Dans le cadre de sa tournée Pa Fini, Jean-Louis Aubert était de passage au Zénith de Lille pour une date archi complète qui a réuni toutes les générations. Il faut dire que le leader de Téléphone tourne en boucle dans les postes radio, tourne-disques, automobiles, K7, lecteur CD et désormais plateformes de streaming depuis les années 70. Son nom fait parti du ciment du rock français et qui ne s’est jamais retrouvé à chanter du « Ca c’est vraiment toi » ? Pour cette belle date attendue de tous, il s’était entouré de Kriill, groupe de pop alternatif français venant de sortir leur album. On vous raconte cette belle soirée.
Article et photos par Marye DAVENNE
English version below
C’est sur une magnifique scène arboré d’un grand escalier que le trio Kriill fait son entrée à 20h pétante. Avec un premier morceau mêlant pop à la sauce Beatles, on comprends de suite le lien entre leurs morceaux et le rock qui coule dans les veines de la tête d’affiche. Alors que la batterie n’est composé que de deux toms et deux cymbales, on s’étonne de la puissance musicale et d’une rythmique qui fait déjà danser certains spectateurs. Les trois premiers morceaux seront en anglais, parfois accompagné d’un piano, faisant résonner en nous comme un souvenir de la musique de l’excellent Professeur Layton. Kriill prendront le temps de nous parler de l’origine de leur nom à base de crustacés, mais surtout de leur présence sur cette tournée au côté de Jean-Louis Aubert, avec qui ils entretiennent un lien très fort. Nous ne sommes pas certains que Jean-Louis fera la première partie du groupe lors de leur prochain passage à la Bulle Café en fin d’année, comme il a pu le faire lors de l’un de leurs concerts parisiens, mais une chose est sûre, le trio sait comment donner envie au public de la soirée de les retrouver. On passe un excellent moment en leur compagnie qui se clôture sur un beau morceau en polyphonie pour un vrai moment de douceur. On vous encourage à aller écouter leur album, Listen to the Whale, sorti le 7 février dernier.
Après un court entracte, il est enfin temps d’accueillir notre rock star de la soirée, Jean-Louis Aubert. Ses musiciens en scène, et un public qui applaudit déjà en rythme, l’artiste fait son apparition en fond de scène avec « C’est quand ça commence », et il ne faudra attendre que quelques secondes pour que le public délaisse totalement leurs chaises pour courir au plus prêt de la scène. Il ne faudra attendre qu’un seul morceau pour entendre déjà la première reprise de Téléphone, à savoir « New York Avec Toi » et déjà, on retrouve pas mal de spectateurs en train de danser le rock dans les allées du Zénith. Jean Louis Aubert est d’une simplicité folle. Vêtu de noir, il prends l’espace sur toute la scène en courant par tout, guitare autour du cou. Une vraie bête de scène qui n’a rien perdu de sa forme, ni de son talent. Le public sera aux anges toute la soirée, notamment lorsque l’artiste s’élance dans une visite de toute la salle. Il commencera par un bel hommage à Barbara assis sur les marches du bord de scène, suivi d’une balade dans les allées et dans les gradins. Sur la demande du public, il interprètera même « Marcelle », qui n’était pas prévu à la setlist. C’est pas moins que 9 chansons qui seront jouées dans le public, accompagnées par Kriill qui font les chœurs sur la scène. Jean Louis nous parlera de sa jeunesse dans les ateliers de menuiserie, de ses premières écritures de chansons. Et nous voici à l’écouter attentivement, marquant une vraie connexion artiste-public. Il retournera sur scène derrière un piano décoré d’une bougie avant de reprendre les grands classiques de sa discographie comme « Merveille » ou « Juste Une Illusion ». Le concert sera interrompu quelques secondes par un ras de marée de fans qui envahissent la scène, où la sécurité a peiné à faire redescendre. On en profite pour rappeler, à bon entendeur, qu’il est extrêmement irrespectueux d’aller se coller à un artiste pour faire un selfie, surtout quand il est en train de jouer. Vous remarquerez que les fans ayant eu un beau moment privilégié avec l’artiste à base de chanson joué yeux dans les yeux ou accolade amicale… était ceux qui n’avait pas leurs téléphones en main et qui ne lui ont pas sauté dessus. Parenthèse fermé, le groupe a repris la suite du concert une fois toutes les personnes redescendues pour une fin de concert en apothéose. Cela fait déjà plus de 2h que le concert a commencé et c’est deux rappels qui auront lieu, avec un public Lillois qui porte de la voix comme il sait bien le faire. Ca chante, ca danse et surtout ça fait la fête avec des sourires scotchés aux visages. Comment ne pas être impressionné par ce concert, véritable best-of d’une des plus belles carrières du rock français.
