, keyboards and loops. The musician launches into a set of indus, shoegaze and other varied genres. It’s as simple as that, with each track she lets us drift off into a hazy world where the music and her powerful voice grab us and never let go. The music takes its time to settle in, with Elya preparing all the loops before taking us on a musical journey. As always with this musician from Lille, we’re totally caught up in the adventure and enjoy every note like a real gift. The atmosphere is one of silence, and the audience lets itself be carried away by each track played this evening. The odyssey is so captivating that you can’t see the time go by. Elya‘s voice is a joy to listen to and once again sends shivers down our spines. The final track only confirms the quality of the performance, leaving us in awe of the quality of the compositions. A real favourite with this project, which recently became a solo project. We encourage you to discover this new world of Death By Fog, into which Elya plunges us with such ease.
We’re delighted to welcome back The Devil’s Trade, this time solo. So it’s Dávid Makó who steps forward to present his songs, each more beautiful than the last. Unfortunately, throughout the set, microphone saturation disrupted our immersion a little, but never prevented us from being moved by the strength of the Hungarian musician’s playing and singing. Leaving his guitar for a banjo, he begins the track by singing through his instrument, giving his voice a tenfold power that touches our hearts. The musician will thank us several times for welcoming him this evening, but it’s up to us to thank him for this beautiful moment we’re sharing with him. As always, the Hungarian language mingles with English throughout the songs, with emotions flowing effortlessly. For our part, we decided to experience the concert sitting as close as possible to the stage to let The Devil’s Trade‘s music take hold of us a little more. It was a wonderful moment spent with a musician we adore, who once again proved his ability to move us with his music.
It was Insect Ark‘s turn to take to the stage, but we discovered for the live show that they were accompanied by a third musician, Lynn Wright on guitar and lapsteel. The band’s music takes just a few moments to mesmerise the room, with Tim Wyskida‘s drumming always on the tightrope between power and softness, and Dana Schechter‘s vocals and bass lines. The band evolve in a universe where drone sounds are clearly present in force, much to the delight of the audience. Dana’s powerful vocals reinforce the already catchy tracks. The sounds of the lapsteel caress our ears, reminding us just how bewitching this instrument sounds. The band deliver a performance that captivates the audience from start to finish, with a stage presence that is ever more captivating. The overpowering sound we’ve come to expect from Swans, for example, is also there. And it has to be said that the vaulted ceiling of La Malterie makes the instruments resonate even more. After thanking everyone for their attention and warm welcome, the band finished with a bang with ‘The Vanishing’, which brought everyone to their feet. An astonishing performance that left no one unmoved.


