Cette soirée a été une vraie réussite, se classant dans nos meilleurs concerts de ces dernières années. On regrette ne pas avoir sauter le pas plus tôt et s’empresse d’aller acheter des tickets pour son prochain passage à l’automne 2025. Bravo pour ce show dantesque.
Un grand merci à Tiphaine et Manon pour les accréditations, à Vérone Productions pour l’organisation de cette belle soirée et au Zénith De Lille pour l’accueil.
As part of his Pa Fini tour, Jean-Louis Aubert was at the Zénith in Lille for a sell-out date that brought together all generations. The leader of Téléphone has been a fixture on radios, record players, cars, K7s, CD players and now streaming platforms since the 70s. His name is part of the cement of French rock, and who hasn’t found themselves singing ‘Ca c’est vraiment toi’? For this eagerly-awaited date, he was joined by Kriill, a French alternative pop group who had just released their album. We tell you all about this wonderful evening.
Review and pictures by Marye DAVENNE
The trio Kriill make their entrance at 8pm, on a magnificent stage with a grand staircase. With an opening track that blends Beatles-style pop, it’s easy to see the link between their songs and the rock that runs through the headliner’s veins. With just two toms and two cymbals on the drums, the band’s musical power and rhythmic drive are sure to get some of the crowd dancing. The first three tracks will be in English, sometimes accompanied by a piano, bringing back memories of the music from the excellent Professor Layton. Kriill will take time to tell us about the origin of their shellfish-based name, but above all about their presence on this tour alongside Jean-Louis Aubert, with whom they have a very strong bond. We’re not sure whether Jean-Louis will be supporting the band on their next visit to La Bulle Café at the end of the year, as he did at one of their Paris concerts, but one thing’s for sure: the trio know how to make the audience want to see them again. We had an excellent time with them, closing with a beautiful polyphonic piece that was a real moment of sweetness. We encourage you to listen to their album, Listen to the Whale, released on February 7th.
After a short interval, it was finally time to welcome our rock star of the evening, Jean-Louis Aubert. With his musicians on stage and the audience already applauding in rhythm, the artist appeared at the back of the stage with ‘C’est quand ça commence’, and it was only a matter of seconds before the audience completely abandoned their chairs to run up to the stage. It was only a single song before the first Téléphone cover was heard, ‘New York Avec Toi’, and already a good number of spectators were dancing the rock in the aisles of the Zénith. Jean Louis Aubert’s appearance was as simple as can be. Dressed in black, he took over the whole stage, running around with his guitar around his neck. A true stage beast who has lost none of his form or his talent. The audience were in raptures all evening, especially when the artist took to the stage to tour the entire venue. He began with a beautiful tribute to Barbara seated on the edge of the stage, followed by a stroll down the aisles and into the stands. At the request of the audience, he even performed ‘Marcelle’, which was not on the setlist. No less than 9 songs will be played to the audience, accompanied by Kriill who will provide backing vocals on stage. Jean Louis will tell us about his youth in the carpentry workshops, and his first songwritings. And here we are, listening attentively, marking a real artist-audience connection. He returns to the stage behind a piano decorated with a candle before covering the great classics of his discography, such as ‘Merveille’ and ‘Juste Une Illusion’. The concert was interrupted for a few seconds by a tidal wave of fans who invaded the stage, where security had difficulty in bringing them down. We take this opportunity to remind you that it is extremely disrespectful to stick close to an artist to take a selfie, especially when they are playing. You’ll notice that the fans who had a special moment with the artist – a song played, eye-to-eye or a friendly hug – were the ones who didn’t have their phones in their hands and who didn’t jump on him. Brackets closed, the band took over the rest of the concert once everyone had gone downstairs for a grand finale. The concert had already been going on for more than 2 hours and there were two encores, with the crowd in Lille singing along as they know how. They’re singing, they’re dancing and, above all, they’re celebrating with smiles plastered to their faces. It’s hard not to be impressed by this concert, a veritable best-of of one of the finest careers in French rock.
The evening was a real success, ranking among our best concerts of recent years. We’re sorry we didn’t take the plunge sooner, and we’ll be rushing out to buy tickets for their next show in autumn 2025. Bravo for this Dantesque show.



































